BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Dr Stas Shabanov avec la participation de : Dr M. Undurraga, Dr U. Meyer-Hamme, Dr J. Abdulcadir Colposcopie pratique T ou rs: Préface du Professeur Patrick Petignat 89 43 4 100% pratique (images "incontournables", 91 "astuces", explications étape par étape,...) 66 5: 4 100% visuel (290 photos, zooms et fléchages) 88 86 4 100% gain de temps 87 09 :1 93 .5 2. 20 BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Éditions Médicilline 599 rue de la Nivelle - 45200 Amilly [email protected] www.medicilline.com VOTRE AVIS EST IMPORTANT Si vous avez une une idée de projet éditorial papier ou numérique, n’hésitez pas à nous contacter de façon à voir comment aider à le concrétiser dans les meilleurs délais. [email protected] ISBN 978-2-915220-99-5 © 2019 Éditions Médicilline, première édition Toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants-droit ou ayants-cause, est illicite (loi du 11 mars 1957, alinéa 1er de l’article 40). Cette représentation ou reproduction par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivant du Code Pénal. BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Préface C’est avec plaisir que je préface cet ouvrage de colposcopie pratique réalisé par le Dr Shabanov, dont le but est de proposer au praticien un outil utile à son exercice en cabinet. Le cancer du col de l’utérus représente encore actuellement dans certains pays, la première cause de mortalité par cancer chez la femme, essentiellement en raison de l’absence de dépistage. La prévention de ce cancer est pourtant possible, et c’est probablement un des plus grand succès de la médecine préventive de ces 50 dernières années. Ce cancer se caractérise par des stades de précancers ou « dysplasies intraépithéliales » (CIN) qui précèdent de plusieurs années le développement d’un cancer et qui sont par conséquent la cible privilégiée du dépistage et des traitements. Le dépistage cytologique ou par recherche HPV associé à un traitement et une surveillance chez les femmes présentant une lésion de haut grade ont permis de réduire de manière importante l’incidence de ce cancer. En Suisse, le dépistage a été introduit à la fin des années 60 et l’incidence est actuellement l’une des plus faibles au monde avec un taux situé entre 4.0 et 5.0/100 000. La colposcopie est une des étapes importantes dans la prévention du can cer du col utérin et une connaissance des bases constitue un préalable nécessaire non seulement pour réduire l’incidence du cancer du col, mais aussi la morbidité liée au dépistage. Cet examen, complété au besoin par des biopsies, permettra de définir les lésions à risque d’évolution vers un cancer nécessitant un traitement et celles à bas risque, associées à un grand potentiel de régression et pour lesquelles une surveillance seule sera suffisante. Cet ouvrage est facile d’utilisation, conçu pour être proche de la pratique en utilisant de nombreuses images, textes et légendes. Il offre à tous les médecins et professionnels de la santé en charge de la prévention du can cer du col un guide des bonnes pratiques. Pr Patrick PETIGNAT Hôpitaux Universitaires de Genève Médecin chef du service de Gynécologie BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE remerciements Je tenais à remercier du fond du cœur les personnes suivantes, sans les quelles cet ouvrage n’aurait pas pu être réalisé : - Le Pr Patrick Petignat qui a relu et validé l’ensemble de cet ouvrage. Pour son engagement dans la promotion de la colposcopie. - La Dre Manuela Undurraga pour son soutien au projet, la relecture, la contribution et pour son enseignement clinique très précieux. - La Dre Stéphanie Seidler pour son grand soutien pendant la rédaction d e ce livre. Je tiens également à remercier Aline Bilancioni pour son enthousiasme, pour m’avoir aidé à réaliser des photos du matériel et des gestes pratiques. Un grand merci à tous les contributeurs et toute l’équipe du Service d’OncoGynécologie des HUG et notamment Sandra Marras, Ulrike Meyer-Hamme, Claire et Maria. Je remercie la Dre Jasmine Abdulcadir pour la relecture et les images du chapitre sur les mutilations génitales féminines. Je suis extrêmement reconnaissant au GRSSGO et à sa présidente la Dre Isabelle Kaelin-Gambirasio d’avoir soutenu ce projet et permis la publica tion de cet ouvrage. Enfin, je voulais remercier mes proches et notamment ma mère et ma marraine qui m’ont permis de devenir médecin et à qui je dédie ce travail. Stas Shabanov Pour toute remarque/suggestion, vous pouvez nous contacter par e-mail : [email protected] BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Également disponible aux éditions Médiciline • Collection « Doc Protocoles » "Une image vaut 1000 mots". Forte de ce constat, une équipe multidisciplinaire (médecins spécialistes, photographe, informaticiens), sous la direction du Pr Safran et du Dr Georget, nous propose cette collection unique en son genre. Deux priorités constantes pour cette équipe : - validation scientifique du travail, - gain de temps pour l’utilisateur. Ainsi, dans l’optique d’une utilisation “opérationnelle”, notre objectif sera atteint si, à travers ces ouvrages, vous gagnez en assurance : - avoir le “film en tête”” si vous réalisez le geste pour la première fois, - affiner les détails si vous révisez la technique (”See it, Do it, Teach it”). de BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE • Collection «Guides minute» Échographie d’urgence (& réanimation) L’échographie lors des situations critiques est devenue depuis quelques années un outil incontournable. Elle fait partie intégrante de tous les protocoles instaurés en salle de déchocage pour l’accueil des polytraumatisés instables et permet, en extrahospitalier, un meilleur triage des patients vers le plateau technique le plus adéquat. Aux soins-intensifs, elle constitue une aide précieuse en apportant les réponses aux questions que l’on se pose devant un patient qui se déstabilise, et elle permet une prise en charge adaptée et optimale. Rapide, sûre et efficace, l’échographie d’urgence est également facile, avec une courbe d’apprentissage rapide, et notre "guide minute" a la prétention de vous en convaincre. Échographie d’urgence (& réanimation) - Benjamin Javillier ISBN 9782915220940 - Ft 11 x 18 - 276 pages couleur - Prix public 35 euros Disponible en librairie et sur www.medicilline.com Brûlures & brûlés : soins & traitements T ou de rs: 89 43 91 66 Ce guide est un condensé pragmatique et complet des notions essentielles de brûlologie. Il se veut une 5: aide pratique pour tous les praticiens qui seront 88 amenés à traiter en aigu un patient brûlé sévère86 ment ou moins grave 87 Brûlures et brûlés : soins & traitements - Anne-Françoise Rousseau 09 ISBN 9782915220988 - Ft 11 x 18 - 144 pages couleur - Prix public 28 euros Disponible en :1 librairie et sur www.medicilline.com 93 .5 2. Ouvrages disponibles en librairie20 un 9. et sur www.medicilline.com iv. 13 sc 4: ho 15 La brûlure est un accident fréquent. Le plus souvent limitée et sans facteurs de gravité, elle peut cependant présenter des critères de sévérité qui altèrent le pronostic vital, fonctionnel et esthétique. Le patient brûlé nécessite des soins spécifiques, adaptés et évolutifs qui sont les garants d’une prise en charge de qualité. BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE SOMMAIRE Chap. 1 - INTRODUCTION ET INDICATIONS ..........................................................11 1. Introduction .......................................................................................................... 11 2. Bref historique de la colposcopie ........................................................................... 11 3. Indications à la colposcopie ................................................................................. 12 4. Limites de l’examen colposcopique ...................................................................... 13 Chap. 2 - MATÉRIEL .............................................................................................. 15 1. Salle de colposcopie ............................................................................................ 15 2. Colposcope ......................................................................................................... 16 3. Tour de colposcopie ............................................................................................. 20 4. Plateau des instruments de base ......................................................................... 23 5. Autres instruments utiles ...................................................................................... 23 6. Solutions ............................................................................................................. 26 Chap. 3 - DÉROULEMENT DE L’EXAMEN COLPOSCOPIQUE .............................. 33 1. Explications ......................................................................................................... 33 2. Anamnèse ........................................................................................................... 33 3. Examen colposcopique en 7 étapes ..................................................................... 34 4. Documentation de l’examen................................................................................. 42 5. Recommandations après l’examen ...................................................................... 45 Chap. 4 - PATHOLOGIES CERVICALES................................................................ 47 1. Col normal et variantes ........................................................................................ 47 2. Terminologie de l’IFCPC ....................................................................................... 52 3. Exemples : CIN1, CIN2, CIN3, Cancer invasif ...................................................... 78 4. Infections/Inflammation ........................................................................................ 85 5. Autres aspects (post-traitement, endométriose, condylomes) ................................ 87 6. Cancer du col de l’utérus ..................................................................................... 89 - 8 - BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Chap. 5 - PATHOLOGIES VULVAIRES ET VAGINALES ......................................... 95 1. Condylomes ........................................................................................................ 95 2. Lichen ................................................................................................................. 99 3. Néoplasie intra-épithéliale vulvaire ..................................................................... 103 4. Néoplasie intra-épithéliale vaginale .................................................................... 106 5. Cancers vulvaires .............................................................................................. 108 6. Maladie de Paget ............................................................................................... 113 7. Infections ........................................................................................................... 115 8. Mutilations génitales féminines ........................................................................... 117 Chap. 6 - GESTES TECHNIQUES ........................................................................ 123 1. PAP test (frottis cervico-utérin) / curetage endo-cervical ..................................... 123 2. Biopsies ............................................................................................................ 127 3. Application de l’acide trichloroacétique ............................................................... 136 4. Conisation ......................................................................................................... 139 5. Vaporisation au laser ......................................................................................... 150 6. Désinfibulation................................................................................................... 156 Chap. 7 - TRAITEMENTS MÉDICAMENTEUX ET SOINS POST-OPÉRATOIRES......................................................................... 161 1. Imiquimod ......................................................................................................... 161 2. Clobestasol ....................................................................................................... 162 Chap. 8 - RECOMMANDATIONS POUR LA PRÉVENTION DU CANCER DU COL DE L’UTÉRUS ........................................................................................ 163 1. Recommandations suisses ................................................................................ 163 2. Recommandations françaises ............................................................................ 175 3. Recommandations canadiennes ........................................................................ 184 4. Recommandations belges ................................................................................. 185 - 9 - BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ABRÉVIATIONS AGC-N Atypical glandular cells-not otherwise specified LEEP Loop electrosurgical excision procedure AIS Adenocarcinoma in situ LLETZ ASC-H Atypical Squamous Cells evocating High grade lesion Large loop excision of the transformation zone LP Lichen plan ASC-US Atypical Squamous Cells of Undetermined Significance LSA Lichen scléro-atrophique LSIL Low-grade squamous intraepithelial lesion ATCD Antécédent Bx Biopsie MGF Mutilation génitale féminine CAT Conduite à tenir Ms Mois CEC Curetage endo-cervical NILM CIN Cervical intra-epithelial neoplasia Negative for intraepithelial lesion or malignancy Colpo Colposcopie PAP Test de Papanicolaou Cur fract Curetage fractionné RCP Cyto Cytologie TV Toucher vaginal Réunion de concertation pluridisciplinaire DAP Diagnostic anatomopathologique RCUH Rectocolite ulcéro-hémorragique Sem. Semaines Echographie transvaginale TCA Acide trichloroacétique Eventuellement VAIN Vaginal intra-epithelial neoplasia FCU Frottis cervico-utérin VIH / HIV Histo Histologie Virus de l’immunodéficience humaine/ human immunodeficiency virus HPV Papillomavirus humain VIN Vulvar intra-epithelial neoplasia HSC Hystéroscopie HSIL High-grade squamous intraepithelial lesion ETV évt. IFCPC International Federation of Cervical Pathology and Colposcopy IST Infection sexuellement transmissible JPC Jonction pavimento-cylindrique N AA L Natif Acide Acétique Lugol AVERTISSEMENTS Malgré tout le soin que nous avons apporté à l’élaboration de cet ouvrage, une erreur est toujours possible. Les informations publiées dans cet ouvrage ne sauraient engager la responsabilité des auteurs. INTRODUCTION ET INDICATIONS 1. Introduction La colposcopie est un examen incontournable, avec lequel tout jeune gynécologue doit se familiariser au cours de sa formation. C’est un examen de réalisation simple pour un praticien confirmé, mais qui nécessite des connaissances et une méthode. Le matériel est de plus en plus performant et requiert une bonne utilisation, avec des réglages corrects qui influencent la prise de décision et les biopsies. Ceci a un impact majeur sur le diagnostic et la suite de la prise en charge de la patiente. Le but de cet ouvrage est d’offrir un support visuel à toute personne désirant réaliser un examen colposcopique, en apportant un maximum d’images sur le matériel, les réglages et les techniques permettant un examen de bonne qualité. Des images colposcopiques des pathologies cervicales et vulvaires les plus fréquentes ont également été incluses. 2. Bref historique de la colposcopie Le terme « colposcopie » vient des mots grecs Kolpos qui signifie « vagin » et Skopos qui signifie « regarder ». Il s’agit donc d’un examen permettant non seulement l’observation du col de l’utérus, mais également de l’ensemble de la cavité vaginale, ainsi que de la vulve et du périnée. C’est en 1925 que Hans Hinselmann invente un colposcope utilisable en pratique clinique sans nécessité d’extérioriser le col. Le problème majeur de cet examen à ses débuts était d’obtenir une distance focale suffisante pour produire une image nette. Cette difficulté a été surmontée grâce aux len tilles avec une distance focale de 150 et 190 mm. Initialement, le col observé sans aucune préparation ne permettait pas une bonne visualisation des lésions pré cancéreuses. - 11 - un iv. sc ho 1. Introduction et indications BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE - ChapItre 1 - BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------En 1928, Walter Schiller, histologiste à Vienne, découvre l’absence de gly cogène dans les cellules dysplasiques et carcinomateuses. Il utilise le test à l’iode mis au point par Jean Lugol à l’hôpital St-Louis à Paris, afin de repérer de manière précoce des carcinomes. Ce test fait partie de l’examen col poscopique d’aujourd’hui. Walter Schiller Jean Lugol Schiller utilise pour la première fois une curette aiguisée permettant de récolter des tissus des zones suspectes à la colposcopie pour les soumettre à l’examen histologique. Cette procédure lui a permis de réaliser une évaluation morphologique de l’épithélium cervical en réduisant les traumatismes T ou La colposcopie a eu des difficultés à ses débuts en raison de rs: la mauvaise correspondance entre les images visualisées par le praticien et89 le diagnos tic anatomo-pathologique. Le test de Lugol n’était pas suffisant. 