plus que les objectifs, les besoins, les perceptions, les convictions et les désirs de l’ego.
Quelque chose d’autre a aussi le pouvoir de façonner la vie – l’Essence qui peut avoir
des intentions qui s’opposent aux projets de l’ego. Contrairement à celles de l’ego, les
intentions de l’Essence n’ont pas trait à la satisfaction du désir, mais à la croissance
émotionnelle et spirituelle, à la créativité, au développement des talents, de l’amour et
d’autres qualités et à l’expérience par amour de l’expérience. L’Un veut expérimenter la
vie par notre intermédiaire et parfois, ce dont il veut faire l’expérience et ce qu’il veut
que nous apprenions requiert des circonstances difficiles, des défis ou des limites.
L’Essence utilise parfois la limite pour apporter des leçons, pour opérer un
développement ou pour nous encourager à changer de trajectoire ou modifier notre
façon de penser. Les limites possèdent une grande valeur, parce qu’elles développent la
patience, la retenue, la modération, l’autonomie et d’autres qualités positives. Elles
nous façonnent et nous modèlent comme rien d’autre n’est en mesure de le faire. Elles
nous motivent aussi à développer des talents et des aptitudes que nous n’aurions pas
pu développer autrement. Et les limites nous poussent également plus profondément à
l’intérieur de nous-mêmes et alimentent la recherche spirituelle ou notre auto-
investigation. Nous explorons les questions émotionnelles, psychologiques et
spirituelles pour essayer d’arranger nos problèmes. Et lorsqu’on ne peut plus s’offrir les
distractions de l’ego en raison d’un manque de ressources, on découvre d’autres
moyens pour être heureux. Avec un peu de chance, nous apprendrons à être heureux
dans la simplicité avec ces moments très simples et sans complications. Les limites et
la souffrance qu’elles génèrent nous réveillent de l’état égoïque de la conscience. La
souffrance met l’ego à genoux et c’est une bonne chose.
Les limites sont parfois créées par la pensée négative plutôt que par l’Essence. Dans ce
cas, c’est aussi la bonne expérience. La souffrance que nous provoquons en nous
limitant nous-mêmes peut nous inciter à nous libérer des croyances qui nous limitent.
Une telle évolution pourra prendre plus d’une vie et c’est souvent le cas, mais à l’heure
actuelle, avec toutes les ressources qui existent pour comprendre la psychologie et les
émotions, on peut dépasser ses problèmes émotionnels et ses pensées négatives
beaucoup plus vite. L’évolution est maintenant fortement accélérée de par toute
l’information et de par toutes les nouvelles techniques de guérison qui sont
disponibles.
C’est lorsque nous renonçons face à ce qui nous limite que nous découvrons les dons
qu’il y a dans cette limite. S’opposer à ce qui nous limite est ce qui provoque la
souffrance, et non la limite elle-même. Si la limite est acceptée, il n’y a aucune
souffrance, mais l’acceptation ne vient pas facilement, parce que la plupart d’entre
nous entretiennent la conviction profondément ancrée que le facteur limitant
persistera, si nous l’acceptons. Mais c’est tout l’inverse. Si nous acceptons une limite,
nous pouvons apprendre de cette limite et une fois que nous aurons appris de cette
limite, nous en serons libres ou bien nous serons au moins libérés de la souffrance par
rapport à elle.
Une fois que nous cessons de résister à une expérience, nous trouvons qu’aucune
expérience n’est entièrement mauvaise, comme le pense l’ego. Chaque expérience a ses