Pour une liaison entre deux atomes d'électronégativités différentes, il apparaît des charges partielles +δ et
-δ, rendant l'atome le plus électronégatif nucléophile et l'autre électrophile. Un atome nucléophile est un
composé chimique attiré par les espèces chargées positivement, par opposition à un composé électrophile.
Un dipôle électrostatique se définit par une répartition hétéroclite de charges électriques telles que
le barycentre des charges positives ne coïncide pas avec celui des charges négatives. Le dipôle le
plus simple est donc un couple de deux charges de signe opposé distantes d'une longueur a non nulle
quelconque.
Un dipôle peut être permanent, par exemple une molécule polaire, ou bien induit, par exemple un
nuage électronique qui se déforme sous l'action d'un champ extérieur (comme pour la diffusion )
Les forces intermoléculaires sont des forces de nature essentiellement électrostatique induisant une
attraction ou une répulsion entre des particules chimiques (atomes, molécules ou ions).
Dans ces forces intermoléculaires, on distingue :
1- Les forces de Van der Waals, de nature électrostatique, qui recouvrent plusieurs types d'interactions :
a- forces dipôle–dipôle ou forces de Keesom (effets d'orientation) ; Les forces de Keesom résultent
d'une interaction intermoléculaire entre dipôles permanents.
b- forces dipôle-induit dipôle ou forces de Debye, (effets d'induction) ; Les forces de Debye sont les
forces intermoléculaires résultants de l'interaction entre un dipôle permanent et un dipôle induit. Tous
les atomes et molécules sont polarisables ; cette polarisabilité résulte de la déformation du nuage
électronique due à la présence d'un champ électrique. Ce champ électrique peut être externe ou généré
par la molécule polaire.
c- forces instantanées dipôle-induit dipôle-induit ou forces de London (effets de dispersion) ; Les
forces de dispersion de London sont des forces faibles intermoléculaires créées par des dipôles induits.
Elles représentent en général la composante la plus importante des forces de Van der Waals. Les forces
de London existent du fait que la densité électronique des molécules est probabiliste : il y a une forte
chance à tout moment pour que celle-ci ne soit pas équitablement répartie à travers la molécule, ce qui
crée un léger moment dipolaire
d- forces ion–dipôle ;
2- Les liaisons hydrogène d'intensité plus élevée et de nature partiellement covalente ; La liaison hydrogène
ou pont hydrogène est une force intermoléculaire impliquant un atome d'hydrogène et un atome électronégatif
comme l'oxygène, l'azote et le fluor. L'intensité d'une liaison hydrogène est intermédiaire entre celle d'une
liaison covalente et celle des forces de van der Waals.
3- Les liaisons halogène : La liaison halogène (XB) est une liaison de nature proche de la liaison hydrogène (HB).
Elle s'établit entre les atomes d'halogènes électrodéficients (appauvris en densité électronique), facilement
polarisables tels que l'iode (I) et le brome (Br), et les entités riches en densité électronique comme les dérivés
azotés et oxygénés (amines, éthers, amides, etc). Les applications pratiques et potentielles de la liaison halogène
sont aussi vastes que celles de son analogue, la liaison hydrogène.