1- Connaitre les règles de la technique de l’examen radiologique pour détecter une fracture : • Nécessité de prendre la totalité de l’os atteint avec l’articulation sus et sous-jacente : - La lésion peut être bifocale, - Un trait de refend épiphysaire ou articulaire peut être méconnu - Et enfin pour apprécier l’orientation et le déplacement des fragments osseux • Nécessité de prendre au minimum 2 incidences orthogonales (face et profil) : - La solution de continuité peut ne pas être visible sur l’une d’elles si le rayon ne passe pas par le trait de fracture. - Un déplacement peut passer complètement inaperçu sur une seule incidence. • L’examen radiologique du segment osseux controlatéral à titre comparatif peut être utile notamment chez les enfants. • En cas de suspicion clinique de fracture, et devant un examen radiologique négatif, il peut être utile de le faire 10 à 15 jours plus tard. 2- Reconnaitre une fracture sur les radiographies standards : Une fracture simple est définie par la présence de deux fragments osseux. Une fracture complexe est définie par la présence d’au moins 3 fragments osseux. 3- Classer la fracture - FRACTURES SIMPLES : a. TRAIT DE FRACTURE : Complet/ incomplet Direction : trait transversal / oblique/ spiroïde Surface lisse/ irrégulière en dents de scie b. Déplacement : Par translation Par chevauchement Par angulation Par rotation - FRACTURES COMPLEXES : a. Fractures à 3ème fragment b. Fractures bifocales c. Fractures communitives d. Fractures étagées 4- Connaitre l’évolution normale d’une fracture 1 ère phase : phase inflammatoire, dans les jours qui suivent le traumatisme apparaît des signes de résorptions osseuses au niveau du foyer : • Elargissement du trait • Disparition par ostéolyse de certaines aspérités du trait • Déminéralisation des fragments débordant parfois largement sur la diaphyse. 2 ème phase : cal mou. 3 ème phase : cal dur. 4 ème phase : cal remodelé. 5- Citer les différentes évolutions pathologiques d’une fracture 1. Retard de consolidation et pseudarthrose : La pseudarthrose atrophique ou lâche avec un cal quasi inexistant et un diastasis inter fragmentaire majeur : éloignement des 2 segments osseux de part et d’autre de la fracture. La pseudarthrose hypertrophique avec un cal « en patte d’éléphant », des fragments osseux qui présentent un aspect lisse et arrondi, un élargissement du trait de fracture qui présente un aspect net et bien tracé et une oblitération du canal médullaire 2. Cal vicieux 3. Infection 6- Distinguer les différents types de fractures chez l’enfant 1- Leur caractère souvent incomplet: a. L’incurvation traumatique = Fracture plastique : exagération de la concavité de l'os par de multiples microfractures, sans trait visible. L’os adjacent est le siège d’une fracture complète. b. La fracture en bois vert : rupture corticale partielle avec persistance d'une continuité cortico-périostée dans la concavité de l'incurvation c. La fracture impaction limitée (en motte de beurre) : un tassement vertical de la diaphyse, au voisinage de la métaphyse, avec trait transversal peu ou pas visible. La corticale rompue bombe de chaque côté dans les formes les plus évidentes. d. La fracture en cheveu : une fracture spiroïde incomplète, avec trait fin, sans déplacement. 2- La possibilité de remodelage complet de l'os après guérison. 3- La possibilité de fracture métaphyso-épiphysaire. Ces fractures ont donné lieu à des classifications dont la plus courante est la classification de SALTER et HARRIS Type 1 : séparation épiphysaire Type 2 : type 1 + fracture métaphysaire Type 3 : type 1 + fracture épiphysaire Type 4 : type 1 + type 2 + type 3 Type 5 : fracture comminutive de l'épiphyse et de la métaphyse 7- Préciser l’apport des radiographies standard, la TDM et l’IRM dans les traumatismes rachidiens : - TOMODENSITOMETRIE Elle est utile au bilan des fractures intéressant des structures anatomiques complexes (fractures du rachis, du cotyle, du calcanéum…) pour lesquelles le ou les trait (s) de fracture, les fragments osseux, les déplacements sont faciles à analyser sur les coupes axiales mais surtout sur les reconstructions multi planaires. Elle permet également de mettre en évidence un éventuel fragment osseux intra articulaire dans les fractures épiphysaires. La TDM intervient également à distance du traumatisme dans le bilan de certaines complications : pseudarthrose, ostéïte (où elle peut être couplée à une fistulographie : fistulo-scanner) ; ankylose articulaire… - IRM Contusions osseuses, ostéochondrales et des fractures de stress (ou de fatigue). Une algodystrophie, une ostéonécrose. Lésions associées du cartilage, des bourrelets, des ligaments ou des tendons. Les traumatismes du rachis dans lesquels on suspecte une atteinte de la moelle épinière (contusion, section), ou péri médullaire (hématome, fragment discal)