République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Université de Batna Faculté des Sciences de l’Ingénieur Département d’Electrotechnique MEMOIRE Pour l’Obtention du Titre de Magister en Electrotechnique Option : Commande Présenté par : Boutabba Tarek Ingénieur d’État en Électrotechnique de l’Université de Batna Thème Commande vectorielle en temps discret d’une Machine à Induction Soutenu le,…. /… 2008 Devant le Jury M.S. NAIT-SAID, Professeur, Univ. Batna, Président A. MAKOUF, Maître de conférences, Univ. Batna, Dir. Thèse, Rapporteur S. DRID, Maître de conférences, Univ. Batna, Co-Dir. Thèse, Rapporteur N. NAIT-SAID, Maître de conférences, Univ. Batna, Examinateur S. CHAOUCH, Docteur-CC, Univ. M’Sila, Examinateur Mémoire effectuée au Laboratoire des Systèmes Propulsion-Induction Electromagnétiques, LSP–IE de l’université Batna Boutabba Tarek Commande vectorielle en temps discret d’une Machine à Induction Remerciements Tâche ô combien délicate que celle qui consiste à rédiger ces premières pages ! Ici plus que nulle part ailleurs dans un mémoire, le choix des mots et l'ordonnancement des idées revêtent une importance démesurée, et les règles et phrases toutes faites de nos prédécesseurs, loin de simplifier les choses, où il doit faire preuve d'originalité sans toutefois avoir le droit à l'erreur. Qu'il me soit d'abord permis de remercier et d’exprimer ma gratitude envers le bon Dieu, qui m'a donné la patience et le courage pour que je puisse continuer ce travail. Ce travail a été effectué au laboratoire des machines électriques « Hocine Chadda » et au Laboratoire des Systèmes Propulsion-Induction Electromagnétiques, Je tiens tous d’abord à remercier Monsieur ABDESSALAM MAKOUF Maître de Conférences au département d’électrotechnique et Directeur du laboratoire LSP–IE à l’université de Batna, pour avoir accepté la direction de ce mémoire et pour m’avoir témoigné sa confiance en me proposant ce sujet. Sa disponibilité et les conseils avisés qu'il m'a prodigué tout au long de ce travail témoignent de ses qualités humaines et scientifiques. Je tiens également à remercier Monsieur DRID SAID, Maître de Conférences au département d’électrotechnique de l’Université de Batna, pour avoir co-dirigé ce travail et avec qui j’ai beaucoup appris aussi bien dans le domaine théorique que pratique sans pour autant oublier son soutien financier et technique. Je le remercie de tout mon coeur pour le temps qu'il m'a consacré ainsi que pour nos nombreuses et fructueuses discussions scientifiques et amicales. Je tiens également à remercier Monsieur R. ABDESSEMED, Professeur à l'Université de Batna pour m'avoir accueilli dans son laboratoire. Je tiens à remercier les membres du jury pour l'intérêt porté à ce mémoire en l’occurrence: Monsieur M S. NAIT-SAID, Professeur à l'université de BATNA, pour m’avoir honoré par sa présence en qualité de président de jury; Monsieur N. NAIT-SAID, Maître de conférences à l'université de BATNA, pour m’avoir honoré par sa présence en qualité d’examinateur. Qu'il trouve ici ma sincère reconnaissance Mademoiselle S. CHAOUCH, Docteur et chargée de Cours à l'université de M’Sila, pour l'honneur qu'elle me fait en acceptant de participer à ce jury; Je tiens à remercier vivement une personne que j'apprécie beaucoup, Mme S. REBOUH. Ses paroles m'ont toujours encouragé et m'ont toujours donné l'envie d'être meilleur. Je tiens à remercier enfin tous ceux qui m’ont accompagné ou que j’ai croisé durant ces deux années au sein de l’université de Batna et tous ceux qui m’ont soutenu, encouragé et donné l’envie de mener à terme ce travail. Je dédie ce travail à : A Mes parents, Mes Frères et sœurs A Toute ma famille Et Tous mes amis A tous je dédie ce mémoire Commande Vectorielle en Temps Discret d’une Machine à Induction Mots clés : Machine à induction, Commande vectorielle, Régulateur PI, Régulateur RST, Contrôle en temps discret. Résumé : L’objet des travaux présentés dans ce mémoire est l’étude par simulation numérique et expérimentale de la commande vectorielle en temps discret d’une machine à induction. La première partie est consacrée à la modélisation du moteur et de sa mise en équation après avoir retenu une technique de commande vectorielle, nous avons utilisé des régulateurs PI discret dans cette technique de commande. La seconde partie présente la technique de régulation par placement de pôles (RST) pour la commande en vitesse. En dernier lieu, une validation expérimentale des techniques de contrôle de la machine à induction par carte DSPace 1103 sera abordée, ainsi qu’une étude comparative des différentes méthodes sera exposée dans le but de montrer les champs et les limites d’utilisation de chacune d’elles et mettre en relief leurs avantages et inconvénients. Discrete time Vector Control Of Induction Machine Key words: Induction machine , Field orientation control, PI controller, RST controller, Discrete time control. Abstract: The aim of the submitted works presented in this paper is to study by numerical simulation and experimental the discrete time vector control of induction machine. The first part presents the modelisation of IM. We have also studied the discrete time vector by the using of discrete time PI regulators. The second part presents the robust regulation, where the poles placement control (RST) of the speed will be studied. Finally, Also the implementation of the control technique in the DSPace 1103 based system will be discussed as well , and a comparative study of different methods will be explained in order to show the fields and limits on the use of each they emphasize their advantages and disadvantages. Sommaire SOMMAIRE RÉSUMÉ ET MOTS CLÉS SOMMAIRE Tables des Notations et Symboles INTRODUCTION GÉNÉRALE I 01 04 Chapitre I MODÉLISATION DE LA MACHINE A INDUCTION ET DE SON ALIMENTATION I.1 INTRODUCTION…………………………………………………………… 06 I.2 MODÉLISATION DE LA MACHINE A INDUCTION TRIPHASÉE….. 06 I.2.1 Hypothèses simplificatrices………………………………………………….. 05 I.2.2 Modèle dynamique de la machine à induction……………………………... 05 I.2.3 Equation des tensions et des flux de la machine à induction……………… 06 I.2.4 Équations électriques………………………………………………………… 09 I.3 REPRESENTATION VECTORIELLE……………………………………. 09 I.3.1 Transformation de Clarke…………………………………………………... 10 I.3.2 Transformation de Park……………………………………………………... 12 I.3.3 Puissance, couple électromagnétique et équation de mouvement………… 15 I.3.4 Représentation d'état de la machine a induction…………………………... 15 I.3.5 Forme d’état du modèle de la machine à induction alimentée en tension 16 dans le référentiel (α, β) …………………………………………………….. I SOMMAIRE MODELISATION DE L’ASSOCIATION MOTEUR A INDUCTION - 16 I.4 ONDULEUR DE TENSION………………………………………………… I.4.1 Introduction…………………………………………………………………... 16 I.4.2 Modélisation de l’onduleur de tension……………………………………… 18 I.4.3 Modulation de largeur d’impulsion «MLI »……………………………….. 20 I.5 RESULTATS DE SIMULATION………………………………………….. 21 I.6 CONCLUSION………………………………………………………………. 22 Chapitre II COMMANDE VECTORIELLE DE LA MACHINE À INDUCTION II.1 INTRODUCTION…………………………………………………………… 23 II.2 PRINCIPE DE COMMANDE VECTORIELLE………………………….. 23 II.2.1 Commande vectorielle par orientation du flux rotorique ………………… 24 II.3 STRUCTURE DE LA COMMANDE VECTORIELLE INDIRECTE…... 24 II.4 DIMENSIONNEMENT DES RÉGULATEURS…………………………... 27 II.4.1 Régulation analogique……………………………………………………….. 27 a) Régulation du courant statorique isd et isq …………………………………… 27 b) Régulateur de la vitesse ……………………………………………………... 29 Régulation en temps discret…………………………………………………. 31 II.4.2 a) Régulation de la vitesse ……………………………………………………… 34 b) Régulation du courant statorique isd et isq………………………………….. 39 II.5 RESULTATS DE SIMULATION ………………………………………….. 42 II.5.1 Tests de robustesse …………………………………………………………... 36 II SOMMAIRE a) Test d’application du couple de charge ……………………………………. 37 b) Test d’inversion du sens de rotation ………………………………………… 39 c) Test de variation paramétrique ……………………………………………… 40 d) Test de variation de période d’échantillonnage T ………………………….. 48 CONCLUSION ……………………………………………………………… 50 II.6 Chapitre III REGULATION ROBUSTE DE LA MACHINE A INDUCTION III.1 INTRODUCTION…………………………………………………………….. 51 III.2 STRUCTURE DU REGULATEUR RST EN TEMPS CONTINU………… 51 III.2.1 Principe du régulateur ……………………………………………………….. 51 III.2.2 Principe de synthèse du régulateur RST ……………………………………. 51 III.2.3 Résolution de l’équation de BEZOUT………………………………………. 54 III.2.4 Stratégie de placement de pôles robustes…………………………………… 56 a) Horizon de commande « Tc » ………………………………………………... 56 b) Horizon de filtrage « Tf » ……………………………………………………. 57 III.3 STRUCTURE DU REGULATEUR RST EN TEMPS DISCRET………… 58 III.3.1 Principe de régulateur ………………………………………………………... 58 III.3.2 Calcul de R(z-1) et de S(z-1) ………………………………………………….... 59 III.3.2.1 Dynamique de régulation…………………………………………………….. 60 III.3.2.2 Rejet de perturbation …………………………………………………………. 61 III.3.3 Structure de R (z-1) et de S (z-1) ………………………………………….….. 62 III SOMMAIRE III.3.4 Choix de T (z-1) « Poursuite » ………………………………………………. 62 III.4 STRUCTURE DE LA COMMANDE VECTORIELLE DE LA 63 MACHINE A INDUCTION AVEC REGULAT RST…………………….. III.4.1 Régulation en temps continu…………………………………………………. 63 Synthèse du régulateur RST de la boucle de vitesse……………………….. 63 Régulation en temps discret ………………………………………………… 66 Synthèse du régulateur RST de la boucle de vitesse……………………….. 66 Choix des dynamiques à imposer …………………………………………… 68 III.5 RESULTATS DE SIMULATION …………………………………………. 69 III.5.1 Tests de robustesse ………………………………………………………….. 69 a) Test d’application du couple de charge …………………………………….. 70 b) Test d’inversion du sens de rotation …………………………………………. 72 c) Test de variation paramétrique………………………………………………. 73 CONCLUSION ……………………………………………………………… 78 • III.4.2 • a) III.6 Chapitre IV Validation Expérimentale IV.1 INTRODUCTION………………………………………………………….… 79 IV.2 DESCRIPTION DU BANC D’ESSAI ……………………………………... 79 IV.2.1 Carte DSPace ………………………………………………………………… 80 IV.2.2 Control Desk ………………………………………………………………… 81 IV.2.3 Structure auxiliaire du système……………………………………………... 82 IV.2.4 Commande MLI……………………………………………………………… 83 IV SOMMAIRE IV.2.5 Convertisseur Statique……………………………………………………… 83 IV.2.6 Schéma d’implantation de la commande vectoriel de la machine à 84 induction ……………………………………………………………………... IV.3 PRESENTATION DE BANC EXPERIMENTAL………………………… 85 IV.4 Résultats expérimentaux de la commande vectorielle et interprétation …. 86 IV.4.1 Résultats avec régulateur PI………………………………………………… 86 a) Application d’un échelon de couple résistant ……………………………… 86 b) Inversion du sens de rotation ………………………………………………. 88 IV.4.2 Résultats avec régulateur polynomial RST (en temps continu) …………… 89 a) Application d’un échelon du couple résistant ……………………………….. 89 b) Inversion du sens de rotation ………………………………………………… 90 IV.5 COMPARAISON DES PERFORMANCES DE REGLAGE …………….. 91 IV.6 CONCLUSION………………………………………………………………. 93 CONCLUSION GENERALE 94 ANNEXE A………………………………………………………………… 95 ANNEXE B………………………………………………………………… 96 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 98 V Tables des Notations et Symboles Tables des Notations et Symboles Paramètres de modélisation de la machine Ls et Lr : Représentent respectivement les matrices d’inductance statorique et rotorique lS : Inductance propre d’une phase statoriques lR : Inductance propre d’une phase rotoriques Ms : Mutuelle inductance entre deux phases de stator M’R : Mutuelle inductance entre deux phases de rotor Msr : Matrice des inductances mutuelles stator-rotor Rs : Résistance statorique par phase Rr : Résistance rotorique par phase p : Nombre de paires de pôles J : Moment d’inertie des parties tournantes [Kg.m2] f : Coefficient de frottements visqueux [N.m sec/rad] Tr : Constante de temps rotorique (Lr/Rr) σ : Coefficient de dispersion de Blondel ( 1- A,B, C : Correspondent aux trois phases du rotor a, b, c : Correspondent aux trois phases du stator α,β : Axes de référentiel statorique d, q : Axes de référentiel de Park θ : L’angle entre l’axe a et A θr : L’angle du rotor entre A et d θs : L’angle du stator entre a et d [P] : Matrice de Park [P-1] : Matrice inverse de Park M2 ) L r Ls Grandeurs électriques au stator 1 Tables des Notations et Symboles Vs abc : Tension statorique phase a, b, ou c Vsd : Tension statorique sur l'axe d Vsq : Tension statorique sur l'axe q is abc : Courant statorique phase a, b, ou c isd : Courant statorique sur l'axe d isq : Courant statorique sur l'axe q Grandeurs magnétiques au stator Ψ s abc : Flux statorique phase a, b, ou c Ψ sd : Flux statorique sur l'axe d Ψ sq : Flux statorique sur l'axe q Grandeurs électriques au rotor Vr ABC : Tension rotorique phase a, b, ou c i r ABC : Courant rotorique phase a, b, ou c Vrd : Tension rotorique sur l'axe d Vrq : Tension rotorique sur l'axe q i rd : Courant rotorique sur l'axe d i rq : Courant rotorique sur l'axe q Grandeurs magnétiques au rotor Ψr : Flux rotorique phase a, b, ou c Ψ rd : Flux rotorique sur l'axe d Ψ rq : Flux rotorique sur l'axe q ABC Grandeurs mécaniques ωsl : Pulsation de glissement 2 Tables des Notations et Symboles ωn : Pulsation naturelle ωs : Pulsation électrique statorique ωr : Pulsation électrique rotorique Ω : Vitesse rotorique mécanique Cr : Couple résistant imposée à l’arbre de la machine T : Période d’échantillonnage t : Temps (s) s : Variable de transformée de Laplace z : Variable de transformée en z A(z) : Dénominateur de la fonction de transfert du système à régler B(z) : Numérateur de la fonction de transfert du système à régler RST : Nom générique d’un régulateur polynomial à deux degrés de liberté R(z) : Dénominateur du régulateur RST S(z) : Numérateur de la contre –réaction du régulateur RST T(z) : Numérateur du filtre de consigne du régulateur RST e(t) : signal d’erreur entre la consigne et la sortie M : Matrice de Sylvester q : Opérateur d’avance d’une période d’échantillonnage u(t) : Entrée de système « Signal de commande » y(t) : Entrée de système à régulé yref(t) : Réponse indicielle de référence Sigles utilisés FOC : Field Oriented Control MLI : Modulation de largeur d’impulsion PWM : Pulse Width Modulation CAN : Convertisseur analogique numérique CNA : Convertisseur numérique analogique 3 Introduction Générale Introduction générale INTRODUCTION GENERALE Les entraînements électriques pilotés par des machines à induction sont très utilisés dans le domaine industriel. Ces machines sont très robustes et de faible coût d’entretien et pouvant fonctionner dans des conditions très sévères. Les performances dynamiques de cette machine dépendent beaucoup de la qualité du découplage entre le flux et le couple. Ce découplage dans le cas d'une machine à courant continu à excitation séparé est naturel. Cependant, ce type de machine ne convient pas pour les grandes puissances. C'est l’une parmi d’autres raisons qui a conduit à l’utilisation de la machine à induction. La stratégie du type contrôle vectoriel par orientation du flux est une technique particulièrement performante surtout en régime dynamique. Le choix d'une orientation du flux rotorique a l'avantage de permettre la linéarisation et le découplage entre le flux et le couple mais son inconvénient majeur reste une forte dépendance vis-à-vis des variations paramétriques de la machine. La structure de commande vectorielle abordée est du type indirect. Les régulateurs utilisés pour le contrôle des grandeurs mécaniques et électromagnétiques sont du type proportionnel intégral et calculés en temps continu et discret dans le but d’une implantation expérimental. Pour rendre robuste la structure de commande, nous avons choisi un régulateur polynomial à deux degrés de liberté en l’occurrence le régulateur RST. La synthèse du régulateur RST en temps continu et en temps discret est basée sur la méthode de placement de pôles. La structure de commande est appliquée à une machine à induction à cage de puissance 0.12 kW. Elle sera enfin validée expérimentalement par l’utilisation d’un dSPACE 1103 où des tests seront effectués pour vérifier les résultats obtenus par simulation numérique. Ce mémoire est partagé en cinq chapitres : Le premier chapitre sera consacré à l’étude et à la modélisation de l’association convertisseur machine. Il sera présenté dans le deuxième chapitre, la technique de commande vectorielle par orientation du flux rotorique de la machine asynchrone en temps continu et en temps discret. 