Surtaxation de ces produits car ils sont nocifs, l’Etat s’arroge la possibilité de prélever des taxes
supplémentaires selon l’idée que cette taxation aurait un effet de réduction de la consommation
(paquet de cigarette à 10€), taxes spécifiques et TVA majorée. Même effet sur les carburants. C’est
une source de revenu certes, mais ce n’est pas l’objectif principal.
L’alcool et le tabac sont interdits à la vente pour les mineurs, car ils sont fragiles et que l’on doit les
protéger. Parce qu’ils n’ont pas de capacité de distinction suffisante. Car la consommation si tôt
augmente la probabilité d’être addicte. La limitation pour les femmes enceintes. Le plus important,
l’interdiction de consommation de la cigarette dans les lieux publics (question du tabagisme passif).
Sur l’alcool, restriction par arrêté des maires, pour interdire la consommation et la vente dans l’espace
public. Pas de marque, pas de publicité.
Le tabac et l’alcool, bien qu’étant autorisés n’en demeure pas moins des drogues. Deux orientations
différentes concernant le tabac (forte restriction) et l’alcool (fort encrage social en lien avec les
comportements festifs et réelle dimension économique). Lobbysme du vin. Il y a une évolution du
comportement alcool (chez les jeunes, binge drinking = prolifération des comas éthyliques, destruction
de cellules neurologiques).
B. Un fléau de santé publique
La drogue est nocive car cela porte atteinte à la santé des individus : dépendance et nocivité du produit
lui-même. La dépendance renvoi aux différents modes de consommation :
- L’usage, consommation expérimentale ou occasionnelle qui ne pose pas de problème (or les
conditions qui demandent une attention, comme conduire ou travailler)
- L’abus, usage nocif : consommation importante et répétée entraîne des dommages sanitaires
et sociaux (infractions relevées, part financière, environnement familial). L’individu a du mal à
se passer du produit.
- Dépendance : impossibilité de résister au besoin de consommer, le soulagement ressenti lors
de la consommation. Lorsque la vie quotidienne tourne autour de la recherche de la vie.
Lorsqu’elle ne peut plus stopper sa consommation sous peine de souffrance physiques ou
psychiques. C’est surtout un phénomène psychique, elle est plus souvent liée aux habitudes
qu’au produit lui-même. Cette dépendance psychique disparaît lorsque l’individu arrive à
passer outre. Dépendance physique, phénomène pharmacologique. Tendance à l’adaptation
aux molécules qu’il reçoit de manière régulière. Déséquilibre en cas d’arrêt, avec des
manifestations physiques et psychiques, ce sont les symptômes de sevrages. Pour les opiacés
ce sont des sensations de douleurs, pour l’alcool se sont des tremblements. Tout cela associé
à des troubles du comportement. Les mécanismes physiques peuvent être traités
médicalement. Cela reste encore un phénomène relativement rare.
Sur la nocivité, toutes les drogues sont nocives. Elle est particulièrement reconnue pour les drogues
dures mais elle existe sur toutes les drogues.
Question cannabis, dans un contexte de projet de dépénalisation. Le cannabis est une drogue
largement banalisée : on estime aujourd’hui à 4,6 millions de consommateurs occasionnels. 1,5
millions de consommateurs réguliers et 700 000 consommateurs quotidiens. 12% des collégiens de
3ème ont fumé du cannabis au cours du mois écoulé. La consommation de cannabis pose des soucis
notamment pas la présence du THC. La densité de THC a augmenté x6,5 par rapport à il y a 30 ans.
Aujourd’hui tout est OGM, a quantité équivalente une nocivité x6,5. Avec une consommation de plus
en plus jeune. Le cannabis produit des effets d’ivresse, d’états délirants, d’hallucinations. C’est un