TEXTE 4 – CHAPITRE XV – Les Animaux dénaturés –VERCORS.
– XX° SIECLE
Comment ce texte donne-t-il la définition de l'homme selon Vercors ?
INTRODUCTION
Au XXème siècle, la tragédie de l'occupation et de la 2de guerre mondiale a conduit de nombreux
auteurs comme Primo Lévy à une réflexion sur l'humanité et à se demander où commence
l'homme et où finit l'animal (ou le contraire : où finit l'animal et où commence l'homme?).
Jean Bruller, dont le pseudonyme d'écrivain et de résistant est Vercors, a choisi d'écrire Les
Animaux dénaturés, un apologue destiné à favoriser la réflexion des lecteurs quant à la nature
humaine, publié en 1952.
Douglas Templemore et ses compagnons ont découvert une espèce inconnue en Nouvelle Guinée.
Mais la question se pose de savoir s'il s'agit d'êtres humains ? Un premier procès n'a pas permis
d'apporter une réponse et une commission est nommée pour tenter d'y arriver. Avec l'intervention
de Sir Arthur, la fin du chapitre XV soulève ce point.
LECTURE
ANNONCE
Cet extrait est essentiel puisqu'à travers cet échange, la définiton de l'homme, selon Vercors, nous
est donnée. Mais comment l'auteur la présente-t-il ?
Je répondrai à cette question en montrant dans un premier axe que l'on retrouve tous les
ingrédients du conte puis dans un second axe qu'il s'agit d'un récit philosophique à visée
didactique.
EXPOSÉ
I – Les ingrédients du conte
C'est un récit animé et vivant qui conserve, malgré sa vocation philosophique, les ingrédients du
conte
A – Des personnages bien typés
Ils sont comme dans les contes, ce qui donne pour certains des effets comiques.
Sir Arthur : il reste l'autorité incontestée et mène le débat. Il est cité 4 fois (l. 2, 33-34, 43,
44, 61).
La répétition de « ça explique » (l. 61) montre qu'il ne prend pas la peine de relever ce
que vient de dire le colonel Strang et prend d'autorité la suite de son discours.
Personne n'ose s'opposer à lui et il obtient le silence : « murmurer » (l. 58), « on ne
répondit pas » (l. 57), « sans rien dire » (l. 77), « quelques secondes passèrent » (l. 57)
Le calme et la détermination de Sir Arthur se retrouvent avec le verbe « continuait » (l.
33) à l'imparfait duratif et « ne se laissa pas interrompre » (l. 44). Il continue à deux
reprises comme si de rien n'était
Il est calme et très sûr de lui ce qui peut se retrouver avec la « pardon » de la ligne 21
après la première interruption du gentleman aux manchettes.
Les autres personnages
Les professeur Rampole, cité 3 fois, est un grand spécialiste de la psychologie des
primitifs. S'appuyer sur lui met Sir Arthur en valeur.
Sir Kenneth n'interviendra qu'un fois (l. 26-30) pour faire taire le personnage aux
manchettes.
Le gentleman aux manchettes (cité à 3 reprises) est désigné par un périphrase qui
montre qu'il est figé et réduit à son apparence. Il réalise 3 interventions dont deux
interruptions. Opposition entre « matérialisme » et « bolchevik ». Il semble obsédé par
le communisme et ce qu'il représente.
Le colonel Strange intervient une seule fois (l. 59- 60) avec deux courtes phrases :
La première approuve ce que vient de dire Sir Arthur
La seconde semble une évidence pour lui mais est rejetée par Sir Arthur
Suite distribuée par la prof
CONCLUSION
On apprendra au chapitre suivant que le silence des membres de la Comission est hostile, et qu'ils
estiment choquante cette définition. Le discours de Sir Arthur est donc finalement adressé
essentiellement aux lecteurs, éclaircissant entre les lignes titre – on peut donc voir en Sir Arthur le
porte-parole de Vercors – et sert une fois de plus à montrer les résistances, les réticences des uns
et des autres.
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