4 Introduction générale Dans le troisième chapitre, une étude théorique et une application du régulateur robuste RST seront abordée dans le cadre de la structure de commande vectorielle par orientation du flux rotorique contre les variations paramétriques. Le dernier chapitre sera consacré à l’étude expérimentale des performances de la machine à induction en utilisant la carte dSPACE 1103. Enfin, ce travail sera clôturé par une conclusion générale et des perspectives à envisager pour la suite de ce travail. 5 CHAPITRE I Modélisation de la Machine A Induction et de Son Alimentation Chapitre I Modélisation de la machine asynchrone et de son alimentation I.1 INTRODUCTION Le moteur à induction présente l’avantage d’être robuste, peu coûteux et de construction simple. Cette simplicité s’accompagne toutefois d’une grande complexité physique liée aux interactions électromagnétiques entre le stator et le rotor [1]. La conception d’une chaîne de commande passe par la phase de modélisation de la machine avec prise en compte du convertisseur qui lui est associé et de son alimentation afin de dimensionner et valider les stratégies de commandes retenues [2], [3], [4]. Dans ce chapitre, nous présenterons respectivement le modèle mathématique triphasé puis le modèle biphasé de la machine asynchrone en utilisant des hypothèses simplificatrices. Une représentation d’état sera déduite en supposant la machine alimentée en tension. Enfin, nous traiterons l’association convertisseur machine où on présentera un modèle général associant la machine à induction à son alimentation. I.2 MODÉLISATION DE LA MACHINE A INDUCTION I.2.1 Hypothèses simplificatrices Pour modéliser la machine à induction les hypothèses simplificatrices suivantes sont adoptées [5], [6] : Entrefer constant et effet des encoches négligeable, Distribution spatiale sinusoïdale des forces magnétomotrices d’entrefer, Circuit magnétique non saturé et parfaitement feuilleté, Pertes ferromagnétiques négligeables, Influence de l’échauffement sur les caractéristiques non pris en compte, Répartition sinusoïdale de l’induction le long de l’entrefer. I.2.2 Modèle dynamique de la machine asynchrone Dans un système où le moteur à induction constitue un élément important dans une chaîne d’entraînement, son comportement dynamique doit être pris en considération. L’effet du couplage entre phases du stator et du rotor rend complexe l’étude de son comportement 6 Chapitre I Modélisation de la machine asynchrone et de son alimentation dynamique surtout à cause de la variation des coefficients de couplage en fonction de la position du rotor. La représentation idéal de la machine est donnée par la figure 1.1 suivante a θ= (a,A) Stator(S) A Rotor (R) C B b c Fig. I.1 Représentation idéale d’une machine asynchrone triphasée. Où : A,B,C représentent les indices des trois phases au stator a,b,c représentent les indices des trois phases au rotor I.2.3 Equation des tensions et des flux de la machine à induction. Les six enroulements (a, b, c et A, B, C) représentés par la figure I.1, obéissent aux équations matricielles suivantes Pour le stator : v Sa R S v = 0 Sb v Sc 0 0 RS 0 i Sa i + d Sb dt R S i Sc 0 0 Ψ Sa Ψ Sb Ψ Sc (I.01) Pour le rotor : 7 Chapitre I Modélisation de la machine asynchrone et de son alimentation v Ra RR v = 0 Rb v Rc 0 0 i Ra ΨRa 0 d 0 i Rb + ΨRb = 0 dt ΨRc 0 RR i Rc 0 RR 0 (I.02) Les équations des flux en fonction des courants s’obtiennent à partir des matrices des inductances comportant au total 36 coefficients non nuls dont la moitié dépend du temps par l’intermédiaire de l’angle « électrique » θ , position de la phase (a) du rotor par rapport à la phase (A) du stator. Il s’exprime par la relation θ = pθm où p est le nombre de paires de pôles magnétiques de la machine et θ m la position mécanique du rotor par rapport au stator [7] .[ ΨSa Ψ Sb ΨSc [LS ] = Ψ Ra [M RS ] ΨRb ΨRc [M SR ] iSabc [LR ] i Rabc (I.03) Avec lS [ LS ] = M S M S MS lS MS MS M S l S lR [LR ] = M R M R MR MR M R l R lR MR [M SR ] = [M RS ]t cos θ 2π = M cosθ − 3 2π cosθ + 3 (I.04) (I.05) 2π 2π cosθ + cosθ − 3 3 2π cos θ cosθ + 3 2π cosθ − cos θ 3 (I.06) Où lS = L0S + Lσ S Ms = − L0S 2 Inductance propre d’une phase statorique. Inductance mutuelle entre deux phases du stator 8 Chapitre I Modélisation de la machine asynchrone et de son alimentation l R = L0 R + LσR MR = − L0 R 2 Inductance propre d’une phase rotorique. Inductance mutuelle entre deux phases du rotor. [LS ], [LR ] Matrice d'inductance statorique et rotorique. [M SR ] = [M RS ] Matrices des inductances Mutuelles entre phases du stator et du rotor I.2.4 Équations électriques Les équations des tensions statorique et rotorique de la machine à induction s’écrivent sous forme matricielle comme suit : [v Sabc ] = [RS ][. iSabc ] + d {[LS ][. iSabc ] + [M SR ][. i Rabc ]} (I.07) dt [v Rabc ] = [RR ][. i Rabc ] + { } d [LRabc ][. i Rabc ] + [M SR ]t .[iSabc ] dt (I.08) Ce modèle est très difficile à résoudre vu la variation de ces paramètres avec le temps. Pour surmonter cette difficulté, on change de référentiel de projection des grandeurs électriques et électromagnétique (tension, courant, flux) en utilisant la transformation de Park, ce qui conduit à des relations indépendantes de la position I.3 REPRESENTATION VECTORIELLE La représentation vectorielle d’une grandeur triphasée peut être obtenue dans différents repères. Fig. I.2. Le repère (S) lié au stator, le repère (R) lié au rotor et le repère (T) lié au champ tournant de la machine à induction. De plus des formules de changement de référentiel permettent aisément de passer d’un repère à une autre. [7] β X q d (T) θ r = θs − θ αT θr αR αS 0 θs θ (a) (R) α (S) (a) Fig. I.2: Position des systèmes d’axes. 9 Chapitre I Modélisation de la machine asynchrone et de son alimentation Avec θ : Position « électrique » du rotor (R) par rapport au stator (S) θ R : Position « électrique » du référentiel tournant (T) / référentiel (R) θ S : Position « électrique » du référentiel tournant (T) / référentiel (S) Le vecteur X s’écrit : X S = X .e jα S , dans le référentiel (S) lié au stator, d’axe (α,β) tel que l’axe α réel soit confondu avec l’axe de symétrie de la phase (a) du stator, X R = X .e jα R , dans le référentiel R) lié au rotor, tel que l’axe réel soit confondu avec l’axe de symétrie de la phase (a) du rotor, X T = X .e jα T , dans le référentiel (T), d’axe (d, q), tournant à la vitesse synchrone. A partir des positions angulaires relativesθ, θS, θR on déduit les expressions de changement de référentiel: Changement de (S) vers (T) : X T = X S .e− jθ S (I.09) Changement de (R) vers (T) : X T = X R .e − jθ R (I.10) Changement de (R) vers (S) : X S = X R .e − jθ (I.11) I.3.1 Transformation de Clarke L’idée de Clarke repose sur le fait qu’un champ tournant créé par un système triphasé peut l’être aussi par un système biphasé de deux bobines à π/2 équivalent. La condition est que les forces magnétomotrices ou la puissance instantanée soit conservée. Ainsi, aux trois grandeurs triphasées x a , x b , x c , on associe le vecteur X dans le référentiel (S) d’axes (α,β) fixe lié au S stator 10 Chapitre I Modélisation de la machine asynchrone et de son alimentation β b KTxc 0 X(s) KTxa a α KTxb c Fig. I.3 Représentation du vecteur champ tournant Sur (α,β) le vecteur X S peut être exprimé par : X S = X α + jX β (I.12) Le référentiel (α, β) est immobile par rapport au stator. Les composantes de toutes les grandeurs (tension, courant et flux) statoriques et rotoriques sont donc alternatives. C’est pour cela que le modèle de la machine dans ce référentiel est un modèle réel de coté stator et est utilisé en vue d'étudier les dynamiques de variations de la vitesse de rotation de la machine à induction. Les équations de Clarke de la machine asynchrone sont donnée par Vsα Vsβ Vrα Vr β = Rs isα + d Ψ sα dt = Rs isβ + d Ψ sβ dt = 0 = Rr irα + d dθ Ψ rα + Ψ rβ dt dt = 0 = Rr ir β + d dθ Ψ rβ − Ψ rα dt dt (I.13) 11 Chapitre I Modélisation de la machine asynchrone et de son alimentation Ψ sα = Ls isα + Mirα Ψ = L i + Mi s sβ rβ sβ Ψ rα = Lr irα + Misα Ψ rβ = Lr irβ + Misβ (I.14) On peut noter la non linéarité et les couplages dans les équations de la tension rotorique. Ces équations auraient pu être également obtenues en appliquant aux équations matricielles (I.03) et (I.07) la transformation de Concordia suivante : 1 1 1 −2 −2 Xα Xa 3 3 − X β = KT 0 . Xb 2 2 X X 1 1 c h 1 2 2 2 1 1 0 2 Xα X a 3 1 X = K − 1 . X β T b 2 2 2 X X c h 1 3 1 − − 2 2 2 Où KT = (I.15) 2 3 pour une représentation conservant la puissance. Dans beaucoup de cas, les systèmes triphasées sont considérés comme étant équilibré ce qui permet de ne pas prendre en compte la composante homopolaire d’indice h puisqu’elle est nulle. I.3.2 Transformation de Park De la même manière, La projection dans le référentiel (T), sur les deux axes (d,q) du référentiel, permet d’obtenir : X T = X d + jX q (I.16) Le référentiel (d, q) fixé au champ tournant fait correspondre en régime permanent des grandeurs continues aux grandeurs réelles sinusoïdales. L'utilisation de ce système est recommandée pour la synthèse de la structure de commande des machines à induction. Les équations de Park de la machine asynchrone sont fournies par : 12 Chapitre I Vsd Vsq Vrd Vrq Modélisation de la machine asynchrone et de son alimentation = Rs isd + dθ d Ψ sd - s Ψ rq dt dt = Rs isq + dθ d Ψ sq + s Ψ rd dt dt dθ d = 0 = Rr ird + Ψ rd - r Ψ rq dt dt = 0 = Rr irq + (I.17) dθ d Ψ rq + r Ψ rd dt dt Ψ sd = Ls isd + Mird Ψ sq = Ls isq + Mirq Ψ rd = Lr ird + Misd Ψ rq = Lr irq + Misq (I.18) On peut noter la non linéarité et les couplages dans les équations des tensions ¨statorique et rotorique. Ces équations auraient pu être également obtenues directement en appliquant aux équations matricielles (I.03) et (I.07) la transformation de Park en prenant en compte le fait que dans beaucoup de cas la somme instantanée des grandeurs triphasées est nulle ce qui permet d’annuler la composante homopolaire d’indice h : cos θ X d [X S ] = = X q − sin θ 2π 2π X cosθ − cosθ + a 3 3 X 2π 2π b − sin θ − − sin θ + X 3 3 c (I.19) L’angle θ correspond à la position du repère choisi pour la transformation. La transformation inverse peut être obtenue par : − sin θ cos θ Xa X = K cos(θ − 2π ) − sin(θ − 2π ) . X d T b 3 3 Xq X c cos(θ + 2π ) − sin(θ + 2π ) 3 3 (I.20) 13 Chapitre I Modélisation de la machine asynchrone et de son alimentation I.3.3 Puissance, couple électromagnétique et équation de mouvement Le couple électromagnétique est obtenu à l’aide d’un bilan de puissance. La puissance électrique instantanée fournie aux enroulements statorique en fonction des grandeurs d’axes (d,q) est donnée par l’expression suivante : Pe = Vsd I sd + Vsq I sq (I.21) En remplaçant les tensions par leurs expressions dans le modèle de Park de la machine à induction la puissance instantanée s’exprime en fonction de trois termes : 1) Puissance dissipée en pertes joules Rs ( I sd2 + I sq2 ) (I.22) 2) Puissance représentant les échanges d’énergie électromagnétique avec la source d Ψsq dΨ isd . sd + isq . dt dt (I.23) 3) Puissance mécanique Pem = (Ψsd i sq − Ψsq i sd )ω (I.24) L'expression du couple électromagnétique Ce est alors donnée par: Cem = pem p = p em Ω ω (I.25) Le couple électromagnétique développé par la machine s'obtient en utilisant le courant au stator et le flux au rotor comme suit : Ce = p M (Ψrd isq − Ψrq isd ) Lr (I.26) L'étude du comportement de la machine asynchrone aux différents régimes de fonctionnement et en particulier le régime transitoire nous contraint à mettre en évidence l'équation du mouvement définie comme suit: J dΩ dt = Ce − Cr − f Ω (I.27) Avec: J : moment d'inertie des masses tournantes. 