J.-P. DAX
Université de Metz , U.F.R. M.I.M.
Département de Mathématiques
Cours de J-P DAX
Chapitre 1 : Les groupes.
§1.Lois de composition interne.
On appelle loi de composition interne ou opération interne sur un ensemble E une application f:E×E→E .
Pour x,y∈E on utilise une notation du type f(x,y)= x ∗ y . x ∗ y s'appelle le composé de x et de y pour la loi ∗ .
On considère dorénavant un ensemble E muni d'une loi ∗ .
On dit que la loi est associative si ∀x,y,z∈E on a (x ∗ y) ∗ z = x ∗ (y ∗ z) .
On dit que la loi est commutative si ∀x,y∈E on a x ∗ y = y ∗ x .
On appelle élément neutre un élément e∈E tel que ∀x∈E on ait e ∗ x = x ∗ e = x ; un tel élément, s'il existe,
est unique. On l'appelle élément unité si la loi est notée multiplicativement.
On suppose que la loi possède un élément neutre e . On appelle inverse (resp. opposé si la loi est notée
additivement) d'un élément x de E, un élement x' de E tel que x ∗ x' = x' ∗ x = e . Si x possède un inverse, on dit que x
est inversible. Si la loi est associative, un tel élément x' , s'il existe, est unique et on le note x-1 ; de plus si x et y sont
inversibles alors x y est inversible et l'on a la relation (x ∗ y)-1 = y-1 ∗ x-1 .
Une partie F de E est dite stable pour la loi si ∀x,y∈F on a x ∗ y ∈ F . Dans ce cas la loi ∗ de E
induit une loi de composition interne sur F .
Soient un ensemble G muni d'une loi ∗ et un ensemble H muni d'une loi ⊥ . On appelle homomorphisme de
G dans H une application f : G → H telle que ∀ x,y ∈ G on ait f(x ∗ y) = f(x) ⊥ f(y) . Un homomorphisme est appelé
un monomorphisme s'il est injectif, un épimorphisme s'il est surjectif, un isomorphisme s'il est bijectif, un
endomorphisme si G=H , un automorphisme s'il est bijectif et si G=H .
§2.Relations d'équivalence et ensemble quotient.
On appelle relation R sur un ensemble E la donnée d'une partie G de E × E . La partie G s'appelle le graphe
de la relation R . Pour x,y∈E on utilise la notation x R y caractérisée par (x R y ) ⇔ (x,y)∈G .
Une relation R sur un ensemble E est dite
réflexive si ∀x∈E on a x R x ,
symétrique si ∀x,y∈E on a : (x R y ) ⇒ (y R x) ,
antisymétrique si ∀x,y∈E on a : ((x R y) et (y R x)) ⇒ (x = y) ,
transitive si ∀x,y,z∈E on a : ((x R y) et (y R z)) ⇒ (x R z) .
On appelle relation d'équivalence sur E une relation sur E à la fois réflexive, symétrique et transitive.
On considère un ensemble E muni d'une relation d'équivalence R . Soit x∈E . On appelle classe d'équivalence
de x suivant R la partie de E notée C(x) ou [x] et définie par C(x) = [x] = { y | y∈E, xRy } . Toute partie de E
de la forme [x] pour un certain x∈E est appelée classe d'équivalence suivant R . On dit aussi que x est un
représentant de la classe d'équivalence [x] .
On a l'équivalence : x R y ⇔ [x]=[y] (1)
En effet supposons que l'on ait x R y ; si z∈[y] on a y R z d'où x R z et par suite z∈[x] ; on a donc [x] ⊂ [y] ; de
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