43Après de 91colorants, nombreux essais avec des solutions diverses et variables (acides, 66acétique substances fluorescentes), Hinselmann choisit d’utiliser l’acide comme test de routine dès 1938, améliorant ainsi la sensibilité 5: de l’examen 88 colposcopique. 86 En 1939, Helmut Kraatz souligne l’utilité du filtre vert pour l’évaluation de la 87 morphologie vasculaire. 09 :1 93 3. Indications à la colposcopie .5 En pathologie cervicale, la colposcopie a pour but d’exclure ou 2.de détec 20 ter des néoplasies cervicales (CIN - cervical intra-epithelial neoplasia) de 9. haut grade et des cancers invasifs. 13 4: 15 causés par les biopsies ou la résection cervicale. - 12 - En pathologie vulvaire/vaginale, la colposcopie a pour but de détecter des néoplasies vulvaires (VIN - vulvar intra-epithelial neoplasia) et vaginales (VAIN - vaginal intra-epithelial neoplasia) ainsi que les cancers invasifs. Elle permet également le diagnostic des pathologies bénignes. Les principaux objectifs de l’examen colposcopique sont de : - réaliser une cartographie des lésions cervicales, - diriger les biopsies, - guider le traitement chirurgical d’exérèse. Les indications sont les suivantes : - Pour la pathologie cervicale : . cytologie anormale, . présence de HPV à haut risque, notamment les génotypes 16 et 18, . présence d’une symptomatologie évocatrice d’une lésion cervicale (saignement post-coïtal, doute lors de l’examen au spéculum ou au toucher vaginal), . condylomes ; - Pour la pathologie vaginale/vulvaire : . toute lésion macroscopique suspecte, . démangeaisons ou douleurs vulvaires persistantes, . masse vulvaire ou vaginale, . hypo/hyperpigmentation vulvaire. 4. Limites de l’examen colposcopique Il s’agit d’un examen opérateur-dépendant avec une grande variabilité intra- et inter-observateur. La connaissance de la cytologie pré-examen influence la précision et le choix de réalisation ou non de biopsies. Certaines lésions de haut grade peuvent ne présenter que des change ments colposcopiques mineurs. En conclusion, la colposcopie est un examen utile en gynécologie guidant des gestes diagnostiques et thérapeutiques, assurant le suivi des patholo gies cervicales, vaginales et vulvaires. Ce n’est toutefois pas un examen de dépistage. - 13 - 1. Introduction et indications BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 1. Introduction et indications UE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENC - 14 - . MATÉRIEL 1. Salle de colposcopie L’examen colposcopique nécessite une infrastructure spécifique pour un bon déroulement du geste. Le matériel doit être préparé à l’avance et disponible à portée de main afin d’éviter tout déplacement intempestif de l’opérateur alors que la patiente est installée sur la chaise gynécologique, et d’éviter la contamination du matériel. 2. Matériel BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE - ChapItre 2 - de La salle de colposcopie doit inclure : 1 - une chaise gynécologique confortable, réglable en hauteur 2 - un colposcope ; du matériel gynécologique stérile spécifique (cf. infra) De manière optionnelle : 3 - une tour de colposcopie 4 - un système d’acquisition des images - 15 - Matériel BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE2.BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------Le bon fonctionnement du matériel et la mise à disposition des instruments adéquats doivent être vérifiés avant le début de l’examen. La chaise et le colposcope doivent être nettoyés après chaque examen avec une solution désinfectante et les règles hygiéniques respectées de manière stricte. 2. Colposcope Le colposope est un microscope binoculaire stéréoscopique comprenant plusieurs éléments : 1 - deux oculaires 2 - deux molettes de grossissement et de mise au point 3 - l’objectif et ses lentilles grossissantes 4 - une source de lumière froide 5 - un filtre vert et/ou bleu 6 - deux poignées de mobilisation. 7 - +/- un système d’acquisition d’images (caméra) de - 16 - un iv. sc ho Oculaires Les deux oculaires sont réglables et permettent d’ajuster la distance entre eux afin d’adapter l’appareil à la distance interpupillaire de l’utilisateur et obtenir ainsi une bonne vision stéréoscopique. 1 - les oculaires Chaque lentille oculaire possède une échelle de dioptries permettant également d’adapter l’appareil à la vision de chaque colposcopiste. Molettes de grossissement et de mise au point Les deux molettes se trouvent de part et d’autre du colposcope. Il est important d’effectuer une bonne mise au point sur le colposcope avant de faire la mise au point de la caméra. Dans le cas contraire la vision binoculaire sera floue. 2 - Molette de grossissement (grande bague) 3 - Molette de mise au point (petite bague) - 17 - 2. Matériel BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 2. Matériel Matériel BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE2.BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------Il est nécessaire d’ajuster la distance entre la patiente et l’objectif. La dis tance de travail (distance focale) se situe entre 200 et 300 mm, permettant une bonne visualisation et une bonne manipulation des intruments. Par la suite on réalise des réglages fins grâce à la molette de mise au point. Objectif et lentilles L’objectif 1 se retrouve à l’extrémité de la tête dans la partie positionnée la plus proche de la patiente. Il contient plusieurs lentilles permettant de modifier le grossissement de 6 à 40x en passant par 9x, 15x et 22x. Les colposcopes les plus simples sont généralement équipés d’un grossissement unique : 6x, 9x, 10x, 12x ou 15x. La plupart des examens pratiqués lors d’une colposcopie sont réalisés avec des grossissements compris entre 6x et 15x. Un grossissement plus faible autorise une vision plus étendue sur le col et la vulve, et donne une plus grande profondeur de champ pour l’examen du col. Un grossissement supérieur n’est pas forcément meilleur, dans la mesure où il existe certains inconvénients inhérents au fort grossissement : le champ d’observation devient plus petit, la profondeur du champ diminue, et il faut augmenter la source de lumière. Cependant, les plus forts grossissements permettent l’observation de caractéristiques plus fines, et de déceler par exemple des vaisseaux sanguins anormaux. un iv. sc ho Un câble d’éclairage 2 en provenance d’une source de lumière froide vient intégrer le colposcope en regard de l’objectif. - 18 - Système de mobilisation du colposcope Deux poignées 3 se trouvent au niveau de la tête du colposcope permettant la mobilisation et l’inclinaison de celui-ci. Certains colposcopes sont montés sur un pied à roulettes et d’autres sur des bras articulés fixés au siège gynécologique. La mobilisation du colposcope doit être aisée en toute circonstance. Filtre vert Un filtre vert peut être intercalé entre la source de lumière et les lentilles de l’objectif. Il permet d’éliminer la lumière rouge (du sang) en facilitant ainsi la visualisa tion des vaisseaux sanguins qui apparaissent plus foncés. Le bouton poussoir permettant l’introduction du filtre se trouve sur le côté du colposcope. 2. Matériel BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 2. Matériel de 1 - Bouton poussoir d’introduction du filtre vert - 19 - un iv. sc ho Matériel BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE2.BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- 2 Visualisation des vaisseaux au filtre vert 3. Tour de colposcopie Un certain nombre d’éléments annexes et inconstants peuvent être réunis au sein d’une « tour » comparable à celle de la laparoscopie. Ces éléments T ou niquer avec les patientes et s’assurer d’une bonne compréhenrs: sion du dia89 gnostic pour le suivi et peut être important d’un point de vue médico-légal. 43 1 - Écran de visualisation pour la patiente 91 - Écran de contrôle du système d’acquisition des images 66 5: 3 - Système d’acquisition des images numériques 88 4 - Module caméra 86 5 - Générateur de lumière froide 87 09 6 - Imprimante :1 Ce système offre la possibilité de : documentation photographique avec 93 intégration immédiate dans le dossier informatisé ; participation d’un tiers .5 à l’examen sans déranger l’examinateur et sans se tenir en face de la 2. patiente ; visualisation de l’examen par la patiente avec explications en 20 temps réel. 9. 13 4: 15 ne sont pas indispensables pour une bonne colposcopie mais permettent de sauvegarder des images ce qui est particulièrement utile pour commu - - 20 - 2. Matériel BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 2. Matériel T ou rs: 89 sous la Une caméra numérique de haute résolution peut être branchée tête du colposcope grâce à sa bague d’adaptation. 43 Deux autres bagues au niveau de la caméra permettent de régler 91 le zoom et la mise au point. 66 Il est impératif de régler initialement le grossissement sur le5: colposcope avant de réaliser les réglages de la caméra, sous peine d’avoir88 une image floue dans les oculaires. 86 Pour faciliter la capture de l’image, des pédales programmables (Photo/ 87 Vidéo) peuvent être disposées à côté des commandes de la chaise 09 gynécologique. :1 93 .5 2. 20 - 21 - Matériel BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE2.BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------1 - Bague d’adaptation de la caméra 2 - Bague de mise au point 3 - Bague de zoom 4 - Pédales programmables pour la capture d’image 5 - Pédales de mobilisation de la chaise gynécologique - 22 - T ou de rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :1 93 .5 2. 20 9. 13 4: 15 4. Plateau des instruments de base Les instruments utilisés lors d’un examen colposcopique sont peu nombreux. Même si l’examen est considéré comme non stérile, un certain nombre d’instruments sont emballés de manière stérile avant l’examen pour des questions d’hygiène évidente. Ils doivent être disposés de manière à être à portée de main de l’examinateur. 2. Matériel BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 2. Matériel T ou rs: 89contenant 1 - Gel lubrifiant - 2 - Spéculum - 3 - Aiguille boutonnée - 4 - Seringue du NaCl 0,9 % - 5 - Seringue contenant de l’acide acétique 3-5 % -43 6 - Seringue contenant du Lugol - 7 - Brosse et spatule cervicale - 8 - Milieu pour 91cytologie liquide - 9 - Pince porte-tampon - 10 - Tampons - 11 - Spéculum cervical de 66 Koogan - 12 - Pince à biopsies - 13 - Petit flacon de NaCl 0,9 % - 14 - Petit flacon 5: de formol - 15 - Bâtonnet à coton - 16 - Bâtonnet de nitrate d’argent. 88 86 5. Autres instruments utiles 87 09 des D’autres instruments peuvent être utiles durant l’examen en fonction :1 gestes à réaliser et des habitudes propres à chaque centre et opérateur. Ce n’est pas une liste exhaustive et les instruments spécifiques 93 pour chaque geste décrit dans cet ouvrage seront discutés en début de chapitres. .5 2. 20 - 23 - Matériel BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE2.BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- Pince à dissection (20 cm) - Curette endocervicale Spéculums - Différentes longueurs et largeurs - De Cusco, de Grave, de Collin ou de Pedersen - Le plus grand possible qui puisse être inséré dans le vagin sans trop de gêne pour la patiente, et qui permette d’obtenir une vue optimale du col. de Spéculums de Collin en plastique transparent et en métal Pinces à polypes - 24 - Pinces à biopsie 1 - Pince de Tischler-Morgan 2 - Pince de Berger 3 - Pince de Schumacher 4 - Pince de Schubert 2. Matériel BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 2. Matériel - 25 - Matériel BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE2.BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- 6. Solutions Trois solutions sont couramment utilisées : le sérum physiologique, l’acide acétique et le Lugol. Ils sont employés dans cet ordre et ont chacun un rôle particulier. Sérum physiologique T ou rs:vert juste Afin de mieux distinguer les vaisseaux, il est conseillé d’utiliser un filtre 89car l’acide après le nettoyage du col et avant l’utilisation des autres solutions 43 acétique et le Lugol entravent la bonne visualisation des vaisseaux. 91 Acide acétique 3-5 % 66 Son utilisation a plusieurs conséquences au niveau des tissus : 5: 88 - elle facilite la coagulation et l’élimination du mucus. 86 - elle provoque un gonflement du tissu épithélial au niveau de l’épithélium 87 cylindrique et pavimenteux. 09 - elle provoque une coagulation ou une précipitation réversible :1 des pro 93 téines nucléaires et des cytokératines. .5 L’effet de l’acide acétique dépend du taux de protéines nucléaires et de 2. cytokératines présent dans l’épithélium. 20 9. 13 4: 15 Utilisé après la mise en place du spéculum et exposition du col, son rôle est de nettoyer celui-ci et de permettre une étude « en natif », sans préparation. - 26 - Quand il est appliqué sur l’épithélium pavimenteux normal, l’acide acétique provoque une légère coagulation dans la couche cellulaire superficielle car l’activité nucléaire y est faible. En profondeur, les cellules contiennent plus de protéines nucléaires, mais l’acide acétique n’y pénètre que très légère ment et ne modifie pas la couleur du stroma sous-jacent. Les zones de CIN présentent de fortes quantités de protéines nucléaires, si bien que la coagulation sera maximale et empêchera la lumière de passer à travers l’épithélium. Le réseau vasculaire sub-épithélial sera masqué et difficilement visualisable. Dans ce cas, l’épithélium apparaît blanc - 1. Cette réaction dite acidophile, entraîne un changement d’aspect com paré à la coloration rosâtre habituelle de l’épithélium cervical pavimenteux normal. Cet effet est généralement visible à l’œil nu. 2. Matériel BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 2. Matériel de Dans les CIN 1, l’acide acétique pénètre dans le tiers inférieur de l’épithé lium (là où sont situées la plupart des cellules anormales à forte densité nucléaire). Le délai d’apparition des zones blanchâtres sera plus long et l’intensité de la coloration moins intense lié au taux plus faibles de protéines nucléaires que les CIN de haut grade. - 27 - Matériel BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE2.BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------Une région acidophile n’est pas synonyme de CIN ou de cancer précoce. Il existe des situations dans lesquelles l’activité nucléaire est élevée : métaplasie pavimenteuse immature, zone de remaniement congénitale (dystrophie), épithélium en cours de cicatrisation et de régénération (associé à une inflammation) et leucoplasie (hyperkératose). T ou rs: 89 de canL’épithélium acidophile associé à une CIN ou à un stade précoce cer, apparaît dense, épais et opaque, avec des marges bien43 délimitées par rapport à l’épithélium normal environnant. S’il s’agit d’une91 métaplasie pavimenteuse immature, la région acidophile correspondant à l’épithélium 66 en cours de régénération sera moins blanche, opalescente, plus fine, et 5: très souvent translucide, aux marges peu marquées, avec une distribution 88 inégale. 86 En cas d’une inflammation ou de cicatrisation, la réaction acidophile est 87 répandue sur l’ensemble du col et ne se limite pas à la zone de remanie 09immature ment. Les modifications acidophiles associées à une métaplasie et à l’inflammation, disparaissent généralement rapidement en :1 moins d’une minute (entre 30 et 60 secondes). 93 .5 2. 20 - 28 - En revanche, les modifications acidophiles associées à une CIN ou un cancer invasif, apparaissent rapidement, de manière intense et persistent plus d’une minute (entre 2 et 4 minutes). L’effet de l’acide acétique se dissipe plus lentement pour les CIN de haut grade et les cancers que les lésions de bas grade, la métaplasie immature ou les modifications sub -cliniques liées à l’infection à HPV. 2. Matériel BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 2. Matériel T ou Cancer invasif du col rs: 89 Lugol (test de Schiller) 43 91 Ce test repose sur le principe suivant : 66 L’épithélium pavimenteux métaplasique mature nouvellement formé est 5: riche en glycogène contrairement à l’épithélium cylindrique et à l’épithé 88 lium pavimenteux métaplasique immature qui ne contiennent86 pas ou peu de glycogène. 87 09 par un L’iode étant glycophile, une solution iodée sera donc absorbée :1 normal, épithélium riche en glycogène. Ainsi, l’épithélium pavimenteux riche en glycogène, prendra une coloration brun-acajou après93 application .5 d’une solution iodée. 2. 20 9. 