14 Chapitre I Modélisation de la machine asynchrone et de son alimentation Cr : couple résistant imposée à l'arbre de la machine. Ω : vitesse rotorique mécanique. f : coefficient de frottement I.3.4 REPRESENTATION D'ETAT DE LA MACHINE A INDUCTION Le système sous forme d’équation d’état s'écrit : [X& ] = [A ][X ] + [B ][U ] (I.28) Les composantes du vecteur d'état X peuvent avoir une des formes suivantes : i sα Ψsα Ψsα i Ψ Ψ [X ] = sβ ou sβ ou sβ Ψrα irα i sα irβ Ψrβ i sβ Et où: [A] : matrice fondamentale qui caractérise le système. [B] : matrice d’entrée. [U] : vecteur de commande. [X] : vecteur d’état. I.3.5 Forme d’état du modèle de la machine à induction alimentée en tension dans le référentiel (α, β) La représentation d’état des équations (I.18),(I.19) est donnée sous la forme matricielle suivante en tenant compte du fait qu’on prend en considération comme variable d’état les courants au stator et le flux au rotor et comme variable d’état les composantes de la tension au stator: 2 M ωM - 1 (Rs+ M ) 0 1 σ Ls LrTr σ Ls LrTr σLs Lr 0 i σL isα 2 s sα 1 M M M ω 0 - (Rs+ ) isβ 1 Vsα d isβ L L T L L L L T σ σ σ s rr sr s r r + 0 = dt Ψrα Ψrα σLs Vsβ M 1 0 -ω Ψrβ Tr Tr Ψrβ 0 0 M 1 0 0 0 ω Tr Tr (I.29) 15 Chapitre I Où : Modélisation de la machine asynchrone et de son alimentation σ = 1- Tr = M2 L r Ls : Coefficient de dispersion de Blondel, Lr Rr : Constante de temps rotorique, I.4 MODELISATION DE L’ASSOCIATION MOTEUR A INDUCTION - ONDULEUR DE TENSION I.4.1 Introduction A près avoir présenté le modèle de la machine, on présentera, dans cette partie, l’étude du système d’entraînement complet, où la machine asynchrone est associée à deux convertisseurs en cascade, le convertisseur coté réseau est constituée d’un redresseur triphasé à diodes et d’un filtre, et le convertisseur coté machine, un onduleur de tension triphasé. La Fig. I.04 illustre le schéma de principe de cette association. D1 D2 D3 Ta L 3 Tb Tc c D4 D5 D6 Ta′ Tb′ Tc′ Fig. I.04 Association m!chine asynchrone onduleur de tension. Nous notons par Ta, Tb, Tc les interrupteurs ‘hauts’, et T’a, T’b, T’c les interrupteurs ‘bas’. Les commandes d’un même bras sont supposées complémentaires et nous négligeons les temps morts ; dans ces conditions les états des interrupteurs sont imposés par la commande. L’ensemble D1 à D6 constitue un redresseur triphasé à diodes, non réversible en courant .L’énergie ne peut donc transiter de la machine asynchrone vers le réseau. I.4.2 Modélisation de l’onduleur de tension Pour modéliser l’onduleur de tension, Fig. I.05, on considère son alimentation comme une source parfaite, supposée être constituée de deux générateurs de f.é.m égale à U0 /2 connectés entre eux par un point noté n0 [8], [9]. 16 Chapitre I Modélisation de la machine asynchrone et de son alimentation Ta U0/2 a U0 Tb a Uab n0 Ubc Vbn b b Uca U0/2 c Ta′ Fig. I.05 Tc Tb′ c Van n Vcn Tc′ Schéma de l’onduleur triphasé à deux niveaux. La machine a été modélisée à partir des tensions simples que nous notons Van, Vbn et Vcn. L’onduleur est commandé à partir des grandeurs logiques Si. On appelle Ti et Ti′ les transistors (supposés être des interrupteurs idéaux), on a : ¾ si Si = 1, alors Ti est fermée et Ti′ est ouvert, ¾ si Si = 0, alors Ti est ouvert et Ti′ est fermée. Les tensions composées sont obtenues à partir des sorties de l’onduleur : U ab = Van0 - Vbn0 U bc = Vbn0 - Vcn0 U = V - V cn0 an0 ca (I.30) Les tensions simples des phases de la charge issues des tensions composées ont une somme nulle, donc : Van = (1 3) U ab - U ca Vbn = (1 3) U bc - U ab Vcn = (1 3) U ca - U bc (I.31) Elles peuvent s’écrire à partir des tensions de sorties de l’onduleur en introduisant la tension du neutre de la charge par rapport au point de référence n0. Van + Vnn = Van 0 0 Vbn + Vnn0 = Vbn0 Vcn + Vnn0 = Vcn0 (I.32) Donc, on peut déduire que : 1 Vnn = Van + Vbn + Vcn 0 0 0 3 0 (I.33) 17 Chapitre I Modélisation de la machine asynchrone et de son alimentation L’état des interrupteurs supposés parfaits ⇔ Si (1ou0) {i=a, b, c} on a : Vino = Si U 0 − U0 2 (I.34) On a donc : Van0 = (Sa - 0.5)U 0 Vbn0 = (Sb - 0.5)U 0 V = (S - 0.5)U c 0 cn0 (I.35) En remplaçant (I.39) dans (I.38), on obtient : 2 1 1 Van = 3 Van0 − 3 Vbn0 − 3 Vcn0 1 2 1 Vbn = - Van0 + Vbn0 − Vcn0 3 3 3 1 1 2 Vcn = - 3 Van0 − 3 Vbn0 + 3 Vcn0 (I.36) En remplaçant (I.35) dans (I.36), on obtient : Van 2 -1 -1 Sa 1 V = .U -1 2 -1 S bn 3 0 b Vcn -1 -1 2 Sc (I.37) I.4.3 Modulation de largeur d’impulsion «MLI » La modulation de largeur d’impulsion est une technique de découplage de tension ou de courant permettant de générer des formes d’ondes quasi sinusoïdales. L’objectif principal de cette technique est de régler l’amplitude et la fréquence du terme fondamental et de rejeter les harmoniques indésirables générées par une ondulation « pleine onde » vers les fréquences élevées, leurs amplitudes devenant alors négligeables. Chaque bras de pont (Figure I.05) est chargé de générer par modulation de largeur d’impulsion un signal dont le fondamental est le signal de référence. Il existe différents types de modulation de largeur d’impulsion : MLI naturelle ou intersective : le calcule des instants de commutation se fait par intersection du signal de référence avec un signal triangulaire. 18 Chapitre I Modélisation de la machine asynchrone et de son alimentation MLI avec contrôle d’amplitude : l’amplitude crête est constante et pour la valeur efficace du fondamental, on agit sur la largeur des impulsion .Pour maintenir U/f=Cte, il faut modifier la valeur des angles d’amorçage de MLI pour chaque valeur de vitesse .Ceux –ci sont donc précalculés et stockés dans une mémoire. MLI vectorielle : les instants de commutation sont calculés en ligne. En ce qui nous consterne pour déterminer les instants de fermeture et d’ouverture (instants de commutation) des interrupteurs, on utilise la technique MLI naturelle consistant à comparer le signal de référence onde (modulante) de forme sinusoïdale à faible fréquence, à un signal triangulaire onde (porteuse) de fréquence élevée. Le signal modulé est au niveau haut lorsque la modulante est supérieure à la porteuse et est au niveau bas lorsque la modulante est inférieure à la porteuse. Les instants de commutation sont déterminés par les points d’intersection entre la porteuse et la modulante, Fig. I.06. * ud * id - id d,q * ua Comparateur * ub PI - * uq * iq - iq Logique de commutation Comparateur * uc PI a,b,c Comparateur Onde porteuse Fig. I.06 Schéma de principe de la commande par MLI 19 Chapitre I Modélisation de la machine asynchrone et de son alimentation Fig. I.07 Modulation triangulo- sinusoidale Fig. I.08 Impulsion de commande de l’interrupteur Fig. I.09 Tension de phase de sortie de l’onduleur 20 Chapitre I Modélisation de la machine asynchrone et de son alimentation I.5 RESULTATS DE SIMULATION Les figures (I.10), (I.11) et la figure I.12 représentent les résultats de simulation dans le cas d'un démarrage à vide avec une fréquence de commutation de l'ordre de 2 kHz. On observe que le système répond sans dépassement avec pratiquement le même temps de réponse que le système sans convertisseur. Les composantes isα et isβ ainsi que le couple électromagnétique sont le siège des pulsations du au convertisseur commandé par MLI. Fig. I.12 Réponses de la vitesse et du couple. Fig. I.10 Réponses des courants ( isα , isβ ) . 21 Chapitre I Modélisation de la machine asynchrone et de son alimentation Fig. I.11 Réponses des flux ( Ψ rα , Ψ r β ) . I.6 CONCLUSION Dans ce chapitre, la modélisation de la machine asynchrone et son association avec un onduleur de tension et commandé par MLI naturel on été effectué. Les résultats obtenus permettent de valider le modèle de la machine utilisée, puisque les réponses obtenues sont conformes à l’évolution naturelle lors d'un démarrage direct alimenté par le réseau. Toute fois, la machine seule ne répond pas toujours aux exigences des systèmes d’entraînement à vitesse variable. Afin de pouvoir améliorer les performances dans le régime dynamique, des techniques de commandes telle que la commande vectorielle sont introduites. Cela fera l’objet du chapitre suivant. 22 CHAPITRE II Commande Vectorielle de la machine à Induction Chapitre II Commande Vectorielle du Machine à Induction II.1 INTRODUCTION Les machines à courant continu ont été auparavant l’élément clé de la majorité des systèmes d’entraînements à vitesse variable. En effet, cette machine présente l’avantage d’un contrôle séparé du flux et du couple. Le flux est produit uniquement par le courant d’excitation (en négligeant les effets de la réaction magnétique d’induit) et si le flux est fixé, le couple devient proportionnel au courant d’induit [10]. Actuellement les systèmes d’entraînements sont beaucoup plus pilotés par des machines à induction, très disponibles et ayant beaucoup d’avantages. L’idée étant d’utiliser la stratégie de commande vectorielle permettant de rendre son comportement identique à celui de la machine à courant continu [11]. Cette méthodologie permet de linéariser et découpler les dynamiques du flux par rapport aux dynamiques du couple. Ces dynamiques seront contrôlées par de simples régulateurs proportionnels intégral (PI) [12]. Le développement de calculateurs numériques a permis l’implémentation de lois de commandes plus avancées qui jadis étaient implémentés en analogique. Toutefois, un régulateur analogique peut toujours être discrétisé et implémenté en numérique. Ce chapitre sera consacré à l’étude de la commande vectorielle indirecte à flux rotorique orienté. Celle-ci a pour but de remédier au problème du couplage entre le flux et le couple rendant la machine difficilement commandable. La synthèse des différents régulateurs sera effectué en temps continu et en temps discret et des tests de robustesse seront présentés en fin de chapitre pour valider les structures de commandes. II.2 PRINCIPE DE COMMANDE VECTORIELLE L’équation du couple de la machine à induction exprimée dans le système d’axes (d, q ) est donnée sous la forme suivante : Ce = p. M Ψ Lr rd .i s q − Ψ rq .i s d (II.01) Le principe de la commande vectorielle est de réduire l’expression (II.01) la rendant comparable à l’expression du couple de la machine à courant continu. La méthode étant d’annuler un des termes contenus dans la parenthèse en rendant nul le flux sur un axe de Park, en général l’axe q. Dans le cadre de ce travail, nous étudierons la commande vectorielle indirecte à flux rotorique orienté, qui est la plus utilisée et la plus simple à implanter. On signalera au passage que l’équation du couple électromagnétique peut être exprimé en fonction du flux 24 Chapitre II Commande Vectorielle du Machine à Induction statorique ou d’entrefer. Ce qui par conséquent élargit le champ des possibilités de commande vectorielle par orientation du flux. II.2.1 Commande vectorielle par orientation du flux rotorique Pour ce type de commande on oriente le flux rotorique, tels que Ψ rd = Ψ r Ψ rq = 0 .Les équations (I.20) et (I.22) deviennent : Pour le rotor Tr dΨr + Ψ r = Misd dt Ce = p. M Ψ r isq Lr (II.02) (II.03) Pour le stator V sd = σ Ls V = σ L s sq disd M dΨr + R s isd − σ Ls ω s isq + dt Lr dt disq M + R s isq + σ Ls ω s isd + ωsΨ r dt Lr (II.04) Le couple électromagnétique devient Ce = p. M Ψ r isq Lr A l’examen de ces dernières équations, on constate que : isd Joue le rôle du courant d’excitation générant le flux magnétique. isq Joue le rôle du courant induit producteur du couple électromagnétique de la machine. II.3 STRUCTURE DE LA COMMANDE VECTORIELLE INDIRECTE Le schéma de principe de la commande vectorielle indirecte à flux rotorique orienté sur l’axe d est montré par la figure ci-dessous. 25 Chapitre II Ω ref Commande Vectorielle du Machine à Induction Régulateur de Vitesse + - CΩ Lr isq_ref * * pM 1 M Régulateur de isq + C sq - isd_ref Vsq1 uas Vsq ubs Vsd1 + C sd - Régulateur de isd Vsd ˆ Ψ r Park Inverse ucs Onduleur MLI θs Estimateur de Flux ias isd d ibs b isq Clark → Park Ψ r _ ref Tr M * * 1 s + Autopilotage ics + p Ω Machine à induction Figure (II. 01) Schéma de Principe de la commande vectorielle indirecte à flux rotorique orienté de la machine à induction Les grandeurs d’état utilisées pour l’élaboration de la commande sont souvent difficilement accessibles pour des raisons techniques ou pour des problèmes de coût, c’est le cas de flux. [03] [13]. Il peut être estimé pour le cas présent par l’équation suivante ψˆ r = M isd 1 + Tr s (II.05) La pulsation et la position du flux par rapport au stator sont calculées par les formules suivantes : 26 Chapitre II Commande Vectorielle du Machine à Induction M isq ωs = pΩ + Tr ψˆ r θ = ω dt s ∫ s (II.06) Le flux de référence est déterminé à partir de la vitesse de rotation du moteur selon les équations (II.06) constituant le bloc de défluxage de la structure de commande Ψ r = Ψ rnom pour Ω ≤ Ω nom Ω nom Ψ r = Ψ rnom Ω pour Ω > Ω nom (II.07) Avec : Ω nom : La vitesse de rotation nominale et, Ψ r nom : Le flux rotorique nominale. La structure de commande vectorielle par orientation de flux rotorique pour une alimentation en tension doit comporter un bloc de compensation afin de reconstituer le vecteur tension appliqué à la machine permettant de découpler la régulation du couple de celle de flux Ψ r . Les termes de couplage sont données comme suit [13]: M dΨr e sd = σ Ls ω s isq − L dt r e = −σ L ω i − M ω Ψ s s sd s r sq Lr (II.08) Vs d =Vs d1 -esd Vs q =Vsq1 -esq (II.09) di sd Vsd = Rs i sd + σLs dt V = R i + σL di sq s sq s sq dt (II.10) On pose : Tel que Alors on obtient une commande totalement découplée sur les axes (d , q ) des courants i sd et i sq . 27 Chapitre II Commande Vectorielle du Machine à Induction esd Vsd + + Vsd1 1 1 Rs 1 + σ Ts s Vsq1 1 1 Rs 1 + σ Ts s esq Vsq + + isd isq Figure (II.02) Commande découplée des courants isd et isq II.4 DIMENSIONNEMENT DES REGULATEURS II.4.1 Régulation analogique Les régulateurs utilisés dans la structure de commande sont du type proportionnel-intégral (P.I). Ces régulateurs permettent d’améliorer les performances dynamiques et statiques du système d’entraînement. Quantitativement, ce régulateur se présente sous la forme suivante : Cp = K p + Ki s (II.11) Dont l’utilisation se justifie lorsque le but principal recherché est la précision des réponses du système sans remise en cause de sa stabilité. a) Régulation du courant statorique isd et isq A partir du système d’équations (II.07) et (II.08), on peut écrire la fonction de transfert suivante: 1 1 Rs σ Ls Gd ( s ) = = (II.12) 1 + σ Ts s s + 1 σ Ts Nous pouvons représenter le schéma bloc de la régulation des composantes du courant statorique par la figure (II.03). isd _ ref Vsd 1 + Cd ( s ) isd - 1 σ Ls 1 s + σ Ts isd Figure (II.03) schéma fonctionnel de la régulation du courant statorique isd 28 Chapitre II Commande Vectorielle du Machine à Induction Le régulateur P.I « Cd(s) » a une fonction de transfert donnée par : K Kp s + i Kp K Cd ( s ) = K p + i = s s Avec : K = = Kp (s + K ) s (II.13) Ki Kp La fonction de transfert en boucle fermée se présente comme suit : I sd I sdref = Cd ( s ) .Gd ( s ) 1 + Cd ( s ) .Gd ( s ) 1 σ Ls . 