Telechargé par Stéphanie Juarez

Chapitre Lewis-VSEPR-Hybridation

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Chapitre II :
Des atomes aux molécules
A – Le modèle de Lewis
Définition
La liaison entre deux atomes provient de la mise en
commun de deux électrons appartenant à une couche
de valence
Exemple
H : 1s1
peut s’écrire également
H•+•H
H•
•H
H•
H-H
On parle alors d’orbitale de liaison
N:
1s2
2s2
2p3
= 2[He]
2s2
2p3
soit
soit
O : 1s2 2s2 2p4 = 2[He] 2s2 2p4
•
N•
•
soit
soit
• +
O•
•
création d’anions : gain d’électrons
N- : 2[He] 2s2 2p4
soit
O+ et N sont isoélectroniques
O et N- sont isoélectroniques
C : 1s2 2s2 2p2 = 2[He] 2s2 2p2
2[He]
2s1 2p3
O•
•
création de cations : perte d’électrons
O+ : 2[He] 2s2 2p3
Pour le carbone, il existe deux possibilités :
C•
•
2 liaisons possibles : valence 2
valence principale
valence secondaire
soit
N•
•
C•
•
•O
•
C
•
• C•
•
4 liaisons possibles : valence 4
O
description de liaisons doubles
H
•
•
H• • C • •H
•
•
H
H
H
C
H
H
1
Energies de liaison
Energies de liaison
La formation d'une liaison entre deux fragments moléculaires A
et B correspond à l'énergie de la réaction
A + B  AB
Elle est négative puisque la molécule formée est plus stable que
les deux fragments séparés. La formation d'une liaison stable
dégage de l'énergie
Energies de liaison
E(kJ.mol-1)
H
C
N
O
F
H
- 436
C
-415
-344
N
-391
-292
-159
O
-463
-350
-175
-143
F
-563
-441
-270
-212
-158
Longueurs de liaison
Les liaisons multiples sont plus énergétiques.
- Energies de liaison pour quelques liaisons doubles.
E(kJ.mol-1)
- Energies de liaison pour quelques liaisons simples.
Exemple de longueurs des liaisons simples
(valeurs moyennes : l'influence de l'environnement moléculaire)
C=C
C=N
C=O
N=N
N=O
Liaison
C-H
N-H
O-H
-615
-614
-724
-418
-678
Longueur (Å)
1,07
1,01
0,96
Liaison
C-F
C-Cl
C-Br
C-I
Longueur (Å)
1,35
1,77
1,94
2,14
- Energies de liaison pour quelques liaisons triples.
CC
E(kJ.mol-1)
-812
CN NN
-889
-946
2
Longueurs de liaison
Transition possible vers une orbitale vacante de même n
Comparaison de longueurs des liaisons simples, doubles et triples
(valeurs moyennes : l'influence de l'environnement moléculaire)
Liaison simple
C-C
C-N
C-O
Longueur (Å)
1,54
1,47
1,43
Liaison double
C=C
C=N
C=O
Longueur (Å)
1,34
1,30
1,22
Liaison triple
CC
CN
Longueur (Å)
1,20
1,16
+
H
O
H
acide
·O
H
paramagnétique
valence 5
OPH3
Règle de l’octet
La stabilité maximale d’une molécule est obtenue lorsque chaque
atome (sauf H et He) est entouré de quatre paires d’électrons.
