SIMULACRES, APPARENCES ET FAUX-SEMBLANTS CONFUCIUS Le cœur humain est plus dangereux que les montagnes ou les rivières, plus difficile à connaître que le ciel. Le ciel a ses saisons : le printemps, l’été, l’automne et l’hiver, ses levers et couchers de soleil…Mais l’homme a une apparence recouverte de voiles épais et sa véritable nature est tapie à l’intérieur. Ainsi celui-ci pourra sembler respirer l’honnêteté tout en étant cupide ; celui-là paraître supérieurement doué, tout en étant inapte ; un autre pourra paraître écervelé, mais possédera une vision à long terme ; un autre encore aura l’air dur, tout en étant mou ; et un dernier qui avait l’air si lent est en réalité particulièrement vif… Certains qui paraissent assoiffés de justice s’en écarteront bientôt comme si elle les brûlait… Ainsi l’homme noble observe de loin ceux qui travaillent pour lui et se rend compte de leur loyauté et de près pour voir comment ils le respectent. Il évalue leurs aptitudes en les confrontant à des problèmes complexes et teste leurs connaissances en leur posant inopinément une question. Il estime leur fidélité en vérifiant s’ils tiennent leurs engagements, apprécie leur honnêteté en leur confiant de l’argent et jauge leur courage et leur détermination en les mettant au courant de prochains périls. Il les enivrera pour tester leur tenue et les mettra en bonne compagnie pour éprouver leur chasteté… Par tous ces tests, il y a moyen de reconnaître ceux qui sont indignes ou bons à rien… (Référence : The Book of Chuang Tzu)
