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Qui sont les dys?

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Les « DYS »
Les DYS désignent la dyslexie, dyspraxie, dyscalculie, dysorthographie, dysphasie Il s agit de
troubles des apprentissages c est-à-dire des troubles dans la mobilisation de certaines
capacités cognitives rencontrés par des enfants, adolescents ou adultes, et qui rendent plus
complexes la construction de son savoir. Cela peut se traduire par des difficultés à
mémoriser, à comprendre certains mots ou représentations graphiques, à ne pas pouvoir
restituer certains mots alors que l on sait pourtant de quoi il s agit, inverser des sons
La plus connue des DYS est la dyslexie. Elle a été décrite à la fin du XIXe siècle par un
médecin français qui parlait à son propos de « cécité mentale ». Il désignait ainsi l un des
symptômes lié à une forme de dyslexie : celui qui consiste à ne pas pouvoir donner un nom à
un objet ou une activité familier.
Les DYS, et ce point est essentiel, ne sont pas
assimilables à un handicap1. Elles ne mettent pas
en cause l intelligence et un programme
appuyant d une part sur un accompagnement
médical, d autre part sur un programme de
remédiation pédagogique permettra soit de limiter
les troubles, soit de les faire disparaître.
enfant comme l adolescent peuvent dès lors
suivre une scolarité normale.
Le fait d avoir recours à la MDPH maison
départementale des personnes handicapées
ne doit pas prêter à confusion.
La MDPH fédère différents services, et vous
proposera des conseils ainsi qu une
assistance qui pourra être financière. Elle
est bien sûr ouverte à des personnes qui
ont pas un handicap mais souffrent de
troubles des apprentissages ou du
comportement.
Existe-t-il des statistiques sur le nombre d élèves concernés par les « dys » ?
On annonce souvent de 5 à 10% d une classe d âge qui serait concernés par la dyslexie. En
réalité, il n existe aucune enquête statistique à grande échelle permettant de définir de tels
taux.
Et si une telle enquête existait, elle pourrait être soumise à discussion.
En effet, les définitions des « dys » sont des définitions de commodités. Pour prendre le cas de
la dyslexie, il n existe pas une mais des formes de dyslexie : une dyslexique d origine
phonologique et une dyslexie visuo-spatiale.
Qui plus est de nombreux troubles des apprentissages cachent des comorbidités c est-à-dire
des troubles associés mais souvent cachés par le trouble principal. Par exemple, la
dysorthographie peut intervenir chez l adolescent dyslexique qui aurait arrêté
prématurément un accompagnement orthophonique.
La difficulté avec les « dys », c est qu on les détecte tard
On les détecte tard et on les détecte mal.
Les enseignants étant peu formés à ces troubles, ils peuvent être tentés de mettre en cause
intelligence, ou émettre des jugements de valeur relatifs au comportement de l élève.
Le primaire permet aux enseignants, grâce à des temps de face-à-face longs, d identifier
certains symptômes et donc d orienter l élève vers un médecin ou un CMP.
Par contre, le temps de face-à-face pédagogique est trop court au collège puis au lycée, et
il ne permet pas d identifier ces troubles.
La spécialisation des enseignants par discipline fera en outre que certains n identifieront pas
les mêmes difficultés. Un adolescent dyslexique par exemple connaîtra des difficultés en
français ou en langue étrangère. Par contre, il pourra avoir des notes au-dessus de la
moyenne en SVT ou arts plastiques.
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La dyspraxie est ainsi à distinguer de l apraxie (« a » privatif) qui elle est un handicap. Ainsi tous les « dys »
ont en miroir des « a ». La dyslexie est un trouble des apprentissages. L alexie est un handicap.
Un exemple avec la dysorthographie
Voici les écrits d une adulte dysorthographique.
Appelons-la Marie
Je voie mon projet comme "romain", parlant de ma propre histoire. Je d'écrie ma vie
depuis petite, à ce jour. J'Ecrire déjà, pour moi. Et, le faire partager à mes proches
(intimes).
Ecrire pour le grd public, je naurais pas cette prétention, mais pourkoi pas dans un futur.
jai il a très longtps écrie plusieurs petites histoires. Enfaite jai tjrs aimait écrire, et celà
malgré une disographie. Ce qui m'endicape beaucoup. Jaime peindre. Comme dirais ma fille
ainée, après peinture tu as l'ame d'écrivain, jai une mère spécial !!! sur ceux a très
bientôt.
