RAPPORT DE L'ENQUETE SOCIALE AFF YUEGO Caroline

Telechargé par Daouda Mounchili
MINISTERE DE LA JUSTICE
COUR D’APPEL DE L’OUEST
TRIBUNAUX DE MBOUDA
GREFFE
SECTION SOCIALE
1er Rôle
REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Paix-Travail-Patrie
RAPPORT DE L’ENQUETE SOCIALE OUVERTE DANS
L’AFFAIRE YUEGO Caroline CONTRE LA FONDATION
MEDICALE AD LUCEM DU CAMEROUN POUR
LICENCIEMENT ABUSIF
AUDIENCE PUBLIQUE ORDINAIRE DU 19JUILLET 2018
AVEC POUR COMPOSITION :
Monsieur NDJOMO Dieudonné Parfait (Président)
Assisté de Maître MOUNCHILI DAOUDA (Greffier
tenant la plume)
L’audience est ouverte à 08heures.
AFFAIRE YUEGO Caroline(Demanderesse) C/
FONDATION MEDICALE AD LUCEM.
(LICENCIEMENT ABUSIF)
MENTION : Les parties comparaissent. Le tribunal
mentionne la comparution d’un témoin qui
s’identifie comme suit :
Je m’appelle BUKAM NGUEMGNI Emmanuel, le
22 Janvier 1982 à DSCHANG, de NGUEMEGNI
Christophe et NOUBISSI Brigitte, Médecin-
Généraliste domicilié à BALIVENG, célibataire.
Mention : Le témoin prête serment de dire la
vérité, toute la vérité, rien que la vérité.
Le témoin indique qu’à l’époque des faits, il était
stagiaire.
SIR : Le 15Février 2015, j’étais en 6ème année de
médecine et était en stage à l’hôpital AD LUCEM
de MBOUDA.
SIR : Ce jour là, je prenais service à 07heures
30minutes et rentrais aux environs de 16heures
30minutes.
SIR : Le lendemain, je suis revenu à 11heures 30
minutes pour repartir à 16heures.
SIR : Ce jour-là, j’ai trouvé la parturiente en salle
de travail. Ce jour-là, en passant dans la salle
d’accouchement, on me l’a présentée aux environs
de 11 heures 30 minutes.
SIR : Je ne peux pas dire dans quel état elle a
admise mais il me souvient qu’en salle, Madame
YUEGO me l’a présentée comme un cas qui pose
problème.
SIR : Le cas n’entraînait pas automatiquement une
césarienne. Il n’a pas été posé une action concrète
à part la surveillance du travail.
SIR : En cas de bassin limite, si les preuves du
travail ne sont pas concluantes, on passe à la
césarienne.
SIR : En général, ça peut prendre 4 à 8 heures pour
qu’on puisse conclure que le travail n’est pas
concluant.
SIR : En quittant la salle, j’ai laissé les consignes
pour la surveillance.
SIR : J’ai été saisi aux environs de 19 heures
pendant que je rentrais déjà, que la parturiente
venait d’accoucher mais qu’il y avait eu problème
de déchirure du col de l’utérus.
SIR : Madame YUEGO Caroline m’a expliqué qu’à
ce moment, elle a constaté que la tête de l’enfant
était au niveau de la vulve et que la parturiente
saignait abondamment.
SIR : Le partogramme c’est un document qui
indique l’évolution du travail.
SIR : La décision de stimuler est venue du
partogramme. Mais il ne me souvient pas avoir vu
une anomalie après déchirure du col.
SIR : Il y a un protocole affiché dans la salle
d’accouchement pour les indications de
césarienne mais pas pour les bassins limites mais
plutôt pour les bassins rétrécis.
SIR : En dehors de Madame YUEGO Caroline, il y
avait en salle, une autre infirmière et une
stagiaire.
SIR (YUEGO Caroline) : J’ai pris service ce jour-à
15heures 30minutes.
SIR : C’est moi qui étais responsable du service ce
jour-là.
SIR : Un responsable peut décider d’intervenir ou
de ne pas intervenir en cas de césarienne. Dans
2ème Rôle
L’inverse, c’est un autre médecin qui ordonne la
césarienne.
SIR : On ne m’a pas dit qu’un autre médecin avait
pris cette décision.
SIR : Je consulte le dossier à 15heures
30’et il n’y a pas eu une indication de césarienne.
SIR : Ni YUEGO Caroline, ni une autre infirmière ne
m’ont donné indication qu’il y avait des consignes
de césarienne données par un autre médecin.
SIR : C’est possible qu’on donne verbalement des
consignes de césarienne. Mais la personne qui
reçoit lesdites consignes doit pouvoir les
mentionner.
SIR : Tel que c’est décrit, il n’y a pas eu un
manquement quelque part.
SIR : Je n’ai pas donné des instructions de
césarienne et aucun autre médecin ne m’en a fait
cas.
