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SAVOIR : Les Mots génériques, les mots spécifiques. Les
mélioratifs / Les péjoratifs. La fonction descriptive du titre ; Le
rythme dans le récit.
Les mots génériques désignent des ensembles : fruits, fleur, arbre…
Les mots spécifiques signent des objets particuliers : cerise,
abricot, fraise… ; rose, tulipe, lilas… ; chêne, bouleau, tilleul…
L’attitude d’un locuteur apparaît dans l’usage des mélioratifs
(appréciatifs) et des péjoratifs (dépréciatifs).
Un mélioratif est un terme qui présente une idée sous un jour
favorable, positif : un miracle (pour un événement).
Un péjoratif (dépréciatif) est un terme qui présente une idée sous un
jour défavorable, négatif : une catastrophe (pour un événement).
Le titre donne des renseignements sur le contenu ou sur la forme du
contenu.
Les titres thématiques désignent le thème de l’ouvrage, ce dont on
parle. Ils peuvent être de plusieurs sortes :
Le titre littéral renvoie au sujet central. Exemples : « La vie à
Combourg » (Chateaubriand), « Les Liaisons dangereuses » (Laclos).
Le titre métonymique s’attache à un élément ou à un personnage
secondaire de l’histoire. Exemple : dans le roman « Le père Goriot »
(Balzac), le personnage principal c’est Rastignac. Dans « Les trois
Mousquetaires » (Dumas), c’est le quatrième, dArtagnan qui n’est
pas nommé par le titre.
Le titre métaphorique décrit le contenu du texte de façon
symbolique. Exemples : « Le Rouge et le Noir » (Stendal), « Le lys
dans la vallée » (Balzac).
Le titre rhématique donne des renseignements sur la forme de
l’ouvrage. Il se fère au texte comme objet, ne désigne ce dont on
parle, mais la façon dont on écrit. On peut distinguer entre les titres
génériques qui désignent une appartenance précise : « Le Roman
comique » (Scarron) et les titres para génériques qui renvoient à un
trait formel beaucoup plus général : « Le Décaméron » (Boccace). Le
titre choisi par Scaron désigne son texte à travers deux
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caractéristiques formelles : l’appartenance générique (roman) et le
registre (comique). Le titre choisi par Boccace renseigne également
sur la forme de l’œuvre (le décaméron est une suite de 10 journées
dont chacune est constituée de dix nouvelles.
Le titre informationnel donne un des éléments du texte et oriente
ainsi la lecture. Exemple : « Simon Sermet met le feu à son école ».
Le titre de référence il donne déles principaux éléments, il permet
l’anticipation. Exemple : « Près d’un milliard d’analphabètes dans le
monde ».
Le rythme dans le récit est le rapport entre la durée réelle du récit et
le temps que l’on met pour raconter ou le lire.
Le rythme peut –être ralenti par :
- un dialogue ou monologue ;
- une description qui peut suspendre le déroulement du temps.
Il peut être accéléré par :
- un résumé, qui peut donner une longue période de l’histoire en peu
de mots :
- une ellipse, qui omet toute une période de l’histoire.
SAVOIR-FAIRE : Pouvoir identifier et expliquer la fonction
descriptive des titres des textes qui sont inclus dans ce manuel,
définir le rythme dans le récit, les mots génériques et spécifiques,
le lexique mélioratif et péjoratif.
1. Lisez le texte qui suit ci-dessous et définissez le type du titre.
2. Pour chaque mot générique, donnez trois mots spécifiques :
a. animal domestique………………………………………………
b. art ……………………………………………………………….
c. les mois de l’année ………………………………………………
3. Pour chaque série de mots spécifiques, donnez un nom
générique :
a. Europe, Afrique, Asie, Amérique ………………………………..
b. mouche, moustique, abeille ………………………………………
c. cyclisme, tennis, gymnastique, volley ……………………………
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SAVOIR
Caractériser le personnage. Les formes d’intrigue.
Le portrait d’un personnage se fait par deux types principaux de
caractérisation :
La caractérisation directe : le personnage est caractérisé par le
narrateur ou par un autre personnage du récit.
La caractérisation indirecte : le personnage se caractérise par ses
paroles, ses actes, ses gestes.
Il existe deux types de personnages :
Le personnage type : il appartient à une certaine catégorie
d’individus bien connue et conventionnelle. Son caractère est réduit à
un petit nombre de traits et son comportement et ses actions sont
souvent prévisibles.
Le personnage original : son comportement est considéré nouveau,
non-conventionnel et totalement individuel.
