La maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative progressive du système
nerveux central affectant la neurotransmission dopaminergique. C’est la cause la plus
fréquente de syndrome parkinsonien, définie par l'association d'une bradykinésie associée
potentiellement à une hypokinésie et à un défaut d'initiation akinésie avec au moins une
rigidité plastique ou un tremblement de repos. En plus de la triade parkinsonienne nous
pouvons observer aussi d'autres formes de début avec un déficit de l'odorat par atteinte du
noyau du nerf olfactif ou de troubles du comportement en sommeil paradoxal. Ces
symptômes, ainsi que la constipation, peuvent précéder les troubles moteurs de plusieurs
années.(1)
Des signes non moteurs sont aussi présents dans la maladie de Parkinson,
notamment dans les stades avancés et la prise en charge doit en tenir compte. Des troubles
cognitifs et comportementaux peuvent être associées ainsi qu’une dépression ou une
dysautonomie, associant la constipation ou une hypotension orthostatique. (1)
La symptomatologie initiale typique est représentée par la triade parkinsonienne. Le
diagnostic est clinique en absence d’autres signes que le syndrome parkinsonien, l’élément
clé étant l'absence des drapeaux rouges (tels qu'une absence de réponse prolongée au
traitement dopaminergique, une progression rapide avec chutes précoces, des signes
d’atteinte cognitive, un syndrome cérébelleux, une atteinte pyramidale des troubles
oculomoteurs et des signes corticaux). (1)
Les arguments principaux du diagnostic et investigations
La présence de la triade parkinsonienne avec l’apparition progressive d'une
bradykinésie, associée à une rigidité et/ou un tremblement de repos caractéristique,
asymétrique avec la normalité du reste de l’examen neurologique et l’absence de facteurs
iatrogéniques explicatifs sont les arguments pour le diagnostic. Celui-ci est clinique. Aucun
examen complémentaire n’est justifié, sauf chez les sujets de moins de 40 ans (IRM cérébrale
et bilan du cuivre afin d’exclure une maladie de Wilson).(1)
En cas de doute diagnostique entre un tremblement essentiel et un syndrome de
parkinson, l’imagerie fonctionnelle (scintigraphie au DaTSCAN® ou PET à la fluoro-dopa) est
indiquée. L'indication dans ce cas est posée par le spécialiste. (1)
Le diagnostic est confirmé cliniquement par l'observation d'une nette réduction des
signes moteurs à l'instauration du traitement dopaminergique. Cette sensibilité aux
traitements est prolongée au-delà de 5 ans et la majorité des patients développent des
dyskinésies induites par la lévodopa et les autres traitements dopaminergiques au cours de
leur maladie. (1)
Le diagnostic différentiel inclut une cause iatrogène, le syndrome parkinsonien
dégénératif atypique, vasculaire, et la maladie de Wilson. (1)