13 4: 15 - 29 - Matériel BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE2.BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------En revanche, l’épithélium cylindrique ne prend pas la coloration à l’iode et pourra même paraître légèrement décoloré à cause de la fine pellicule déposée par la solution iodée. De la même façon, l’épithélium pavimenteux métaplasique immature est iodo-négatif, ou ne prend que partiellement la coloration à l’iode. T ou rs: 89 43 91 1 - Épithélium pavimenteux normal (exocol) 66 2 - Épithélium cylindrique (endocol) 5: 88 3 - Dysplasie (CIN 3) 86 87 - En cas d’érosion des couches cellulaires superficielles et intermédiaires associée à une inflammation de l’épithélium pavimenteux, ces09 régions ne prendront pas la coloration à l’iode et resteront incolores sur :1 un fond noir ou marron. 93 .5 2. 20 - 30 - - Les régions touchées par une CIN de haut grade ou un cancer invasif sont également iodo-négatives (déficience en glycogène) et apparaissent d’une couleur jaune moutarde ou safran. De même pour les régions leu coplasiques (hyperkératose). 1 - Régions « jaune moutarde » d’une CIN 3 2 - Correspondance acide acétique 2. Matériel BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 2. Matériel T ou rs: 89 43 91 66 5: de façon - Quant aux condylomes, ils peuvent prendre la coloration à l’iode inhomogène. 88 86 87lors d’une Nous conseillons l’application systématique du soluté de Lugol colposcopie, pour identifier des lésions ayant échappé à l’application de 09 sérum physiologique et d’acide acétique. Il permet aussi de mieux définir :1 les limites anatomiques des zones anormales. 93 .5 2. 20 - 31 - UE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENC - 32 - DÉROULEMENT DE L’EXAMEN COLPOSCOPIQUE 1. Explications Après s’être présenté à la patiente et avoir expliqué les buts de l’examen, le médecin doit s’efforcer de mettre celle-ci à l’aise, surtout s’il s’agit d’un premier examen colposcopique. Beaucoup auront lu des informations concernant le HPV et le frottis anormal sur internet, il est cependant important à notre sens de délivrer une information médicale claire, rassurante et compréhensible avant le début de l’examen afin d’obtenir une adhésion de la patiente à ce dernier. Nous préconisons, si l’indication est une dysplasie, de faire un bref rappel sur le HPV, son mode de transmission et l’histoire naturelle des dysplasies à l’aide d’un croquis, et d’expliquer le déroulement du geste et le matériel utilisé. De manière générale, l’examen est plus difficile chez une patiente anxieuse et crispée, par conséquent prendre un peu de temps pour expli quer l’examen peut en faire gagner beaucoup pendant le geste. Les patientes ayant déjà subi une ou plusieurs colposcopies doivent être informées des raisons du renouvellement de l’examen. 2. Anamnèse Les éléments probants pour une anamnèse avant une colposcopie sont : - Antécédents gynécologiques : gestité/parité (voie basse, césarienne), complications obstétricales (épisiotomie, déchirures, utilisation de for ceps…), infections, contraception, désir de grossesse. - Antécédents médicaux et chirurgicaux généraux (diabète, Crohn/RCUH, maladies dermatologiques, coagulopathies, allergies notamment à l’iode). - 33 - 3. Déroulement de l’examen colposcopique BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE - ChapItre 3 - 3. Déroulement deBIBLIOGRAPHIQUE l’examen colposcopique BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- Période du cycle : la colposcopie peut être réalisée à n’importe quel moment du cycle menstruel en dehors des menstruations. - Médication actuelle : traitement hormonal, traitement anticoagulant ou antiagrégant. - Consommation de toxiques : tabac, alcool, drogues. - Suivi gynécologique avec les résultats des cytologies et éventuelles biop sies antérieures, traitements cervicaux éventuels. Status vaccinal HPV. - Présence d’éventuels symptômes : métrorragies, spottings, douleurs, dyspareunie, démangeaisons, brûlures… - Antécédents d’IST (herpès, autres…). 3. Examen colposcopique en 7 étapes La séquence en 7 étapes : 1. Inspection des organes génitaux externes 2. Inspection du col en natif 3. Examen au filtre vert 4. Inspection après application d’acide acétique 5. Réalisation d’éventuels prélèvements cytologiques 6. Inspection après application du Lugol 7. Réalisation de biopsies et/ou curetage endocervical Inspection et palpation des organes génitaux externes Une fois la patiente installée sur la chaise gynécologique, l’examen débute par une inspection de la vulve, du périnée et de la région péri anale. - Évaluer la trophicité générale des tissus. - Écarter les petites lèvres à l’aide des doigts ou des bâtonnets afin de visualiser les 2 faces. - Inspecter le sillon interlabial. - Inspecter la région péri-anale. - 34 - - Palper délicatement les tissus afin de déceler une éventuelle rétraction tissulaire. - Relever la présence d’une éventuelle MGF. Vulvoscopie au plus petit grossissement Condylomes péri-anaux - 35 - T ou rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :1 93 .5 2. 20 9. 13 4: 15 3. Déroulement de l’examen colposcopique BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 3. Déroulement de l’examen colposcopique 3. Déroulement deBIBLIOGRAPHIQUE l’examen colposcopique BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------Inspection du col en natif L’introduction du spéculum doit être prudente et douce afin de ne pas bles ser les parois vaginales ou le col, et éviter tout saignement ou apparition de pétéchies. Il est important d’obtenir une exposition correcte du col pour permettre une bonne visualisation de l’orifice externe et ne pas être gêné par les parois vaginales lors de l’examen. Le cas échéant un doigtier coupé à son extrémité et enfilé sur le spéculum peut aider à écarter les parois vaginales proéminentes. On procède ensuite au nettoyage du col avec du sérum physiologique à l’aide d’une aiguille boutonnée. Le liquide est ensuite aspiré avec la même seringue. de Rinçage du col au sérum physiologique Ré-aspiration du liquide excédentaire - 36 - L’inspection du col natif doit identifier la zone de jonction, les zones rouges ou blanches, des vaisseaux anormaux, visualiser une éventuelle tumeur. Le col peut être également le siège d’un ectropion, de kystes de Naboth, d’ulcérations ou de condylomes. 1 - Kyste de Naboth 2 - Ectropion 3 - Col de multipare 4 - Leucoplasie - 37 - T ou rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :1 93 .5 2. 20 3. Déroulement de l’examen colposcopique BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 3. Déroulement de l’examen colposcopique Examen au filtre vert Recherche d’une vascularisation atypique : gros vaisseaux rigides, saut de calibre, trajet sinueux. 1 - Vaisseau sinueux avec saut de calibre Inspection après application d’acide acétique Le col est par la suite badigeonné par 3-4 ml d’acide acétique dilué à 3- 5 % à l’aide d’une aiguille boutonnée ou d’un tampon. Il faut observer la vitesse de blanchiment et attendre 45-60 secondes avant l’interprétation des images. On repère la zone de transition (TZ) et les éventuelles anomalies. de 3. Déroulement deBIBLIOGRAPHIQUE l’examen colposcopique BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- En cas de TZ 2 ou TZ 3 on utilisera un spéculum cervical pour tenter de voir la zone de transition dans sa totalité. 2 - Zone acidophile touchant la zone de transition - 38 - Visualisation d’une lésion endocervicale après application d’acide acétique grâce au spéculum cervical de Koogan Réalisation d’éventuels prélèvements cytologiques Réalisation d’un CEC à l’aide d’une cytobrosse - 39 - 3. Déroulement de l’examen colposcopique BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 3. Déroulement de l’examen colposcopique 3. Déroulement deBIBLIOGRAPHIQUE l’examen colposcopique BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------Après l’application d’acide acétique, le moment est opportun pour d’éven tuels prélèvements cytologiques (PAP test, CEC). Avant, ils peuvent faire saigner le col et empêcher la bonne conduite de l’examen. Après, ils peuvent être plus difficiles d’interprétaiton du fait de la présence de Lugol. Inspection après application du Lugol On procède de la même manière qu’avec l’acide acétique en badigeonnant le col de 3-4 ml de solution de Lugol qui devra recouvrir la totalité de l’exocol. L’excès de solution est enlevé par un tamponnement prudent. On repèrera les zones iodonégatives ou présentant une coloration inter médiaire. On inspectera également les culs-de-sacs vaginaux en fin d’examen. Application de Lugol à l’aiguille boutonnée 1 - Zone iodo-négative (safran) u 2 - Zone intermédiaire - 40 - Réalisation des biopsies En cas de visualisation d’une zone suspecte, on procède à une ou plusieurs biopsies. On réalise par la suite, si nécessaire, une hémostase à l’aide des bâtonnets de nitrate d’argent, par tamponnement ou par application d’une solution de Monsel. Les biopsies sont fixées au formol et envoyées en anatomopathologie pour une analyse histologique. Il est impératif de vérifier le bon étiquetage des prélèvements et de fournir des indications au pathologue (Iocalisation de la biopsie – selon quadrant horaire –, date de dernières règles, résultats de la cytologie, éventuels symptômes, éventuel traitement hormonal, éventuel risque infectieux). Réalisation d’une biopsie à 12 heures Application d’un pansement de nitrate d’argent favorisant l’arrêt de saignement et la cicatrisation - 41 - 3. Déroulement de l’examen colposcopique BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 3. Déroulement de l’examen colposcopique 3. Déroulement deBIBLIOGRAPHIQUE l’examen colposcopique BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- 4. Documentation de l’examen Après la réalisation de l’examen colposcopique, un compte-rendu précis doit être établi et comprendre les éléments suivants : - Identité de la patiente - Indication de l’examen - Antécédents pertinents - Examens cytologiques et histologiques précédents - Éventuelle symptomatologie - Détails de l’examen avec description de : - organes génitaux externes : trophicité, lésion suspecte, leucoplasie - col natif : leucoplasie, vascularisation anormale, lésion suspecte, - examen au filtre vert : vascularisation atypique, - examen avec l’acide acétique : zone de transition, plages acidophiles, localisation, blanchiment rapide ou lent, présence de changements mineurs ou majeurs, - examen avec le Lugol : iodophilie, correspondance avec l’acide acétique - éventuels prélèvements : cytologie, CEC, biopsies et leurs localisations. - Conclusion : la conclusion sera rédigée après les résultats cytologiques/histologiques s’il y a lieu. Elle doit comprendre un éventuel traitement de la patiente et le suivi. Le colposcopiste est responsable de récupérer le résultats des examens qu’il a prescrit. Une « check list » peut être utile afin de ne pas oublier un résultat cytologique ou histologique. Le compte-rendu écrit sera complété par une documentation iconogra phique (photos prises pendant l’examen ou schéma). Cf. annexe 1. La colposcopie est un examen visuel, des photos de bonne qualité (image nette, bien focalisée, occupant les 3/4 du champ) sont utiles et permettent de discuter collégialement des cas et de suivre une éventuelle lésion. - 42 - UE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENC ----------- 3. Déroulement de l’examen colposcopique - 43 - niv.scholarvox.com:Université de Tours:894391665:88868709:193.52.209.134: Colposcopie pratique----------- - 44 - UE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENC 3. Déroulement de l’examen colposcopique .com:Université de Tours:894391665:88868709:193.52.209.134: 5. Recommandations après l’examen La colposcopie est un examen généralement indolore et bien supporté par les patientes. Les biopsies et/ou le CEC peuvent occasionner un inconfort et des douleurs dans certains cas. On pourra prescrire un antalgique simple au besoin. Une hypotension transitoire peut également survenir au décours de l’examen. Prévenir la patiente de saignements possibles en faible quantité durant quelques jours. Le risque infectieux est faible. Par précaution, en cas de biopsies, on pourra recommander aux patientes de s’abstenir de prendre des bains et d’avoir des rapports sexuels, pour quelques jours. - 45 - 3. Déroulement de l’examen colposcopique BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 3. Déroulement de l’examen colposcopique UE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENC - 46 - PATHOLOGIES CERVICALES 1. Col normal et variantes Col normal La zone de jonction pavimento-cylindrique est la zone de cible de l’infection par HPV et le siège du développement des dysplasies. 1 - Épithélium pavimenteux malpighien non kératinisé 2 - Épithélium cylindrique 3 - Zone de jonction pavimento-cylindrique 4 - Orifice cervical externe - 47 - 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE - ChapItre 4 - 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- 1 - Épithélium malpighien non kératinisé 2 - Épithélium cylindrique glandulaire 3 - Zone de jonction pavimento-cylindrique T L’épithélium cylindrique : - est pauvre en glycogène et en protéines - est hormono-sensible - apparaît plus rosé en natif que l’épithélium malpighien car unistratifié (visualisation du chorion sous-jacent) - sous l’influence des œstrogènes, forme un ectropion qui disparaît à la ménopause L’épithélium pavimenteux malpighien : - est riche en glycogène et pauvre en protéines - tend à repousser la zone de jonction en direction de l’endocol (centripète) - recouvre généralement l’exocol à la ménopause - 48 - ----------- 4. Pathologies cervicales - 49 - Aspect d’un col normal d’une femme nullipare. UE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENC holarvox.com:Université de Tours:8 4391665:88868709:193.52.209.134: 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- Aspect d’un col normal après la ménopause lié à l’hypo-œstrogénie (iodo-négativité) La zone de jonction est endocervicale. En raison d’atrophie, l’épithélium pavimenteux n’est coloré que partiellement par le Lugol. Cette situation est normale. Col normal. La zone de jonction pavimento-cylindrique n’est pas visible entièrement. La zone claire à 7h est partiellement acidophile. Après application de Lugol, elle est iodo-positive et par conséquent n’est pas pathologique. - 50 - Ectropion L’ectropion est une extériorisaiton de l’épithélium endocervical (cylindrique glandulaire) en dehors de l’endocol. La zone de jonction se trouve à dis tance de l’orifice cervical externe. Elle apparaît sous influence hormonale œstrogénique. Progressivement, avec les années et l’influence hormonale, un remaniement de l’épithélium est observé, avec un remplacement de l’épithélium cylindrique par l’épithélium pavimenteux (évolution centripète) L’ectropion est un phénomène physiologique mais peut induire des désagrément de type saignements post-coïtaux pouvant nécessiter un traitement local. 1 - Zone de jonction extériorisée 2 - Zone de transformation 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 4. Pathologies cervicales 3 - Ectropion 4 - Progression de métaplasie (centripète) de Ectropion friable à l’origine des saignements au contact - 51 - un iv. sc ho 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- 2. Terminologie de l’IFCPC (Fédération internationale de Pathologie Cervico-vaginale et de Colposcopie - Rio de Janeiro 2011). - 52 - ----------- 4. Pathologies cervicales UE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENC - 53 - iv.scholarvox.com:Université de Tours:894391665: 8868709:193.52.209.134: 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------Évaluation générale Saignement cervical iatrogène (ouverture du spéculum au contact du col) rendant son interprétation difficile voire impossible Inflammation chronique - 54 - Étant donné que les dysplasies surviennent au niveau de la zone de transformation, elle doit être clairement identifiée. Elle se trouve entre l’ancienne et la nouvelle zone de jonction pavimento-cylindrique. 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 4. Pathologies cervicales 1 - Ancienne zone de jonction 2 - Zone de jonction actuelle 3 - Zone de transformation TZ 1 : jonction pavimento-cylindrique totalement visible - 55 - un iv. sc ho lar 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- TZ 2 : jonction pavimento-cylindrique qui peut être visualisée en totalité grâce au spéculum cervical. CEC : HSIL TZ 3 : jonction pavimento-cylindrique qui ne peut être visualisée un iv. sc ho lar en totalité malgré l’écartement des parois de l’orifice externe. CEC : HSIL (CIN3) - 56 - Aspects colposcopiques normaux 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 4. Pathologies cervicales Épithélium pavimenteux mature Épithélium pavimenteux atrophique - 57 - UE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENC Colposcopie pratique----------- Ectropion Kystes de Naboth : à 3 h et 6 h - 58 - .scholarvox.com:Université d 4. Pathologies cervicales ours:894391665:88868709:193.52.209.134: Ilôts glandulaires (permettent de localiser l’ancienne zone de jonction pavimento-cylindrique) Déciduose pendant la grossesse - 59 - 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 4. Pathologies cervicales 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------Aspects colposcopiques anormaux Principes généraux TZ 2. Acidophilie épaisse sur tout le pourtour du col surtout à 4 h, T ou rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :1 93 TZ1. Mosaïque fine au niveau de la lèvre antérieure paraissant centrifuge, .5 acidophilie plus dense proche de la zone de jonction entre 11 h et 13 h. 2. 