O
H
H
Paramagnétisme et Diamagnétisme
H·
P : 10[Ne] 3s1 3p3 3d1
P : 10[Ne] 3s2 3p3 3d0
Ex :
base
H· + OH ·
valence 3
PH3
H2O
-
valence 1
valence 3
Liaisons datives (de coordinance)
H+ + OH-
B : 1s2 2s1 2p2
B : 1s2 2s2 2p1
H2O
O
N N
N N
N N
NON
OUI
NON
Exceptions
molécules hypervalentes (voir BH3 et OPH3)
métaux de transition : règles des 18 électrons
H
H
diamagnétique
3
B – Le modèle VSEPR
Résumé
Le modèle de Lewis permet :
de rendre compte des doubles et triples liaisons
Le modèle de Lewis ne permet pas :
de représenter le paramagnétisme de certaines molécules
de représenter l’orientation des liaisons
de mettre en avant les différentes OA utilisées pour
construire ces liaisons (diff. entre s et p)
VSEPR : Valence Shell Electron Pair Repulsion
But : définir une organisation tridimensionnelle de la
molécule, autour de l’atome central, basée sur la
répulsion des paires d’électrons
X
exemple
X
A
X
Notation : AX3E
http://www.faidherbe.org/site/cours/dupuis/vsepr.htm
http://www.faidherbe.org/site/cours/dupuis/banque.htm
n+m=2
AX2
X
A
AXE
X
A
paire d’électrons
de liaison
localisée
X
molécule linéaire
ou
X
A
ou
X
A
••
••
exemple : BeH2 , MgCl2 et même CO2
paire libre d’électrons
(doublet libre)
diffuse
D’une façon générale, on notera AXnEm
O
C
O
Les liaisons multiples sont
considérées comme les simples
(ce sont les directions de liaison
qui comptent)
4
120°
n+m=3
X
AX3
n+m=4
X
molécule triangulaire
plane
A
AX4
••
A
> 120°
109,47°
X
X
<< 120°
AXE2
AX2E
X
molécule tétraèdrique
A
X
X
> 120°
X
X
< 120°
X
X
A
X
>> 120°
A
<< 120°
X
molécule coudée
répulsion DL/ls > répulsion ls/ls
répulsion DL/DL > répulsion DL/ls
X
n+m=4
n+m=5
CH4
NH3
H2O
AX4
AX3E
AX2E2
>> 109,47°
> 109,47°
N
O
X
X
109,47°
H
H
H
H
 107,2°
H
H
 104,5°
> 109,47°
A
X
120,0°
bipyramide
trigonale
AX4E
?
?
?
A
?
répulsion importante
A
?
••
H
H
C
90,0°
X
••
••
109,47°
••
H
AX5
X
A
répulsion négligeable
5
n+m=5
AX5
X
X
X
90,0°
A
X
bipyramide
trigonale
n+m=6
AX6
120,0°
X
AX4E
X
X
X
A
••
X
X
papillon
90,0°
A
X
X
bipyramide
à base carrée
X
AX3E2
AX2E3
X
X
A
X
X
X
••
A
X
X
en T
linéaire
••
Règles de répulsion
Influence de l’électronégativité
DL/DL > DL/ld > DL/ls > ld/ld > ld/ls > ls/ls
NH3
Angle de valence
Influence de l’électronégativité
PH3
107,3° 93,3°
AsH3 SbH3
91,8° 91,3°
L'angle de valence est donc d'autant plus grand que
l'électronégativité de l'atome central est grande
Un atome électronégatif attire les électrons à lui
- moins un atome est électronégatif, plus son doublet
libre sera diffus (volumineux)
- plus un atome est électronégatif, plus les électrons
de liaison seront proche de lui, i.e., plus les charges
électroniques seront proches du noyau
Angle de valence
PCl3
PBr3
PI3
100,3 °
101,5 ° 102,0 °
L'angle de valence diminue avec l'électronégativité des ligands
6
Influence de la taille de l’atome
Application
••
H
H
Plus un atome est gros, plus il aura tendance à repousser
Les autres doublets de liaisons
H2S
••
H2O
O
H
H
(HOH)  104,5°
H
H
H
••
O
S
H
CH3F
CH3Cl
AX4
AX3Y
AX3Y
H
(HSH)  95 °
••
H
S
CH4
H
109,47°
C
H
109,47°
F
H
H
> 109,47°
C
H
< 109,47°
Cl >> 109,47°
H
H
C
H
<< 109,47°
Orbitales atomiques
C – L’hybridation des orbitales
type s
type p
7
Orbitales moléculaires : combinaison linéaire
y = Ca.ya + Cb.yb
d’orbitales atomiques « LCAO »
Energie des Orbitales moléculaires
Combinaison d’orbitales « s » => OM « s »
2 possibilités : 2 Orb. Moléculaires, recouvrement AXIAL
y(H2) = 1s1 + 1s1
y(H2)* = 1s1 - 1s1
s1s*
E
1sa
s1s²
OM anti-liante
Règle de Pauli et Hund
restent vraies :
- 2e- maxi par orbitale
- spin opposés
1sb
OM liante
Ha : 1s1
H2
Hb : 1s1
E(H2) = 2*E(s1s )< 2*E(H) = 2*E (1s)
Orbitales hybrides
Orbitales Moléculaire de He2
E
H2 existe car E plus
faible que H + H !