1 s s+ σ Ts 1 1 = = = 1 1 Kp s +1 τ d s +1 K p ( s + K ) σ Ls σ Ls 1+ . 1 s s+ σ Ts (II.14) Kp (s + K ) (II.15) Par compensation des pôles on obtient : K= 1 σ Ts (II.16) Par la suite, on choisit τ d comme dynamique d’établissement du courant statorique tel que: τd = 1 1 = Kp ⇒ K p = Rs σTs σLs A partir de (II.15) on obtient : K = K 1 = i σ Ts K p (II.17) (II.18) Donc la fonction de transfert du régulateur sera donnée comme suit : Cd ( s ) = Rs 1 + σ .Ts .s . s σ Ts (II.19) On adoptera le même régulateur pour la boucle de régulation de la composante isq, en remplaçant l’indice d par l’indice q puisque les fonctions de transferts restent identiques pour les deux boucles. 29 Chapitre II Commande Vectorielle du Machine à Induction b) Régulateur de la vitesse Si on considère que le flux s’établit rapidement, on peut écrire qu’en régime permanentΨ rd =Ψ r = cons tant , ainsi on peut établir les relations: C e = K t .I sq K t = p. Avec M Ψr Lr (II.20) La régulation de la vitesse donne lieu à un couple de référence. En considérant le couple de charge comme perturbation, le schéma bloc simplifié du système de contrôle de la vitesse est représenté par la figure (II.04) : Ω ref CΩ ( s ) + Ce Cr + 1 J s + Ω f J Ω Figure (II. 04) schéma fonctionnel de régulation de la vitesse. La fonction de transfert couple-vitesse est donnée par : GΩ ( s ) = 1 Js + f La fonction de transfert en boucle fermée est comme suit: Ω( s ) Ω ref ( s ) Cr = 0 1 Js + f = 1 1+ Js + Ki K p + s 1+τ s = Ki f J + K + + s + s2 1 τ p f s Ki Ki (II.21) Avec τ= Kp Ki (II.22) Cette fonction est du deuxième ordre. En identifiant le dénominateur à la forme canonique 1 ω 2 0 s2 + 2ξ ω0 s +1 (II.23) 30 Chapitre II Commande Vectorielle du Machine à Induction On aboutit au système d’équation suivant [03], [13] : 1 J K = ω2 i 0 ¨ f ζ 2 =τ + ω0 Ki Pour un amortissement (II.24) ξ = 1 on obtient : K p = τ Ki 4J Ki = 2 τ (II.25) Tel que : τ= t(5%)rep 3 II.4.2 Régulation en temps discret Pour étudier le comportement de la machine par simulation numérique, et éventuellement pour l’implantation de sa structure de commande sur un processeur numérique, il est indispensable de disposer d’un modèle de régulation discret [14]. Le principe du réglage échantillonné est présenté par la figure ci-dessous. r ( nT ) ε ( nT ) + Régulateur C ( z) u (nTe ) Processus CNA T – G (s) y(t ) CAN T Figure (II.05) Schéma de principe du réglage échantillonné En tenant compte du fait que CNA est équivalent à un échantillonneur de période d’échantillonnage T en série avec un bloqueur d’ordre zéro B0 ( s ) . 31 Chapitre II Commande Vectorielle du Machine à Induction a) Régulation de la vitesse Pour la synthèse du régulateur discret de la vitesse de la machine CΩ (z) on utilise la fonction de transfert en continu de son mode mécanique [16], [17]: 1 f GΩ ( s ) = J 1+ s f (II.26) On pose : 1 KΩ = f τ = J Ω f (II.27) D’où : GΩ ( s ) = KΩ 1+τ Ωs (II.28) Le principe de régulation échantillonné de la vitesse est présenté par le schéma bloc de la figure (II.06) : Cr Régulateur Ω ref + Ω Processus Ce CΩ ( z ) – + GΩ (z ) Ω – Figure (II.06) schéma bloc de la régulation de la vitesse La fonction de transfert en z est obtenue en général comme suit : G (z ) = Z [ B 0 (s ).G (s ) ] = z − 1 G (s ) Z z s (II.29) 32 Chapitre II Commande Vectorielle du Machine à Induction Alors par application, la fonction de transfert GΩ (z) et donnée par : KΩ τΩ KΩ z −1 z − 1 KΩ GΩ ( z ) = Z Z = − 1 s 1 z z s + s + s τ Ω τΩ (II.30) Après développement on retrouve : T 1 − exp − τΩ ⇒ GΩ ( z ) = K Ω T z − exp − τΩ (II.31) Avec T la période d'échantillonnage. Pour le choix de la période d'échantillonnage une règle pratique est donnée comme par: t R5% t R5% , T ∈ 20 10 C'est-à-dire que le régime transitoire doit être représenté par un nombre d'échantillons compris entre 10 et 20. En ce qui nous concerne, nous avons choisi T=60µs. [15] La fonction de transfert du correcteur proportionnel intégral CΩ(z) est donnée par : CΩ ( z ) = K p + K i K z z = K p 1 + i z −1 K p z − 1 (II.32) Après arrangements, on obtient : CΩ ( z ) = K p + K i z − z pi z = ( K p + Ki ) z −1 z −1 (II.33) Avec : z pi = (K Kp p + Ki ) (II.34) La fonction de transfert en boucle fermée du schéma fonctionnel de la régulation de vitesse s’écrit comme suit : 33 Chapitre II Commande Vectorielle du Machine à Induction Ω( z ) Ω ref ( z ) ⇒ = Cr = 0 Ω( z ) Ω re f ( z ) Ω( z ) Ω re f ( z ) Cr = 0 Cr = 0 C Ω (z )GΩ ( z ) 1 + C Ω ( z )GΩ ( z ) T 1 − exp − τΩ ( K p + Ki ) z z−−z1PI KΩ T z − exp − τΩ = T 1 − exp − z − z PI τΩ 1 + ( K p + Ki ) KΩ T z −1 z − exp − τΩ T 1 − exp − τ ( K p + Ki ) .KΩ z − 1 Ω = T 1 − exp − τΩ 1 + ( K p + K i ) .K Ω z −1 (II.35) (II.36) (II.37) T Dont la compensation du pôle a été appliquée en égalisant zPI avec exp − τΩ T = exp − K p + Ki τΩ (II.38) T exp − τΩ ⇒ K p = Ki T 1 − exp − τΩ (II.39) Kp Pour déterminer la valeur de Ki , on évalue la valeur du pôle de la fonction de transfert en boucle fermée par l’annulation de son dénominateur. T 1 − exp − 1− z τΩ = 0 ⇒ K + K = 1 1 + ( K p + K i ) .K Ω ( p i) z −1 KΩ T 1 − exp − τΩ (II.40) 34 Chapitre II Commande Vectorielle du Machine à Induction 1 1− z ⇒ ( K p + Ki ) = KΩ T 1 − exp − τΩ En remplacent l’équation (II.39) dans (II.41) on obtient (II.41) : T exp − τΩ 1 1− z Ki 1 + = T KΩ T 1 − exp − 1 − exp − τΩ τΩ (II.42) Après simplification on obtient : ⇒ Ki = 1 (1 − zBF _ Ω _ dés ) KΩ T Avec z BF _ Ω _ dés = exp − τ dés _ Ω (II.43) (II.44) Où τ dés _ Ω Constante de temps est choisi autour de la milliseconde. b) Régulation du courant statorique isd et isq Le schéma bloc de la régulation discrète des composantes du courant statorique isd et isq est représenté par la figure (II.07). Régulateur isd _ ref + Csd ( z ) Processus G sd (z ) isd – isd Figure (II.07) schéma bloc de la régulation discret du courant statorique isd La fonction de transfert en continu et en boucle ouverte du système s'écrit: 1 R Gsd ( s ) = s 1 + (σ Ts ) s (II.45) On pose : 1 K sd = Rs τ = σ T s sd (II.46) 35 Chapitre II Commande Vectorielle du Machine à Induction D’où : Gsd ( s ) = K sd 1 + τ sd s (II.47) Alors : Gsd ( z ) = Z [ B0 ( s ).Gsd ( s ) ] = z − 1 Gsd ( s ) Z z s (II.48) La fonction de transfert Gsd (z) et donnée par : K sd K sd τ sd z −1 z − 1 K sd Gsd ( z ) = Z Z = − 1 s z z 1 + s + s s τ sd τ sd (II.49) Après développement on retrouve : T 1 − exp − τ sd ⇒ Gsd ( z ) = K sd T z − exp − τ sd (II.50) La fonction de transfert de la régulation du courant en boucle fermée s’écrit : T 1 − exp − τ sd ( K p + Ki ) .K sd z − 1 isd ( z ) = isd _ re f ( z ) T 1 − exp − τ sd 1 + ( K p + K i ) .K sd z −1 T En appliquant la compensation des pôles, on égalise zPI avec exp − τ sd tel que : T = exp − K p + Ki τ sd (II.56) T exp − τ sd ⇒ K p = Ki T 1 − exp − τ sd (II.57) Kp Alors : (II.55) Pour déterminer la valeur de Ki , on évalue la valeur du pôle de la fonction de transfert en boucle fermée par l’annulation de son dénominateur. 36 Chapitre II Commande Vectorielle du Machine à Induction T 1 − exp − τ sd 1 + ( K p + K i ) .K sd z −1 1− z =0⇒ K +K = 1 ( p i) K sd T 1 − exp − τ sd 1 1− z ⇒ ( K p + Ki ) = K sd T 1 − exp − τ sd (II.58) En remplaçant l’équation (II.57) dans (II.59) on obtient (II.59) : T exp − τ sd 1 1− z = Ki 1 + T K sd T 1 − exp − 1 − exp − τ sd τ sd (II.60) Après simplification on obtient : ⇒ Ki = Avec : 1 (1 − zBF _ sd _ dés ) K sd T z BF _ sd _ dés = exp − τ sd _ dés (II.61) (II.62) Où τ dés _ sd : Constante de temps est choisi autour de la milliseconde. Remarque : On adoptera le même régulateur pour la boucle de régulation de la composante isq, en remplacent l’indice d par l’indice q. II.5 RESULTATS DE SIMULATION Les performances de la commande vectorielle avec orientation du flux rotorique sont évaluées sous l'environnement MATLAB/SIMULINK. Pour la simulation, nous avons pris : La commande vectorielle en temps continu. La commande vectorielle pour une alimentation en tension en temps discret. 37 Chapitre II Commande Vectorielle du Machine à Induction II.5.1 Tests de robustesse Afin d'illustrer les performances statiques et dynamiques du contrôle vectoriel (en temps continu et discret), on a simulé trois régimes transitoires : ¾ Variation du couple de charge avec poursuite de la vitesse. ¾ Inversion du sens de rotation, ¾ Variation des paramètres. On présentera dans cette partie les résultats de simulation de la commande par orientation de flux rotorique pour une alimentation en tension en temps continu et discret. a) Test d’application du couple de charge et Poursuit de la vitesse L'effet de l'introduction d'un couple de charge de 0.3 N.m a t=0.7s après un démarrage à vide sur la dynamique de la machine asynchrone à flux orienté est illustré par la figure (II.08). La vitesse du moteur ωr après un régime transitoire de 0.25 s se stabilise à la valeur de référence 147 rad/s et à t= 2 s, on augmente la vitesse à 167 rad/s. La réponse du couple électromagnétique est quasiment instantanée après la phase d'initialisation du flux rotorique. Le flux est orienté suivant l'axe d en respectant le principe d’orientation Ψ rd = Ψ r et Ψ rq = 0 ensuite pour ω =167 rad/s la machine est en survitesse ce qui l’oblige à fonctionner en mode defluxé pour optimiser ses capacités de charge. On constate que pour les deux types de commandes (continu et discret) le couple répond instantanément et la vitesse garde toujours sa forme sans dépassement et sans aucune déformation et par conséquent le système réponde avec succès au test de variation du couple de charge. 1) Réponses de la vitesse 2) Réponses du couple 38 Chapitre II 3) Commande Vectorielle du Machine à Induction Réponses des flux ( Ψ rd ) 5) Réponses de courant ( isd ) 4) Réponses des flux ( Ψ rq ) 6) Réponses de courant ( isq ) 7) Réponses de courant de phase ( is ) Figue (II.08) Test de d’application du couple de charge et Poursuit de la vitesse 39 Chapitre II Commande Vectorielle du Machine à Induction b) Test d’inversion du sens de rotation Le but de cet essai est de tester le comportement des deux types de commande à poursuivre la référence sans dépassement lors d'un brusque changement du sens de rotation de la vitesse du moteur. La figure (II.09) représente la vitesse, le couple, le flux de la machine asynchrone dans le cas d'un démarrage à vide pour un échelon de vitesse nominale 100 rad/s suivi d'une inversion de la vitesse à -100 rad/s à l’instant t=1.5s, Les réponses obtenues montrent clairement que le système en temps discret répond mieux que le système en temps continu au niveau de couple et de courant isd, mais cette inversion influe considérablement sur la forme du flux ( Ψ rq ) en temps discret et en temps continu. 1) Réponses de la vitesse 3) Réponses des flux ( Ψ rd ) 2) Réponses du couple 4) Réponses des flux ( Ψ rq ) 40 Chapitre II Commande Vectorielle du Machine à Induction 5) Réponses de courant ( isd ) 6) Réponses de courant ( isq ) 7) Réponses de courant de phase ( is ) Figure (II.09) Test d’inversion du sens de rotation c) Test de variation paramétrique Pour d’étudier l’influence des variations paramétriques sur le comportement de la commande vectorielle, nous avons introduit des variation au niveau des paramètres de la machine comme suit : • Variation de la résistance statorique : 100%Rs (2*Rs). • Variation de la résistance rotorique : 100%Rr (2*Rr). • Variation de moment l’inertie :100%J (2*J) 41 Chapitre II Commande Vectorielle du Machine à Induction Les figures (II.10), (II.11), (II.12) montrent les résultats des tests de robustesse face aux variations de la résistance statorique et rotorique et enfin par rapport aux variations du moment d’inertie. Nous considérons ici que les paramètres nominaux sont ceux que nous avons identifiés et que nous distinguerons des paramètres théoriques. Les paramètres expérimentaux dits "nominaux" ne correspondent pas exactement aux paramètres réels de la machine, cependant, il est important de signaler que pour ce type de contrôle la connaissance exacte de Tr est indispensable car elle intervient dans le modèle dynamique du flux rotorique. En cas d’incertitude sur cette constante, le découplage entre le flux et le couple ne sera plus parfait. La figure (II.11) montre que la variation de la résistance rotorique affecte la composante ( Ψ rq ) du flux rotorique qui devient non nul d’où une mauvaise orientation du flux et par conséquent une perte de découplage. Pour les autres grandeurs (vitesse, couple et courant) On ne remarque pas une grande influence. La figure (II.10) montre une légère influence de la variation de la résistance statorique sur la vitesse et le couple pendant que le flux reste nul ce qui assure le découplage malgré cette variation. Donc du point de vue pratique, la machine peut avoir un fonctionnement normal du moment que les caractéristiques mécaniques (couple, vitesse) ne sont presque pas affectées. La figure (II.12) montre que la variation de moment d’inertie (J) engendre un écart statique sur la vitesse et sur le couple de charge dans les conditions observables par rapport à l'essai précédent. Ces résultats de simulation montrent que la commande en continu ou en discret est affectée dés que les paramètres de la machine subissent une variation. (a) En temps discret (b) En temps continu 1) Réponses de la vitesse 42 Chapitre II Commande Vectorielle du Machine à Induction (a) En temps discret (b) En temps continu 2) Réponses du couple (a) En temps discret (b) En temps continu 3) Réponses des flux ( Ψ rd ) (a) En temps discret (b) En temps continu 4) Réponses des flux ( Ψ rq ) 43 Chapitre II Commande Vectorielle du Machine à Induction (a) En temps discret (b) En temps continu 5) Réponses de courant ( isd ) (a) En temps discret (b) En temps continu 6) Réponses de courant ( isq ) (a) En temps discret (b) En temps continu 7) Réponses de courant de phase ( is ) Figure (II.10) Test de variation de résistance statorique : 2*Rs . 