Un portrait est une description des traits physiques, moraux, sociaux
des personnages :
Portrait physique Traits du visage, expressions, attitudes, gestes
Portrait moral Qualités
/
défauts ; goûts, penchants,
sentiments, comportement.
Portrait social Travail ; situation sociale et financière;
Les formes d’intrigue :
L’intrigue unique : elle présente l’histoire d’un personnage, du
déclenchement de l’intrigue jusqu’à sa résolution. Elle fonctionne
selon le principe du schéma narratif. Cette forme d’intrigue très
resserrée, est souvent utilisée dans la nouvelle.
L’intrigue complexe : un lien unit plusieurs intrigues. Le lecteur peut
suivre simultanément lhistoire de plusieurs personnages, dont les
destins se croisent. La multiplication des personnages a tendance à
rendre l’intrigue plus complexe.
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SAVOIR
La tonalité dominante du texte
La tonalité épique
- le ton du texte rappelle le monde merveilleux de l’épopée avec ses
héros surhumains qui accomplissent des actions héroïques ;
- le procédé essentiel est le grossissement : hyperboles, métaphores,
énumérations, répétitions, accumulations etc.
- les effets produits sont l’admiration, l’émerveillement ou la terreur
- La tonalité lyrique ou affective
- le poète ou le narrateur dévoile ses sentiments ;
- les procédés sont liés à l’expression des sentiments (exclamations,
interrogation, utilisation de la première personne, vocabulaire de
l’émotion etc.) ;
- les effets produits sont la compassion, l’émotion, la tristesse, la joie
etc.
La tonalité pathétique
- le texte présente des faits particulièrement émouvants :
- les procédés sont lexicaux (vocabulaire de la passion ou de la
mort), ou stylistiques (hyperbole, adoption du point de vue de la
victime, ironie tragique etc.
- les effets produits sont la pitié, la compassion etc.
La tonalité comique
- le texte met en scène des éléments qui provoque le rire ;
- les procédés relèvent des quatre grands types de comique (comique
de gestes, de situation, de mots, de caractère ;
- l’effet produit est la joie ou la bonne humeur.
La tonalité ironique
- le texte fait rire ou sourire de quelqu’un de façon détournée ;
- les procédés sont l’antiphrase, le décalage etc.
- les effets visés sont la moquerie, la critique, la satire.
La tonalité réaliste décrit des activités et comportements réels des
personnages, sans les embellir.
Le ton peut-être : polémique, sérieux, moralisateur, critique etc.
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SAVOIR : Auteur, narrateur et point de vue.
L’auteur est la personne qui écrit l’histoire.
Le narrateur est celui qui raconte l’histoire. Il peut être :
- extérieur à l’histoire (absent / implicite), quand celui-ci n’est pas un
personnage du récit. Sa seule fonction est celle de raconter, de
présenter les faits. Le texte alors est à la troisième personne ;
- intérieur (présent / explicite) à l’histoire, dont il est un personnage.
Il peut jouer un le principal ou secondaire. Le texte alors est à la
première personne.
Le point de vue. On distingue trois catégories de point de vue :
Le point de vue global : Le narrateur est le plus souvent absent
(implicite). Il sait tout sur les personnages, même leurs pensées et
leurs sentiments les plus intimes. Il peut les analyser, commenter et
juger. Il a plus de connaissances des événements que les personnages
du récit et, pour cette raison, peut même anticiper les événements
futurs. Le lecteur connait alors tous les actes, le passé et le présent
(focalisation zéro).
Le point de vue subjectif / interne: Le narrateur est présent
(explicite). Les événements et les personnages du récit sont vus à
travers un personnage. Le récit se trouve limité par un regard
particulier. Il peut être à la première personne, mais aussi à la
troisième personne quand le narrateur « se glisse » dans un des
personnages. La vision est limitée et subjective (focalisation interne).
Le point de vue objectif / externe. Le narrateur est un témoin
extérieur, il est simple spectateur, il est invisible. Il n’interprète pas
les événements, il rapporte les paroles au style direct (dialogues). Il
raconte de manière neutre et objective (focalisation externe).
Tableau récapitulatif des focalisations
Le point de vue
Le discours
Le narrateur
Focalisation
externe
Il rapporte les paroles au style
direct (les dialogues). La vision
est objective.
Il est invisible, il
est un témoin
extérieur
Focalisation
interne
Il rapporte les paroles et les
pensées au style indirect libre.
La vision est subjective.
Il se confond
avec un
personnage
Focalisation
zéro
Il développe les interventions
du narrateur. Il analyse, il juge.
Il est absent
1 / 6 100%
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