La transformation d'un adolescent égaré en un psychanalyste éclairé - Dr Allen Levy

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LA TRANSFORMATION DUN ADOLESCENT ÉGARÉ EN
UN PSYCHANALYSTE ÉCLAIRÉ
Conversation en roue libre avec le Dr Allen Levy
Nous, les dévots de Bhagavan Baba, nous vivons dans un monde différent aujourd’hui. Nous
sommes comme ceux qui fréquentent une auto-école pour apprendre l’art de conduire sous la
supervision directe d’un moniteur. A un moment donné, néanmoins, le moniteur superviseur
décide qu’il est temps pour lui de céder toutes les commandes de la voiture et de ne plus être
qu’un témoin silencieux observant dans quelle mesure ses instructions ont été comprises et
sont suivies.
Dans cette école de la vie, Bhagavan est l’Instructeur qui nous communique de précieuses
leçons pour manœuvrer prudemment dans la circulation folle de la vie. Toutefois, à un
moment donné, quand la formation a été suffisante, Il choisit de sinstaller sur la banquette
arrière et de simplement observer comment nous appliquons Ses conseils. C’est la phase dans
laquelle nous nous trouvons maintenant. Après nous avoir guidés sans relâche durant
plusieurs décennies à nous désidentifier de nos corps physiques et à rechercher la source
éternelle de joie en nous-mêmes, à rechercher ardemment la proximité, non pas de la forme
physique du divin, mais de l’impeccable Résident de nos cœur, Baba nous a maintenant donné
l’ultime test (en décidant d’abandonner Sa dépouille mortelle). Et la seule manière de réussir
ce test, c’est de Le choisir à l’exclusion de tout le reste et de s’accrocher à Lui, quoi qu’il
advienne.
Il y a de cela de nombreuses années, un adolescent confus, le Dr Allen Levy, implora de
l’autre côté de la planète : ‘’Swami, s’il Te plaît, montre-moi si Tu es réel ; si Dieu est
réellement réel, alors, je Te choisirai. Mais Tu dois me le montrer.’’ Et avec gratitude, il dit :
‘’Et Il l’a fait !’’ Après avoir entrepris le voyage, il dit maintenant : ‘’Swami est et Il a
toujours été universel. Il est partout et dans chacun.’’ Depuis le jeune garçon juif incapable
d’établir un rapport avec Dieu en passant par l’étudiant universitaire jonglant avec la
méditation et la vie mondaine, le sanyasin américain, jusqu’au psychanalyste au cœur
spirituel qu’il est maintenant, le Dr Allen Levy nous accompagne dans le récit fascinant de sa
vie au cours d’un entretien en roue libre avec Bishu Prusty, enregistré dans les studios de
Radio Sai en mai 2011. Poursuivez votre lecture et vous découvrirez non seulement des
épisodes surprenants de grâce incroyable, mais aussi des conseils et des astuces spirituelles
précieuses qui nous permettront de soulager nos peines et d’élever nos âmes.
Radio Sai (RS) : Notre invité dans le studio aujourd’hui est le Dr Allen Levy, un
psychanalyste en exercice, moderne, qui nous vient de West Port dans le Connecticut, aux
Etats-Unis. Il a exercé en cabinet privé à Manhattan pendant vingt ans avant de déménager
dans le Connecticut en 2000. Il fait aussi partie du corps enseignant du Center for Group
Studies, à Manhattan, et c’est un ancien membre du corps enseignant de l’Union Graduate
School, à Cincinnati, dans l’Ohio. Il est dans la profession et il sert les gens atteints de
maladies mentales et psychologiques depuis plus de trois décennies.
Bienvenue, Dr Allen Levy, dans les studios de Radio Sai !
Dr Allen Levy (AL) : Merci beaucoup ! C’est un plaisir et un honneur que d’être ici. Je vous
suis très reconnaissant ainsi qu’à Radio Sai de m’avoir invité à partager l’histoire du voyage
de ma vie avec Swami.
Le Dr Allen Levy avec Bhagavan Sri Sathya Sai Baba pendant la fête juive de la Lumière, en 1980
RS : Peut-être pouvez-vous commencer en nous parlant un peu plus de vous-même pour que
nos auditeurs perçoivent mieux qui est le Dr Allen Levy en tant que personne, en tant que
professionnel, ainsi qu’en tant que dévot.
AL : Eh bien, j’ai démarré dans une famille où mon père était le président du Fulton Fish
Market, à Manhattan. Il avait hérité de l’affaire de mon grand-père qui fut la première
personne à introduire les coquilles Saint-Jacques en Amérique. C’était un honneur dans mon
esprit, mais autrement, c’était une famille violente. Bien entendu, à un niveau supra conscient,
nous choisissons tous nos propres parents.
C’était une famille difficile où grandir. Ma mère m’aimait beaucoup, mais elle ne pouvait pas
contrebalancer la violence présente dans la famille. J’avais un frère, deux ans plus jeune et
une sœur, sept ans plus jeune, tous les deux merveilleux.