20 9. 13 4: 15 érythème à 12 h et 6 h. - 60 - Lésion de petite taille, occupant moins d’un quadrant, dans la zone de transformation, entre 11 h et 12 h. Mosaïque fine. DAP : CIN 1 T ou de rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :1 Lésion de grande taille occupant les 4 quadrants 93 (80 % de la surface du col). Changements mineurs : .5 acidophilie fine, mosaïque et ponctuations fines. 2. DAP : CIN1 20 un 9. iv. 13 sc 4: ho 15 lar - 61 - 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 4. Pathologies cervicales 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------Grade 1 : anomalie mineure T ou rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :4 1. 24 Acidophilie fine, irrégulière, à contours géographiques 9. avec mosaïques fines. Correspondance iodonégative. 22 DAP : CIN 1 8. 10 1: 15 - 62 - Ponctuations fines DAP : CIN 1 1 - Acidophilie fine, irrégulière, à contours géographiques 2 - Mosaïque et ponctuations fines 3 - Iodo-négativité DAP : CIN 1 - 63 - T ou rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :4 1. 24 9. 22 8. 10 1: 15 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 4. Pathologies cervicales 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------Grade 2 : anomalie majeure T ou Acidophilie épaisse d’apparition rapide et intense rs: DAP : CIN 2, p16+ 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :4 1. 24 9. 22 Orifices glandulaires cernés 8. DAP : CIN 3 10 1: 15 - 64 - Mosaïque grossière DAP : CIN 3 Ponctuations grossières DAP : CIN 3 - 65 - T ou rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :4 1. 24 9. 22 8. 10 1: 15 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 4. Pathologies cervicales 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- T ou rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :4 1. (lésion Lésions avec acidophile marquée, limites nettes, en bordure interne blanche foncée sur un fond blanc en bordure de l’orifice externe) 24 9. DAP : CIN 3 central , CIN 1 périphérique 22 8. 10 1: 15 - 66 - Signe de la crête 1 - Acidophilie marquée et limites nettes 2 - Signe de la bordure interne 3 - Ponctuations grossières et orifices glandulaires cernés DAP : CIN 2 - 67 - 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 4. Pathologies cervicales Signes aspécifiques Leucoplasie correspondant à une hyperkératose T ou rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :4 1. Érosion cervicale d’origine traumatique probable 24 9. 22 8. 10 1: 15 - 68 - 2.4. Suspicion d’invasion Lésion « Lugol intermédaire » qui était anormale à l’acide acétique DAP : CIN 2 T ou de rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :4 1. 24 9. 22 ungrade Iodo-négativité jaune moutarde suspecte de lésion de haut 8. iv. 10 sc 1: ho 15 - 69 - 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 4. Pathologies cervicales Vaisseaux rectilignes de gros calibres à 12 h et 6 h normaux T ou rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :4 1. 24 Surface cervicale irrégulière, exophytique avec des 9. vaisseaux anormaux et fragiles 22 DAP : Cancer invasif 8. 10 1: 15 - 70 - Lésion nécrotique et ulcérée d’un cancer invasif du col Lésion bourgeonnante, ulcérée avec des vaisseaux fragiles, saignement au moindre contact DAP : Cancer invasif du col - 71 - 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 4. Pathologies cervicales 2.5. Signes divers La zone de transformation congénitale correspond à un développement anormal de l’épithélium pavimenteux, caractérisé par une maturation excessive des couches superficielles et une maturation incomplète des couches plus profondes. Il s’agit d’une déviation d’une métaplasie normale in-utéro. Cet aspect est vu chez 3-5 % des jeunes femmes et n’a pas de potentiel néoplasique. Aucun traitement n’est nécessaire. La zone de transformation congénitale apparaît comme une large zone acidophile oblongue. Elle s’étend souvent aux culs-de-sacs vaginaux. Zone de transformation congénitale associée à une lésion de haut grade dans l’endocol Condylomatose cervicale - 72 - T ou rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :4 1. 24 9. 22 8. 10 1: 15 Polype accouché par le col Inflammation chronique sur ectropion - 73 - 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 4. Pathologies cervicales Sténose cervicale infranchissable après conisation T ou rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :4 1. 24 Les anomalies congénitales du col correspondent à la présence 9. d’un septum plus ou moins complet pouvant être associé 22 à un septum vaginal 8. 10 1: 15 - 74 - Col cicatriciel 5 ans post-conisation Nodule d’endométriose cervicale 1, perforant, à distance de l’orifice externe 2 (localisé au niveau du fornix postérieur) - 75 - 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 4. Pathologies cervicales 2.6 Atteinte vaginale Les lésions vaginales sont décrites selon le même principe que les lésions cervicales. Nous allons présenter quelques exemples avec leur description détaillée : T ou rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 Cytologie retrouvant un LSIL au niveau de la voûte vaginale :4 chez une patiente ayant subi une hystérectomie totale. 1. Présence d’une lésion acidophile avec une mosaïque et24 des ponctuations fines. Lésion Lugol négative. 9. DAP : VAIN 2 22 8. 10 1: 15 - 76 - 1 - Acidophilie fine. Lésion Lugol négative. DAP : VAIN 1 2 - Acidophilie prononcée avec des mosaïques grossières. Lésion Lugol négative. DAP : VAIN 2 3 - Acidophilie prononcée avec des ponctuations grossières. Lésion Lugol négative. DAP : VAIN 3 Lésion fortement acidophile du dôme vaginal DAP : VAIN 3 - 77 - 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 4. Pathologies cervicales 3. Exemples CIN 1 1 - TZ 2 2 - Acidophilie fine, à limites géographiques de 10 h à 3 h 3 - Mosaïques fines et ponctuations fines prédominant à 2 h 4 - Correspondance iodo-intermédiaire Biopsies à 2 h DAP : CIN 1 - 78 - T ou rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :4 1. 24 9. 22 8. 10 1: 15 CIN 2 de 1 - TZ 2 2 - Acidophilie et ponctuations fines entre 9 h et 3 h 3 - Acidophilie épaisse avec signe de « bordure interne » 4 - Signe de la crête 5 - Lugol négatif à 10 h Biopsies à 10 h DAP : CIN 2 - 79 - 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 4. Pathologies cervicales 1 - TZ 2 2 - Acidophilie et ponctuations fines entre 8 h et 2 h et à 5 h 3 - Acidophilie épaisse avec signe de la bordure interne à 8 h 4 - Correspondance iodo-négative des lésions acidophiles Biopsies à 8 h DAP : CIN 2 - 80 - CIN 3 de 1 - TZ 1 2 - Acidophilie et ponctuations fines entre 12 h et 3 h 3 - Acidophilie épaisse à 12 h et 5 h et signe de la crête 4 - Signe de «bordure interne » à 12 h 5 - Lésions iodonégatives à 12 h et 7 h Biopsies à 12 h et 5 h. DAP : CIN 3 - 81 - 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 4. Pathologies cervicales T ou de rs: 89 43 91 66 5: 88 86 1 - TZ 2 87 2 - Acidophilie marquée de 3 h à 8 h 09 :4 et signe 3 - Acidophilie Intense à 4 h et 6 h avec des ponctuations grossières 1. de la bordure interne à 3-4 h 24 4 - Mosaïque fine de 6 h à 8 h 9. 5 - Correspondance iodo-négative 22 8. Biopsies à 4 h. DAP : CIN 3 10 1: 15 - 82 - Cancer invasif 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- d 1 - Masse intra-cervicale, vaisseau atypique à 1 h, saignement spontané 2 - Aspect irrégulier avec acidophilie intense 3 - Mosaïque grossière 4 - Lugol intermédiaire Biopsies de la masse. DAP : Carcinome épidermoïde invasif en association avec une lésion CIN 3 - 83 - 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 4. Pathologies cervicales T ou de rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 1 - Masse intra- et extra-cervicale, saignements 09 :4 2 - Aspect exophytique 1. 3 - Acidophilie intense avec mosaïque grossière 24 4 - Lugol intermédiaire 9. Biopsies de la masse. DAP : Adénocarcinome invasif22 8. 10 1: 15 - 84 - 4. Infection/inflammation 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- Colpite à Trichomonas de un iv. sc ho lar Légère inflammation chronique active de la zone de jonction Pas de dysplasie à la biopsie - 85 - 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 4. Pathologies cervicales Inflammation cervicale chronique sans dysplasie aux biopsies - 86 - 5. Autres aspects Aspect normal d’un col à un an post-conisation. Col à plat après traitement chirurgical avec sténose de l’orifice externe - 87 - 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 4. Pathologies cervicales Condylome cervical T ou rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :4 1. Condylome plan cervical associé à une dysplasie sévère 24 DAP : CIN 2 9. 22 8. 10 1: 15 - 88 - Polype accouché par le col (bénin) 6. Cancer du col de l’utérus Généralités - Épidémiologie : en Suisse on compte environ 260 nouveaux cas avec 80 décès par an (3 000 nouveaux cas et 1100 décès par an en France). Dans les pays en voie de développement, il représente 20 à 30 % des cancers féminins contre seulement 4-6 % dans les pays occidentaux. - Âge : dans les pays occidentaux la distribution est bimodale avec un 1er pic à 35-39 ans et un 2 e à 60-64 ans. - Facteurs de risque : l’infection HPV est une cause nécessaire au développement de plus de 95 % des cancers du col. Les autres facteurs prédisposants sont : la multiparité, l’immunodéficience, la précocité des rapports sexuels, la multiplicité des partenaires, le tabagisme. - Dépistage : la cytologie ou le test HPV permettent d’identifier les patientes à risque. La colposcopie et la réalisation des biopsies permettent un dia gnostic des lésions pré-invasives et l’instauration d’un traitement. Les HPV à haut risque sont associés aux lésions dysplasiques de haut grade et cancers invasifs. Le HPV 16 est associé à 60 % des cancers épidermoïdes et 40 % des adénocarcinomes du col utérin. Le HPV 18 est associé à 10-20 % des cancers épidermoïdes et à 30-40 % des adénocarcinomes. - 89 - 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------Histopathologie (classification OMS) - Tumeurs épidermoïdes (75 %) : carcinome épidermoïde kératinisant, nonkératinisant, verruqueux - Adénocarcinomes (10-20 %) : de type endocervical, endométrioïde, à cellules claires - Autres carcinomes du col (5 %) : adéno-squameux, adénoïde kystique, à petites cellules, adénome malin, indifférencié Il existe d’autres formes plus rares de types épithéliaux, glandulaires et mésenchymateux. Clinique Le plus souvent asymptomatique dans les stades précoces, il peut être découvert lors d’un contrôle de dépistage cytologique (ou HPV) de routine. Parmi les symptômes on retient la présence de saignements vaginaux, souvent post-coïtaux et/ou de pertes fétides. Il peut se présenter sous une forme exophytique, dont le diagnostic est évident à l’examen clinique, ou infiltrante pouvant causer un « col en barillet » difficile à distinguer d’un col normal. L’extension locale se fait par envahissement des organes avoisinants (paramètres, vagin, une obstruc - tion urétérale et, parfois associée, une insuffisance rénale). Des douleurs par envahissement des nerfs ou de la paroi pelvienne évoquent une maladie localement avancée. Carcinome épidermoïde du col. Forme infiltrante La dissémination lymphatique est fréquente, la voie hématogène est rare (< 5 %). L’envahissement ganglionnaire (30-50 %) se fait des ganglions pel- - 90 - un iv. sc ho viens aux iliaques communs puis para-aortiques. L’atteinte ganglionnaire para-aortique isolée est rare (1-2 %). Diagnostic - Anamnèse : inclus facteurs de risque, dernier PAP et antécédents de traitements cervicaux. - Examen général : souvent normal dans les stades précoces. - Examen gynécologique : - Palpation des aires ganglionnaires. - Spéculum : masse bourgeonnante, ulcération, saignement, pertes fétides. - Toucher vaginal, toucher rectal : envahissement des paramètres. - Colposcopie et biopsie : le diagnostic final repose sur une biopsie. - Une conisation peut être nécessaire pour poser le diagnostic, notam ment dans les formes infiltrantes. Bilan pré-thérapeutique L’examen sous anesthésie générale : permet d’apprécier l’envahissement des paramètres. Cet examen est généralement réalisé conjointement avec les radiothérapeutes. La cystoscopie et la rectoscopie sont pratiquées dans les cas localement avancés pour exclure un envahissement vésical ou rectal (prouvé par une biopsie). Le stade est clinique et se définit après un examen clinique. Il ne doit pas être modifié par des découvertes ultérieures radiologiques ou chirurgicales. Bilan radiologique : - Stade IA-IB1 et IIA1 : IRM abdomino-pelvienne et scanner du thorax ou PET-CT d’emblée - Stade > IB1 : PET-CT L’IRM possède une meilleure résolution que le scanner pour évaluer l’ex tension tumorale paramétriale. Pour l’évaluation ganglionnaire, l’IRM et le scanner possèdent une sensibilité égale (environ 60 %). Le PET-CT permet la détection de métastases ganglionnaires supérieures à 0,5 cm (pour la région para-aortique, présence de faux négatifs 12-20 %). Facteurs pronostiques : taille de la tumeur, stade pathologique, type histologique, envahissement lympho-vasculaire (ELV) et N+. - 91 - 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 4. Pathologies cervicales 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------Diagnostic différentiel Pathologie maligne : cancer endométrial, cancer du vagin. Pathologie bénigne : infection, polype, traumatisme, atrophie. Stadification FIGO 2018 T ou rs: 89 43 91 66 5: 88 Prise en charge 86 87 Stade IA1: diagnostic établi sur la pièce de conisation. 09 - Une conisation en tissu sain est suffisante en cas de désir de grossesse. Si :4exclure un la tranche de section est positive, une seconde conisation doit 1. stade plus avancé. 24 - Une hystérectomie simple s’il n’y a plus de désir de grossesse est une option. 9. 22 - 92 - ----------- 4. Pathologies cervicales La lymphadénectomie n’est pas nécessaire (risque d’atteinte ganglionnaire 1 %). Si envahissement lympho-vasculaire ou adénocarcinome (les lésions glandulaires peuvent être multifocales), un traitement similaire au stade IA2 peut être discuté. Stade IA2 : chirurgie : - SI désir de grossesse : conisation ou trachélectomie. Si marges positives, discuter reprise chirurgicale (2 e conisation, trachélectomie ou hystérectomie). - Si plus de désir de grossesse : - hystérectomie simple ; - recherche du ganglion sentinelle ou lymphadénectomie (chimio -radiothérapie si N+) ; Stade IB1, IIA1 : hystérectomie élargie (Wertheim) ou radiothérapie (taux de survie similaires) : - La chirurgie est généralement préférée chez les patientes jeunes (conservation de la fonction ovarienne et diminution du risque de sténose vagi nale). Il faut exclure un N+, car c’est le facteur pronostique le plus impor tant. La recherche des ganglions sentinelles (GS) peut être appliquée. Traitement conservateur : la trachélectomie élargie est une alternative à discuter si tumeurs ≤ 2 cm chez les patientes désireuses de préserver leur fertilité. Stade IB2, IIA2 (bulky) : radio-chimiothérapie primaire préférée (risque élevé d’un traitement adjuvant après chirurgie). Radio-chimiothérapie postopératoire si : marge chirurgicale positive ou envahissement paramétrial ou ganglion positif. - facteurs de risque dit « intermédiaires » (taille tumorale > 4 cm, invasion lympho-vasculaires et un envahissement > 2/3 stroma). Si 2 facteurs sont présents, une radiothérapie adjuvante permet de diminuer le risque de récidive locale, mais sans bénéfice sur la survie globale. Stade III et IVA : radio-chimiothérapie concomitante et curiethérapie utérovaginale. Irradiation étendue à la région aortique en cas d’adénopathies aortiques à l’imagerie ou à la lymphadénectomie - 93 - 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- 4. Pathologies cervicales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------Stade IVB : prise en charge palliative. Discuter une chimiothérapie ou radiochimiothérapie ou radiothérapie seule. Prise en charge de la récidive : si récidive locorégionale résécable en tissus sains (PET-CT : pas de maladie à distance), considérer une exentération pelvienne. 