s1s*
mélange s + p
D
1sa
Hea : 1s²
s1s² D
He2
1sb
D<D
en valeur absolue
Heb : 1s²
mélange p + p +s
E(He2) = 2*E(s1s ) + 2* E(s1s* ) > 2*E(He) = 4*E (1s)
Déstabilisant !!
He2 n’existe pas!
8
Orbitales de liaison s construites à partir d’orbitales
hybrides et d’orbitales s
Orbitales de liaison s construites à partir d’orbitales
hybrides
ou
ou
A
ssp3*
B
A
B
OM anti-liante
E
A
ssp3*
B
A
OM anti-liante
E
applicable à HF
ssp3²
sp3
applicable à F2
s
sp3
ssp3²
OM liante
sp3
OM liante
ou
A
B
ou
A
B
Cas de AX4 : CH4
E
2px
2py
B
A
B
A
B
Cas de AX2E2 : H2O
2pz
H
2s
H
H
1s
H
C
H
O
AX4 :
E
H
orbitales
de liaison s
- 4 directions équivalentes
orbitales sp3
1s
- 4 orbitales équivalentes
4 orbitales sp3
(mélange d’1 s et de 3 p)
9
Cas de AX3 : H2CO
O··
pz pure
?
O : AXE2
?
?
s
·C·
· ·
·H
?
p
p*
z
·
··
C : AX3
Orbitales de liaison p construites à partir d’orbitales p
·H
O
H
H
C
orbitales sp2
s s
p
p²
orbitale pz pure
H
OM anti-liantes
C
B
Cas de AX2 : C2H2
H·
p*
p²
ssp2²
·C1··· ···C2· ·H
H
z
p
C1 : AX2
H
orbitales sp px pure pz pure
OM liantes
sp2
A
p
mélange s + px + py
H
ssp2*
p
B
OM liante
Orbitales de liaison pour le groupement C=O
E
A
OM anti-liante
E
sp2
C
O
C2 : AX2
C1
C2
H
y
x
O
H
mélange s + py
10
Orbitales de liaison pour C=C
E
OM anti-liantes
Délocalisation électronique
px* pz*
H
ssp*
H
C
C
px pz
px2 pz2
pz px
ssp²
C
C
H
H
H
z
H
H
H
C
C
C
C
C
C
C
H
H
H
Quand la délocalisation est possible,
les systèmes p sont dits conjugués
Délocalisation électronique : cas particulier de CH2-CHOH
H
C
H
sp
C
C
H
OM liantes
sp
H
H
C
C
H
H
H
Délocalisation électronique : cas particulier de CH2-CHOH
H
changement d’hybridation
O : AX2E2
pz pure
O : AX2E2
H
H
C2 : AX3
z
C1 : AX3
H
H
H
H
C1
C2
délocalisation sur C1 C2 et O
C2 : AX3
H
O
·· ·
·
H
z
C1 : AX3
H
H
H
C1
C2
H
O
··
H
H
11
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