Cours d’introduction à l’économie et au droit de la culture
Intro
Bougerol.univ@net-c.com (de préférence, sinon classique dominique.bougerol@sorbonne-nouvelle.fr
mais noyé dans la masse) en indiquant :
Nom, Prénom, L1 mineure Arts et Médias, 2018-2019 UE M2SA01 (Diapo disponible sur iCampus)
Bibliographie indicative utile à la compréhension du cours :
FABRE-MAGNANT Murielle, Introduction au droit, Coll. « Que sais-je ? », n°1808, PUF, 4e éd. 2018, 128p.
(accessible CAIRN ou biblio Ste Barbe après inscription) > considéré comme consulté.
GAUDU François, Les 100 mots du droit, coll. « Que sais-je ? », n 39… PUF
ENCINAS DE MUNAGORRI Rafael, Introduction générale au droit, 4° éd !!
COURBE Partrick, BERGE Jean-Sylvestre, Introduction générale au droit, Dalloz, éd 15 ! 2017
MATHIAS Eric, Introduction générale au droit en schémas, coll « Le droit en schémas » 2015
Thème n°1 : La notion de droit
Partie 1 : Distinction entre le Droit objectif et les droits subjectifs
Etude de cas : DELACOURT Grégoire, La première chose qu’on regarde, Ed. JC Lattès , 2013
Ce roman raconte l’histoire d’une jeune femme, Jeanine Foucamprez, sosie de Scarlett Johansson,
qui se présente un soir sur le seuil de la porte d’un jeune garagiste, Arthur Dreyfuss. Avant de lui révéler sa
véritable identité, elle lui laisse penser, pendant quelques jours, qu’elle est effectivement l’actrice
américaine.
Dans le cadre de cet ouvrage l’auteur fait référence à la vie de l’actrice. Certaines informations peu
répandues sont diffusées ainsi largement et considérées comme vexantes voir dévalorisantes. L’histoire
venant aux oreilles de l’actrice, elle les emmène (auteur et éditeur) devant la Grande Cours de Paris. Le
contentieux fait l’objet d’un grand bruit médiatique.
L’actrice assigne en justice l’éditeur JC Lattès et l’auteur, Grégoire Delacourt, en faisant valoir
plusieurs demandes (appelées aussi juridiquement des prétentions) :
1/ Faire constater que l’ouvrage précité « comporte en page 36 [des] propos portant atteinte au
respect de l'intimité de la vie privée de Scarlett Johansson »
⮚ Demande au juge de constater l’atteinte à la vie privé
2/ Faire constater que « la promotion par l'éditeur et l'auteur de l'ouvrage exploite sans son
autorisation le nom, l'image et la notoriété, attributs de la personnalité de Scarlett Johansson sur lesquels
elle dispose d'un droit exclusif opposable à tous »
3/ Condamner in solidum les deux défendeurs à lui verser la somme de 20 000 euros en réparation
du préjudice moral résultant des atteintes portées au respect de sa vie privée
4/ Condamner in solidum les deux défendeurs à lui verser la somme de 30 000 euros « en
réparation du préjudice matériel et patrimonial résultant de l'exploitation frauduleuse de son nom, de
son image et de sa notoriété »
5/ Interdire sous astreinte aux deux défendeurs, ainsi qu'à tout ayant-droit, en cas de cession des
droits de reproduction et d'adaptation de l'ouvrage, « toute exploitation non autorisée du nom, de l'image
et de la notoriété de Scarlett Johansson »
6/ Condamner les défendeurs aux dépens et chacun d'eux à lui payer la somme de 5 000 euros sur
le fondement de l'article 700 du Code de procédure civile (paiement des avocats)
Il s’agit donc de faire reconnaître ses droit, montrer qu’ils ont été violés, et demander réparation.
Questions
1. Vous êtes magistrats dans ce procès : Considérez vous que la vie privée de Scarlett Johansson a été
atteinte par la publication de ce roman ? Amphi : 51,6% oui // 48,4% non
2. Dans l’affirmative, à quoi condamnez-vous l’éditeur et/ou l’auteur ? Un juge peut donner autant
ou moins que demandé par le plaidant mais ne peut jamais donner plus. Il peut tout de même
donner un montant proportionnellement croissant par rapport à celui indiqué mais jamais au-delà
du montant indiqué initialement.