6.7. Suivi Le suivi est clinique et cytologique (PAP). Il n’y a pas de bénéfice démontré à effectuer des examens radiologiques de routine. Les 2 premières années le suivi s’effectue aux 3-4 mois puis aux 6 mois jusqu’à la 5 e année. Le suivi est annuel par la suite. Les examens radiologiques ne s’effectuent qu’en cas de suspicion de récidive. - 94 - - ChapItre 5 - PATHOLOGIES VULVAIRES ET VAGINALES 1. Condylomes Les condylomes sont des lésions induites par les HPV à bas risques (principalement le 6 et le 11). Leur localisation peut être cervicale, vaginale, vul vaire, périnéale et anale. En cas de découverte de condylomes sur un des organes, il est primordial de les rechercher sur les autres. Les principaux facteurs de risque sont : - immunodépression, - partenaires sexuels multiples, - antécédents d’autres IST. Les lésions peuvent être uniques ou multiples, isolées ou disséminées. Leur aspect peut également varier : bourgeonnant, papillaire, plan. Il sont de la même couleur que la peau environnante et on les reconnait grâce à leur papilles visibles en colposcopie. En cas de doute diagnostique, une biopsie peut être réalisée. Souvent asymptomatiques, les condylomes peuvent être à l’origine de démangeaisons ou de brûlures. Les principes de traitement dépendent de la localisation et de l’extension des lésions. Plusieurs moyens thérapeutiques sont disponibles (cf. chapitres 6 et 7) : - Médicamenteux : TCA (acide trichloro-acétique) 80 %, Imiquimod (Aldara®) 5%. - Chirurgicaux : excision chirurgicale et électrocoagulation, aporisation au laser CO2 (technique de choix pour des lésions étendues). - 95 - 5. Pathologies vulvaires et vaginales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- 5. PathologiesBIBLIOGRAPHIQUE vulvaires et vaginales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- Condylomatose vulvaire étendue chez une patiente atteinte par le VIH T ou rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :4 1. 24 9. Condylome unique, de grande taille, en crête de coq 22 8. 10 1: 15 - 96 - ----------- 5. Pathologies vulvaires et vaginales Condylomatose périnéale 1 avec atteinte péri-anale suspecte 2 DAP : AIN 3 Condylomatose de la paroi vaginale gauche - 97 - T ou rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :4 1. 24 9. 22 8. 10 1: 15 5. Pathologies vulvaires et vaginales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- 5. PathologiesBIBLIOGRAPHIQUE vulvaires et vaginales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- Condylomes péri-anaux, de petite taille, visibles qu’en déplissant les plis muqueux. Une anuscopie est indispensable afin de s’assurer de l’absence des lésions dans le canal anal T ou de rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 L’hyperplasie épidermique avec parakératose constitue un diagnostic dif:4 férentiel des condylomes lors de la colposcopie. Visuellement ces lésions 1. sont bourgeonnantes, mimant une atteinte HPV. Cependant la palpation 24 est plus souple et la biopsie permet de poser un diagnostic de certitude. 9. Bien que pouvant être disgrâcieuses, ces lésions ne nécessitent22 pas de traiun 8. tement particulier. iv. 10 sc 1: ho 15 - 98 - Le polype fibro-épithélial ou molluscum pendulum constitue une autre lésion pouvant être confondue avec un condylome. Il s’agit d’une tumeur cutanée bénigne, molle, pouvant être hyperpigmentée. Elle résulte d’un dérèglement de la reproduction des cellules des glandes sébacées. T ou Le Lichen Scléro-Atrophique (LSA) est la dermatose vulvairers: la plus fréquente qui affecte des femmes de tout âge mais surtout en 89 post-ménopause (moyenne d’âge 54 ans). 43 Sa cause est multifactorielle : génétique et immunologique. Il 91 est caracté 66 risé par la hyalinisation du derme superficiel qui devient pâle et œdémateux. 5: Cela induit des lésions pâles brillantes, nacrées, atrophiques. Ces lésions sont 88 à l’origine de remaniements structurels avec une fusion des grandes et petites 86 lèvres, un encapuchonnement du clitoris et une sténose de l’introïtus. 87 Le prurit vulvaire chronique constitue le principal signe d’appel. 09 D’autres symptômes doivent faire évoquer le diagnostic : fissures, dyspareunie :4 superficielles, brûlures, modification de l’anatomie vulvaire. Certains 1.LSA sont asymptomatiques. 24 9. Localisation : face interne des grandes lèvres, petites lèvres, clitoris et région 22 périnéo-anale. Il n’y a jamais d’atteinte vaginale. 8. 10 1: 15 2. Lichen - 99 - 5. Pathologies vulvaires et vaginales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 5. Pathologies vulvaires et vaginales 5. Pathologies vulvaires et vaginales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- L’évolution des LSA est chronique avec toutefois possibilité de régression spontanée. Les récidives sont fréquentes dès l’arrêt du traitement et un suivi régulier et rapproché est nécessaire car 5 % des LSA sont à l’origine des carcinomes épidermoïdes invasifs. Les dermocorticoïdes (Dermovate ®, Bethnovat®) constituent le traitement de première intention. Ils permettent de réduire les symptômes gênants, de retarder la progression de la maladie et de réduire le risque d’un cancer vulvaire. Le traitement se fera selon un schéma dégressif : application quotidienne le premier mois puis espacée à 1 à 2 applications par semaine. Le traitement d’entretien peut être poursuivi au long cours. Le suivi sera rapproché à raison de 2-3 consultations par an. Toute lésion nouvelle ou suspecte devra être biopsiée (d’autant plus si elle est leucoplasique) afin de ne pas méconnaître un cancer sous-jacent. Le Lichen Plan (LP) peut avoir une présentation polymorphe (érythème douloureux saignant au contact, stries, papules, plaques blanchâtres…) et peut atteindre toutes les parties des organes génitaux y compris le vagin. La biopsie devra être réalisée en zone blanche car l’histologie de la zone rouge est aspécifique. Le traitement des formes simples est identique au lichen scléreux. Pour les formes sévères une photo-chimiothérapie, voire chirurgie, peut s’avérer nécessaire. - 106 - un iv. sc ho Lichen scléro-atrophique et plan chez une patiente de 28 ans. Peau fine, petites lèvres atrophiques avec fusion quasi complète avec les grandes T ou rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :4 1. 24 9. 22 un 8. iv. 10 sc 1: ho 15 lèvres. Présence d’un pont fibreux en région paraclitoridienne. Atteinte de la muqueuse vaginale. Lichen scléro-atrophique vulvaire et péri-anal. - 101 - 5. Pathologies vulvaires et vaginales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 5. Pathologies vulvaires et vaginales 5. PathologiesBIBLIOGRAPHIQUE vulvaires et vaginales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- Dépigmentation vulvaire et lichen scléro -atrophié débutant. Lichen plan para-clitoridien - 102 - T ou rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :4 1. 24 9. 22 8. 10 1: 15 3. Néoplasies intra-épithéliales de la vulve (VIN) Les VIN sont classées en 2 groupes : - uVIN ou Usual type VIN : liées à l’infection par le HPV, potentiellement à haut risque oncogène. Multifocales, elles sont retrouvées essentiellement chez des femmes jeunes et peuvent aboutir à un cancer invasif. Le risque de progression est variable avec possibilité de régression spontanée liée à la clearance virale. - dVIN ou VIN différenciées : retrouvées essentiellement chez les femmes âgées et associées au lichen scléro-atrophique. Majoritairement unifocales, elles sont à l’origine de 60 % des cancers invasifs et sont considérées comme états précancéreux avec nécessité d’une prise en charge active. Les uVIN progressent vers une pathologie maligne dans moins de 10% des cas. Environ 1/3 des patientes avec régression spontanée de la lésion pré senteront une récidive. C’est la raison pour laquelle elles doivent faire l’objet d’une surveillance régulière. Les dVIN progressent vers un cancer invasif dans environ 30 % des cas sur une période de 10 ans. Ces patientes présentent également un plus grand risque d’avoir des cancers synchrones par rapport aux patientes atteintes de uVIN. Le traitement doit tenir compte de la localisation, du type histologique, mais également du désir de la patiente et de sa vie sexuelle. Plusieurs modalités sont envisageables :- Aldara® (Imiquimod) : semble être efficace dans les uVIN liés au HPV. L’application se fait 3 fois par semaine pour une durée totale de 16-20 semaines avec un contrôle mensuel. La patiente est avertie de la possibi lité des effets secondaires tels qu’un érythème ou des douleurs. - Une cryothérapie est possible pour des lésions de petite taille. Celle-ci est réalisée sous anesthésie locale (Emla ®), par application au coton-tige ou par pulvérisation sur les lésions à traiter ce qui provoque une brûlure au second degré et détruit la lésion. - Excision chirurgicale au bistouri : réalisée notamment en cas de suspicion de néoplasie. C’est le traitement de choix chez les patientes avec un dVIN. - 103 - 5. Pathologies vulvaires et vaginales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 5. Pathologies vulvaires et vaginales 5. PathologiesBIBLIOGRAPHIQUE vulvaires et vaginales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- Vaporisation au laser CO2 : permet une destruction précise des lésions avec une meilleure cicatrisation. Les marges doivent être de 5 -10 mm et la profondeur de 2 mm sur une peau glabre et 1 mm au niveau des muqueuses. La prévention est faite par une vaccination et l’arrêt du tabac uVIN de la fourchette postérieure uVIN du mont du pubis. - 104 - dVIN paraclitoridien sur un fond de lichen uVIN chez une patiente immunodéprimée - 105 - T ou rs: de 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :4 1. 24 9. 22 8. un 10 iv. 1: sc 15 ho 5. Pathologies vulvaires et vaginales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 5. Pathologies vulvaires et vaginales 5. PathologiesBIBLIOGRAPHIQUE vulvaires et vaginales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- 4. Néoplasies intra-épithéliales vaginales (VAIN) Les néoplasies vaginales sont viro-induites par les mêmes types d’HPV que les néoplasies cervicales. Étant asymptomatiques, elles doivent être recherchées lors de la colpos copie réalisée pour des lésions cervicales HPV induites ou en cas de frottis pathologique. Les lésions sont repérés selon les mêmes critères après application d’acide acétique et de Lugol. - Les VAIN 1 sont des lésions de bas grade avec un potentiel évolutif extrêmement faible. Ce sont les lésions les plus fréquentes, condylomateuses souvent associées aux condylomes vulvaires ou cervicaux. - Les VAIN 2 et 3 sont des lésions de haut grade. Elles prédominent aux deux tiers supérieurs du vagin ou encore au niveau des angles vaginaux après hystérectomie totale et présentent un potentiel évolutif. Elles nécessitent une prise en charge. Les VAIN 1 sont suivies de manière régulière (aux 4-6 mois). Les dysplasies de haut grade sont prises en charge de manière identique aux dysplasies vulvaires. Un traitement médicamenteux (par tampons imbibés par Aldara®) ou bien chirurgical (vaporisation au laser ou excision chirurgicale) est donc proposé à la patiente. de VAIN1 du fond vaginal post-hystérectomie, acidophilie épaisse 1 et Lugol intermédiaire 2 - 106 - un iv. sc ho Lésion friable de la paroi vaginale latérale droite, avec ulcération et saignement de contact. DAP : VAIN 2 T ou rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :4 Lésion acidophile épaisse, étendue de l’introitus et du vagin 1. chez une patiente VIH. DAP : VAIN 3 24 9. 22 8. 10 1: 15 - 107 - 5. Pathologies vulvaires et vaginales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 5. Pathologies vulvaires et vaginales 5. PathologiesBIBLIOGRAPHIQUE vulvaires et vaginales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- 5. Cancers vulvaires Généralités Épidémiologie : il s’agit d’un cancer rare représentant 4 % des cancers gynécologiques. L’incidence des dysplasies vulvaires a doublé en 20 ans, alors que celle des carcinomes invasifs reste stable. Âge : la distribution est bimodale avec 1er pic à 40-60 ans et 2e vers 70 ans. Association élevée avec les néoplasies du col utérin (HPV). Facteurs de risque : HPV, VIN, lichen scléro-atrophique, tabagisme, partenaires multiples (syphilis et granulomes vénériens). Dépistage : Il n’existe pas méthode de dépistage reconnue. L’enseigne ment de l’auto-examen peut être proposé mais son efficacité n’a pas été démontrée. Le diagnostic des lésions vulvaires (avec biopsie de toute lésion suspecte) lors des contrôles gynécologiques permet d’identifier ces lésions à des stades précoces. Pathologie : - Tumeurs épithéliales (90 %) : carcinome épidermoïde, verruqueux, baso cellulaire. - Tumeurs glandulaires : maladie de Paget extramammaire, adénocarcinome, carcinome de la glande de Bartholin. - Tumeurs mésenchymateuses : léiomyosarcome, rhabdomyo -sarcome, angiosarcome, liposarcome (...). - Tumeurs mélanocytaires : mélanome malin. Clinique Le diagnostic repose sur l’examen clinique et la biopsie. Une colposcopie peut contribuer à identifier une vascularisation irrégulière ou anarchique. Les plaintes fréquentes sont les fissures, le prurit, des brûlures ou la présence d’un «bouton». Les lésions touchent de manière préférentielle les grandes lèvres. Les lésions exophytiques ulcéro-nécrotiques sont plus fréquentes chez les patientes âgées. Les lésions en « chou-fleur » sont typiques dans les carcinomes verruqueux. Les mélanomes peuvent se manifester par une lésion colorée à contours irréguliers et polychromiques occasionnellement avec ulcérations et saignements. - 108 - La dissémination se fait localement (urètre, vagin, périnée, anus, rectum), lymphatique vers les ganglions inguinaux superficiels, puis profonds et ensuite pelviens (iliaques externes). Enfin par voie hématogène (plus rare) vers les poumons, le foie et l’os. Bilan pré-thérapeutique - Bilan clinique : évaluation (taille, profondeur) de la (des) lésion(s) et des aires ganglionnaires. En cas de forme localement avancée, un examen sous anesthésie générale permet d’apprécier l’extension vaginale urété rale rectale et de déterminer l’opérabilité à savoir l’obtention de marges chirurgicales saines. - Bilan radiologique : lors de formes localement avancées ou en présence d’adénopaties inguinales, un scanner pelvien (éventuellement un PET-CT) contribue à définir l’atteinte ganglionnaire locorégionale. Stadification FIGO 2009 de - 109 - un iv. sc ho 5. Pathologies vulvaires et vaginales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 5. Pathologies vulvaires et vaginales 5. PathologiesBIBLIOGRAPHIQUE vulvaires et vaginales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------Prise en charge Stade I : - IA : excision locale avec 1 cm de marge minimale (pas de curage). - IB : excision large avec 2 cm de marge macroscopique (8 mm histolo gique) étendue jusqu’à l’aponévrose périnéale superficielle. La technique du ganglion sentinelle semble applicable au cancer de la vulve (lésions < 4 cm, tumeurs latéralisées, stade IB ou II). Stade II et III précoce : Excision radicale avec 2 cm de marges et curage inguino -fémoral bilatéral. Stade III avancé et IV : Le but est d’obtenir un contrôle locorégional de la maladie en préservant l’anus et l’urètre fonctionnels. Un traitement de radio-chimiothérapie préopératoire permet une régression de la maladie (une curiethérapie peut être ajoutée) et d’adapter le traitement chirurgical ensuite. Dans la majorité des cas ces tumeurs deviennent opérables dans les six semaines après la fin des traitements. C’est une alternative possible à l’exentération pelvienne. Le curage inguinal bilatéral est indiqué. Rôle de la radiochimiothérapie : La radiochimiothérapie peut être indiquée : En préopératoire lors de maladie localement avancée, si la sanction chirurgicale est mutilante (par exemple envahissement urétéral, rectal). En cas de marges positives ou limites ne pouvant pas être reprise chirurgicalement, la radiothérapie (ou curiethérapie) est possible. En post-opératoire en cas de ganglions positifs (plus de 2 ganglions envahis ou 1 ganglion avec rupture capsulaire). Ce traitement peut être par radiothérapie inguinale et pelvienne seule ou radio-chimiothérapie. Prise en charge de la récidive : En cas de récidive locale, une chirurgie est indiquée en respectant le prin cipe des marges d’exérèse saines de 2 cm. Ne pas répéter le curage sauf si adénopathies palpées. En cas de récidive à distance, considérer une situation palliative (chimiothérapie à discuter). - 110 - Surveillance La surveillance des cancers vulvaires est essentiellement clinique et nécessite un examen de la vulve, du vagin et des aires ganglionnaires. Pas d’imagerie systématique et pas de marqueurs biologiques connus. Les 2 premières années le suivi s‘effectue aux 3-4 mois puis aux 6 mois jusqu’à la 5 e année. Le suivi est annuel par la suite. Les facteurs pronostiques sont la taille tumorale et l’atteinte ganglionnaire. Exemples Carcinome épidermoïde de la vulve (petite lèvre) Mélanome vulvaire stade III B - 111 - 5. Pathologies vulvaires et vaginales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 5. Pathologies vulvaires et vaginales 5. PathologiesBIBLIOGRAPHIQUE vulvaires et vaginales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- Carcinome épidermoïde invasif, multifocal, bien différencié, kératinisant, en partie exophytique, mesurant 4,2 et 3,4 cm de grand axe, FIGO IB. Délimitation de la zone de résection et de reconstruction par un lambeau Carcinome épidermoïde de la vulve FIGO IB - 112 - T ou rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :4 1. 24 9. 22 8. 10 1: 15 Carcinome épidermoïde invasif de la petite lèvre FIGO IIIA T ou 6. Maladie de Paget rs: 89 La maladie de Paget vulvaire représente 2 % des cancers vulvaires. Contrai43 rement à la maladie de Paget mammaire elle ne s’accompagne que rare 91 ment d’un cancer sous-jacent. Cependant elle impose la recherche d’un 66 cancer gynécologique, urologique ou digestif bas. 5: À l’examen, il s’agit d’un placard bien délimité, unique ou multiple, 88 épais et rugueux. Aucune masse tumorale n’est palpée. 