44 Chapitre II Commande Vectorielle du Machine à Induction (a) En temps discret (b) En temps continu 1) Réponses de la vitesse (a) En temps discret (b) En temps continu 2) Réponses du couple (a) En temps discret (b) En temps continu 3) Réponses des flux ( Ψ rd ) 45 Chapitre II Commande Vectorielle du Machine à Induction (a) En temps discret (b) En temps continu 4) réponses des flux ( Ψ rq ) (a) En temps discret (b) En temps continu 5) Réponses de courant ( isd ) (a) En temps discret (b) En temps continu 6) Réponses de courant ( isq ) 46 Chapitre II Commande Vectorielle du Machine à Induction (a) En temps discret (b) En temps continu 7) Réponses de courant de phase ( is ) Figure (II.11) Test de variation de résistance rotorique : 2*Rr (a) En temps discret (b) En temps continu 2) Réponses de la vitesse (a) En temps discret (b) En temps continu 3) Réponses du couple 47 Chapitre II Commande Vectorielle du Machine à Induction (a) En temps discret (b) En temps continu 4) Réponses des flux ( Ψ rd ) (a) En temps discret (b) En temps continu 5) réponses des flux ( Ψ rq ) (a) En temps discret (b) En temps continu 5) Réponses de courant ( isd ) 48 Chapitre II Commande Vectorielle du Machine à Induction (a) En temps discret (b) En temps continu 6) Réponses de courant ( isq ) (a) En temps discret (b) En temps continu 7) Réponses de courant de phase ( is ) Figure (II.12) Test de variation de moment l’inertie : 2*J d) Test de variation de la période d’échantillonnage T Deux périodes d’échantillonnage (600µs et 50 µs) ont été choisis pour tester les performances de la structure de commande. A partir des résultats obtenus, voir figure (II.13), nous pouvons remarquer l'impact du pas d’échantillonnage T sur les performances. Plus le pas est grand, plus l’erreur induite par discrétisation est considérable. 49 Chapitre II Commande Vectorielle du Machine à Induction 1) Réponses de la vitesse 2) Réponses du couple. 3) Réponses des flux ( Ψ rd ) . 3) Réponses des flux ( Ψ rd ) 4) Réponses des flux ( Ψ rq ) 5) Réponses de courant ( isd ) 6) Réponses de courant ( isq ) 50 Chapitre II Commande Vectorielle du Machine à Induction 7) Réponses de courant de phase ( is ) Figure (II.13) Test de variation de la période d’échantillonnage II.7 Conclusion Le contrôle vectoriel est introduit afin de pouvoir commander la machine a induction avec le maximum de performance que ce soit au niveau de la poursuite ou au niveau de la régulation. La synthèse des régulateurs utilisés en l’occurrence des régulateurs PI a été effectuée en continu et en discret pour une éventuelle implantation expérimentale. La mise on œuvre numérique de la commande vectorielle a été effectuée entièrement sous l’environnement Matlab/Simulink pour être par la suite implantée expérimentalement en utilisant le dSPACE 1103 pour le calcul des commandes en temps réel dans le cadre d’une commande en boucle fermée de la machine à induction. La simulation de la commande vectorielle avec des régulateurs PI (continu et discrets) a permis de constater l’obtention de très bonnes performances dynamiques mais pouvant être très sensible aux variations paramétriques. Toutefois, pour différent pas d’échantillonnage, les résultats illustrent l'influence de la taille de ce pas sur les performances obtenues. En ce qui nous concerne un pas d’échantillonnage de 60µs est suffisant pour aboutir à des performances acceptables. A partir de tous ces résultats, on peut noter que les régulateurs synthétisés sont très sensibles aux variations des paramètres de la machine limitant les performances de la commande utilisée. C’est pour cette raison que l'implantation d'un autre régulateur plus robuste et devenu une nécessité pour l'amélioration des performances et la robustesse de cette commande. La présentation et la méthode de synthèse du régulateur RST feront l'objet du chapitre suivant. 51 CHAPITRE III Régulation Robuste de la Machine à Induction Chapitre III Régulation robuste de la machine a induction III.1 INTRODUCTION Avec l’avènement des calculateurs numériques, l’implantation de commandes évoluées tels que les commandes optimales, adaptatives, prédictives est devenue une réalité. [18] Un régulateur doit satisfaire aux objectifs généraux de performances et de robustesses et aux contraintes liées au rejet des perturbations. Dans le cas d’un régulateur PI et à cause du manque de degré de liberté qu’il nous impose, seule la poursuite des références pour un point de fonctionnement donné pourra être envisagée. En effet, un régulateur PI ne peut pas assurer, avec les seuls paramètres de correction KP et KI , les objectifs de régulation en boucle fermée pour un système à l’origine d’ordre supérieur à un . Par conséquent, pour résoudre les problèmes de robustesse de la commande vectorielle de la machine asynchrone (variation paramétrique), il est souhaitable d’aborder des régulateurs plus avancés et de degré de liberté supérieur. Dans ce chapitre, nous chercherons en premier lieu à répondre aux contraintes de poursuite et de régulation de la machine a induction. En deuxième lieu, Les objectifs que nous chercherons à atteindre concerneront la robustesse en termes de stabilité et de performance face aux variations des paramètres du système. Dans cette partie, nous présentons la structure du régulateur RST en continu et en discret Pour lesquelles, les objectifs de poursuite et de régulation seront examinés à travers des tests de robustesse de la structure de commande. III.2 STRUCTURE DU REGULATEUR RST EN TEMPS CONTINU III.2.1 Principe du régulateur Le Régulateur RST est composé de trois polynômes R(s), S(s) et T(s) définis de manière à atteindre les objectifs de régulation . La boucle de régulation représentant ce régulateur peut être décrite par la figure (III.01) [19] : 51 Chapitre III Régulation robuste de la machine a induction Processus Perturbation Régulateur Référence yc RST T ( s) + 1 S( s) Commande u d in B( s) - Sortie y + A( s) + R (s ) y+m d ex Figure (III.01) Représentation générale d’un régulation RST Le processus regroupe le système d’origine avec les perturbations internes din alors que dex représente les perturbations externes (bruit). Il s’agit d’une structure formelle car on ne peut réaliser les transferts tels que T(s) et R(s) soit des polynômes et donc des fonctions de transfert impropres. Cependant les fonctions rationnelles R( s) T ( s) et sont propres, c’est-àS ( s) S (s) dire que le degré de leur numérateur n’excède pas le degré de leur dénominateur. La sortie y(s) vérifie l’équation suivante : y ( s) = B( s) u ( s ) + din ( s ) A( s ) (III.01) L’objectif du réglage consiste à annuler l’erreur de poursuite : e ( s ) = yc ( s ) − y ( s ) (III.02) En réalité, la sortie y(s) est mesurée par un capteur et elle est entachée d’un bruit de mesure b; on a donc : ym ( s ) = y ( s ) + d ex ( s ) (III.03) III.2.2 Principe de synthèse du régulateur RST Etant donné un procédé définie par sa fonction de transfert. Pour réaliser la synthèse d’un régulateur afin de rendre la sortie y(s) la plus proche possible d’une référence donnée pour une certaine classe de consignes c et de perturbation d, on adopte la procédure suivant [20] : D’après (III.01), (III.02), (III.03), on a : 52 Chapitre III Régulation robuste de la machine a induction S( s )u( s ) = −R( s )ym( s ) + T( s )yc ( s ) = −R( s )( y( s ) + dex ( s )) + T( s )yc ( s ) A( s ).y( s )-A( s ).din ( s ) (III.04) ) + R( s )( y( s ) + dex ( s )) B( s ) B( s )T( s )yc ( s ) = (A( s )S( s ) + B( s )R( s ))y( s ) + R( s )B( s )dex ( s )-A( s )S( s )din ( s ) ⇒ T(s)yc ( s ) = S( s )( La fonction de transfert en boucle fermée est donnée alors par: y (s) = ( T.B )( s ) y s + ( A.S)( s ) d s − ( B.R )( s ) d s c( ) in ( ) ex ( ) (A.S + B.R) ( s ) (A.S + B.R) ( s ) (A.S + B.R) ( s ) (III.05) Où : ( A.S)( s ) (A.S + B.R) ( s ) : Fonction de transfert en BO, ( T.B )( s ) : Fonction de transfert en liant d a y, in (A.S + B.R) ( s ) ( B.R )( s ) : Fonction de transfert en liant d a y, ex (A.S + B.R) ( s ) Pour calculer les polynôme S et R on adopte le principe de placement des pôles. Cela consiste à spécifier un polynôme de stabilité arbitraire Pc(s) et à calculer les polynômes S(s) et R(s) de sorte que l’on ait : Pc ( s ) = A ( s ) .S ( s ) + B ( s ) .R ( s ) (III.06) Cette équation est dite équation Diophantine ou équation de Bézout. Si la référence yc(s) et les perturbations internes din(s) sont de type constant, d’après l’équation (III.01), la fonction de transfert (y/din)(s) sera nulle en régime permanent si nous imposons S(0)=0, S(s) doit alors être représenté comme suit : 53 Chapitre III Régulation robuste de la machine a induction S ( s ) = s.S ′( s ) (III.07) Pour garantir un gain statique unitaire de la fonction de transfert en poursuite (y/yc)(s), l’équation (III.05) montre qu’il suffit maintenant de choisir un polynôme T(s) vérifiant la contrainte T(0)=R(0). On peut remarquer que le polynôme T intervient uniquement dans le transfert consigne-sortie permettant de spécifier le comportement du transfert en poursuite : y ( s ) B( s )T ( s) = yc ( s ) Pc ( s ) (III.08) En d'autres termes, T peut contenir une partie de la dynamique de Pc(s). Avec cette condition, il est utile de remarquer aussi que le transfert T ( s) doit être propre. R( s) III.2.3 Résolution de l’équation de BEZOUT Il convient d’abord d’analyser les degrés des polynômes du régulateur RST. Le système d’origine (B(s)/A(s)) et le régulateur (R(s)/S(s)) étant propres, le degré de Pc(s) est déterminé par celui du produit (A(s).S(s)), ce qui implique donc que [19]: deg( Pc ) = deg( A ) + deg( S ) L’égalité des coefficients des polynômes (III.09) de Pc(s) dans chacun des deux membres de l’équation (III.04) se traduira par un système d’équations linéaires, en nombre égal à (deg(Pc)+1). Pour que ce système ait une solution quels que soient les coefficients du polynôme Pc(s), il faut que le régulateur présente, au moins, autant de degrés de liberté que d’équations. Or, nous disposons de : deg(R(s)) +1 coefficients pour R(s), Deg(S(s)) coefficients pour S(s), car S (0) =0. D’où : deg(R(s)) +deg(S(s)) +1≥deg(Pc(s)) +1= deg(A(s))+deg(S(s))+1 (III.10) On peut en déduit l’inégalité : deg(R(s)) ≥ deg(A(s)) (III.11) 54 Chapitre III Régulation robuste de la machine a induction Afin que la solution soit unique et pour un régulateur propre (deg(S(s)) =deg(R(s)), nous aurons finalement : deg ( S ( s ) ) = deg ( A ( s ) ) = n deg ( R ( s ) ) = deg ( A ( s ) ) = n (III.12) deg ( Pc ( s ) ) = 2 deg ( A ( s ) ) Pour un régulateur strictement propre (deg(S(s))=deg(R(s)) +1), nous aurons : deg ( S ( s ) ) = deg ( A ( s ) ) + 1 = n + 1 deg ( R ( s ) ) = deg ( A ( s ) ) = n (III.13) deg ( Pc ( s ) ) = 2 deg ( A ( s ) ) + 1 Selon le degré choisi du polynôme S(s), nous pouvons alors développer le système linéaire résultant de l’équation de BEZOUT soit : A( s ) = s n + a1 s n −1 + ........ + a n B ( s) = b0 s n + b1s n −1 + ........ + bn R ( s) = r0 s n + r1 s n −1 + ........ + rn (III.14) S ( s) = s0 s n +1 + s1 s n + ........ + s n s Pc ( s ) = p0 s 2 n +1 + p1 s 2 n + ........ + p2 n +1 Alors, l’identité selon les puissances décroissantes de (s), se traduit par le système linéaire suivant, dit système de Sylvester : 1 a 1 . . . a . n 0 . . . 0 0 0 1 . . . . . . . . 0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 . . . . . . . . . . 0 . . 0 . 1 a1 . . . an 0 0 0 b1 . . . bn 0 . . . 0 . . . . . . . . . . 0 . . . . . . . . . . . . . . 0 . . . . . . . . . 0 0 s0 p0 . s1 p1 . . . . . . . . . 0 sn pn . = 0 r0 p n +1 b1 . . . . . . . . . . . bn rn p 2 n +1 (III.15) Cette matrice étant une matrice carrée possédant de façon générique une solution unique. 55 Chapitre III Régulation robuste de la machine a induction III.2.4 Stratégie de placement de pôles robustes Pour réaliser un compromis entre les performances et la robustesse, le polynôme Pc(s) va être factorisé comme suit : Pc(s) = Pd(s).Pf(s) où Pc(s) est de degré n. Cela permet de répartir les modes en boucle fermée en pôles de filtrage (zéros de Pf(s)) et pôles de commande en poursuite (zéros de Pd(s)). Dans l’objectif de réaliser cette factorisation, deux paramètres de synthèse sont employés) [21]: Un horizon de commande : Tc Un horizon de filtrage : Tf a) Horizon de commande « Tc » : Im − 1 3Tc Re Zone Interdite Figure (III.02) Placement des pôles de l’horizon de commande Le placement des pôles de l’horizon de commande est basé sur les zéros de B (s). La stratégie de placement est illustrée par la figure (III.02) consistant à localiser tous les pôles sur le cercle, en effectuant dans l’ordre, comme le montre la figure (III.02), les opérations suivantes : 1) Transformation des zéros instables en zéros stables par rapport à l’axe imaginaire de symétrie ; 2) Si les pôles sont à l’extérieur du cercle, ils doivent être déplacés vers le cercle. Les pôles finaux sont situés sur le cercle et la ligne allant du centre du cercle aux pôles le plus stable −1 . 