TD 3 : La pollinisation, définition, intérêts et inconvénients
Difficile, lorsqu'on est immobile, de rencontrer un partenaire pour se reproduire... Comment les végétaux sont-ils
parvenus à surmonter cet obstacle ? Grâce à la pollinisation !
Mode de reproduction privilégié des plantes à graines (Angiospermes et Gymnospermes), la
pollinisation désigne les mécanismes de transport par lesquels le pollen provenant de l'organe
mâle (l'étamine) (photo ci-contre avec les grains de pollen dans une anthère vue en coupe) est
acheminé vers l'organe femelle (le pistil) où se produit la fécondation, puis la formation d’un
fruit contenant une ou plusieurs graines. En effet, bien que de nombreuses plantes portent à la
fois des organes sexuels mâles et femelles, l'autofécondation est un phénomène relativement
rare dans le monde végétal.
Il existe 3 grandes catégories de pollinisation. Dans le cas où le pollen est transporté par le vent, comme pour la plupart des
graminées, on parle d'anémogamie. Lorsque c'est l'eau qui joue ce rôle, la pollinisation est appelée hydrogamie. Enfin,
lorsque le transporteur est un animal, il s'agit de zoogamie (exemple sur les photos ci-dessous).
Quels sont les agents pollinisateurs ?
Un intérêt ?
À l'heure actuelle, la production de plus de trois quarts des cultures bénéficie de l’activité pollinisatrice des animaux.
C'est notamment le cas de la majorité des
cultures fruitières, légumières,
oléagineuses et protéagineuses, de fruits
à coques, d’épices... Quelques cultures
sont même totalement dépendantes des
pollinisateurs pour leur production de
fruits et de graines : le cacao, l’une des
plus importante cultures de rente des
pays tropicaux, la vanille, les courges et
potirons, les melons et pastèques, les
fruits de la passion, les noix du Brésil et
de macadamia... En l’absence de
pollinisateurs, tous ces végétaux ne
produisent qu’avec l’aide, beaucoup
moins efficace, de l’homme : la plupart
des cultures montrent alors une baisse de
leur production de 5 à 50% ! De plus, une
mauvaise pollinisation entraîne un
mauvais développement des fruits, et
donc une perte de valeur marchande...
Une étude récente a estimé que le gain généré par la pollinisation en 2005 correspondait à un bénéfice économique de 153
milliards d’euros, soit près de 10% de la valeur totale de la production alimentaire mondiale.
A quoi sert la pollinisation ?