86 87ans et la L’atteinte concerne surtout des femmes âgées de plus de 70 09 plainte principale est le prurit vulvaire, qui ne doit pas être banalisé. :4 Le traitement de choix est une exérèse chirurgicale. D’autres traitements 1. tels que la vaporisation laser, la phytothérapie ou traitement 24 par Aldara ont été décrits. 9. 22 Le risque de récidive est de 30 %. 8. 10 1: 15 ® - 113 - 5. Pathologies vulvaires et vaginales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 5. Pathologies vulvaires et vaginales 5. PathologiesBIBLIOGRAPHIQUE vulvaires et vaginales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- Maladie de Paget, zone érythémateuse bien délimitée avec un épaississement cutané de un iv. sc ho Maladie de Paget vulvo-périnéale et intra-anale étendue - 114 - Le traitement a nécessité une vulvectomie postérieure, avec réalisation d’un lambeau rhomboïde et d’un lambeau de muqueuse anale pour la fermeture. 7. Infections Les infections génitales ne constituent pas à priori un motif de consultation en colposcopie. Cependant il est tout à fait possible que la patiente pré sente une infection génitale au moment de l’examen. De plus, les patientes présentant des lésions ulcéreuses peuvent tout à fait être référées en col poscopie en cas de doute diagnostique. Les infections génitales basses doivent être suspectées en cas de symptomatologie récente et souvent bruyante. L’anamnèse (facteurs de risques), l’examen des leucorhées, de la vulve, du vagin et du col permettent d’orienter le diagnostic et la réalisation des examens complémentaires. Les lésions ulcérées ou éruptives nécessitent la réalisation des frottis bactériologiques et virologiques. On distingue les ulcères génitaux infectieux dont les causes sont les sui vantes : la syphilis, l’herpès génital, le chancre mou, la lymphogranuloma tose vénérienne, la donavanose, le VIH. Les ulcères génitaux non infectieux sont liées à : l’aphtose génitale, la maladie de Behçet, la maladie de Crohn, les maladies bulleuses, les trauma tismes, les tumeurs. Le moindre doute diagnostique doit impliquer la réalisation d’une biopsie. - 115 - un iv. sc ho 5. Pathologies vulvaires et vaginales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 5. Pathologies vulvaires et vaginales 5. PathologiesBIBLIOGRAPHIQUE vulvaires et vaginales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------L’infection herpétique se caractérise par une confluence en « bouquet » de vésicules sur un planard érythémateux. Le symptômes sont de type brûlures et prurit. La primo -infection peut s’accompagner de symptômes généraux comme état fébrile, asthénie, adéno pathies inguinales. Lésion érythémateuse indurée avec excoriation de la grande lèvre droite chez une patiente en périménopause faisant suspecter un folliculite. Le traitement consiste en antibiothérapie locale (acide fusidique) associée à des soins locaux de désinfection. En cas d’évolution défavorable, la patiente risque une dermo-hypodermite. La persistance de la lésion au long cours doit inciter à réaliser une biospie afin d’exclure une pathologie sous-jacente. Bartholinite aiguë. La prise en charge est chirurgicale avec réalisation d’une marsupialisation. Une biopsie de la glande devrait être effectuée en per opératoire chez les patientes de plus de 40 ans. - 116 - un iv. sc ho lar 8. Mutilations génitales féminines Les mutilations génitales féminines (MGF) comportent toutes les procédures qui consistent en une résection totale ou partielle des organes génitaux externes ou toute atteinte de ceux-ci pour des raisons non médicales. L’OMS classe les MGF en 4 types subdivisés en sous-types. La classification correcte est indispensable pour le suivi et une bonne prise en charge. Classification OMS 2017 NB : Quand il est mentionné « ablation totale du clitoris », l’excision regarde en réalité le gland plus ou moins partie du corps du clitoris. Type I : ablation partielle ou totale du clitoris et/ou du prépuce (clitoridectomie) Type Ia : ablation du capuchon clitoridien ou du prépuce uniquement Type Ib : ablation du clitoris et du prépuce Type II : ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres, avec ou sans excision des grandes lèvres (excision) Type IIa : ablation des petites lèvres uniquement Type IIb : ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres Type IIc : ablation partielle ou totale du clitoris, des petites lèvres et des grandes lèvres Type III : Rétrécissement de l’orifice vaginal avec recouvrement par l’ablation et l’accolement des petites lèvres et/ou des grandes lèvres, avec ou sans excision du clitoris (infibulation) Type IIIa : ablation et accolement des petites lèvres Type IIIb : ablation et accolement des grandes lèvres Type IV : Toutes les autres interventions nocives pratiquées sur les organes génitaux féminins à des fins non thérapeutiques, telles que la ponction, le percement, l’incision, la scarification et la cautérisation. - 117 - 5. Pathologies vulvaires et vaginales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 5. Pathologies vulvaires et vaginales 5. PathologiesBIBLIOGRAPHIQUE vulvaires et vaginales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------Exemples (avec l’aimable autorisation du Dr J.Abdulcadir) Type I : Ablation partielle ou totale du gland +/- partie du corps du clitoris et/ ou du prépuce (clitoridectomie). MGF de type Ia : ablation du capuchon clitoridien ou du prépuce uniquement. MGF de Type Ib : ablation du gland +/- partie du corps du clitoris et du prépuce. - 118 - Type II : ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres, avec ou sans excision des grandes lèvres (excision). 1 - MGF de type IIa : ablation des petites lèvres uniquement ; 2 - MGF de type IIb : ablation partielle ou totale du gland +/- partie du corps du clitoris et des petites lèvres. T ou de rs: 89 43 91 66 5: 88 86 MGF de type IIc : ablation partielle ou totale du gland +/- partie du corps du 87 clitoris, des petites lèvres et des grandes lèvres. 09 :4 1. 24 9. 22 8. 10 1: 15 - 119 - 5. Pathologies vulvaires et vaginales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 5. Pathologies vulvaires et vaginales 5. PathologiesBIBLIOGRAPHIQUE vulvaires et vaginales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------Type III : rétrécissement de l’orifice vaginal avec recouvrement par l’abla tion et l’accolement des petites lèvres et/ou des grandes lèvres, avec ou sans excision du clitoris (infibulation). MGF de type IIIa : ablation et accolement des petites lèvres sans excision de T ou rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :4 1. 24 MGF de type IIIa : ablation et accolement des petites lèvres avec 9. excision 22 de clitoris. Avant et après la désinfibulation. un 8. iv. 10 sc 1: ho 15 clitoris. Avant et après la désinfibulation. - 120 - MGF de type IIIb : ablation et accolement des grandes lèvres sans excision de clitoris. Avant et après la désinfibulation. T ou rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 MGF de type IIIb : ablation et accolement des grandes lèvres avec excision 09 de clitoris. Avant et après la désinfibulation. :4 1. 24 9. 22 8. 10 1: 15 - 121 - 5. Pathologies vulvaires et vaginales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 5. Pathologies vulvaires et vaginales 5. Pathologies BIBLIOGRAPHIQUE vulvaires et vaginales BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------Type IV : Toutes les autres interventions nocives pratiquées sur les organes génitaux féminins à des fins non thérapeutiques, telles que la ponction, le percement, l’incision, la scarification et la cautérisation. - 122 - T ou rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :4 1. 24 9. 22 8. 10 1: 15 GESTES TECHNIQUES 1. PAP test (frottis cervico-utérin) / Curetage endo-cervical 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE - ChapItre 6 - Matériel : 1 - Spatule 2 - Cyto-brosse 3 - Milieu liquide permettant le recueil et la fixation des cellules La séquence en 4 étapes : 1. Recueil des cellules de l’exocol 2. Recueil des cellules de l’endocol 3. Réalisation d’un éventuel CEC 4. Fixation des prélèvements - 123 - 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------Recueil des cellules de l’exocol Le recueil s’effectue par une rotation de la spatule (3 tours en général) en effectuant une pression douce au niveau des bords de l’exocol. Recueil des cellules de l’endocol T ou de rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :4 1. Après insertion de la cyto-brosse sur toute sa longueur au niveau 24de l’office cervical externe, réalisation du recueil des cellules de l’endocol 9. par des mouvements circulaires. Cette procédure peut induire un léger22 saignement un (en informer la patiente). 8. iv. 10 sc 1: ho 15 lar - 124 - Réalisation d’un curetage endo-cervical (CEC) En cas de non-visualisation complète de la zone de jonction (TZ2 et TZ3), un curetage endo-cervical peut être nécessaire. Ceci permet d’obtenir un échantillonnage cellulaire de la zone la plus fragile et la plus sensible à l’infection par l’HPV du col de l’utérus. Certaines anomalies cellulaire mineures impliquent également la réalisation d’un CEC (cf. recommandations). Il est possible de réaliser un CEC à l’aide d’une cyto-brosse ou d’une curette cervicale (cf. conisation). La cyto-brosse est introduite plus profondément dans le canal cervical, puis réalisation de mouvements de va-et-vient et circulaires permettant le recueil de microfragments tissulaires pour une analyse histologique. Fixation des prélèvements - 125 - un iv. sc ho lar 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 6. Gestes techniques 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------Pour un PAP test : une fois le recueil réalisé, mettre les cellules en suspension dans un milieu liquide type ThinPrep ® en remuant énergiquement. Le milieu liquide a l’avantage de récupérer un plus grand nombre de cellules par rapport à la fixation sur une lame. Pour une CEC : détacher la cytobrosse et la placer directement dans le T ou ders: la cytologie 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :4 1. 24 9. 22 8. 10 1: 15 milieu liquide ce qui permettra la récupération et l’analyse en « cell blocks ». Les cell blocks permettent une analyse histologique en plus par prélèvement des micro-fragments fixés sur la brosse. - 126 - 2. Biopsies Biopsies cervicales Matériel : 1 - Colorants 2 - Pince à biopsies 3 - Milieu de recueil et de fixation 4 - Nitrate d’argent La séquence en 4 étapes : 1. Détermination de la zone à biopsier T 2. Biopsie 3. Recueil et fixation du prélèvement 4. Hémostase Détermination de la zone à biopsier L’application des colorants (acide acétique et Lugol) permet la détermi nation de la (des) zone(s) la (les) plus suspecte(s), qui feront l’objet de la (des) biopsie(s). u - 127 - 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 6. Gestes techniques 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------Biopsie Une fois la zone à biopsie déterminée, il est important de choisir une pince à biopsie la plus adaptée au volume de la biopsie souhaitée et à la zone d’intérêt. Les pinces avec un mors sont les plus simples à utiliser car per mettent l’encrage dans le tissu et l’obtention d’un prélèvement adéquat. T ou de rs: 89 43 91 66 5: 88 86 Le geste doit être contrôlé, précis et rapide, limitant ainsi la sensatio n dou87 loureuse. L’anesthésie n’est généralement pas nécessaire. En cas de réali09 sation de plusieurs biopsies, débuter par les quadrants inférieurs du col de :4 sorte qu’un éventuel saignement n’entrave pas la réalisation des biopsies 1. ultérieures. 24 Les biopsies peuvent être réalisés à l’aide d’une anse diathermique 9. (cf. cha22 pitre « conisation »). 8. 10 1: 15 - 128 - Recueil et fixation du prélèvement En cas de biopsie unique, le recueil s’effectue en plongeant directement la pince dans le formol et en mobilisant les mors afin de libérer la pièce. Il est possible de s’aider d’une aiguille stérile pour libérer la biopsie. En cas de biopsies multiples et afin de garder la pince stérile, on pourra libérer la biopsie dans un flacon de NaCl. Les biopsies sont transférées par la suite dans le formol. Ne pas oublier d’identifier correctement les flacons en précisant le nom de la patiente ainsi que l’endroit précis où la (les) biopsie(s) a (ont) été réalisée(s). Un schéma est recommandé. T ou Hémostase rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :4 1. En cas d’un saignement actif, l’application de nitrate d’argent peut rapide 24 ment tarir l’hémorragie. En cas d’inefficacité, un tamponnement prolongé 9. (2-3) minutes s’avère utile. Dans de très rares cas il est nécessaire de recourir 22 à l’électrocoagulation ou à la mise en place de points hémostatiques. 8. u 10 1: 15 - 129 - 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 6. Gestes techniques 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------Biopsies vaginales Les biopsies vaginales nécessitent le même matériel et suivent les mêmes étapes que les biopsies cervicales. Une anesthésie locale peut être réalisée avec de la xylocaïne à 1% (1 à 3 ml). Repérage de la zone suspecte. Ici zone clairement acidophile du dôme vaginal après application de l’acide acétique. T ou rs: d 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :4 1. 24 Biopsie après ancrage du mors de la pince dans la muqueuse 9. DAP : VAIN 2 22 8. 10 1: 15 - 130 - Biopsies vulvaires Matériel : 1 - Gants stériles 2 - Désinfectant (chlorexhidine aqueuse) 3 - Compresses stériles 4 - Champ stérile 5 - Seringue et aiguilles 6 - Xylocaïne 1% 7 - Punch biopsie 8 - Pincette fine type Adson 9 - Ciseaux 10 - Petit pot de formol 11 - Pince de Kocher (optionnelle) 12 - Porte-ciseaux 13 - Fil résorbable type Vicryl Rapide ® 3-0 - 131 - T ou rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :1 60 .1 77 .2 49 .2 1: 15 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 6. Gestes techniques 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- Indications : toute lésion vulvaire ou périnéale suspecte Contre-indications : pas de contre-indication formelle Risques : saignement, infection Faire attention à : choix du site de la biopsie La séquence en 5 étapes : 1. Choix du site de la biopsie 2. Désinfection et mise en place du champ stérile 3. Anesthésie locale 4. Punch-biopsie 5. Points de suture Choix du site de la biopsie Pour les dermatoses inflammatoires : choisir une lésion récente, non remaniée par des phénomènes de surinfection ou par de la nécrose. Pour les pathologies tumorales : prélever en bordure, à cheval sur la peau normale et la zone tumorale, ou dans une zone non remaniée de la tumeur. Désinfection et mise en place du champ stérile La patiente est installée en position gynécologique et la zone vulvaire à biopsier est désinfectée à la chlorexhidine aqueuse de manière large. L’utilisation d’un champ stérile percé permet une bonne exposition du site à biopsier toute en limitant les risque d’infection et la contamin ation des - 132 - mains de l’opérateur. BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 6. Gestes techniques - 133 - T ou rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :1 60 .1 77 .2 49 .2 1: 15 Anesthésie locale L’anesthésie s’effectue par injection de xylocaïne à 1% (1 à 3 ml) péri-lésionnelle à l’aide d’une aiguille de petit calibre (25-30 G). S’il existe un risque de saignement, la xylocaïne adrénalinée à 1 à 2 % peut être utilisée. Laisser agir pendant 5 minutes. Punch biopsie T de Le diamètre de la punch varie de 2 à 6 mm. La taille est à adapter à la lésion et à la zone à biopsier. Généralement on utilise la punch de 3-4 mm pour des biopsies vulvaires. La punch possède des bords circulaires tranchants permettant d’effectuer une biopsie précise. Elle est appliquée délicatement au contact de la peau. Grâce aux mouve ments circulaires, la lame s’enfonce de manière contrôlée sur une profondeur d’environ 4 à 5 mm. - 134 - 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 6. Gestes techniques Une fois la profondeur souhaitée atteinte, la lame est délicatement retirée, mettant en évidence la biopsie qui reste attachée au niveau de la partie basale. T ou de rs: 89 43 91 La biopsie est tractée de manière prudente par une pincette à griffes type 66 Adson et le pied est sectionné au ciseaux stériles. La biopsie est fixée au 5: formol. 