Dans ma jeunesse, j’étais plutôt orienté vers la matérialité et la sensualité et j’avais un esprit
très grossier. Cependant, j’étais aussi raisonnablement intelligent. Ainsi, je me débrouillais
bien à l’école, mais à mon grand détriment, car cela ne fit que fortifier ma croyance dans le
matérialisme et dans le monde matériel.
CELA SAGITE INTÉRIEUREMENT
Vers 17 ans, quelque chose s’est produit à l’intérieur de moi, comme un éveil spirituel
soudain. Je pris conscience, non seulement des processus mentaux intérieurs, mais de quelque
chose au-delà de cela. Je sentis qu’un courant océanique m’emportait dans un monde
mystique que je ne connaissais absolument pas.
RS : Cela s’est produit soudainement ou était-ce un long processus ?
AL : Non, cela s’est produit soudainement. J’aimais le ski, et mes amis du lycée et moi, la
dernière année, nous étions partis au ski. Ce week-end là, je ne dormis pas plus de quelques
heures chaque nuit, parce que c’était fun d’être avec les amis. Nous vivions proprement, mais
nous skiions toute la journée et nous parlions toute la nuit avant d’attraper quelques heures de
sommeil. Après trois jours d’un tel régime, mon esprit craqua subitement. C’était comme si je
vivais un rêve, sans avoir conscience de ce qui se passait réellement. Comme j’avais vécu
dans une situation de troubles, mon esprit subconscient se mit à spontanément se déverser
dans l’état de veille normal.
Les parents du Dr Allen Levy, en 1962
C’était très déroutant et effrayant pour moi ; dans le même temps, je ressentais ce profond
courant d’amour sous-jacent que je ne connaissais pas. Ainsi, dans cet état, je devins quelque
peu déprimé et confus et tout le monde autour de moi s’écroula.
RS : Donc, à cet instant, vous saviez que quelque chose était en train de se produire
profondément à l’intérieur de vous-même, mais vous ignoriez ce dont il s’agissait exactement ?
AL : C’est cela ! Cela a duré pendant trois ou quatre mois, puis cela a commencé à se calmer.
Après cette expérience, j’ai compris que Dieu existait réellement d’une façon ou d’une autre,
mais je n’avais aucune relation avec Lui.
RS : Auparavant, vous n’aviez aucune foi en Dieu ?
AL : Non, parce que j’avais grandi dans un cadre, spécialement à l’école braïque, qui était
très ritualisé, concret et violent. Les professeurs n’aimaient pas les étudiants et les étudiants
ne s’aimaient pas ! C’était l’opposé de ce que Swami avait créé avec l’Université de Prasanthi
Nilayam, l’opposé de l’Education aux Valeurs Humaines. Donc, fondamentalement, à cette
époque, je ne croyais pas en Dieu. Je ne pensais pas qu’Il existait.
RS : Même si vous étiez dans une école hébraïque !
AL : Correct ! Mais j’ai appris l’hébreu, les rituels et les cérémonies et j’ai aussi eu la
cérémonie d’initiation religieuse d’un enfant juif (bar-mitsva). Ce fut une belle expérience,
mais je ne pouvais absolument pas sentir une connexion avec Lui.
Donc, après cette expérience du ski, j’ai su soudainement que Dieu existait. C’était aussi un
peu angoissant, parce que savoir que Dieu existait signifiait quelque part que j’étais
responsable de ce que j’avais fait avant cet éveil. Et c’était angoissant, car je n’étais pas
quelqu’un de bien. J’étais très égoïste ; je ne me souciais absolument pas des autres. Je n’étais
intéressé que par une seule personne moi ! Après avoir réalisé dans cet éveil que Dieu
existait, il me fallait répondre de mes actes. C’était aussi terrifiant pour une autre raison – je
pensais que Dieu était comme on nous l’avait enseigné à l’école hébraïque – Quelqu’un qui
vous punira, si vous faites quelque chose de mal ; donc, j’avais peur de Dieu alors.
RS : Vous n’aviez pas été éduqué à l’école hébraïque à apprécier Dieu comme Quelqu’un qui
nous aime ?
AL : Pas du tout ! En fait, c’était juste le contraire ! On nous avait dit que Dieu avait conduit
les Israélites, les juifs réduits à l’esclavage en dehors de l’Egypte et qu’Il allait punir ceux qui
les avait maltraités. Mais Il punirait aussi les juifs qui agiraient mal. Et je pensais être un juif
qui avait mal agi, donc, je craignais l’existence de Dieu, le Terrible ! Quand je suis entré à
l’université après ceci, j’ai délibérément engourdi mon esprit et ma conscience. J’ai essayé de
contenir tout ce que j’avais découvert. J’ai même pris des drogues et j’ai fait de mauvaises
choses pour tenter d’oublier ce qui s’était passé.
LA BÉATITUDE DE LA MÉDITATION ET LE LEURRE
DUNE VIE DE COLLÈGE VIBRANTE
RS : Vous essayiez de réprimer ce sentiment nouveau ?
