4.1. LOI DE DULONG ET PETIT 3
L’expression entre accolades ne d´epend plus de la temp´erature et ne contribue
pas `a udonn´e par (4.5), lorsqu’on effectue la d´eriv´ee par rapport `a β. Il reste
apr`es le calcul
u=Ustat
V+3N
VkBT
soit
u=ustat + 3nkBT(4.8)
On retrouve donc le r´esultat connu par le principe d’´equipartition, c’est-`a-
dire qu’`a chaque mode normal on associe une ´energie thermique moyenne
´egale `a kBT. La chaleur sp´ecifique cvse d´eduit de (4.8) par d´erivation. On
obtient
cv=∂u
∂T = 3nkB(4.9)
car le terme Ustat ne d´epend pas de T. Ce r´esultat est connu sous le nom
de loi de Dulong et Petit : elle affirme que la contribution `a la chaleur
sp´ecifique par ion est ´egale `a 3 kB. Dans un solide monoatomique, dans lequel
il y a NA= 6.023 ×1023 ions par mole, on a
cmolaire
v= 25 J/mole K
Nous donnons dans la Fig. 4.1 la chaleur sp´ecifique mesur´ee en fonction de la
temp´erature pour 3 m´etaux, ainsi que la valeur classique de Dulong et Petit.
On remarque que d’une part la chaleur sp´ecifique exp´erimentale tend vers
z´ero lorsque Ts’approche de z´ero et que d’autre part elle n’est pas vraiment
constante `a haute temp´erature. Ce second point est reli´e `a la pr´esence de
termes anharmoniques dans le potentiel U, qui deviennent d’autant plus im-
portants que la temp´erature augmente. La diminution lorsque T→0 ne
s’explique que dans un mod`ele quantique des vibrations du r´eseau.