88 86 87 09 :1 60 .1 77 .2 49 u .2 1: 15 - 135 - Points de suture Pour une biopsie de plus de 3 mm de diamètre un point de suture est nécessaire. Généralement un point simple au fil résorbable (Vicryl rapide® 3.0) suffit à faire l’hémostase et à fermer la plaie. En cas de persistance de saignement une hémostase par simple compres sion est suffisante dans la plupart des cas. - 136 - 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 6. Gestes techniques 2 3. Application d’acide trichloracétique (TCA) Matériel : 1 - Acide trichloracétique - Coton-tige 3 - Gel anesthésiant 4 - Talc 5 - Visière de protection T ou rs: Indications : - condylomes vulvaires et périnéaux (peu nombreux) 89 43sans - application médicale une à deux fois par semaine 91 toilette avant 4 heures 66 Contre-indications : condylomatose 5: Risques : brûlures sévères/ ulcérations 88 86 Faire attention à : - manipulation de TCA (caustique +++) 87 - application précise 09 :1 La séquence en 3 étapes : 60 1. Mesures de protection .1 77 2. Anesthésie locale .2 3. Application de TCA 49 .2 1: 15 6 - Masques de protection - 137 - Mesures de protection L’acide trichloracétique est un agent kératolytique puissant pouvant entraî ner des brûlures sévères ainsi que l’ulcération cutanée ou muqueuse. Son utilisation nécessite donc des précautions particulières. Le masque pour la patiente et les soignants et la visière de protection pour le médecin sont recommandés. La manipulation du produit nécessite un port de gants. L’utilisation du TCA est possible durant la grossesse. Anesthésie locale Le TCA est une méthode efficace de traitement des condylomes isolés. Son inconvénient est la douleur engendrée qui peut décourager les patientes à poursuivre les séances jusqu’à la guérison. La douleur peut être atténuée par une crème de type Emla ® (prilocaïnelidocaïne) appliquée 30 minutes avant la séance par la patiente. Application de TCA L’application de TCA s’effectue à l’aide d’un coton-tige fin, permettant une application ciblée du produit au niveau de la lésion à traiter. Il est important de veiller à ne pas avoir un surplus de produit s’écoulant à côté de la zone à traiter. Si c’est le cas, l’application immédiate du talc permet d’absorber rapidement le produit en excès et diminue l’irritation et la brûlure. - 138 - 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 6. Gestes techniques Le produit est appliqué jusqu’au blanchiment de la lésion. L’opération est répétée au niveau des autres lésions. Les séances peuvent être plus ou moins espacées de 7 à 21 jours. La patiente est avertie du risque des brûlures et de douleurs au niveau des sites de traitements. Un gel anesthésiant local pourra être utilisé par la patiente dans ce cas. - 139 - 4. Conisation La conisation est une résection en forme de cône du col utérin incluant la zone de transformation. Historiquement réalisée au bistouri froid, elle se réalise de nos jours à l’anse électrique. Il n’y a plus de réelle indication à la conisation au bistouri froid. Le but est de retirer la partie dysplasique et d’obtenir une analyse histolo gique du prélèvement. La conisation doit être programmée si possible en phase post-menstruelle en raison d’une meilleure cicatrisation du lit de conisation lorsqu’il est « sec ». De plus la présence de saignements après l’intervention orientera claire- ment vers une origine cervicale (mauvaise hémostase) et non menstruelle. En cas d’aménorrhée (allaitement, Dépo Provéra ®, Mirena®, ménopause…), le risque de sténose cervicale est augmenté. Il est possible de provoquer les règles 1 mois avant l’intervention et pour les 3 mois suivants afin de diminuer ce risque. En principe aucune antibioprophylaxie n’est recommandée. Il existe un risque légèrement plus élevé de fausse couche spontanée et d’accouchement prématuré après conisation à plus d’1 cm de profondeur de résection. Cependant la balance bénéfices/risques est en faveur de la conisation en cas de CIN 3. Il n’y pas d’indication à effectuer un cerclage prophylactique en cas de conisation. Indications : - diagnostic - thérapeutique : dysplasie (cf. recommandations) Contre-indications : grossesse, cancer invasif prouvé Risques : saignement, lésion du vagin/vessie/rectum Faire attention à : - vider la vessie avant l’intervention - éviter des lésions traumatiques du col lors de l’introduction du spéculum et de la désinfection - 139 - 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 6. Gestes techniques 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- Matériel : Colposcope 1 - Valves vaginales 2 - Spéculum 3 - Compresses + NaCl 4 - Pince porte-tampon 5 - Sonde urinaire à usage unique 6 - Matériel stérile à usage unique (gants, champ, housses de poignées) 7 - Seringue d’anesthésie locale 8 - Seringue pour application des colorants 9 - Colorants (acide acétique, Lugol) 10 - Bistouri électrique avec la rallonge et les anses 11 - Système d’aspiration de la fumée efficace 12 - Matériel de recueil des prélèvements (aiguilles, liège, compresses humides, pots) 13 - Pincette chirurgicale 14 - Canule de Novak 15 - Boule de coagulation - 140 - La séquence en 8 étapes : 1. Désinfection vulvo-vaginale 2. Colposcopie pré-opératoire 3. Anesthésie locale 4. Choix de l’anse 5. Conisation 6. Éventuelle recoupe 7. CEC 8. Hémostase Désinfection vulvo-vaginale 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 6. Gestes techniques de La patiente est installée en position gynécologique. Réaliser un sondage aller-retour après désinfection du méat urinaire, afin de vider la vessie. L’introduction du spéculum et la désinfection doivent être réalisées de manière prudente afin d’éviter toute lésion iatrogène du col qui rendrait l’examen colposcopique non interprétable. Le désinfection s’effectue à l’aide des tampons imbibés de NaCl ou de Chlorexhidine aqueuse. - 141 - Colposcopie pré-opératoire La réalisation d’une colposcopie pré-opératoire avec acide acétique et T ou être appliquées à l’aide d’une aiguille boutonnée ou par application de rs: tampons imbibés. Une bonne exposition du col et de la zone89 à traiter est 43 indispensable au bon déroulement de la procédure. 91 66 5: 88 86 87 09 :1 60 .1 77 Lésion CIN 3 : zone à traiter .2 49 .2 1: 15 Lugol permet l’identification de l’extension de la lésion. Les solutions peuvent de 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- - 146 - Anesthésie locale La conisation est un geste pouvant être réalisé tant en anesthésie locale qu’en anesthésie générale. Le choix de l’anesthésie dépend du souhait de la patiente, mais également de l’infrastructure et des habitudes propres à chaque centre. On préférera l’anesthésie locale qui diminue la durée et le coût d’intervention et d’hospitalisation, et améliore le vécu de la patiente. L’injection intracervicale de xylocaïne adrénalinée permet également de réduire les pertes sanguines. 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 6. Gestes techniques de L’anesthésie se fait aux 4 points cardinaux par injection de 1 ml de xylo caïne. Laisser agir l’anesthésie pendant 5 minutes. Choix de l’anse Le LEEP (Loop Electrosurgical Excision Procedure) est aujourd’hui la technique de choix permettant avec une anse diathermique de couper et de coaguler à la fois. Le choix de l’anse est une étape importante de la pro cédure car celle-ci doit permettre la résection in sano tout en préservant l’avenir obstétrical de la patiente. - 143 - 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- Une anse diathermique est définie par son diamètre et sa profondeur. Le diamètre de l’anse doit être plus grand que la lésion. L’anse est à manipuler avec précaution car elle peut facilement se tordre. de Une fois le diamètre de l’anse choisi, celle-ci est montée sur un bistouri électrique permettant la section et la coagulaiton en mode monopolaire. Atten tion : une plaque électrique doit être collée sur la cuisse de la patiente au préalable. un iv. sc ho On pourra utiliser les réglages suivants : section à 40 et coagulation à 40. - 144 - Conisation Le mouvement de l’anse doit être latéral plutôt que vertical qui expose à un risque accru de lésion vésicale ou rectale en cas d’un faux mouvement. De plus en cas de geste vertical le détachement de la pièce peut gêner la fin du geste. Il faut commencer 5 mm à l’extérieur de la zone à traiter et ressortir de même. T ou trop lent (risque de sclérose par séquelle de l’effet thermique). rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :1 60 .1 77 .2 Les résections cylindroïdes ont plus tendance à entraîner des sténoses, les 49 résection conoïdes sont à privilégier. .2 1: 15 Le mouvement doit être continu, ni trop rapide (risque de saignement), ni - 145 - 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 6. Gestes techniques 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------L’utilisation du fil tracteur est à proscrire car il augmente la profondeur de conisation. En cas de déviation du col, on peut utiliser une compresse roulée en boule placée dans le cul-de-sac vaginal afin de remettre le col dans l’axe. La vision colposcopique permet d’augmenter significativement le taux de résection en marges saines avec une profondeur de résection < 1 cm. Cela réduit également de manière significative le volume réséqué et le risque de colposcopie insatisfaisante lors du suivi. La pièce est retirée à l’aide d’une pincette anatomique et orientée sur un liège à l’aide d’une aiguille placée à midi et envoyée en pathologie. - 146 - Réalisation d’éventuelles recoupes La vision colposcopique permet la vérification de marges de l’endocol par l’application de l’acide acétique. En cas de visualisation d’une zone sus pecte, une recoupe devra être réalisée. Les précautions à prendre sont les mêmes que lors de la première résection. L’idéal est d’obtenir une pièce unique afin de limiter les effets thermiques T ou rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :1 60 .1 77 Persistance de lésion acidophile dans l’endocol justifiant une.2 recoupe un 49 centrale. Aspect épaissi, blanc nacré. iv. .2 sc 1: ho 15 lar Endocol d’allure sain - 147 - 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 6. Gestes techniques 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------Curetage endo-cervical Une fois la conisation réalisée, on procède à un curetage endo-cervical à l’aide d’une canule de Novak. Habituellement utilisée pour des biopsies utérine, elle permet un bon recueil de l’épithélium cylindrique glandulaire endo-cervical. Une fois le curetage effectué, on adapte la canule sur une seringue remplie avec 5 cc de NaCl. La pression du liquide permettra de libérer les fragments tissulaires. Hémostase En fin de geste, on procède à une hémostase parcimonieuse et ciblée grâce à la boule de coagulation adaptée au bistouri électrique. La coagu lation forcée de tout le cratère peut majorer de plusieurs millimètres l’effet destructeur de la conisation. - 148 - Le méchage intra-vaginal n’est pas systématique en cas de bonne hémostase. Une crème antibiotique type Flammazine ® peut être appliquée sur le lit de la conisation à l’aide d’une seringue. Prise en charge des saignements après conisation : A. Saignements per-opératoires 1. Coagulation à l’électrode boule 2. Points en X sur la zone de saignement 3. Packing avec une mèche intravaginale et attendre 5-10 minutes 4. Suture avec fil résorbable (Vicryl 1.0) - Ligature des branches descendantes des artères utérines (3 h et 9 h) - Points de Sturmdorf 5. En cas de persistance, envisager une embolisation ou ligature des artères iliaques internes, voire une hystérectomie B. Saignements post-opératoires S’assurer qu’il s’agit bien d’un saignement d’origine cervicale (exclure menstruation) 1. Application de nitrate d’argent sur la zone de saignement 2. Si persistance, organiser une prise en charge au bloc opératoire sous anesthésie et procédure identique que ci-dessus Suivi et soins post-conisation Voici quelques informations à communiquer à votre patiente après une conisation : - Des pertes vaginales brunes ou noires se produiront durant quelques jours jusqu’à deux semaines après l’intervention. - Pas de bains, de rapports sexuels, de tampons ou de douche vaginale pendant un mois (la cicatrisation se fait généralement en 4 semaines). - Consulter en cas de saignements abondants (supérieurs à des règles), pertes nauséabondes, état fébrile ou douleurs pelviennes. - Contrôle 6 semaines après intervention. - 149 - 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 6. Gestes techniques 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- 5. Vaporisation au Laser Le laser CO2 entraîne une destruction du tissu visé par un processus de vaporisation cellulaire. Suivant l’étendue de la zone à traiter une anesthésie locale, locorégionale ou générale sera nécessaire. Une dépigmentation séquellaire ou une cicatrisation hypertrophique est possible dans les suites. L’utilisation du laser nécessite le réglage de plusieurs paramètres : - La puissance : elle est généralement de 10-30 watts - La taille du spot : à adapter à la lésion - La profondeur de l’impact dépend de la puissance et de la focalisation Le laser CO2 est indiqué dans la prise en charge des dysplasies vulvaires et vaginales ainsi que de la maladie condylomateuse étendue. Les conisations au laser sont plus techniques, plus chères et n’offrent pas d’avantages par rapport aux anses diathermiques. Indications : - Vagin : dysplasies (VAIN), condylomes - Vulve : dysplasies, condylomatose étendue Contre-indications : aucune Risques : brûlures sévères/ ulcérations / récidive Faire attention à : - puissance et focalisation du laser - profondeur de la brûlure La séquence en 4 étapes : 1. Réglages du laser/mesures de protection 2. Désinfection 3. Vaporisation 4. Soins locaux - 150 - Matériel : 1 - Générateur laser CO2 2 - Bras téléscopique 3 - Colposcope Réglages du Laser et mesures de protection Réglages : 4 - Choix de puissance 5 - Choix du mode d’exposition 6 - Choix du mode d’énergie 7 - Faisceau de visée - 151 - T ou de rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :1 60 .1 77 .2 un 49 iv. .2 sc 1: ho 15 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 6. Gestes techniques 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------Les réglages les plus courants sont : - Mode d’énergie : Pulse ou Super Pulse - Taille du faisceau : environ 2 mm - Puissance : 10-15 W (vulve), 5-10W (vagin) La puissance doit être adaptée chez les patientes ménopausées et les enfants. T ou rs: 89 L’utilisation du laser implique les mesures de protection par l’ensemble du 43 personnel présent en salle. Utilisation d’un spéculum noir évite91 la réflexion accidentelle du faisceau laser. 66 Un système performant d’aspiration de fumée est nécessaire afin de main5: tenir une bonne visibilité tout au long de la procédure. 88 On pourra tester le diamètre du faisceau et la profondeur de l’impact sur 86 un abaisse-langue en bois avant le début de l’intervention. 87 09 :1 60 .1 77 .2 - 152 - Désinfection vulvaire/vaginale La patiente est installée en position gynécologique. Pour une vaporisation vaginale, la désinfection est vulvaire et vaginale à l’aide de la chlorhexidine aqueuse. La vessie est vidée par un sondage allerretour afin de limiter le risque de plaie. La zone à traiter est correctement exposée grâce à l’introduction d’un spéculum noir (ne réfléchissant pas le faisceau Laser). T ou rs: 89 43 Vaporisation 91 66 5: 88 86 87 09 :1 60 .1 La zone à traiter est repérée à l’aide de l’acide acétique. Ici 77 zone acido .2 phile qui a été biopsié au préalable rétrouvant un VAIN 2, HPV 16+ unchez une 49 patiente avec antécédents de CIN 3. iv. .2 sc 1: ho 15 lar En cas de traitement purement vulvaire, la désinfection vaginale et le sondage urinaire ne sont pas indispensables. - 153 - 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 6. Gestes techniques 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- La lésion est traitée par des tirs de Laser successifs jusqu’à la vaporisation totale de la lésion sur une profondeur de 1 mm. Le système d’aspiration de fumée permet une bonne visualisation durant toute la procédure et assure la précision du geste. Les lésions vulvaires sont traitées selon le même principe que les lésions vaginales. La profondeur de la cicatrice doit constamment être contrôlée en retirant les débris carbonisés à l’aide d’un tampon humidifié. Cela permet également de limiter la dissipation de la chaleur aux tissus sains. - 154 - Soins locaux Les suites après un traitement vulvaire, périnéal ou péri-anal peuvent s’accompagner de douleurs et présentent un risque infectieux accru. La patiente doit avoir un rendez-vous de contrôle dans la semaine qui suit le traitement. On préconise une toilette périnéale avec de l’eau tiède 2 fois par jour. En cas de douleur des compresses avec des anesthésiants locaux (Xylocaïne Gel®) peuvent être appliquées notamment pendant la nuit. En cas de traitement anal, la constipation doit être prévenue à l’aide de l’huile de paraffine 10 ml per os. 