Module intégré 2
Cardiologie et pneumologie Histologie de l'appareil respiratoire - Voies aériennes supérieures
Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes
Dr. Serge Carillo
La forme particulière de la cellule caliciforme – en calice ou jarre, avec un pôle apical dilaté par
rapport au pôle basal – est assurée par la disposition des filaments intermédiaires du cytosquelette
organisé en deux réseaux : des filaments intermédiaires externes en anneaux encerclant le réseau
interne en panier, formé de filaments orientés longitudinalement. Le noyau des cellules caliciformes a
un aspect triangulaire (à base apicale et sommet basal) et se loge dans la partie inférieure des
cellules (tiers inférieur de l’épithélium).
Les cellules du système APUD, ou neuro-endocrine diffus : minoritaires, elles ne représentent que 3
à 5 % des cellules épithéliales. Ces cellules, qui n’atteignent pas le pôle apical de l’épithélium, ont une
polarité inversée : noyau en position apicale, alors que des granules de sécrétion se concentrent au
pôle basal. Les produits de sécrétion vont donc diffuser dans le chorion. Dans l’appareil respiratoire,
les cellules APUD sont majoritairement des cellules sécrétrices de Sérotonine. Au niveau des
bronches, elles peuvent se regrouper pour former les corps neuro-épithéliaux de Lauweryns. Ces
structures possèdent des chémorécepteurs sensibles à la teneur en CO2 de l’air expirée et vont
adapter le calibre des conduits (les cellules APUD sont toujours impliquées dans une adaptation
locale fine).
1.2.1.2- La lame basale: R.AS.
1.2.1.3- Le chorion
Souvent improprement appelé sous-muqueuse, c’est un tissu conjonctif lâche avec 3
éléments caractéristiques, dont un est spécifique du chorion des fosses nasales :
Le MALT / BALT (Tissu Lymphoïde Associé aux Muqueuses / aux Bronches) (Sommaire) Ce
chorion présente un riche infiltrat lymphoïde, sous forme de lymphocytes isolés, dispersés
dans le chorion, ou regroupés en follicules primaires ou secondaires et des
monocytes/macrophages. L’appareil respiratoire, comme le tractus digestif, constitue une
porte d’entrée importante pour des substances étrangères (au sens immunologique), il
nécessite donc un dispositif de veille immunologique, le MALT / BALT. On trouve aussi dans
ce chorion des cellules pro-inflammatoires, comme les mastocytes (au rôle pathologique
important) ou des polynucléaires.
Au cours de processus inflammatoire se produit une
augmentation importante de l’infiltrat leucocytaire ; on peut excréter jusqu’à 250 millions de
neutrophiles par jour dans le mucus bronchique
.
De très nombreuses glandes exocrines tubulo-acineuses composées, à sécrétion de type
mérocrine (Sommaire)
o Séreuse : les glandes séreuses sécrètent des solutions protéiques, très fluides.
(Retour). Structure histologique : les acini séreux sont composés de cellules
pyramidales hautes, avec un noyau rond situé dans le tiers inférieur basal. Le
cytoplasme des cellules séreuses fixe tous les colorants histologiques classiques, ce
qui lui confère un aspect sombre :
Notion pratique
Les ARNm (substances acides) nécessaires aux synthèses des protéines sécrétées vont fixer
les colorants basiques (notion de basophilie), alors que les protéines s’accumulant dans les granules
apicaux sont plutôt basiques et vont donc fixer les colorants acides (acidophilie).
La lumière des acini et des conduits excréteurs est très mince, la fluidité des
sécrétions ne nécessitant pas des conduits surdimensionnés. Ces cellules expriment
des récepteurs cholinergiques, α adrénergiques, et H1 à l’histamine.
• Muqueuse : les glandes muqueuses sécrètent des mucines.
Structure histologique : les acini muqueux sont constitués de cellules pyramidales
(plus volumineuses que les cellules séreuses) au pôle apical clair, spumeux car il est
rempli de grains de mucine. La sécrétion (par cellule) étant moins intense que celle
précédemment vue pour les cellules caliciformes, on n’observe pas l’aspect pôle
apical ouvert pour ces cellules. Le cytoplasme étant complètement envahi par les
grains de mucine, les noyaux cellulaires sont aplatis, rejetés contre la membrane
basale : ils donnent l’impression de souligner la lame basale.