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Les bactériémies

Les bactériémies
Bactériémie : Présence de bactérie dans le sang prouvée par les
hémocultures
Septicémie = terme qui n’est plus utilisé
1/ Bactériémie asymptomatique et transitoire :
= décharges brèves de bactéries dans le sang qui peuvent être observées
dans les circonstances suivantes :





au cours de la digestion
après un brossage des dents
après certains soins comme une extraction dentaire
après une endoscopie digestive,
après la mise en place d’une sonde urinaire ou d’un cathéter
veineux.
 Physiopathologie :
Sans conséquences chez l’IC
2/ Bactériémie vraie :
= infection généralisée qui se caractérise par une décharge massive de
bactéries dans le sang à partir d’un premier foyer infectieux.
3 circonstances de découvertes de la bactériémie
• Foyer infectieux focal (PNP, Pyélonéphrite...)
• Translocation de la flore digestive (lors d’irritation de la paroi colique ou
agranulocytose)
• Foyer endovasculaire : EI, prothèse endovasculaire thrombophébite
2/ Septicémie par effraction vasculaire directe :
25% des bactériémies sont associées à
un sepsis ou choc septique
40% des sepsis / chocs septiques sont
associées à une bactériémie
3/ Septicémie d'origine endocarditique :
Ce type survient surtout dans des cas de lésions cardiaques pré
existantes (valvulopathies) ou chez des porteurs de prothèse cardiaque
ou valvulaire.
Lors de bactériémies souvent d’origine tégumentaire ou dentaire, qq
bactéries colonisent un petit coagulum de fibrine et siègent au niveau de
l’endocarde lésé ou de matériel étranger.
 Sepsis :
• dysfonction d’organe menaçant le pronostic vital et causé par une
réponse inappropriée de l’hôte à une infection
• Score d’évaluation rapide : SOFA = REA si > 1 critère
Cœur : Pression artérielle systolique ≤ 100mmHg
4/ Septicémie d'origine lymphatique (Rare)
Respiratoire : Fréquence respiratoire ≥ 22/mn
Concernent surtout les infections digestives :
Neurologique : Confusion
La porte d’entrée est souvent digestive.
Les bactéries pathogènes traversent la muqueuse intestinale, échappent
en partie à la destruction dans les gg mésentériques (qui constituent le
foyer) et s’y multiplient. Ils rejoignent ensuite la circulation générale par
le canal thoracique et peuvent constituer des métastases notamment
dans le SRE.
 Choc septique = sous-groupe du sepsis
• Sepsis
• + la nécessité de drogues vasopressives pour maintenir une PAM ≥65
mmHg
• + lactates > 2 mmol/l (18mg/dl) malgré un remplissage adéquat
Une forte proportion des bactéries reste dans les ganglions et libèrent de
grandes quantités d’endotoxines.
Vers de nouvelles Définitions
Vers de nouvelles Définitions du sepsis
Augmentation du score SOFA (Sequential Organ Failure Assessment) d’au
moins 2 points lié à l’infection
Dysfonction d’organe menaçant le pronostic vital et causé par une
réponse inappropriée de l’hôte à une infection. Il n’y a plus de distinction
sepsis/sepsis grave.
Le score SOFA repose sur des paramètres cliniques et biologiques
explorant les fonctions rénale, respiratoire, hépatique, neurologique
cardiovasculaire et de l’hémostase
On oublie le SIRS : syndrome de réponse inflammatoire systémique
Le SOFA basal est supposé être à zéro en l’absence de dysfonction
d’organe, aigue ou chronique, préexistante
Et on oublie le SEPSIS SEVERE
 Définition
Score SOFA ≥ 2 : La mortalité hospitalière est estimée autour de 10%,
justifiant d’une prise en charge adaptée rapide.
Ensuite on retrouve les infections digestives, qui représentent 20% des
cas, et par ordre décroissant les infections uro-génitales > cutanées >
osseuses > les infections des tissus mous.
Plusieurs sites sont impliqués dans 10-15% des cas, et de multiples
organismes sont identifiés chez environ 10% des patients (en particulier
chez les patients immunodéprimés) .
 Epidémiologie :
L’incidence du sepsis sévère dans le monde est de 18 millions de cas /an.
On estime que 20 000 personnes meurent chaque jour de sepsis.
Aux Etats-Unis, 390 000 patients se présentent chaque année aux
urgences pour états septiques graves
Le taux de mortalité reste stable
Dans le monde, la mortalité globale du sepsis sévère : 35% environ six fois
plus importante que la mortalité de IDM
 Étiologies des infections :
Les infections respiratoires basses représentent 50% des états septiques
graves.
 Manifestations cliniques :
 Polymorphisme des signes cliniques
Variabilité dépendante du :



Site de l’infection
Pathogène en cause
Pathologies sous-jacentes
2 grandes types de signes : signes de l’infection causale et les signes de
dysfonction d’organes
 Diagnostic :
 Diagnostic d’orientation :
 Hyperleucocytose >12000 ou leucopénie
 VS et CRP élevées
 Procalcitonine (PCT)
non spécifiques
valeur d'orientation si élévation franche
bonne valeur prédictive négative
intérêt pour le suivi évolutif
 Hémoculture :
Prélèvement :
Avant toute antibiothérapie sinon fenêtre thérapeutique (48 à72H)
Désinfection des mains
Port de gants
Prélever le sang par ponction veineuse
1 à 3 flacons aérobie et anaérobie soit au même temps soit espacés de 30
minutes
er
80 à 90% des bactériémies sont détectées dès le 1 prélèvement et 88 à
99% à partir du 2ème prélèvement.