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 6. Gestes techniques de Exemple d’une surinfection vulvaire après un traitement par laser étendu : large ulcération prenant les parois internes des grandes lèvres, le méat urinaire et le capuchon du clitoris, avec de larges dépôts de fibrine La patiente doit être informée des signes cliniques nécessitant une consultation aux urgence : douleur ou saignement importants, fièvre, signes de surinfection de la plaie… - 155 - 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- 6. Désinfibulation (avec l’aimable autorisation du Dr J.Abdulcadir) Sur le plan uro-gynécologique, infectieux, obstétrical et psychosexuel, l’infibulation (MGF de type 3) peut entraîner une morbidité importante. Les troubles urinaires, la dyspareunie superficielle ou un risque de déchiriru re et d’épisiotomie plus élevés sont les exemples les plus fréquents. La désinfibulation est une procédure rapide qui traite toutes les complica tions de la MGF type 3. Elle comporte peu de risques si réalisée dans de bonnes conditions. Cependant elle représente un changement corporel, physiologique et culturel très important pour la femme. Pour cela, un entre tien d’information dédié et du temps sont nécessaires. La désinfibulation peut s’effectuer à tout moment de la vie d’une femme, sous anesthésie locale, générale ou sous rachianesthésie. Pendant la grossesse elle se pratique au 2 e trimestre ou en travail. Indications : - Demande expresse de la patiente - Patiente en travail Contre-indications : aucune Risques : lésion du méat urinaire ou du clitoris. Refermeture spontanée Faire attention à : - information préalable - soins locaux après le geste (écartement des bords pour éviter refermeture, hygiène locale) La séquence en 5 étapes : 1. Anesthésie locale 2. Repérage du canal occlus 3. Section de la cicatrice médiane 4. Points de suture 5. Soins locaux - 156 - Matériel : Bistouri froid ou ciseaux Metzenbaum Set de suture Pince de Kocher Coton-tige Anesthésie locale 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 6. Gestes techniques Après désinfection locale, infiltration du pont fibreux à la xylocaïne ou lido caïne 1 % par injection médiane et 2 paramédianes le long du trajet d’inci sion. L’anesthésie locale n’est pas indispensable en cas d’anesthésie péri durale ou générale efficace. - 157 - 6. Gestes techniques BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------Repérage du canal occlus Le canal est repéré à l’aide d’un coton-tige introduit délicatement par l’orifice de l’introitus. Cela permet d’apprécier la longueur et l’épaisseur de la cicatrice médiane. Section de la cicatrice médiane T de La cicatrice est sectionnée aux ciseaux Metzenbaum ou au bistouri froid de bas en haut. Les structures sous-jacentes sont protégées soit par l’index de l’opérateur en cas d’utilisation du ciseau, soit par une pince de Kocher, mosquito ou Kelly. - 158 - un iv. sc ho lar BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- Introduction et indications Points de suture Réalisation des points simples cutanéo-muqueux au niveau des bords libres labiaux au fil à résorption rapide type Vicryl Rapide ®. Soins locaux L’écartement pluriquotidien des lèvres aux doigts ou à l’aide des com presses imbibées d’un corps gras permet de prévenir une refermeture spontanée dans les jours suivants la procédure. - 159 - BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Pour plus d’information, consultez ces vidéos : (avec l’aimable autorisation du Dr J. Abdulcadir) 1) Types et complications de MGF : https://www.youtube.com/watch?v=XRid7jIUzMY Article original : https://journals.lww.com/greenjournal/Abstract/2016/11000/ Female_Genital_Mutilation_A_Visual_Reference_and.4.aspx 2) Désinfibulation : https://www.youtube.com/watch?v=fbKPqE6Vj_c Article original : https://www.jsm.jsexmed.org/article/S1743-6095(18)30045-6/fulltex - 160 - TRAITEMENTS MÉDICAMENTEUX ET SOINS POST-OPÉRATOIRES 1. Imiquimod (Aldara 5 %®) L’imiquimod est un immunomodulateur qui n’a pas d’activité antivirale directe. Ses propriétés antivirales dépendent de l’induction d’interféron alpha et d’autres cytokines. Il s’agit donc d’une stimulation d’une réponse immunitaire locale à médiation cellulaire. L’Aldara ® peut également être utilisé pour le traitement des carcinomes baso-cellulaires superficiels de petite taille au niveau cutané et dans le traitement de certaines kératoses actiniques. Posologie et mode d’emploi Pour le traitement des condylomes acuminés externes (vulve et périnée) la posologie habituelle est de 2 à 3 applications par semaine, le soir, pendant 6 à 10 heures. Une mince couche de crème doit être appliquée sur une peau préalable ment nettoyée et séchée. Faire pénétrer la crème par des mouvements circulaires. Se laver les mains après l’utilisation de la crème. Aucun pansement n’est nécessaire. La zone traitée doit être lavée le lendemain matin. Le traitement est poursuivi jusqu’à disparition des lésions ou 16 semaines maximum. Précautions L’application sur plaies ouvertes ou ulcères est à proscrire. L’Aldara ® est contre-indiqué pendant les grossesses. Les rougeurs et l’hypersensibilité de la zone traitée sont fréquentes et peuvent nécessiter une diminution transitoire de la fréquence d’application. Cependant, en cas de réaction cutanée sévère, le traitement devrait être interrompu. - 161 - un iv. sc ho 7. Traitements médicamenteux BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE - ChapItre 7 - 7. Traitements médicamenteux BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- 2. Clobetasol (Dermovate®/ Dermoval® / Clarelux®) Le Clobetasol appartient à la classe des dermocorticoïdes de classe IV (de très grande puissance) et possède une très forte action anti-inflammatoire, anti-allergique et antiprurigineuse. Son action induit une vaso-constriction locale et une diminution de la sécrétion de collagène. Son action est rapide. C’est le traitement de choix du lichen scléro-atrophique. Il se présente sous forme de crème ou de pommade. Posologie et mode d’emploi Comme pour tout traitement corticoïde, un schéma dégressif doit être appliqué, par exemple : - 3 x par semaine pendant 1 mois au coucher - 2 x par semaine pendant 2 mois au coucher - 1 x par semaine pendant 3 mois au coucher - Puis selon symptômes (prurit) ou en continu 1 x par semaine La crème ou la pommade s’applique en couche fine de préférence après un bain. Les mains doivent être immédiatement lavées après application. L’efficacité du traitement est appréciée après un mois. Un suivi semestriel sera instauré par la suite. Précautions Comme tout traitement à base de corticoïdes, il est nécessaire d’être attentif aux symptômes d’hypercorticisme, bien que le risque de passage systé mique est faible au vu d’une zone à traiter limitée. De ce fait le Clobetasol peut être utilisé pendant la grossesse et pendant l’allaitement. - 162 - RECOMMANDATIONS POUR LA PRÉVENTION DU CANCER DU COL DE L’UTÉRUS 1. Recommandations suisses (mars 2018) 8. Recommandations BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE - ChapItre 8 - BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE - 163 - - 164 - Colposcopie pratique----------- UE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENC 8. Recommandations UE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENC ----------- 8. Recommandations pour la prévention du cancer du col de l’utérus - 165 - . - 166 - Colposcopie pratique----------- UE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENC 8. Recommandations UE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENC ----------- 8. Recommandations pour la prévention du cancer du col de l’utérus - 167 - UE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENC ----------- 8. Recommandations pour la prévention du cancer du col de l’utérus - 169 - UE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENC arvox.com:Université de Tours:894391665:88868709:160.177.249.21: . holarvox.com:Université de Tours:89 Colposcopie pratique----------- - 170 - UE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENC 8. Recommandations 65:88868709:160.177.249.21: ----------- 8. Recommandations pour la prévention du cancer du col de l’utérus - 171 - UE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENC vox.com:Université de Tours:89439 Colposcopie pratique----------- - 172 - UE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENC 8. Recommandations 391665:88868709:160.177.249.21: UE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENC 8. Recommandations BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- Pour les recommandations complètes, suivre le lien suivant : https://www.sggg.ch/fileadmin/user_upload/Formulardaten/EB_akt_50_ T ou rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :1 60 .1 77 .2 49 .2 1: 15 Gebaermutterhalskrebsvorsorge_01.03.18_Franz.pdf - 174 - 2. Recommandations françaises D’après : Conduite à tenir devant une femme ayant une cytologie cervicoutérine anormale, Thésaurus, Collection « Recommandations et référentiels », INCa, décembre 2016. Rythme de suivi et cible La réalisation d’une cytologie cervico-utérine est recommandée chez les femmes de 25 à 65 ans, tous les 3 ans, après deux cytologies normales réalisées à un an d’intervalle. Concerne les femmes vaccinées ou non, non immunodéprimées. Recommandations générales - À l’issue d’un résultat de test HPV négatif, une cytologie est recommandée à 3 ans ; - À l’issue d’un résultat de double immunomarquage négatif, une cytologie est recommandée à 12 mois ; - À l’issue d’un résultat de cytologie normale (effectuée après la cytologi e anormale initiale), une cytologie est recommandée à 12 mois ; - À l’issue d’un résultat de test HPV (tout type de génotype haut risque) positif ou de double immuno-marquage positif ou de cytologie anormale (effectuée après la cytologie anormale initiale), une colposcopie est recom mandée avec prélèvement biopsique si une anomalie est identifiée ; - Il est rappelé qu’en cas de colposcopie, l’exploration du vagin doit être systématique. - 175 - 8. Recommandations BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 8. Recommandations pour la prévention du cancer du col de l’utérus 8. Recommandations BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------Recommandations selon résultat du frottis cervico-utérin Arbre 1 Arbre 2 - 176 - un iv. sc ho lar Arbre 3 Arbre 4 - 177 - T ou rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :1 60 .1 77 .2 49 .2 1: 15 8. Recommandations BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 8. Recommandations pour la prévention du cancer du col de l’utérus UE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENC 94391665:88868709:160.177.249. Colposcopie pratique----------- Arbre 5 Arbre 6 - 178 - v.scholarvox.com:Université d 8. Recommandations Arbre 7 Arbre 8 - 179 - T ou de rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :1 60 .1 77 .2 un 49 iv. .2 sc 1: ho 15 lar 8. Recommandations BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 8. Recommandations pour la prévention du cancer du col de l’utérus 94391665:88868709:160.177.249. Colposcopie pratique----------- Université de T Arbre 9 Arbre 10 - 180 - UE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENC 8. Recommandations Arbre 11 Arbre 12 - 181 - T ou rs: 89 43 91 66 5: 88 86 87 09 :1 60 .1 77 .2 49 .2 1: 15 8. Recommandations BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 8. Recommandations pour la prévention du cancer du col de l’utérus 94391665:88868709:160.177.249. Colposcopie pratique----------- Arbre 13 niv.scholarvox.com:Université de T Arbre 14 - 182 - UE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENC 8. Recommandations Arbre 15 8. Recommandations BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 8. Recommandations pour la prévention du cancer du col de l’utérus Pour les recommandations complètes, suivre le lien suivant : https://www.e-cancer.fr/content/download/178363/2343581/file/ Conduite_a_tenir_devant_une_femme_ayant_une_cytologie_cervico_ute rine_anormale_Thesaurus_mel_20170123.pdf - 183 - 8. Recommandations BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------- 3. Recommandations canadiennes D’après : Lignes directrices sur le dépistage du cancer du col utérin au Québec. INSTITUT NATIONAL DE SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC. Juin 2011 Population visée par le dépistage Toute femme active sexuellement ou qui l’a été dans le passé. Les activités sexuelles incluent toutes formes de contact génital avec ou sans pénétration vaginale, avec des partenaires masculins ou féminins. L’âge recommandé pour amorcer le dépistage est de 21 ans. Toutefois, chez les femmes qui n’ont pas encore eu de relations sexuelles à cet âge, le dépistage peut être retardé. Exceptionnellement, et selon le contexte clinique, le dépistage pourrait débuter plus tôt, par exemple chez les jeunes femmes immunodéprimées. Chez les femmes qui ont eu des tests de dépistage régulièrement, le dépistage peut cesser à 65 ans si les résultats des deux derniers tests effectués au cours des 10 années précédentes sont négatifs. Toute autre situation devrait être individualisée selon le moment du dernier test, les résultats du dernier test ou la situation particulière de la femme. Par ailleurs, il n’est pas pertinent de maintenir le dépistage du cancer du col utérin chez les femmes qui ont subi une hystérectomie totale pour une affection bénigne. Fréquence du dépistage L’intervalle recommandé entre les tests de dépistage est de deux à trois ans. Conduite à tenir en cas d’un résultat anormal au test de dépistage. Si le résultat est équivoque (résultat ASC-US) : Il n’est pas recommandé d’orienter en colposcopie toutes les femmes qui ont des résultats équivoques, mais d’appliquer plutôt une stratégie de tri, qui varie selon l’âge : - Avant 30 ans : Répéter le test cytologique 6 mois et 12 mois plus tard. Orienter en colposcopie si le résultat ASC-US persiste ou a évolué vers une lésion plus grave à l’un ou l’autre des résultats du test cytologique. - 184 - - À partir de 30 ans : Faire un test de détection de HPV oncogènes 1 et orienter en colposcopie si le résultat est positif. Répéter le test cytologique après 12 mois lorsque le résultat du test HPV est négatif. Pour tous les autres résultats anormaux, la femme doit être orientée en colposcopie. Pour les recommandations complètes suivre le lien suivant : https://www.inspq.qc.ca/sites/default/files/publications/1279_lignesdirec tdepistcancercoluterin.pdf 4. Recommandations belges D’après : Arbyn M, Haelens A, Desomer A, Verdoodt F, Thiry N, Francart J, Hanquet G, Robays J. Quel dépistage pour le cancer du col ? – Synthèse. Health Technology Assessment (HTA). Bruxelles: Centre Fédéral d’Expertise des Soins de Santé (KCE). 2015. KCE Reports 238Bs. D/2015/10.273/15. Population et fréquence du dépistage Femmes de 25 jusqu’à 64 ans. L’intervalle entre deux dépistages devrait être étendu à 5 ans en cas de dépistage par test HPV. Moyens de dépistage Le test hrHPV-DNA (ci-après : test HPV) devrait remplacer le test cytologique (Pap-test) comme premier test de dépistage du cancer du col de l’utérus, étant donné qu’il apporte une meilleure protection que la cytologie contre ce cancer à partir de l’âge de 30 ans. Chez les femmes de moins de 30 ans, le dépistage devrait continuer à se faire par cytologie (Pap -test) suivie d’un triage par test hrHPV, comme c’est actuellement recommandé en Belgique. - 185 - 8. Recommandations BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE ----------- 8. Recommandations pour la prévention du cancer du col de l’utérus 8. Recommandations BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE Colposcopie pratique----------En cas de test HPV positif Pour éviter les colposcopies inutiles, les femmes positives au test hrHPV ne devraient pas se voir proposer de colposcopie immédiate ; le triage devrait se faire par cytologie. Si des anomalies sont détectées au test cytologique (ASCUS+), elles devraient être revues pour préciser le diagnostic et, si c’est approprié, recevoir un traitement. Si la cytologie de triage ne révèle pas d’anomalies, il est recommandé de revoir la patiente pour un suivi (par cytologie) après 6 mois. Les femmes positives au test hrHPV dont les deux tests de triage cytolo giques sont négatifs devraient se voir proposer un nouveau test hrHPV après un an. Ce test devrait être répété chaque année jusqu’à ce qu’il rede vienne négatif. Pour les recommandations complètes suivre le lien suivant : https://ccref.org/pro/dl/telecharge.php?p=KCE_238Bs. pdf&f=pdf&d=reperes - 186 - BIBLIOTHEQUE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE La colposcopie est un examen incontournable, avec lequel tout jeune gynécologue doit se familiariser au cours de sa formation. C’est un examen de réalisation simple pour un praticien confirmé, mais qui nécessite des connaissances et une méthode. Le matériel est de plus en plus performant et nécessite une bonne utilisation, avec des réglages corrects qui influencent la prise de décision et les biopsies. Ceci a un impact majeur sur le diagnostic et la suite de la prise en charge de la patiente. Le but de ce guide est d’offrir un support visuel à toute personne désirant réaliser un examen colposcopique, en apportant un maximum d’images sur le matériel, les réglages et les techniques permettant un examen de bonne qualité. Des images colposcopiques des pathologies cervicales et vulvaires les T plus fréquentes ont également été incluses dans cet ou ouvrage. rs: 89 Stas Shabanov est gynécologue-obstétricien. 43 Formé au sein du service de gynécologie obs91 tétrique du Pr Patrick Petignat aux Hôpitaux Universitaires de Genève, il s’implique66 entre autres dans la formation des internes 5: avec la SFITS (Swiss Foundation for Innovation and 88 Training in Surgery). 86 87 09 :1 60 Prix Public 33 € .1 77 9 782915 220995 .2