Communications orales / Médecine Nucléaire 42 (2018) 147–150 150 O 38 O 39 TEP/TDM au 68Ga-PSMA-11 chez les patients en récidive biologique d’adénocarcinome prostatique : notre expérience après 18 mois d’activité Évaluation sur données rétrospectives de la tolérance et de l’efficacité du dichlorure de ® radium-223 (Xofigo ) prescrit selon l’AMM (cancer de prostate) M. Gauthe ∗ , C. Aveline , J. Zhang Yin , J. Ohnona , O. Bélissant , V. Nataf , T. Rusu , M. Calzada , F. Montravers , J.N. Talbot [] Médecine nucléaire, hôpital Tenon, AP–HP, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Gauthe) Objectif Évaluer les performances de la TEP/TDM au 68Ga-PSMA-11 chez les patients en récidive biologique d’adénocarcinome prostatique (CaP). Matériel et méthode Les patients en récidive biologique de CaP qui ont bénéficié dans notre service d’une TEP/TDM-PSMA-11 entre avril 2016 et décembre 2017 ont été prospectivement inclus. Injection de 1–2 MBq/kg de PSMA-11. Réalisation d’images dynamiques sur le pelvis puis acquisition standard à 1 h. Lecture comparative avec les TEP/TDM-FCH. Les anomalies de fixation ont été cotées par région (loge prostatique, ganglions pelviens, ganglions lomboaortiques, os et autres localisations) selon une échelle en 3 points (pas de fixation, fixation douteuse, fixation pathologique). Résultats Cent quatre-vingt-neuf patients consécutifs ont été inclus dont 159 (84 %) prostatectomisés et 21 (11 %) en cours d’hormonothérapie. La TEP/TDM-PSMA-11 était positive chez 67 % des patients avec TEP/TDMFCH négative, 75 % des patients avec TEP/TDM-FCH douteuse et 100 % des patients avec TEP/TDM-FCH positive. Évalué sur les 159 patients prostatectomisés, le taux de positivité de la TEP/TDM-PSMA-11 était de 42 % pour un PSA ?1 ng/mL et de 81 % pour un PSA > 1 ng/mL. Seulement 5 % des patients sous hormonothérapie avaient une TEP/TDM-PSMA-11 négative contre 18 % de ceux sans traitement en cours. La fixation du PSMA-11 était positive sur la loge prostatique chez 25 % des patients, les ganglions pelviens chez 38 % des patients, les ganglions lombo-aortiques chez 19 % des patients, au niveau osseux chez 21 % des patients et sur une autre cible chez 16 % des patients (7 atteintes pulmonaires, 12 ganglionnaires sus-claviculaires et 6 médiastinales, 5 carcinoses péritonéales). La fixation du PSMA était douteuse sur la loge prostatique chez 5 % des patients, les ganglions pelviens chez 2 % des patients, les ganglions lombo-aortiques chez 1 % des patients, au niveau osseux chez 3 % des patients et sur une autre cible chez 4 % des patients. Le taux de concordance global avec la TEP/TDM à la choline était de 22 % ; 69 % sur la loge prostatique, 59 % sur les ganglions pelviens, 80 % sur les ganglions lombo-aortiques, 76 % sur l’os et 82 % sur les autres lésions. Conclusion La TEP/TDM-PSMA-11 permet de détecter au moins une anomalie de fixation pathologique chez 71 % des patients en situation de récidive biologique et présente un faible taux d’incertitude au niveau ganglionnaire pelvien et lombo-aortique. La positivité de l’examen augmente avec le PSA, avec un seuil de 1 ng/mL pour des bonnes performances. Mots clés 68Ga ; Cancer de la prostate Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts. Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens https://doi.org/10.1016/j.mednuc.2018.03.044 E. Deshayes 1,∗ , F. Courbon 2 , F. Tenenbaum 3 , S. Thezenas 4 , I. Breno Rossii 5 , A. Cazeau 6 , F. Cachin 7 , C. Rousseau 8 , J.P. Vuillez 9 1 Médecine nucléaire, ICM Val-d’Aurelle, Montpellier, France 2 Médecine nucléaire, Oncopole, Toulouse, France 3 Médecine nucléaire, hôpital Cochin, Paris, France 4 Unité de biostatistique, ICM, Montpellier, France 5 Médecine nucléaire, IPC, Marseille, France 6 Médecine nucléaire, ICO Bergonie, Bordeaux, France 7 Médecine nucléaire, centre Jean-Perrin, Clermont-Ferrand, France 8 Médecine nucléaire, ICO René-Gauducheau, Nantes, France 9 Médecine nucléaire, CHU, Grenoble, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Deshayes) ® Introduction Le dichlorure de radium-223 (Xofigo ) est indiqué — et a l’AMM — dans le traitement des patients atteints de cancer de la prostate en phase de résistance à la castration avec métastases osseuses symptomatiques. ® L’objectif de cette étude est d’analyser l’utilisation du Xofigo en pratique routinière (hors essai clinique) afin de mieux cerner la population traitée, la tolérance et l’efficacité du traitement. Matériel et méthodes Cette étude rétrospective multicentrique nationale a bénéficié d’un avis favorable du CCTIRS (comité consultatif sur le traitement de l’information en matière de recherche dans le domaine de la santé) et a été déclarée auprès de la CNIL. Tous les patients traités dans le cadre de l’AMM par ® Xofigo pouvaient être inclus (métastases osseuses de cancer de la prostate). Les données concernant l’histoire de la maladie, l’état général du patient (OMS, douleur), le déroulement du traitement (nombre de cycles réalisés) et sa tolérance clinicobiologique ont été colligées et analysées. Résultats Cinquante patients issus de 8 centres sont analysés. L’âge moyen lors du traitement était de 73 ans (± 8). Le temps moyen par rapport au diagnostic initial était de 9 ans (± 6). Plus de 90 % des patients étaient sous hormonothérapie, 70 % avaient déjà reçu au moins une ligne de chimiothérapie, 78 % de l’abiratérone, 34 % de l’enzalutamide et 30 % de la radiothérapie osseuse antalgique. L’état général des patients était légèrement altéré avec un score OMS = 1,1 (± 0,7). La douleur avant traitement, évaluée par EVA, était de 4,5 (± 2,5). Quarante-huit pour cent des patients étaient traités par des antalgiques de palier 3. 30 % des patients ont bénéficié des 6 injections, 13 % de 5, 16,5 % de 4, 3 ou 2 injections et 7,5 % de patients n’ont eu qu’une injection. Les principales causes d’arrêt du traitement étaient l’altération de l’état général, la progression (ou décès) et la toxicité hématologique. Un mois après la première injection, on note une amélioration de la douleur de 1,6 points (± 2,3) sur l’EVA. Un mois après la dernière injection, l’EVA diminue de 1,9 points (± 2,7). Aucune toxicité immédiate n’a été rapportée. ® Conclusion Une forte proportion de patients traités par Xofigo dans le cadre de l’AMM (hors essai clinique) n’a pas pu bénéficier de l’ensemble des 6 cycles de traitement recommandés. Cette proportion est plus importante que dans l’essai ALSYMPCA (Parker 2013). L’impact du traitement sur la douleur était modéré. Mots clés 223Radium ; Cancer de la prostate ; Xofigo ; Métastases osseuses Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts. Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens https://doi.org/10.1016/j.mednuc.2018.03.045 Téléchargé pour 11 hcalabh ([email protected]) à CDSM - Algeria à partir de ClinicalKey.fr par Elsevier sur avril 27, 2018. Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2018. Elsevier Inc. Tous droits réservés.