UNE COURSE SPLENDIDE !
CHARLES PENN
En 1985, Charles Penn a obtenu la reconnaissance de la Who’s Who Historical
Society pour accomplissements, leadership et service exceptionnels et comme
citoyen célèbre de la Californie.
Pendant plus d’un quart de siècle, Charles Penn a expérimenté un lien intérieur
unique et divin avec Bhagavan Sri Sathya Sai Baba. Les écrits spirituels de Penn
sont lus dans le monde entier par les dévots de Baba. Lui et sa femme, Faith, ont
voyagé partout aux Etats-Unis et dans beaucoup d’autres pays et ils ont partagé la
même estrade pour parler de l’amour de Bhagavan Baba, de Ses enseignements, et
diriger des ateliers de méditation de groupe.
Nous vous proposons ici un chapitre de son livre ‘’Finding God’’, qui décrit tout le
voyage qui a mené Charles Penn jusqu’à Baba.
UNE COURSE SPLENDIDE : OM SRI SAI RAM !
Mon mentor spirituel, Bhagavan Sri Sathya Sai Baba me fait emprunter certains
chemins de vie que j’avais oubliés.
Il n’est pas habituel pour moi de découvrir un mantra qui déroule dans ma tête, à
mon réveil. C’est si rare que, tandis que ‘’OM SRI SAI RAM’’ me remplissait à l’aube,
j’en ai conclu que Bhagavan Baba me révélait un chapitre pour ce livre et maintenant,
à 3h30, le 20 juin 1990, je me rappelle avoir couru une course de fond où le mantra
‘’OM SRI SAI RAM’’ m’a conduit à la victoire.
La chose inhabituelle pour moi, pour ce qui est de participer à une course, c’était, un,
que je n’avais pas pris part à des courses depuis que j’étais gamin et deux, c’était que
j’avais 74 ans ! J’avais aussi pleinement conscience que ce n’était pas un désir de
revivre ma jeunesse !
La société où je me trouve depuis 24 ans est la même que celle où Swami m’a conduit
en 1966. Sa guidance était si parfaite que j’ai frappé à la porte d’une société d’édition
dont je ne connaissais pas l’existence jusque là et endéans quelques semaines, on m’a
confié le poste d’assistant du président fondateur.
Depuis de longues années, la société organisait un pique-nique annuel pour les
employés et leurs familles. Lors d’un pique-nique, le 15 août 1988, diverses activités
et diverses compétitions étaient programmées et je me suis inscrit à la course
d’endurance de 4 km. Je réalisais que je n’avais pas participé à une course depuis
mon enfance et qu’en fait, je ne savais pas comment courir ! Néanmoins, j’étais
conscient que j’étais en bonne santé et que mon poids de 77,5 kg n’avait pas varié
depuis les années quarante.
Le parcours de la course passait par monts et par vaux, à travers des champs
cahoteux et par des chemins étroits bordés d’arbres et de buissons sauvages, tout le
long. Il incluait aussi une portion de route pavée avec du trafic pendant quelques
centaines de mètres.
Quelques semaines avant la course, j’ai commencé l’entraînement et pour ce faire, j’ai
sélectionné un pâté de maisons résidentielles tout près de chez nous. J’ai tout de suite
découvert, le premier matin à l’aube, que j’avais effectivement oublié comment courir !
Dans notre monde d’automobiles, courir est rarement nécessaire. Je me sentais
comme un enfant qui commençait à marcher. Le premier côté du bloc était en légère
pente. Pour réapprendre comment courir, j’en ai déduit que si je me penchais vers
l’avant, je serais obligé de courir pour m’empêcher de basculer ! Progressivement,
j’appris à courir plus vite et mes jambes se sont réjouies de leur nouveau rôle.
Me souvenant de ma jeunesse que le secret pour bien courir et pour bien nager, c’était
de respirer correctement, j’inspirais profondément et j’expirais complètement. A une
période de ma vie, je m’étais mis à l’haltérophilie et je me suis rappelé qu’ajouter du
son rendait l’effort positif.
L’esprit concentré et me sentant proche de Baba, j’ai commencé à prononcer
intérieurement à l’entame, ‘’OM SRI’’, à l’inspiration, et puis ‘’SAI RAM’’, à
l’expiration. Ceci permettait à mes poumons d’avoir beaucoup d’oxygène. Après ces
séances de mise en forme très matinales, courir 1,5 km est devenu quasiment naturel
et psalmodier ‘’OM SRI SAI RAM’’ me faisait me sentir très à l’aise pour la course.
Le grand jour arriva enfin et la course balisée sur un terrain accidenté m’attendait, et
je me lançai le défi des 4 km. Mon principal soutien, c’était Baba et Faith était là au
départ et je savais que, quand je terminerais, elle serait là aussi que je gagne, que je
perde ou quoi qu’il arrive.
Pendant tout le parcours, ‘’OM SRI SAI RAM’’ opéra sa magie pour moi, mais celui-ci
s’avéra trop épuisant pour bon nombre de concurrents. Je pris la tête dès le départ ;
néanmoins, pendant les premières centaines de mètres, j’essayais de faire bonne
figure, ce à quoi je dus renoncer plus tard.
Suivant le chemin bordé d’épais buissons de chaque côté, je fonçais allègrement d’un
repère à l’autre. Les serpents à sonnette pullulaient à cette époque de l’année et la
chaleur du soleil encourageait les serpents venimeux à s’aventurer.
A présent, mon esprit et mon attention étaient pleinement accaparés par ma
respiration mantrique et je gardais la tête haute pour accroître le volume d’air que
mes poumons pourraient utiliser à leur avantage. Environ cent mètres derrière moi,
je remarquai, en tournant la tête, deux des coureurs qui détalaient en dehors du
chemin.
Après la course, ils m’ont dit
qu’ils avaient failli percuter un
gros serpent à sonnette à
l’endroit du chemin que je venais
juste de quitter. En réfléchissant
à l’incident, je me demande si
Baba n’avait pas dégagé la voie
avant mon passage pour que le
crotale ne montre pas son nez ni
ne frappe, à mon arrivée.
Juste avant d’arriver à la portion
finale, il y avait beaucoup de
grands arbres et de gros buissons le long du chemin sinueux. Arrivé là, non seulement
ma respiration était bruyante, mais elle faisait en sorte que le son du mantra
maintenant audible ne soit pas retenu. Faith dit qu’elle entendit ‘’OM SRI SAI RAM’’
à travers les arbres avant de me voir. Mon état de conscience était élevé et l’effort ne
me pesait pas en courant vers la ligne d’arrivée. Avoir gardé le Nom de Dieu sur les
lèvres pendant 30 minutes en courant fut une expérience que je suis heureux d’avoir
eu la chance de combiner avec ce test d’endurance.
La nouvelle de ma victoire se propagea comme une traînée de poudre parmi les
concurrents des autres jeux et concours. Durant la remise des prix, cet après-midi là
par le président de la société, je fus soufflé par une standing ovation. Personne
n’aurait jamais pensé qu’un vieux de 74 ans pouvait gagner la course masculine des 4
km. Je n’avais jamais participé à aucun événement sportif de la société auparavant et
jamais plus je ne l’ai fait depuis lors. Il y eut un temps pour que cette course soit
courue et pour faire tous les efforts requis pour parvenir au but. C’était un exercice
spirituel pour me montrer encore une fois que Dieu nous tire jusqu’au bout, si nous
plaçons en Lui toute notre confiance. OM SRI SAI RAM !
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