Marie est une adulte de 34 ans. Sa dyslexie n a jamais été détectée et elle explique dans son
histoire de vie, ses rapports avec ses professeurs qui pensaient soit qu elle se moquait d eux,
soit doutait de son intelligence. Marie devra arrêter sa scolarité à 16 ans. Elle va alors
occuper de petits boulots.
Pourtant Marie manifeste une intelligence exceptionnelle. Elle est devenue peintre et a
décidé à 34 ans de se lancer dans l écriture.
Mais imaginez maintenant un correcteur lors d une épreuve de français ou un professeur qui
est pas formé aux troubles des apprentissages. Il s interrogera pensant que l élève est de
nationalité étrangère et qu il ou elle ne maîtrise pas la langue française. Puis identifiant
élève en question, il lui sera difficile de ne pas conclure à une forme de débilité.
Les « dys » sont désormais décrits dans le CIM10 et le DSM4
Le CIM 10 et le DSM4 sont des classifications.
La nosologie (du grec nosos = maladie) est une branche de la médecine qui étudie les
critères de classification des maladies tandis que les classifications en elles-mêmes
concernent la nosographie.
Mais décrire ne veut pas dire que l on connaît la cause de ces troubles.
est là d ailleurs l un des sujets de polémique scientifique les plus polémiques.
Cette description a cependant permis de concevoir des tests de validation (il ne s agit pas
de dépistage) d une suspicion de troubles des apprentissages.
Ces tests sont utilisés par les médecins, orthophonistes, CMP. Mais souvent, des psychologues
scolaires ont été formées à leur passation et peuvent donc vous aider.
Le traitement des « dys » est d abord médical
est un corolaire logique de l inscription des troubles dans la classification mondiale des
maladies.
Dès lors, le premier conseil à obtenir si vous pensez que votre enfant ou ado souffre de
troubles des apprentissages est de l orienter vers votre médecin traitant. Il prescrira alors une
visite chez un spécialiste et une évaluation par un orthophoniste s il évoque une dyslexie ou
une dysphasie.
Ce suivi médical n est pas à négliger.
Toutefois il ne permet pas à lui seul, de replacer l enfant ou l adolescent dans ses
apprentissages.
Vous devrez donc envisager un suivi de votre enfant par un orthopédagogue qui s engagera
à ses côtés dans un programme de remédiation scolaire.
Les objectifs étant alors :
ü de soulager l enfant dans ses apprentissages ;
ü de lui donner de la méthode pour qu il réussisse à suivre et exploiter ses cours ;
ü de travailler avec lui afin de lui permettre d avoir une scolarité épanouie et réussie.
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les « dys » ne mettent pas en cause l intelligence de l enfant ou de
adolescent
dès lors un enfant ou adolescent peut suivre une scolarité normale
les « dys » fatiguent énormément les élèves (surtout au primaire et
dans les premières années de collèges.
mais l adolescent va quant à lui apprendre à contourner ses
difficultés. Il trouvera par ailleurs des arguments pour oublier ses
troubles se cachant par exemple derrière une mauvaise graphie, un
« esprit brouillon » qui l empêche de prendre des notes, le fait
« d être fâché avec l orthographe »
le premier réflexe face à une suspicion de « dys » est de consulter
son médecin.
Toutefois il faudra impérativement envisager un suivi par un
orthopédagogue afin de concevoir un programme de remédiation
pédagogique. Ce programme permettra à l élève de revenir vers une
scolarité normale.
Ne transformez pas votre enfant en « rat de laboratoire en le
faisant suivre par plusieurs spécialistes à la fois. Sachez au contraire
desserrer cet étau autour de lui.
Les troubles des apprentissages ne sont jamais acquis. Il est donc
possible soit d en atténuer les effets (chez l adulte), soit de les faire
disparaître (chez l enfant). D où l importance de la détection.
Vous trouverez dans les rubriques du site différentes chroniques et analyses vous permettant
une part d envisager une suspicion de troubles des apprentissages2
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Comme vous le constatez, nous sommes toujours très prudents lorsque nous faisons référence aux troubles des
apprentissages. Il ne faut pas vouloir mettre la même casquette à toutes les difficultés rencontrées par votre
enfant et parfois la difficulté n est pas là où l on pense qu elle est
est le sens de l adage : « la fuite sur le toit n est pas nécessairement au-dessus de la goutte qui tombe du
plafond ».
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