3
AVANT-PROPOS
La nature est le meilleur professeur. Sa variété via laquelle elle nous guide jusqu’à la
réalisation des valeurs intrinsèques de la biodiversité est sidérante. Elle possède le sens
du devoir jusqu’à l’extrême, suivant infailliblement les lois et les rythmes de la création.
Elle est incommensurablement généreuse, offrant tous ses biens à l’humanité sans la
moindre attente de récompense. Elle se renouvelle sans cesse, montrant par là l’exemple
à l’homme dans la pratique de la vertu du détachement. Et enfin, dernier ‘’détail’’, mais
non le moindre, elle est belle dans toutes les formes qu’elle revêt et qu’elle assume.
Néanmoins, il semble que l’humanité n’ait pas encore appris ses leçons. Depuis des
décennies, les experts environnementaux nous mettent en garde par rapport aux dangers
concernant l’état écologique de notre planète. Il est vrai que par le passé, la majorité
d’entre nous avaient du mal à s’identifier à des problèmes comme la fonte des glaces au
Pôle Nord ou comme l’extinction de diverses espèces d’animaux exotiques. Par
conséquent, il y avait peu de chance que la responsabilité environnementale ne gagne un
soutien social important, mais maintenant, le déséquilibre écologique et le changement
climatique sont devenus tangibles pour tout le monde. Notre empreinte écologique
dépasse les capacités de l’écosystème de notre planète. Nous avons mal utilisé la
générosité de la nature jusqu’à un point extrême.
Curieuse contradiction ! Alors que nos progrès technologiques pourraient de plus en plus
soulager l’environnement tout en comblant simultanément nos besoins d’une manière
modérée – il n’y a qu’à considérer les opportunités innombrables offertes par les seules
énergies renouvelables – néanmoins, aucun changement substantiel ne s’est encore
produit à l’échelle mondiale. Les forêts continuent de s’atrophier et les usines continuent
de diffuser leurs fumées et les voitures continuent d’émettre leurs gaz d’échappement.
Quelle est la raison sous-jacente à notre mollesse, alors que nous sommes conscients de
la non-durabilité environnementale de nos procédés civilisationnels et que nous
possédons simultanément les instruments nécessaires au changement ? La faute réside
dans l’approche, selon moi. Indépendamment du contexte, un changement véritable ne
se produira que s’il s’enracine dans une conviction ferme. Et d’où vient cette conviction ?
De la connaissance – de voir et comprendre les choses de ce monde conformément à leur
véritable nature et à leur véritable rôle.
C’est là qu’opère toute la sagesse environnementale conférée par Sathya Sai Baba à
l’humanité comme partie intégrante de sa mission de vie. Les fondamentaux de
l’enseignement de Sathya Sai sont que Dieu et l’homme s’intègrent et sont
indissociables, que la création est la manifestation de l’Un via la diversité et qu’alors, le
monde créé et la nature sont eux-mêmes sacrés et constituent une partie indissociable de
l’existence humaine. Si nous comprenions réellement et si nous n’avions pas juste
‘’appris’’ que l’humanité ne peut pas exister sans la nature, si nous comprenions que
nous formons une unité organique avec tout ce que nous engloutissons et dévorons
actuellement à une vitesse folle et vertigineuse, une telle connaissance pourrait
développer la conviction nécessaire au changement, un changement qui doit se produire
à la fois à l’échelle individuelle et à l’échelle globale. Nous sommes tous responsables à la
fois individuellement et collectivement par rapport à l’état et à la situation de notre
espace vital.
Dans cette publication, nous avons réuni les enseignements les plus touchants de Sathya
Sai Baba sur la nature à partir de ses livres et de ses discours (répertoriés à la fin) pour