Adulte :
Densité bactérienne faible 1à 10 UFC/ml
10 ml constitue un minimum, 20ml augmente de 30% la positivité
Dilution au 1/10 voire au 1/5 afin d’inactiver l’effet bactéricide du sérum

Enfant et nourrisson :
Densité bactérienne plus élevée >10000UFc/ml 1 à 2 ml suffisent
Acheminer rapidement au laboratoire
 Milieux d’hémoculture
Milieu de base + anticoagulant + 1 ou plrs inhibiteurs d’ATB
Les milieux de base :
Bouillon trypticase-soja +++
Les inhibiteurs d’antibiotiques :
Résines adsorbantes échangeuses d’ions, billes polymériques adsorbantes
échangeuses d’ions
Atmosphère:
Flacons commercialisées atmosphère enrichie en CO2 pour les germes
exigeants

Les milieux liquides pour hémoculture classique :
Le système Isolator : permet d’accueillir 8 à 10 ml de sang et de
concentrer les μorg avant d’ensemencer les milieux gélosés adaptés.
Milieux liquides adaptés à l’automatisation
Milieux biphasiques
+ Les subcultures sont réalisées sans risque de contamination par simple
inclinaison du flacon
+ L’observation des cultures est facile
+ Gain de temps pour l’antibiogramme ou identification
 Incubation :
Bouillon cœur-cervelle
Bouilllon Columbia et bouillon Schadler
Les anticoagulants : ajoutés pour éviter la formation d’amas de
fibrine
Le citrate trisodique
Le SPS: polyéthanol sulfonate de sodium +++
Les systèmes manuels : 35°C pendant 7 jours
Lecture: 2 fois/jour les 1ères 48 H puis 1 fois /jour
Présence d’un :
 trouble (bacilles à Gram négatif, Staphylococcus spp et
Bacteroides spp)
 hémolyse (Staphylococcus spp, Streptococcus spp, L
monocytogenes, Clostridium spp et Bacillus spp)
 coagulum (S aureus)
 colonies au fond du flacon (Streptococcus, nocardia)
 production de gaz (bact AAF et anérobies stricts), présence de
colonies sur les géloses
G au sang
G Columbia + sang
G au sang cuit ou chocolat
48 H en aérobiose et 5 jours en anaérobiose
Pour Brucella, Haemophilus, Neisseria et campylobacter:
Utiliser des milieux biphasiques
Les systèmes automatisés :
Incubation 5 jours est suffisante au-delà risque de contamination
Lecture par fluorescence ou réflectométrie mesurant le CO2 produit, les
ions H+, le potentiel redox
Avantages des automates :




Lecture multiple, en continu
Incubation sous agitation
Détection standardisée sous agitation
Recherche du foyer infectieux
 Examen microscopique
Etat frais :
 Morphologie et mobilité des bactéries
 Coloration de Gram
 Communiquer rapidement l’examen au clinicien
Ensemencement :
Milieux non sélectifs car culture généralement monomicrobienne.
Hémocultures négatives : penser aux faux négatifs :




Prélèvement tardif
Antibiothérapie préalable
Quantité de sang insuffisante
Infection localisée sans bactériémie Microorganisme de culture
difficile (subcultures conservés 4 j min) ou impossible
 Origine non bactérienne
Techniques rapides :
- Coûts élevés et Forte pression des firmes
Spectrophotométrie de masse
 Traitement :
Positive dans 80% en moins de 30min
Urgence thérapeutique
Identification correcte dans 95%
Détection de toxines et gènes de résistance
Techniques immunochromatographiques ou chromogéniques :
S aureus: sensibilité 94% et spécificié 100%
S pneumoniae: permet de palier aux faux négatifs dues à l’autolysine
Antibiothérapie: bactéricide, à large spectre, orientée vers les germes
présumés responsables.
Durée de ttt : 10-14 jours min parfois + si foyer infectieux associé
Association de deux antibiotiques :

R° croisées avec S mitis

Détection de B-lactamse

Techniques génotypiques et moléculaires :
Sondes fluorescentes
PCR, PCR temps réel, PCR multiplex (approches syndromiques)

 Biologie moléculaire
Intérêt clinique
– Détection précoce des infections en particulier asymptomatiques
– Détection des agents « difficiles »
– Monitoring des traitements
– Automation

Inconvénients


L’élargissement du spectre avant identification précise du germe
en cause.
L'obtention d'une bactéricidie par effet synergique des deux
produits, en particulier au niveau des foyers profonds.
Diminution possible des doses grâce à la synergie, permettant
d‘éviter I' approche des doses toxiques (aminosides)
Réduction de I ’émergence de germes mutants résistants à I'un
des deux antibiotiques.
Les infections à germes multiples :situation exceptionnelle.
Le traitement symptomatique comprend:
 la Réhydratation
 le traitement du choc septique
 de la CIVD par remplissage vasculaire, amines vasoactives, voire
corticoïdes et héparine.
L‘éradication de foyers infectieux primitifs ou Secondaires:
 drainage chirurgical d'un abcès,
 excision de tissus nécrosés
 ablation de corps étrangers..,