R.16 Août 2018 pour suite de l’audition des autres
témoins.
AUDIENCE PUBLIQUE ORDINAIRE DU 16 AOUT 2018 AVEC
POUR COMPOSITION
Monsieur NDJOMO DIEUDONNE PARFAIT (PRESIDENT)
Maître MOUNCHILI DAOUDA (GREFFIER TENANT LA
PLUME)
SANS ASSESSEURS NON ENCORE DESIGNES, SANS
INTERPRETE.
L’audience est ouverte à 08heures
Affaire YUEGO Caroline (Demanderesse) C/
FONDATION Médicale Ad Lucem (Défenderesse)
(LICENCIEMENT ABUSIF)
AUDITION DE MADAME DONFACK Béatrice née le
02 Février 1967 à FONGO TONGO, fille de GATSA
Bernard et de NGUEMECHIEU Pauline, Agent de
santé domicilié à MONTCHIO.
Mention : le témoin prête serment de dire la
vérité, toute la vérité, rien que la vérité.
SIR : Le 15 Février 2015 j’étais à AD LUCEM au
service de la maternité. Je suis arrivée ce jour à
15heures 30’.
SIR : Je suis arrivée ce jour à 15 heures 30 lorsque
la parturiente se trouvait déjà sur la table
d’accouchement.
SIR : Ce jour, il y avait aussi des étudiants en
quatrième année de médecine.
SIR : Dans la salle, c’est Madame YUEGO Caroline
qui était ma supérieure hiérarchique.
SIR : Je l’ai trouvé entrain d’examiner la
parturiente.
SIR : C’est Madame YUEGO qui prend service avant
moi.
SIR : Je suis sortie aussitôt pour une urgence qu’on
me signalait à côté.
SIR : C’est Madame YUEGO qui aurait reçu des
consignes même comme il y a des instructions
affichées.
SIR : La parturiente accouche finalement à
17heures 30’ par voie basse.
SIR : Je n’étais qu’assistante, je n’aurai pas
entendu dire que Dame YUEGO Caroline aurait
reçu des consignes.
SIR : La patiente était couchée sur la table
d’accouchement à mon arrivée.
SIR : Quand une patiente est sur la table, ça
suppose qu’elle a commencé le travail.
AUDITION DE MADAME MOKO HELENE NEE EN
1959 A………………..DE FOTSOP Sébastien ET DE
DJEUGOUO Christine, infirmière domiciliée à
BAFOUSSAM.
MENTION : Le témoin prête serment de dire la
vérité, toute la vérité, rien que la vérité.
SIR : En Février 2015, j’étais déjà engagée à AD
LUCEM et occupait le poste de Major.
SIR : Le 15 Février 2015, j’ai travailde 07 heures
30’ à 15 heures 30’.
SIR : Si mes souvenirs sont exacts, la parturiente
est arrivée à AD LUCEM, le 14 Février 2015.
SIR : C’est Madame YUEGO Caroline qui a reçu la
patiente à l’arrivée de cette dernière.
3ème Rôle
SIR : Je travaille tous les jours de 07heures 30’ à
15heures 30’ et c’est à YUEGO Caroline que je
passe le service avant mon retrait.
SIR : C’est bien Madame FONTSOP que j’ai trouvée
lorsque je suis arrivée le 15 Février 2015 à
15heures 30’. C’est donc cette dernière qui me
passe le service.
SIR : Madame FONTSOP m’a donc expliqué que
YUEGO Caroline lui a fait savoir que la patiente qui
est arrivée ne serait pas encore en travail et
qu’elle aurait un bassin limite.
SIR : Aussitôt, je constate aussi qu’elle n’est pas
encore en travail et qu’elle a un bassin limite.
SIR : Je suis dans ce centre depuis 2008. De 2008 à
2010, je suis à la maternité et de 2010 à 2012, à
la vaccination avant d’être remise à la maternité
de 2012 jusqu’en 2015.
SIR : Il y a des instructions écrites qui sont
affichées à la maternité.
SIR : Ces instructions ne concernent pas les bassins
limites.
SIR : En cas de grossesse gémellaire,
l’accouchement doit se faire par césarienne.
SIR : Les instructions prévoyaient la césarienne en
cas de gros bébé ou lorsque son poids est
supérieur à 2000g.
Mention : Le tribunal produit un document au
témoin et suscite sa réaction.
SIR : Ce sont bien ces instructions écrites qui
étaient affichées à la maternité et qui le sont
d’ailleurs encore aujourd’hui.
SIR : Le cas de la patiente ne rentrait pas dans le
cadre des instructions affichées, son cas étant un
bassin limite.
SIR : Parmi les mesures à prendre face à un bassin
limite, on surveille la patiente, si à un moment
donné le travail ne continue plus, on la laisse en
travail toute seule.
SIR (Question du conseil AD LUCEM) : Toute seule
veut dire naturellement.
1 / 9 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !