4
Le quantificateur “il existe” ∃
Définition 3
L’assertion “
∃x∈E, P
(
x
)” est vraie si l’assertion
P
(
x
)est vraie pour au moins un élément
x
de l’ensemble
E. Lorsqu’il y a unicité de l’élément xtel que P(x)soit vraie, on écrit “∃!x∈E, P (x)”.
Exemple 4
–L’assertion “∃n∈Z, n est pair” est vraie.
–L’assertion “∃!x∈R,(x>0) et (x60)” est vraie.
Remarque 3
1.
Dans une assertion, l’ordre des quantificateurs est important. Par exemple, comparer les valeurs de
vérité des deux assertions suivantes :
–“∀x∈R,∃y∈R, y < x”,
–“∃y∈R,∀x∈R, y < x”.
2. La négation de “∀x∈E, P (x)” est “∃x∈E, non P(x)”.
3. La négation de “∃x∈E, P (x)” est “∀x∈E, non P(x)”.
Exercice 2
Quantifier puis donner la négation de “Si un quadrilatère a trois angles droits, alors c’est un rectangle” (on
pourra essayer de donner la négation avant de quantifier). Laquelle des deux assertions est vraie ?
Attention : la quantification des variables muettes est souvent absente dans le langage courant.
1.3. Raisonnements
Il existe plusieurs types de raisonnements qui permettent d’écrire des démonstrations. Nous présentons les plus
courants ainsi que quelques schémas de démonstrations associés.
Quelques raisonnements directs
Lorsque l’on cherche à démontrer l’assertion “
P
et
Q
”, on raisonne souvent
en démontrant d’abord Ppuis Q. C’est un raisonnement “direct”. On peut rédiger de la façon suivante :
1. Montrons P.+ démonstration.
2. Et montrons Q.+ démonstration.
3. Donc : Pet Q.
Si l’on cherche à démontrer une assertion du type : “
∀x∈E, P
(
x
)” par un raisonnement direct, on commencera
notre démonstration par “Soit x∈E.” Puis on cherchera à montrer P(x).
Par contre, si l’on cherche à démontrer l’assertion “
∃x∈E, P
(
x
)” par un raisonnement direct, on peut exhiber
un élément x∈Etel que P(x)est vraie.
Pour finir, la façon la plus courante de montrer une implication
P⇒Q
est d’utiliser un raisonnement direct.
On peut alors rédiger de la façon suivante :
1. On suppose que P.
2. Montrons Q.+ démonstration.
3. Donc : P⇒Q.
Exercice 3
Montrer que “a, b ∈Q⇒a+b∈Q”.
Pour démontrer une équivalence
P⇔Q
par un raisonnement direct, on procède par la démonstration de la
double implication. On peut rédiger de la façon suivante :
1. Montrons : P⇒Q.+ démonstration.
2. Réciproquement, montrons : Q⇒P.+ démonstration.
3. Donc : P⇔Q.