3Tc 56 Chapitre III Régulation robuste de la machine a induction Horizon de filtrage « Tf » : Im d (2) (5) (1) −1 Tf (3) Re (4) d’ Figure (III.03) Placement des pôles de l’horizon de filtrage Le placement des pôles de l’horizon de filtrage utilise les pôles de A (s). La stratégie est montrée par la figure (III.03) consistant à effectuer les opérations suivantes : 1) Les pôles instables de A(s) sont remplacés par leurs symétriques par rapport à l’axe imaginaire, 2) Les pôles complexes peu amortis sont ramenés à l’amortissement spécifié, 3) Les pôles trop lents (à droite de la verticale d’abscisse (–1/Tf) sont ramenés sur cette verticale, 4) Les pôles restants demeurent inchangés. Nous reconstituons alors le polynôme Pd(s) à partir des nouveaux zéros obtenus. Les zéros du polynôme Pf(s) se déduisent à partir du paramètre de synthèse spécifié Tf, selon la même procédure que pour Pd(s).. Pour un régulateur strictement propre, un pôle nul (s=0) s’ajoute aux zéros de A(s) et les n+1 zéros de Pf(s) se déduisent dans ce cas de ceux de s.A(s) suivant toujours la même procédure. L’angle du secteur, défini par les droites d et d’ dans la figure (III.02) fixe l’amortissement des pôles placés. Dans ce travail, un secteur de (90°) est choisi pour fixer l’amortissement des à 0,707. Nous pouvons associer à Tc et Tf un certain nombre de règles simples que nous allons énumérer : 57 Chapitre III Régulation robuste de la machine a induction Si le temps de réponse en asservissement est trop grand, diminuer Tc, Pour augmenter la robustesse et la marge de stabilité, augmenter Tc ou Tf ou les deux, Nous avons souvent intérêt à déstabiliser les horizons Tc et Tf pour accroître la robustesse, Si la commande est trop sensible aux bruits des capteurs, augmenter Tf, Si la commande est très sollicitée en mode asservissement, augmenter Tc, ou prévoir un pré-filtrage adoucisseur de la référence. III.3 STRUCTURE DU REGULATEUR RST EN TEMPS DISCRET III.3.1 Principe de régulateur La commande par le régulateur RST est basée sur l’approche polynomiale où le modèle du système à régler est défini par z-1B*(z-1)/A(z-1) [23]. La plupart des signaux et polynômes présents dans la figure ont été décrits auparavant. Les polynômes B (z-1) et A (z-1) sont respectivement le numérateur et le dénominateur du procédé échantillonné, sans le retard de discrétisation [22]] [16] : B (z-1)=z-1B*(z-1) (III.16) Régulateur y *c Processus RST T ( z -1 ) + 1 S( z−1 ) Commande u R ( z −1 ) z-d-1B* ( z-1 ) A( z−1 ) Perturbation Sortie d in y + + d ex ym + Figure (III.04) Schéma bloc de l’algorithme de poursuit et régulation à objectifs indépendants. D’où la fonction de transfert en boucle fermée : 58 Chapitre III y(z − -1 Régulation robuste de la machine a induction ( T.z ) = (A.S + z (z B* )( z -1 ) -d-1 B .R) ( z -d-1 * B*.R )( z -1 ) -d-1 (A.S + z B .R) ( z -d-1 * -1 ) -1 ) yc ( z -1 ( A.S) ( z -1 ) ) + (A.S + z B .R) ( z -d-1 * -1 ) din ( z -1 ) d ex ( z -1 ) (III.17) L’unique contrainte pour pouvoir appliquer la méthode est que A (z-1) et B (z-1) soit premiers entre eux. La fonction de transfert de la boucle de régulation s’écrit[27] : H BF ( z -1 )= z -d-1 B * ( z -1 ) T ( z -1 ) A ( z -1 ) S ( z -1 ) + z -d-1 B * ( z -1 ) R ( z -1 ) = z -d-1 B * ( z -1 ) T ( z -1 ) Pc ( z -1 ) (III.18) Pc(z-1) contenant les pôles du système en BF. III.3.2 Calcul de R (z-1) et de S (z-1) La dynamique du système régulé est fournie par ses pôles même si les zéros du procédé peuvent plus ou moins l’influencer. Une fois les pôles de Pc choisis, il suffira alors de résoudre l’équation : A ( z -1 ) S ( z -1 ) + z -d-1 B* ( z -1 ) R ( z -1 ) = Pc ( z -1 ) (III.19) Pour déterminer les valeurs des coefficients de R et S correspondant à la dynamique voulue. L’équation polynomiale (III.15) peut s’écrire sous forme matricielle Mx=Pc ) ( ( ) Pc ( z −1 ) ( PcT ) = 1 + p1 ,...., pi ,..., pnp ,0,...,0 . xT = 1, s1 , s2 ,...snS , r0 , r1 , r2 ,..rnR . 6 4 4 7 4 4 8 6 4 4 7 4 4 8 1 0 ... 0 0 ... ... 0 b 1′ 1 . a1 a ′ ′ b2 b1 0 2 b 2′ 1 . a1 . . a 2 b n′ B . a nA . 0 . . . 0 0 a nA 0 b n′ B ... 0 0 0 1 4 4 4 4 4 4 2 4 4 4 4 4 4 3 n B + d n n A + n B + d A n A + nB + d (III.20) b1′ = 0 Pour i = 0,1,.., d ; bi′ = bi − d pour i > d 59 Chapitre III Régulation robuste de la machine a induction La matrice M contient les paramètres du procédé discrétisé. La résolution de cette équation matricielle donne les coefficients de S et R [23]. Elle a une infinité de solutions mais on cherche des solutions d’ordre minimal, c’est à dire que l’on désire que R et S possèdent les degrés les plus bas possibles (pour avoir des régulateurs les plus simples possibles). Cette équation polynomiale a une solution unique pour : ns = deg ( S ) = nB + d − 1 nR = deg ( R ) = nA nPc = deg ( P ) ≤ nA + nB + d − 1 (III.21) Ainsi S ( z −1 ) = 1 + s1 z −1 + s2 z −1 + ... + sn z −1 S −1 −1 −1 −1 R ( z ) = r0 + r1 z + r2 z + ... + rnR z III.3.2.1 (III.22) Dynamique de régulation La dynamique de régulation est en général définie par un second ordre continu ayant un certain temps de réponse et un dépassement. Les pôles d’un système du second ordre oscillant (facteur d’amortissement ξ < 1) sont représenter par: [23] ξωn Constante Im ξ Constante Pôles dominés Re -1 1 Pôles dominants Figure (III.05) Emplacement des pôles dans la plan Z p1,2 = −ξω0 ± jω0 1 − ξ 2 (III.23) 60 Chapitre III Régulation robuste de la machine a induction On retrouve les pôles désirés discrets à partir de ces pôles en appliquant la transformation conforme : z1,2 = e −Tp1,2 . Par suite, les pôles désirés sont donnés par [26] : z1,2 = e−Tξω0 e ± jT ω0 1−ξ 2 (III.24) Le polynôme Pd(z-1) correspondant à ces pôles est donc de la forme : ) ( Pd ( z -1 ) = 1 − 2e−Tξω0 cos T ω0 1 − ξ 2 z -1 + e−2Teξω0 z -2 (III.25) Le polynôme caractéristique est formé de ces pôles dominants et de pôles auxiliaires utilisés soit pour filtrer dans une certaine zone de fréquence et d’amortir les variations du signal d’action ou pour améliorer la robustesse du système en BF [19] : Pc ( z -1 ) = Pd ( z -1 ) Pf ( z -1 ) (III.26) Sachant que: ( ) ( ) ( ) ( deg Pf ( z -1 ) = deg S ( z -1 ) + deg R ( z -1 ) + 1 − deg Pd ( z -1 ) ) (III.27) On obtient : ( ) Pc ( z -1 ) = Pd ( z -1 ) Pf ( z -1 ) ⇒ deg Pf ( z -1 ) = 2 (III.28) Pour faire le calcul de la boucle de régulation il faut imposer deux pôles auxiliaires en plus du mode dominant complexe. III.3.2.2 Rejet de perturbation La fonction de transfert perturbation-sortie est donnée par[25] : Y ( z −1 ) = z − d BS din ( z −1 ) −d AS + z BR (III.29) Parmi les perturbations on distingue : • Perturbation constante « échelon» din ( z ) = • 1 ⇒ S ( z −1 ) = (1 − z −1 ) S1 ( z −1 ) 1 − z −1 (III.30) Perturbation rampe din ( z ) = Tz −1 (1 − z ⇒ S ( z −1 ) = (1 − z −1 ) S1 ( z −1 ) 2 ) −1 2 (III.31) 61 Chapitre III Régulation robuste de la machine a induction I.3.3 Structure de R (z-1) et de S (z-1) Les deux inconnues R et S contiennent une partie fixe, que nous devons fixer : R ( z -1 ) = R′ ( z -1 ) H R ( z -1 ) (III.32) S ( z ) = S ′ ( z -1 ) H S ( z -1 ) -1 Avec S ′ ( z −1 ) = 1 + s1′z −1 + s2′ z −1 + ... + sn′ z − nS S −n −1 −1 −1 R′ ( z ) = r0′ + r ′z + r2 z + ... + rn′R z R (III.33) HR et HS sont les deux polynômes pré spécifiés : HS permet d’annuler l’erreur statique (intégrateur). HR laisse passer le signal sans le perturber aux fréquentes correspondant à ces pôles. HR et HS définissent la capacité qu’a le système à suivre une dynamique imposée. Il s’agit donc de la définition des performances en poursuite. Par la suite l’équation caractéristique s’écrit : A ( z -1 ) H S ( z -1 ) S ′ ( z -1 ) + z -d-1 B* ( z -1 ) H R ( z -1 ) R′ ( z -1 ) = Pd ( z -1 ) Pf ( z -1 ) 144244 3 1442443 ( ) (III.34) ( ) A′ z -1 B′ z -1 Choix de T (z-1) « Poursuite » III.3.4 Le choix de T (z-1) est en fonction du : • Gain statique unitaire entre y et yc. • Compensation de la dynamique de régulation Pc(z-1). La dynamique de poursuite est réglée avec le polynôme T ( z -1 ) tel que en régime permanent y(z-1)=yc(z-1) se traduisant par : Y ( z −1 ) Yc ( z −1 ) = z − d BT =1 AS + z − d BR (III.35) Pour obtenir un gain statique unitaire on a 1= TB ( 1) TB ( 1) = pc ( 1) B ( 1) R ( 1) (III.36) 62 Chapitre III Régulation robuste de la machine a induction III.4 STRUCTURE DE LA COMMANDE VECTORIELLE DE LA MACHINE A INDUCTION AVEC REGULAT RST La figure(III.06) montre l’ensemble de a structure du système de control basée sur le régulateur RST dans la boucle externe. Ω ref Régulateur de Vitese RST isq_ref Lr * * pM 1 M Régulateur de isq + C sq - isd_ref Vsq1 uas Vsq ubs Onduleur Vsd1 + C sd - Régulateur de isd Vsd ˆ Ψ r Park Inverse MLI ucs θs ibs ics Estimateur de Flux isd ias d b isq Clark → Park Ψ r _ ref Tr M * * 1 s + Autopilotage + p Ω Machine à Induction Figure (III.06) Schéma de principe de la régulation robuste de la commande vectorielle III.4.1 Régulation en temps continu ¾ Synthèse du régulateur RST de la boucle de vitesse Le schéma bloc simplifié de la boucle de vitesse est représenté par la figure (III.07) en considérant le couple de charge comme perturbation 63 Chapitre III Régulation robuste de la machine a induction Processus Régulateur Ω ref Cr T (s) + 1 S( s) - + B (s ) Ω A (s ) R (s ) Figure (III.07) Schéma fonctionnel de la Boucle de régulation de vitesse. La fonction de transfert du système à régler est donnée par: B(s ) 1 = A(s ) Js + f (III.37) Alors par identification A ( s ) = Js + f et B ( s ) = 1 Le pôle du système est : s = − (III.38) f J La fonction de transfert en boucle fermée s’exprime comme suit : Ω= T (s ) B (s ) B (s ) S (s ) Ω ref + Cr A(s ) S (s ) + B (s ) R (s ) A(s ) S (s ) + B (s ) R (s ) (III.39) En appliquant la procédure de synthèse du régulateurs on obtient : Pc ( s ) =A ( s ) S ( s ) + B ( s ) R ( s ) = Pd ( s )Pf ( s ) Les polynômes de S(s) et R(s) sont calculés de manière à obtenir le polynôme caractéristique Pc(s) voulu. Le choix des pôles de la boucle fermée doit tenir compte de la robustesse. Il y a deux conditions à satisfaire : • Rejet de la perturbation : D'après l'équation III.39, la fonction de transfert Ω Cr sera nulle en régime permanent si nous imposons la contrainte S (0)=0, 64 Chapitre III Régulation robuste de la machine a induction • Suivit de la consigne : Pour garantir que le gain statique de la fonction Ω Ω ref soit égal à 1, l'équation III.39 montre qu'il suffit de choisir un polynôme T(s) qui vérifie T (0)=R (0). Nous allons présenter dans cette partie une application concrète pour le calcul du régulateur de notre système. Pd(s) est le polynôme de commande et le Pf(s) est le polynôme de filtrage. Les degrés des polynômes sont donnés par : deg ( Pc ( s ) ) = 2n + 1 deg ( S ( s ) ) = deg ( A ( s ) ) + 1 (III.40) deg ( R ( s ) ) = deg ( A ( s ) ) On aura : A = a0 s + a1 ; ; R( s ) = r0 s + r1 B = b1 ; ; S( s ) = s0 s 2 + s1 s 3 2 Pc ( s ) = p3 s + p2 s + p1 s + p0 (III.41) Pour déterminer les coefficients des polynômes R et S, la méthode de placement des pôles robuste est adoptée avec Tc comme horizon de commande et le Tf horizon de filtrage. Nous avons [21]: pd = − 1 1 et p f = − Tc Tf (III.42) Avec : pc :est le pole de Pd(s) ; pf : est le double pôle de Pf(s). Le pole pc doit être choisi tel que la dynamique du processus soit plus simple ; il est généralement choisi trois à cinq fois plus grand que le pôle de pa . Le pole pf et généralement choisie trois fois plus petit que pc. Dans notre cas s = − f J D’où : J 1 1 Tc = Tf = =3 3p a 3f (III.43) 65 Chapitre III Régulation robuste de la machine a induction Les perturbations sont généralement considérées comme constantes. Cr peut être modélisé par une entrée échelon. Pour obtenir de bons rejets de perturbation, le théorème de la valeur finale indique que B (s ) S (s) =0 S →0 A ( s ) S ( s ) + B ( s ) R ( s ) lim (III.44) Pour obtenir une bonne stabilité en régime permanent, nous devons avoir Pc ( 0 ) ≠ 0 et respecter la relation (III.19) L'équation de BEZOUT mène à quatre équations avec quatre inconnues où les coefficients de Pc sont liés aux coefficients de polynômes R et S par la matrice de Sylvester : p0 a0 p a 1 = 1 p2 0 p3 0 0 0 a0 0 a1 0 b1 0 0 s0 0 s1 0 r0 b1 r1 (III.45) Les coefficients Pc ( s ) sont déterminés à partir des pôles choisis. La stratégie de placement des pôles est détaillée dans la première partie de chapitre. Les nouveaux pôles pour le système A(s) sont représentés sur la figure III.08. Im s1 pc s2,3 pf pa Re Figure III.08 Construction des pôles 66 Chapitre III Régulation robuste de la machine a induction Nous construisons le polynôme Pc(s) à partir du nouveau pôle obtenu (s1). Les deux pôles de F(s) sont déduits de ceux de s.A(s), à partir des paramètres de synthèse spécifiés pf (s2, s3). Une étude paramétrique a été réalisée dans l'objectif d'obtenir les coefficients du polynôme Pc ( s ) : Pc ( s ) = Pd ( s )Pf ( s ) = ( s + pd ) ( s + p f ) 2 Pc ( s ) = s 3 + ( pd + 2 p f ) s 2 + ( p f 2 s + 2 pd p f ) s + pd p f 2 (III.46) Ce qui nous amène au régulateur suivant R ( s ) = 6.637 s + 1.1237 S ( s ) = 0.9938s 2 + 0.2078s T (0) = R(0) = 1.1237 III.4.2 Régulation en temps discret ¾ Synthèse du régulateur RST de la boucle de vitesse Le dimensionnement du régulateur RST est défini à partir de la fonction de transfert échantillonnée de l’actionneur. C’est à partir de ce modèle que sont calculés les polynômes du régulateur en fonction des spécifications dynamiques. Régulateur CNA RST Ω ref ( ) I 1 S( z−1) T z−1 + R - (z ) −1 B0 ( s ) T CAN Cr - Machine a induction IM Ω + T Figure (III.09) : Structure du régulateur RST 67 Chapitre III Régulation robuste de la machine a induction La fonction de transfert est calculée à partir de la représentation d’état de l’actionneur : 1 − e −Te .s Ω ( s ) Ω( z) 1 − e−Te .s b1 z −1 + b2 z −2 1 TFZ = TFZ = = . . I ( z) s I ( s ) s Js + f 1 + a1 z −1 + a2 z −2 f Te a1 = − (1 + λ ) J λ a e = = 2 Avec 1 J 1 J b1 = f Te − f (1 − λ ) b2 = (1 − λ ) − λTe f f (III.47) (III.48) La fonction de transfert en boucle fermée s’exprime alors : Ω ( z −1 ) Ω ref ( z −1 ) = A( z T ( z -1 ) B ( z -1 ) -1 ) S (z ) + B(z ) R(z ) -1 -1 -1 = T ( z -1 ) B ( z -1 ) Pc ( z -1 ) (III.49) Le polynôme caractéristique Pc(z-1) doit avoir parmi ses racines le mode complexe dominant Pd(z-1) que l’on souhaite imposer à la boucle de régulation. Il peut y avoir des modes auxiliaires (mode de filtrage), racines de Pf(z-1) qui sont nécessairement plus rapides que le mode dominant. Le régulateur choisi étant strictement propre et d’après l’équation (III.21) : ns = deg ( S ) = nB + d − 1 = 2 + 0 − 1 = 1 nR = deg ( R ) = nA = 2 nPc = deg ( P ) ≤ nA + nB + d − 1 = 2 + 2 − 1 = 3 (III.50) ( ) S (z −1 ) = (1 − z −1 )S ' (z −1 ) = (1 − z −1 )(1 − s1 z −1 ) , R z -1 = r0 + r1z −1 + r2 z −2 (III.51) L’action intégrale introduite dans le polynôme S(z-1) permet de réduire la sensibilité de l’actionneur aux perturbations du couple. a) Choix des dynamiques à imposer Le polynôme Pc(z) correspondant aux pôles imposés en boucle fermée est choisi sous la forme d'un polynôme du second ordre obtenu par discrétisation avec bloqueur d'ordre 0 ou d'un système du second ordre continu spécifié par son amortissement ξ et sa pulsation propre ωo. Ce qui donne : [24] 68 Chapitre III Régulation robuste de la machine a induction pd ( z −1 ) = 1 + p1 z −1 + p2 z −2 = Am ( z ) ( p1 = −2exp ( −ξωnT ) .cos ω pT Avec p2 = exp( −2ξωnT ) Où ω p = ωn ) (III.52) (III.53) (1 − ξ ) 2 Comme deg (Pd)=2, on ajoute deux modes auxiliaires. Ils doivent être choisis plus rapides que le mode dominant, c’est à dire des pôles de module inférieur au module des pôles dominants. Par exemple, on peut les choisir infiniment rapide Pf(z)=z2 (i.e. des pôles nuls). Le polynôme Pc(z) s’écrit donc: Pc ( z -1 ) = 1 + p1 z −1 + p2 z −2 + p3 z −3 + p4 z −4 (III.54) Avec les conditions suivantes qu’il faut vérifier, concernant la pulsation propre et le coefficient s’amortissement [23]. Les coefficients des polynômes R(z) et S(z) sont déterminés à l’aide de l’identité de BEZOUT. L’identification des coefficients des autres termes aboutit au système matriciel suivant s1 1 r a − 1 0 = 1 r1 a2 − a1 r2 − a2 b1 0 0 b1 a1 0 0 0 0 p1 − a1 + 1 0 p2 − a2 + a1 b2 p3 + a2 b1 p4 (III.55) Nous devons donc mettre ne place plus qu’une structure R, S mais une structure RST. Pour cela le polynôme T est calculé afin d’obtenir un gain statique unitaire : 1= TB ( 1) pc ( 1) = TB ( 1) B ( 1) R ( 1) ⇒ T = R ( 1) = r0 + r1 (III.56) III.5 RESULTATS DE SIMULATION III.5.1 Tests de robustesse Afin d'illustrer les performances statiques et dynamiques du contrôle vectoriel (en temps continu et discret) par un régulateur de type RST, on a simulé trois régimes transitoires : 69 Chapitre III Régulation robuste de la machine a induction • Variation du couple de charge. • Inversion du sens de rotation, • Variation des paramètres. La figure (III.10) représente la vitesse et le couple de la machine asynchrone dans le cas d'un démarrage à vide pour un échelon de vitesse nominale 146.5 rad/s. À l’instant t=0.75s on applique un couple de 0.3 N.m On constate que pour les deux types de commandes en temps continu et en temps discret le couple répond instantanément, et la vitesse garde toujours sa forme sans dépassement et sans aucune déformation. a) Test d’application du couple de charge L'effet de l'introduction d'un couple de charge de 0.3 Nm (couple nominal) a t=0.75s après un démarrage à vide sur la dynamique de la machine asynchrone à flux orienté, est illustré par la figure (III.10). On constate que le système répond bien au test de la variation du couple de charge. On peut dire par conséquent que la commande permet une réponse rapide des grandeurs de commande que se soit dans le cas d’une régulation par régulateur RST discret ou continu. Nous remarquons que la vitesse est obtenue sans grand dépassement, malgré la dynamique du flux, avec un temps de réponse amélioré de t=0.25s ce qui montre une fois que la nouvelle méthode utilisée basée sur le régulateur RST polynomial es performante et robuste pour les deux type de temps continu et discret. 