ii) Si Fn∈ F pour tout n∈Nalors ∪n∈NFn∈ F.
D´efinition 1.2. (λ-syst`emes)
Une classe Lde sous-ensembles de Ωest appel´ee un λ-syst`eme ssi :
i) Ω∈ L.
ii) Si A, B ∈ L et A⊂Balors B\A∈ L.
iii) Si (An)n∈Nest une suite croissante d’´el´ements de Lalors ∪n∈NAn∈ L.
Remarque 1.1. (i) Un tribu est une alg`ebre (qui est un πsyst`eme) et un λsyst`eme.
Un λsyst`eme n’est pas forcement un πsyst`eme (et donc une tribu), `a cause de l’intersection. Prendre par
exemple {∅, A, B, Ω−A, Ω−B, Ω}qui est un λsyst`eme mais ne contient pas A∩B.
Une alg`ebre est un πsyst`eme, mais pas forc´ement vrai un λsyst`eme. Les parties de Nfinies ou de compl´ementaires
finies forment une alg`ebre mais pas un λsyst`eme `a cause des entiers pairs, tout commes les unions fines
d’intervalles semi-ouverts.
(ii) La diff´erence entre topologie et tribu ? Le passage par complementaire marche pour les tribus (pas pour les
topologies) mais pour les tribus l’union doit etre d´enombrable. La topologie est donn´ee par l’union quelconque
d’intersection finie d’´el´ements des ensembles qui l’engendrent (ces intersections sont des bases de voisinage),
la tribu c’est plus compliqu´e...
(iii) On peut remplacer les stabilit´es par intersection par des stabilit´es par union pour l’alg`ebre (et donc la
tribu, mais pas le λsyst`eme) qui poss`edent le passage au compl´ementaire et `a l’union, et l’union par une
union disjointe ou croissante pour la tribu.
(iv) Une intersection quelconque (d´enombrable ou pas) de π-syst`emes, λ-syst`emes, d’alg`ebres ou de tribus
est (respectivement) un π-syst`eme, un λ-syst`eme, une alg`ebre ou une tribu.
(v) Le π-syst`eme, le λ-syst`eme, l’alg`ebre ou la tribu engendr´ee par une partie χest l’intersection de tous
ceux contenant χ.
(vi) Vous savez engendrer une topologie par une base de voisage en prenant l’union quelconque d’intersection
finie d’´el´ement de cette base.
Le coin du curieux (cf le cours d’Amaury Lambert `a Jussieu en L3, TD 4). On pourrait penser (au vue
aussi de certains cas particuliers) que trouver la tribu engendr´ee par une classe Cse fait en ajoutant `a C
les unions d´enombrables et les compl´ementaires des parties de C. Manque de chance, cela ne marche pas
toujours, notamment pour le cas de la tribu bor´elienne sur R. Et ce mˆeme si c’est un πsyst`eme (ou que l’on
ajoute les intersections d´enombrables). Si l on obtient ainsi une tribu, on a bien trouv´e la tribu engendr´ee
par (C).
Si l on proc`ede de la sorte en partant des intervalles r´eels, on ne tombe en effet pas sur une tribu. Il faut en
fait it´erer ce processus par r´ecurrence transfinie pour obtenir la tribu des bor´eliens. Cela explique pourquoi
il est impossible de fournir une description explicite compl`ete des bor´eliens de R. On peut montrer que la
tribu bor´elienne sur Ra la puissance du continu, ce qui montre l’existence de non-bor´eliens (car P(R)a une
puissance strictement sup´erieure `a celle du continu).
Proposition 1.1. Une collection de sous-ensembles de Ωest une tribu ssi c’est `a la fois un λ-syst`eme et un
π-syst`eme.
Le th´eor`eme suivant est fondamental dans tout ce qui suit et notamment dans la d´emonstration du
th´eor`eme de Carath´eodory dont nous parlerons plus loin.
Th´eor`eme 1.1. (Dynkin)
Si Pest un π-syst`eme contenu dans un λ-syst`eme alors ce λ-syst`eme contient la tribu engendr´ee par ce
π-syst`eme.
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