Dans le cadre de notre scolarité nous devons réaliser une étude sur le marché des droits à
polluer.
Le marché́ est le lieu réel ou fictif, de rencontre entre l’offre et la demande, où se fixent les
prix.
Dans une première partie, nous verrons pourquoi l’émission de gaz à effet de serre est
productrice d’externalités.
Dans une seconde partie, nous expliquerons le fonctionnement du marché des droits à
polluer.
Dans une troisième partie, nous verrons que l’Etat est indispensable à ce marché et les
difficultés de celui-ci.
Dans une dernière partie, nous expliquerons comment l’État pourrait, en dehors des droits à
polluer, orienter les décisions des entreprises polluantes.
1. Les externalités du gaz à effet de serre
A. Définition d’une externalité
Il est important, avant de s'attacher aux externalités produites par l'émission de gaz à effet
de serre de définir le principe d'externalité :
On parle d'externalité lorsqu'une personne ou une entreprise réalise une action qui influe ou
affecte directement d'autres personnes ou entreprises.
B. Le cas du gaz à effet de serre
En ce qui concerne l'émission de gaz à effet de serre, on constate que les externalités
qu'elle produit défavorisent les tiers. On parle donc d'externalités négatives :
On note notamment que l'émission de gaz à effet de serre engendre des coûts pour la
collectivité.
Sans effet de serre, la température moyenne du globe se situerait autour de -18°C.
On peut donc, par extension, considérer la température moyenne actuelle, soit +15°C,
comme une externalité positive puisque des températures plus douces sont appréciables par
tous.
Cependant la tendance de cette température est à la hausse puisqu'on parle aujourd'hui de
réchauffement climatique dû à un excès d'émission de gaz à effet de serre. Cette hausse des
températures étant préjudiciable au bien-être collectif (ainsi qu'à certains marchés comme
l'agriculture fort dépendant des conditions météorologiques), on parle encore une fois
d'externalité négative. En somme, l'émission de gaz à effet de serre est bien productrice
d'externalités majoritairement négatives.
2. Le fonctionnement du marché des droits à polluer
Les “droits à polluer” représente un quota d’émission de CO2 annuelle qui est alloué à
chaque installation industrielle. En cas de nécessité de plus de rejet, chaque installation peut
acheter des droits à polluer à d’autres installations qui aurait consommé moins que son
quota. Si une entreprise dépasse son quota et n’a pas acheté plus de droits à polluer, elle
reçoit une amende de 100€ par tonnes de CO2 de dépassement. Le marché des droits à
polluer correspond donc à cet échange de quota/argent entre les installations industrielles.