1) 1) Réponses de la vitesse 2) Réponses du couple Réponses de la vitesse 2) Réponses du couple 70 Chapitre III 3) Régulation robuste de la machine a induction Réponses des flux ( Ψ rd ) 5) Réponses de courant ( isd ) 4) Réponses des flux ( Ψ rq ) 6) Réponses de courant ( isq ) 7) Réponses de courant de phase ( is ) Figue (III.10) Application d’un couple de charge 71 Chapitre III Régulation robuste de la machine a induction b) Test d’inversion du sens de rotation La figure (III.11) représente la vitesse, le couple et le flux de la machine à induction dans le cas d'un démarrage à vide pour un échelon de vitesse nominale de 146.5 rad/s suivi à l’instant t=1.5s d'une inversion de la vitesse à -146.5 rad/s. Les réponses obtenues montrent clairement que le contrôle en temps discret avec régulateur RST répond mieux que le contrôle en temps continu au niveau du couple et du courant isd, mais cette inversion a une légère influence sur la forme du flux ( Ψ rq ) en temps discret et en temps continu. 1) Réponses de la vitesse 3) Réponses des flux ( Ψ rd ) 2) Réponses du couple 4) Réponses des flux ( Ψ rq ) 72 Chapitre III Régulation robuste de la machine a induction 5) Réponses de courant ( isd ) 6) Réponses de courant ( isq ) 7) Réponses de courant de phase ( is ) Figure (II.11) Inversion du sens de rotation c) Test de variation paramétrique Pour évaluer la robustesse de la commande vectorielle basée sur le régulateur RST, nous avons simulé les variations des résistances Rs et Rr ainsi que le moment d’inertie J de 100%. Les figures (III.12), (III.13), (III.14) montrent les performances et la robustesse de cette commande. Nous constatons que lors de la variation du moment d’inertie J, les réponses évoluent normalement sans augmentation importante du temps de réponse et rejoignent la consigne sans perturbation. Ce test montre que la commande assure au variateur de bonnes performances vis-à-vis de la variation du moment d’inertie des masses tournantes et que le 73 Chapitre III Régulation robuste de la machine a induction découplage entre le flux et le couple et maintenu. Ces résultats de simulation montrent la robustesse de la commande lorsque les paramètres de la machine subissent une variation dans les deux cas de control en temps continu et discret avec certainement des degrés différents. 1) 3) Réponses de la vitesse Réponses des flux ( Ψ rd ) 2) Réponses du couple 4) Réponses des flux ( Ψ rq ) 74 Chapitre III Régulation robuste de la machine a induction 5) Réponses de courant ( isd ) 6) Réponses de courant ( isq ) 7) Réponses de courant de phase ( is ) Figure (III.12) Test des variations des résistances : 100% Rs 2) Réponses de la vitesse 2) Réponses du couple 75 Chapitre III 3) Régulation robuste de la machine a induction Réponses des flux ( Ψ rd ) 5) Réponses de courant ( isd ) 4) Réponses des flux ( Ψ rq ) 6) Réponses de courant ( isq ) 7) Réponses de courant de phase ( is ) Figure (II.13) Test des variations des résistances : 100% Rr. 76 Chapitre III Régulation robuste de la machine a induction 1) Réponses de la vitesse 3) Réponses des flux ( Ψ rd ) 5) Réponses de courant ( isd ) 2) Réponses du couple 4) Réponses des flux ( Ψ rq ) 6) Réponses de courant ( isq ) 77 Chapitre III Régulation robuste de la machine a induction 7) Réponses de courant de phase ( is ) Figure (II.14) Variation de moment l’inertie : 100%J III.6 CONCLUSION On a présenté dans ce chapitre l’étude et l’application d’une structure de régulation RST en temps continu et en temps discret. Cette technique de régulation présente l’avantage d’une mise en œuvre simple reposant sur un principe formel de manipulation de polynômes permettant de déboucher sur des fonctions de transfert faciles à traiter. La régulation RST en temps continu donne des résultats très acceptables mais pas elle n’est pas aussi performante que la régulation RST en temps discret. Cette technique de régulation a permis de répondre aux objectifs espérés, notamment, le rejet des perturbations, le suivi des consignes et la robustesse de la stabilité face aux variations paramétriques. Dans le chapitre suivant, nous allons essayer d’implémenter la commande vectorielle en temps discret et en temps continu sur un banc d’essai expérimental avec dSPACE 1103. 78 CHAPITRE IV Validation Expérimentale Chapitre IV Validation expérimentale des commandes IV.1 INTRODUCTION L’un des avantages de la commande numérique des moteurs électriques est sa souplesse par rapport aux méthodes analogiques. Ceci suppose, bien entendu, que l’on dispose d’un équipement suffisamment performant permettant d'assurer le calcul de la commande du processus en temps réel [26]. En ce qui nous concerne, la structure de commande appliquée à une machine asynchrone de puissance de 0.12 [kW] est implémentée avec utilisation d’un dSPACE 1103. Dans la première partie du chapitre, une brève description du banc d’essai expérimental avec citation des divers éléments qui le composent sera donnée, ensuite une présentation de l’environnement logiciel et enfin, la méthode de mise en œuvre des structures de commande développées sera exposée. Dans la deuxième partie du chapitre seront présentés les résultats obtenus lors de la mise en œuvre pratique de la commande vectorielle par orientation de flux rotorique de la machine à induction suivi de leurs interprétations. Dans la dernière partie du chapitre, une étude comparative entre les différentes techniques de régulation (en temps continu et discret) implémentées sera effectuée. . IV.2 DESCRIPTION DU BANC D’ESSAI : Le banc d’essai expérimental sur lequel ont été testés les systèmes de commande proposés, se compose des éléments suivants : Une carte DSPace 1103. Une ordinateur Pentium II « 380 Mhz » équipé de Matlab/Simulink et Control Desk. Structure auxiliaire du système : ¾ La carte d’interfaçage et protections ¾ La carte driver ¾ La carte de mesures Le convertisseur (Redresseur, filtrage et l’onduleur) triphasé. Une source de tension alternative triphasée en vue d’alimenter le hacheur associe a la machine a induction. La machine à induction d’étude (0.12 Kw). La charge (Machine a courant continu). 79 Chapitre IV Validation expérimentale des commandes IV.2.1 Carte DSPace Le système de contrôle utilise la mono carte dSPACE 1103 (figureIV.01). Cette carte comporte un DSP pour la commande par MLI, des convertisseurs analogique–numérique 12 et 16 bits ainsi que des convertisseurs numérique–analogique, un interface du codeur incrémental, des entrées / sorties logiques et un DSP à virgule flottante qui exécute le programme de commande. Elle possède son propre processeur : le Motorola PowerPC 604e (processeur particulièrement puissant et parfaitement adapté à ce type d’expérimentation temps réel). Le programme doit faire l’acquisition des courants, des tensions, calculer la vitesse du rotor, exécuter l'algorithme de commande vectorielle ou de V/f [13]. Tachi génératrice Charge MAS Carte DSPace 1 ADC 16-bit 1 DAC 14-bit 2 ADC 16-bit Carte d’acquisition des courantes et des tensions Onduleur Carte d’interface des signaux MLI 2 ADC 16-bit MLI 0-5 Redresseur 3~ 220/380 V Figure (IV.01) Schéma général du banc d’essai expérimental 80 Chapitre IV Validation expérimentale des commandes Figure (IV.02) Photographie du banc d’essai IV.2.2 Control Desk C’est un interface graphique permettant une interactivité simple avec la structure de commande. Il permet la visualisation le stockage et le traitement en temps réel des grandeurs physiques mesurées (opérations mathématiques entre signaux, extraction d’harmoniques, calcul de la valeur efficace etc.). Il permet aussi le démarrage, l’arrêt d’un programme ou le changement des paramètres de la commande (consignes, paramètres de contrôle etc.). 81 Chapitre IV Validation expérimentale des commandes Figure (IV.03) Fenêtre de visualisation et commande de Control Desk IV.2.3 Structure auxiliaire du système Un système d’électronique de puissance est composé d’éléments qui, assemblés, permettent de maîtriser le flux de puissance électrique entre deux systèmes. La commande décide en fonction des informations dont elle dispose et des objectives assignés, des actions à entreprendre via la puissance mise en jeu. Cependant, ce fonctionnement serait impossible sans une structure auxiliaire rendant possible l’échange d’informations entre la puissance, la commande et l’utilisateur ainsi que la minimisation des conséquences des éventuelles défauts (en protégeant les parties les plus sensibles de la structure de puissance) ou des changements de la topologie du système . UTILISATEUR INTERFACE DRIVERS INTERFACE ET COMMANDE PROTECTIONS PUISSANCE CAPTURE MANOEUVRE Figure (IV.04) Structure auxiliaire du banc d’essais 82 Chapitre IV Validation expérimentale des commandes Les principaux systèmes composant la structure auxiliaire du banc d’essais expérimentale sont une carte d’interface et de protection permettant d’adapter et d’isoler tous les signaux qui entrent au processeur (capture) ou qui sortent de la commande (Impulsion de commandes des Mosfet). Une carte driver qui elle, s’occupe de transmettre aux Mosfet les ordres de commutation générés par la commande de façon à ce qu’ils soient exécutés correctement (introduisant par exemple les temps morts nécessaires). Une carte de mesure chargée de la capture des différentes grandeurs électriques requises par le système. Les capteurs des tensions et des courants utilisés sont respectivement les LEM LV 25-P et les LEM LA 25- NP. La carte est capable de capter deux courants et deux tensions alternatives. IV.2.4 Commande MLI Il existe plusieurs types de convertisseur de fréquence. Celui retenu est un convertisseur commandé par modulation de Largeur d’Impulsion (MLI). La MLI est une technique de découpage permettant de générer des formes pratiquement sinusoïdale en sortie de l'onduleur par comparaison d’un signal sinusoïdale de commande ( usa,usb,usc) à un signal triangulaire de fréquence plus élevée IV.2.5 Convertisseur Statique Le convertisseur statique est composé d’un redresseur triphasé d’un bloc de filtrage et d’un onduleur de tension à base de Mosfet pilotés à 3 kHz. La carte DS 1103 fournit directement les signaux MLI centrés. La carte d'interface permet d'attaquer les Mosfet avec des niveaux de tensions similaires. Cet onduleur est piloté par une carte à base de processeur DSP TMS320F240 et les grandeurs de commandes sont synchronisées à la période 125 µs. 83 Chapitre IV Validation expérimentale des commandes Tachy génératrice Machine a courant continu Machine a induction Figure (VI.05) Photographie de l’ensemble (machine a induction, machine a courant continu, tachygénératrice) IV.2.6 Schéma d’implantation de la commande vectoriel de la machine à induction Régulateur de Vitesse Ω ref + - CΩ Lr Régulateur de isq isq_ref + * * pM Csq - 1 M Vsd1 + isd_ref Vsq Vsq1 Vsd C sd - Régulateur de isd ˆ Ψ r Estimateur de Flux Ψ r _ ref Tr M * * ≤ ubs ≤ ucs Park Inverse + DS1103 SL_DSP_PWM3 ≤ θs isd ias isq ibs ics Clark → Park K1 DS1103ADC_C1 K2 DS1103ADC_C2 - 1 s + Autopilotage us p K3 COUPLE_EEF DS1103MUX_ADC_C DS1103DAC_C1 Figure (IV.06) Schéma du modèle de la commande DSPace 1103 84 Chapitre IV Validation expérimentale des commandes Le schéma de commande est réalisé sous l’environnement MATLAB-SIMULINK contenant : 9 Les boucles de régulation de la vitesse, des courant statorique direct et en quadrature. 