Introduction
Il existe plusieurs types de processus de Poisson. Dans ce mémoire, ce sont les processus
"temporels" qui seront abordés, mais il existe également des processus de Poisson dans le plan
(comme la projection sur un plan de la répartition des étoiles dans le ciel) ou dans d’autres
espaces. En langage non mathématique, un processus de Poisson dans le temps est le processus
qui est souvent le mieux adapté pour expliquer un processus "d’arrivées", ce dernier mot étant
pris au sens large. En effet, une arrivée peut être une panne se produisant sur une machine,
un coup de téléphone arrivant à un standard, un client accédant à un guichet, . . . . Comme
nous le verrons dans la suite, les processus de Poisson temporels se subdivisent en plusieurs
types.
La première partie de ce travail reprend les aspects théoriques des différents processus de
Poisson temporels. Après un premier chapitre ayant pour but d’asseoir les principes probabi-
listes et statistiques utiles tout au long de ce travail, le deuxième chapitre consiste à définir de
façon rigoureuse le plus connu et le plus simple d’entre eux, appelé ici processus de Poisson de
base, ainsi que d’en chercher les caractéristiques principales. Cette partie du travail était sans
doute la plus simple car beaucoup d’ouvrages traitent ce sujet en profondeur. Cependant, pour
adhérer encore plus à la réalité, il ne faut pas s’arrêter là et il faut étudier les généralisations
possibles de ce processus. On parle alors de processus de Poisson non-homogène ou de pro-
cessus de Poisson composé. Le troisième chapitre est donc consacré au processus de Poisson
non-homogène permettant de modéliser des situations où l’intensité des occurrences n’est pas
constante au cours du temps. Par un changement d’échelle, ce processus se ramène à un pro-
cessus de Poisson de base. Le quatrième chapitre permet lui de lever l’hypothèse selon laquelle
deux arrivées ne peuvent se produire en même temps en considérant le processus de Poisson dit
composé. Il cache en fait un processus de Poisson de base. Leur lien avec le processus de base
explique pourquoi ces deux processus ne sont souvent que cités dans la littérature. Comme le
but de ce mémoire était de comparer ces trois processus entre eux, il ne suffisait pas de donner
les relations les liant. La première difficulté a donc consisté à trouver des moyens pour adapter
les propriétés d’un processus de Poisson de base à ces généralisations. Dans certains cas, cela
n’a malheureusement pas été possible. Le cinquième chapitre aborde quant à lui le cas de la
superposition de plusieurs processus de Poisson et de l’amincissement d’un tel processus.
Commence alors la seconde et dernière partie. Elle est consacrée à l’application sur des
exemples concrets de la théorie développée dans la première partie. Cette seconde partie a
été le point de départ de nouvelles embûches. La première est venue du fait que les processus
stochastiques en général, et donc les processus de Poisson, sont étudiés principalement par
des probabilistes qui se soucient parfois peu de la mise en pratique. Cela étant, dans les
références les plus populaires dans ce domaine, les méthodes de simulations et de tests sont
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