vingtaine de minutes. Aucune explication ne nous fut donnée. Après l’atterrissage, nous
restâmes en bout de piste. Puis, la police et des jeeps militaires s’approchèrent et on nous fit
descendre de l’appareil. On nous fouilla, ainsi que nos bagages, et il était clair qu’ils étaient à
la recherche d’une bombe. On n’en découvrit aucune et quelques heures plus tard, tout le
monde remonta à bord de l’avion pour reprendre le voyage vers Bangalore. Avec perplexité,
je scrutais pour voir comment Swami allait réussir Son coup. Notre avion faisait la file
derrière d’autres appareils pour pouvoir décoller, mais alors, je remarquai que des avions qui
se trouvaient derrière nous dans la file nous contournaient et décollaient ! Finalement, d’une
voix chevrotante, le capitaine annonça via les haut-parleurs que nous retournions à la zone
d’embarquement et que le vol était annulé. Nous avions tellement tardé que l’aéroport de
Bangalore était maintenant fermé pour sa maintenance mensuelle. Vous pouvez vous
imaginer le gros soupir collectif poussé par l’Airbus rempli de passagers ! Enfin, presque
collectif ! La Gayatri résonnait toujours en moi et j’étais parfaitement en paix, sachant que
Swami était aux commandes.
Alors qu’on remboursait les billets des passagers mécontents, un fonctionnaire d’Indian
Airlines vint me trouver et il demanda si j’avais pris ce vol. Il se confondit en excuses pour
tous les désagréments occasionnés et il me dit qu’Indian Airlines aimerait beaucoup me loger
dans un hôtel situé près de l’aéroport à Andheri, prendre en charge tous mes repas et mes taxis
et me rajouter sur le vol du lendemain. Je le remerciai et il s’arrangea pour qu’une voiture me
conduise à l’hôtel qui n’était situé qu’à environ 500 mètres du Darmakshetra, où Swami
donnerait Son discours, cet après-midi là. Quand j’arrivai au Darmakshetra, l’endroit était
absolument bondé et il était impossible d’entrer. J’attendis tranquillement dans la rue que la
Mère Sai s’occupe de moi. Et c’est à ce moment-là que le gouverneur, le Premier Ministre et
leur suite arrivèrent sur place. Les volontaires sevadals dégagèrent le passage pour leur
permettre de prendre l’allée centrale jusqu’au podium. Et dans la bousculade, je me retrouvai
à la queue de cette suite de dignitaires. Les sevadals conjecturèrent que je faisais partie du
groupe et ils ne tentèrent pas de m’éloigner. Intérieurement, je reçus la directive de suivre le
mouvement et je descendis l’allée centrale en espérant trouver une place devant. Pendant ce
temps-là, Swami était déjà sorti, tout le monde se pressait devant et il n’y avait absolument
plus aucun espace nulle part pour que je puisse m’asseoir.
Je n’allais pas monter sur le podium et en désespoir de cause, je me détachai du groupe tout
devant où il y avait un petit espace juste à côté des chanteurs de bhajans. Je tentai de reculer
où les gens étaient assis, mais il n’y avait pas le moindre espace. Baba traversa la zone des
dames et Il s’arrêta pile devant le chanteur de bhajans à ma droite immédiate qui chantait un
bhajan de Ganesh dans le microphone. Swami ondulait doucement, en phase avec la musique,
et Il donnait Son darshan à cette vaste assemblée, quand soudain, Il regarda vers le sol, Il
m’aperçut et Il dit : ‘’Voyou ! Qu’est-ce que tu fabriques ici ?’’ Je me contentai juste
d’indiquer les Pieds divins et je dis : ‘’Padanamaskar
, Swami ? Il acquiesça et j’étreignis les
Pieds, comme aurait pu le faire un chaton réuni avec sa mère affectueuse. Le lendemain,
j’étais dans le même avion que Swami, juste quelques places derrière Lui !
La saga continua pendant tout le voyage. Il n’y avait plus une seule chambre de libre dans tout
Bangalore. Après avoir tenté ma chance dans 9 hôtels, alors que j’entrais dans le hall d’un
10ème hôtel, un groom était en train de crier mon nom ! Littéralement quand je suis entré dans
l’hôtel ! Comment était-ce possible ? Il s’agissait d’un appel téléphonique d’une dame qui
avait étudié avec moi des années plus tôt dans l’institut californien où j’enseignais et par la
Faveur de toucher les pieds d’un saint ou d’un guru, un geste millénaire qui est complètement ancré dans la
culture de l’Inde.