9 Les convertisseurs ADC (Analogique numérique) et DAC (Numérique analogique). Les boucles de régulation dans ce schéma peuvent être changée selon le type de régulation (régulation en temps continu ou en temps discret, de type PI, ou RST). Dans ce schéma, il y a des gains (K1, K2, K3) insérés dans le modèle de control pour l’adaptation des signaux entrant et sortant de la commande car la carte de commande dSPACE, (comme d’ailleurs les capteurs de courant) possède un gain de 10. IV.3 PRESENTATION DE BANC EXPERIMENTAL La figure (IV.13) présente le schéma du banc d’essai expérimental. Une machine à induction à rotor bobiné (2 paires de pôles, 0.12 kW, 220/380 V) est alimentée par un onduleur à transistor Mosfet. La source de tension continu (E=300V) est réalisée par un pont redresseur à 6 diodes et une cellule de filtrage est insérée afin de limiter les surintensités dans la source est les Variation de tension E. Cet onduleur est piloté par une carte dSPACE 1103. Les entrées numériques servent à la mesure de la position sur 16 bits. Les sorties numériques sont utilisées pour envoyer les signaux de commande à l’onduleur (PWM) associé à la machine asynchrone (3*2 bits soit 1 bit par interrupteur commandable)[27]. La carte dSPACE 1103 gère les entrées-sorties numériques avec un niveaux de tension de 0-5 V tandis que le capteur de position ainsi que la carte de commande fonctionnent en 0-15 V. Une carte d’interfaçage a donc été conçue pour adapter les niveaux de tension. Dans cette carte on ne peut mesurer que deux courants. Le courant de la troisième phase peut être déduit en utilisant les propriétés des systèmes triphasés à trois fils[28]. Les essais en charge ont été effectué par l'utilisation d'une machine à courant continu fonctionnant en génératrice. D’autre part Real Time Interface impose l’utilisation d’un pas fixe d’intégration dans le schéma Simulink (méthode Euler, PC1). À cause de ces contraintes, la période d’échantillonnage dans notre cas est fixée à Te=60 µs 85 Chapitre IV Validation expérimentale des commandes Tachy génératrice D D D3 MAS MAS c D D Tb Ta D Tc Tb Ta L M LEMs ′ 3~ Tc + Carte d’acquisition des courantes PWM RTI Et RTW Slave I/O ia ADC PC Bus DAC ib ωm Cr Matlab/ Simulink Figure (IV.07) Schéma du simulateur physique en temps réel de control de la machine à induction IV.4 Résultats expérimentaux de la commande vectorielle et interprétation IV.4.1. Résultats avec régulateur PI a) Application d’un échelon de couple résistant L'effet de l'introduction d'un couple de charge de l’ordre 0.7 Nm (couple nominal) entre t=5 s et t=6.5 s après un démarrage à vide sur la dynamique de la machine asynchrone à flux orienté est illustré par la figure (IV.08). On constate que le système rejette avec succès la variation du couple de charge, que ce soit pour la commande en temps discret ou en temps continu. Toutefois, on peut noter que dans la commande en temps discret, la vitesse répond mieux à la référence imposée. Par contre dans le cas de la commande en temps continu la vitesse rejoint sa référence après une déformation considérable et s’établie avant quelques instants de l’application et d’annulation de couple de charge. Nous remarquons aussi, un important dépassement au démarrage due à la dynamique rapide imposée à la machine « une rampe de 0 s à 0.25 s » engendrant un fort appel de courant de l’ordre de 1.3 A et un couple de l’ordre de 1.2 N.m. Après ce pic de courant, la vitesse se 86 Chapitre IV Validation expérimentale des commandes stabilise à une vitesse de 1400 tr/mn (régime de sous vitesse) à l’instant t=2.7 s jusqu'à t= 9 s ou elle atteint la vitesse de 1600 tr/mn (régime de sur vitesse) dans lequel la machine fonctionne en mode défluxé causant une diminution de courant de phase is. A partir de ces résultats, il apparaît que la commande vectorielle (continue ou discrète) assure un niveau de performance relativement bon : un temps de réponse faible, une bonne poursuite de la consigne et une robustesse vis-à-vis de la variation du couple de charge. 1) Réponses de la vitesse 2) Réponses du couple. Réponses de courant de phase ( is ) Figue (IV.08) Application du couple de charge 87 Chapitre IV Validation expérimentale des commandes b) Inversion du sens de rotation Ces figures représentent l’inversion de la vitesse de +1400 à -1400 tr/mn en fonctionnement à vide. On observe pendant l’inversion du sens de rotation une forte demande de courant de manière à lutter contre cette annulation de vitesse. Ceci se traduit dans l’allure de courant is par un pic de 1.8 A dans le cas discret et de 2A dans le cas de la commande en temps continu. De même, le couple présente les mêmes variations pour les deux types de commande. (a) (b) 1) Réponses de la vitesse (a) En temps continu (b) En temps discret (a) (b) 2) Réponses du couple. (a) En temps continu (b) En temps discret 88 Chapitre IV Validation expérimentale des commandes (a) Réponses du courant de phase ( is ) (a) En temps continu (b) (b) En temps discret Figue (IV.09) Inversion du sens de rotation IV.4.2. Résultats avec régulateur polynomial RST (en temps continu) a) Application d’un échelon du couple résistant La Fig. IV.10 représente la vitesse, le couple et les courants de la machine dans le cas d’un démarrage à vide pour une rampe de vitesse de référence 1400 tr/min. L’essai effectué consiste à appliquer, après un démarrage à vide à t= 3 s, un échelon du couple résistant égal au couple nominal puis l’annuler à t=8.5 s. La figure (IV.10) montre les résultats obtenus en introduisant le régulateur RST dans la boucle de vitesse. On constate une grande amélioration au niveau de la vitesse, où le dépassement au démarrage a été réduit ainsi qu’une bonne poursuite de la consigne comparés à la commande à base de régulateur PI.À l’instant t=3 s on lui applique un couple de 0.7 Nm, puis on l’annule à l’instant t=8.5 s. On constate que le couple répond presque instantanément. On remarque aussi que la commande par régulateur RST est insensible aux variations de la charge, en provoquant le rejet rapide de perturbation du couple de charge. 89 Chapitre IV Validation expérimentale des commandes 1) Réponses de la vitesse 2) Réponses du couple 3) Réponses de courant de phase ( is ) Figure (IV.10) Application d’un couple de charge b) Inversion du sens de rotation Afin de tester la robustesse da la structure de commande, on a introduit un changement de la consigne de vitesse de référence de +1000 tr/min à –1000 tr/min à l’instant t=4,7 s après un démarrage à vide. Pour cet essai, nous pouvons considérer la réponse comme très bonne du point de vue de la dynamique ou du point de vue de la précision. Figure (IV.09). De légères perturbations sont observées au niveau du courant de phase qui s’établit rapidement. On remarque que la 90 Chapitre IV Validation expérimentale des commandes commande à base de régulateur RST présente une meilleure réponse à l'inversion de la vitesse que celle obtenu dans la commande à base de régulateur PI. 1) Réponses de la vitesse 2) Réponses du couple 1) Réponses de courant de phase ( is ) Figure (IV.11) Inversion du sens de rotation IV.5 COMPARAISON DES PERFORMANCES DE REGLAGE Nous allons procéder à une comparaison des caractéristiques dynamiques et statiques pour les deux types de commande en mode continu ou discret. Cela conduit à prévoir les avantages et inconvénients à l’emploi de telle ou telle méthode de contrôle. Du point de vue de l’automatique, la meilleure méthode sera celle qui répond aux exigences suivantes : ¾ Meilleure poursuite des consignes (vitesse). ¾ Meilleure rejection des perturbations du couple. ¾ Insensibilité vis à vis des variations des paramètres. 91 Chapitre IV Validation expérimentale des commandes Les performances présentées par ces deux types de commande ont été données sous forme d’un tableau récapitulatif de tous les résultats. En effet, le contrôle vectoriel que ce soit en temps continu ou en discret offre une meilleure précision de régulation de la vitesse et du couple. Toutefois, cette méthode reste sensible aux variations des résistances rotorique et statorique. C’est à ce niveau qu’on peut faire appel à la commande par régulateur robuste RST. Le tableau IV.1, résume les performances pour les trois types de commande. Commandes Vectorielles Indirectes à Flux Rotorique Orienté Types de Commande En temps continu En temps discret PI RST PI Bon Oui avec de Bon RST Oui avec de Comportement en sous vitesse bonnes bonnes performances performances Adaptation à la survitesse Bonne Oui avec de bonnes performances Bonne Oui avec de bonnes performances Sensibilité aux variations de paramètres machine Très grande bonne Grande bonne poursuite des consignes Bonne rejection des perturbations Implémentation expérimentale (DSP, FPGA, DSPIC,…) Oui avec de bonnes performances Bonne Oui avec de bonnes performances Bonne Très bonne Bonne Très bonne Simple Difficile Pratique Plus Adaptée Tableau IV. 1. Étude Comparative des Performances de la Commande Vectorielle en temps continu et en temps discret. 92 Chapitre IV Validation expérimentale des commandes IV.6 CONCLUSION Le premier objectif de ce chapitre est la description du montage expérimental et la mise en œuvre de différents tests pour les schémas de commande indiqués aux chapitres II et III. Un deuxième objectif a été de montrer les performances de la commande vectorielle en temps continu et en temps discret. Les performances de la commande vectorielle que ce soit en temps discret ou en temps continu ont été confirmées à partir des résultats expérimentaux. L’utilisation d’un contrôleur RST au lieu d’un contrôleur classique PI pour la régulation de la vitesse s’est avérée plus performante que ce soit en régulation ou en poursuite. Et enfin, nous remarquons une assez bonne concordance entre les résultats de simulation et ceux issues de l’expérimentation. 93 Conclusion Générale Conclusion générale CONCLUSION GENERALE L'objectif principal de ce mémoire étant l'étude du comportement d'une structure de commande vectorielle en temps discret dans un environnement pratique. Le Banc d’essai comprend deux composantes (matériel et logiciel) . Sur le plan matériel, le montage comprend une carte numérique du type DSPace 1103, un onduleur triphasé à modulation de largeur d'impulsion, un circuit d'acquisition de données et un moteur asynchrone à rotor bobiné. La carte comporte un DSP PowerPC esclave TMS320F240 pour la génération de la commande MLI. Du côté logiciel, et avec l’aide de Control Desk, l’acquisition de données (évolution des signaux de sortie, de commande conçue...) et la modification de certains paramètres de l’algorithme sont réalisés en temps réel. La structure de contrôle considérée est une commande vectorielle a flux rotorique orienté (FOC). Les régulateurs sont conçus en temps continu et en temps discret. Pour chacune des structures, des résultats de simulations sont présentés. Les essais expérimentaux effectués sur le montage réel ont donné des résultats comparables à ceux obtenus par voie de simulation. D'autre part, une étude comparative à été effectué pour les deux types de contrôleurs. Il en ressort que le contrôleur discret offre à la machine une stabilité remarquable au niveau du couple ou de la vitesse. Cependant, la qualité des résultats obtenus pour le contrôleur discret dépend de la valeur de pas d’échantillonnage et on a observé que plus le pas est grand, plus l’erreur induite est importante. Ces régulateurs classiques utilisée dans la structure de commande vectorielle ont apporté une stabilité remarquable de réglage, mais il reste à signaler que ces régulateurs ne permettent pas une bonne rejection des perturbations lors d’une variation paramétrique de la machine a induction. L'utilisation d'un nouveau régulateur plus robuste et nécessaire, pour l’amélioration des performances de la commande. La synthèse du régulateur RST et basé sur la méthode de placement des pôles imposant en boucle fermée une réponse du néme ordre. Cette synthèse a été détaillée dans le chapitre trois pour les deux temps continu et discret. Le contrôleur RST est théoriquement très efficace quand la vitesse change soudainement (Ce qui se produit fréquemment dans des systèmes de conversion d'énergie) . Notons que la commande robuste 94 Conclusion générale développée est basée sur un régulateur R-S-T de la boucle de la vitesse et une régulation fixe par un correcteur numérique P. I. des boucles de courants (ids, iqs). Les performances statiques et dynamiques de ce type de control sont illustrées par des résultats de simulation, expérimentaux à travers des tests de robustesse, On a montré que la commande vectorielle du moteur à induction devient plus stable et plus robuste. Ces testes de robustesse sont réalisés dans trois conditions de fonctionnement : 1. fonctionnement nominal avec charge. 2. Haute vitesse avec charge. 3. inversion du sens de rotation. Finalement, nous recommandons la poursuite des recherches sur la commande par en temps discret, où plusieurs améliorations peuvent être apportées à ce travail, à savoir : L’augmentation de la puissance de la machine, Faire des calcules plus précis des régulateurs discret, Etude de la robustesse de la structure de commande par rapport à la période d’échantillonnage et par rapport au fonctionnement propre de l’onduleur alimentant la machine et aussi par rapport à sa commande propre (d’autre technique de MLI), Amélioration de la réponse par la prise en compte de l’effet du retard introduit par le convertisseur et les autres accessoires « tachy génératrice, les bobines de filtrage... ». 95 Références Bibliographiques RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES [1] F. Barret « Régime Transitoire Des Machine Tournantes Électriques » Collection des études de recherche Édition Eyrolles, Paris 1982. [2] G. 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Paramètres du moteur asynchrone utilisé Symboles Description Valeurs Unités Rs Résistance statorique 74 Ω Rr Résistance rotorique 11.6 Ω Ls Inductance statorique 0.8787 H Lr Inductance rotorique 0.2422 H Tr Constante de temps rotorique 0.0209 s M Inductance Mutuelle 0.2422 H J Inertie du moteur 0.00109 Kg.m2 f Coefficient de frottement 0.0001 N.m sec/rad p Nombre de paires de pôles 2 99 ANNEXE B Annexe B Fiche technique de la carte DS1103 PPC Contrôler Board dSPACE A.1 Caractéristiques Carte contrôleur pour prototypage rapide de lois de commande. E/S complètes. Programmables via le schéma -bloc Simulink avec RTI. DSP esclave avec E/S supplémentaires. Support logiciel important. A.2 Détails concernant le matériel DS1103 PowerPC 604e `a 400 MHz. 2 Moctets de SRAM locale. DRAMglobale à 32-Moctets ou 128-Moctets. 16 canaux ADC, 16 bits. 4 canaux ADC, 12 bits. 8 canaux DAC, 14 bits. Interfaces de capteurs inductifs de vitesse moteur (7 entrées). 32 canaux d’E/S numériques, programmables en groupes de 8 bits. Interfaces série. Interface CAN. A.3 Sous-système DSP sur TI’s TMS320F240 Génération PWM simples et triphasés. 4 entrées de capture. 2 unités ADC, chacune avec 8 entrées, 10 bits. E/S numériques 18 bits. 188 Fiche technique de la carte DS1103 PPC Controller Board dSPACE En général, la DS1103 est placée directement dans le PC. 100 Annexe B Panneau de connexion Figure (A.01) Photographie de Panneau de connexion Figure (A.02) Carte Dspace 101