Mais en tout état de cause, l’entreprise doit montrer les perspectives, les étapes suivantes
possibles dans tel ou tel métier. Cette visibilité sera d’autant plus importante pour les jeunes
arrivants qui admettront plus facilement des contraintes professionnelles si elles sont
considérées comme temporaires et porteuses d’avenir, d’évolution sociale.
Il faut également informer régulièrement sur les offres d’emploi internes de façon exhaustive
et sur les passerelles intermétiers et interactivités.
Elles donneront de la transparence à la démarche et montreront concrètement les
opportunités possibles dans l’entreprise et les possibilités d’employabilité.
Une fois de plus, les nouvelles technologies vont faciliter cette gestion de la mobilité interne.
Le réseau social interne va devenir un instrument important de cette mobilité interne dans
la mesure où les salariés exprimeront leur souhait d’évolution, échangeront sur les métiers
avec les collègues, consulteront en libre-service les job descriptions, poseront des alertes
pour être informés quand un poste correspondra à leur demande. C’est tout simplement la
logique et les codes des réseaux sociaux qui intègrent l’entreprise.
L’indifférence qui blesse :
Fidéliser, c’est aussi passer de la connaissance à la reconnaissance. Et cette reconnaissance
ne doit pas être réservée à certains mais elle doit « toucher » 100% des salariés dans les
entreprises.
Prenons l’exemple des infirmières, mais on pourrait également citer les enseignants, les
policiers, ou les marins pêcheurs : de quoi se plaignent-ils, aussi, lors de conflits sociaux ?
D’un manque général de reconnaissance. Conséquence : ils ne se sentent plus respectés par
les malades, les parents d’élèves, les élèves, le public en général. La question de la
rémunération, souvent présentée comme centrale, n’est finalement pas la seule.
Comment parler de reconnaissance quand il n’y a pas connaissance ? Même si les procédures
de recrutement tendent à s’affiner, que sait-on réellement d’un collaborateur nouvellement
engagé ou, et c’est plus grave, d’un employé de longue date ? Même si l’on connaît ses
qualités et que l’on croit connaître ses motivations et attentes, se donne-t-on les moyens
d’en suivre l’évolution régulièrement ? De le reconnaître ? Plus souvent qu’on le croit,
la reconnaissance est le fruit de comportements simples mais d’autant plus forts qu’ils se
font rares. À quand remontent les dernières félicitations explicites adressées à un
collaborateur pour le travail réalisé ? Souvent, améliorer l’écoute permettra de mettre à jour
chez celui-ci des ressources insoupçonnées. Et comme nous l’avons mentionné, pensons
dans toute la mesure du possible à réaliser un entretien de départ pour tirer des
enseignements pour l’avenir.
Certaines entreprises réalisent un entretien de démission pour pointer les
dysfonctionnements. Un questionnaire en ligne est adressé au salarié après son départ pour
compléter les raisons invoquées dans un premier temps. En outre, la DRH peut le joindre au
téléphone pour connaître les raisons profondes de son départ et éviter que cela se
reproduise.