AL : C’est cela ! Je suis allé à l’université et la première année, je me débrouillais réellement
bien. J’avais des ‘’A’’ (la meilleures cote) et j’avais une bonne vie sociale. J’avais une foule
d’amis et j’étais dans l’équipe de foot de l’université. Donc, la vie était bonne. Et puis, un de
mes amis m’a dit que des gens venaient à l’école pour enseigner la méditation et qu’il avait
l’intention d’apprendre. Il m’a demandé si je voulais l’accompagner. ‘’Que dois-tu faire pour
apprendre la méditation ?’’, ai-je demandé. Mon ami m’a dit que je devrais renoncer aux
drogues pendant quinze jours. Je lui ai dit que j’étais dans une bonne phase dans ma vie et que
je n’avais besoin de rien d’autre pour me rendre heureux.
Il répondit quand même que la méditation, c’était réellement bien. Alors, je lui ai dit que si
c’était vrai, il n’avait qu’à revenir dans six mois, s’il faisait toujours de la méditation et
qu’alors, je m’y mettrais volontiers et je renoncerais aussi aux drogues. On arriva donc
rapidement à cet accord. D’autres de mes amis fréquentaient aussi les classes de méditation et
ils me dirent qu’ils le feraient pendant quelque temps et puis qu’ils reviendraient me chercher.
Et à peu près si mois plus tard, ils sont revenus et ils me dirent que c’était réellement
merveilleux. Certains de ces potes étaient également mes coéquipiers dans l’équipe de foot,
aussi je les ai crus. Alors, je me suis dit à moi-même : ‘’J’avais promis de le faire ; renonçons
maintenant aux drogues et apprenons à méditer !’’ J’ai appelé mon frère, qui était alors au
lycée et je lui ai dit : ‘’Lou, ce week-end, je vais apprendre à méditer ! Pourquoi ne viendrais-
tu pas ? Tu logerais dans ma chambre à l’université et tu apprendrais aussi !’’ Et c’est ainsi
que nous avons tous les deux appris la méditation transcendantale.
La première fois que je me suis assis, que j’ai fermé les yeux et que j’ai commencé à méditer
comme ils l’enseignaient, des feux d’artifice ont explosé en moi ! C’était une expérience
incroyablement profonde qui était complètement différente par rapport à tout ce que j’avais
expérimenté auparavant. A partir de ce moment-là, j’ai médité tous les jours pendant 20
minutes, parfois un peu plus, et la plupart du temps, deux fois par jour. Simultanément, je
pensais : ‘’Bien ! Je peux garder ma vie sociale et je pourrai prendre de la drogue à
l’occasion !’’ Comme Swami me l’a dit plus tard ainsi qu’à d’autres : ‘’Le faux raisin ne
désaltère pas !’’. Et heureusement, je ne buvais pas !
Donc, la vie a continué à l’université et je méditais. Pour ce qui est de Dieu, je n’étais toujours
pas certain. Peut-être que Dieu existait, peut-être que non. De cette manière, je rationalisais
ma vie sociale et je me permettais de faire de mauvaises choses en sachant très bien qu’elles
étaient mauvaises. J’ai médité ainsi et j’ai eu une bonne vie pendant environ un an et demi et
puis j’ai réalisé que je n’arrivais nulle part.
LE CHOC DIVIN VIENT SOUS LA FORME DHILDA CHARLTON
A ce moment-là, j’avais commencé à étudier les enseignements de Swami. J’avais entendu
parler de Lui grâce à une femme, Hilda Charlton. Mon frère m’avait conduit à un cours de
méditation chez elle, à Manhattan. C’est là où je l’ai rencontrée pour la première fois. Elle
avait été chez Swami une année entière. En fait, elle fut la toute première Occidentale à venir
voir Swami en 1964-65. Et après cette année, Swami lui a dit : ‘’Hilda, plus de vies, plus de
naissances !’’ Mais elle a dit : ‘’Swami ! Je veux aider ! Puis-je avoir une vie de plus avec
Vous ?’’ Elle a partagé cette anecdote avec moi plus tard. Swami a regardé en l’air et Il a
réfléchi une minute je crois qu’Il arrangeait les étoiles pour elle ! puis, Il l’a regardée et Il
a dit : ‘’D’accord, Hilda ! Encore une !’’ Ainsi, à l’époque, elle était rentrée aux Etats-Unis,
illuminée.
Swami avait dit : ‘’Hilda n’a plus de mental.’’ Un diamant est un joyau très précieux, mais un
‘’die-mind’’ (un mental mort) est le plus grand trésor de l’univers. Sans mental, la personne
est totalement réalisée. Une telle personne est unie à Dieu. Donc, Hilda est retournée aux
Etats-Unis et elle a aidé des gens comme moi. Elle nous a montré la voie que Swami avait
enseignée et elle nous a formés à aimer et à servir Dieu et chacun.
Après cette rencontre, je suis retourné à l’université, en Floride alors, mais elle était à New
York. A cette époque, je priais occasionnellement Swami, parce que j’étais encore confus.
Est-ce que je suis une voie spirituelle ? Devrais-je pratiquer les enseignements de Swami ou
profiter des plaisirs du monde que j’expérimentais à l’université ?
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