II. Le Tournant des années 1970!: La France face à son passé
En 1970 le contexte a bien changé depuis la seconde guerre mondiale. Dans un premier
temps il y a eu la mort du général De Gaulle qui fut l’un des rare personnage à avoir une
dimension historique de son vivant. De plus la nouvelle génération n’a pas connu la
guerre. On a aussi le déclin du PCF (Parti Communiste Français)!: après la guerre 1
français sur 3 votait communiste à la libération par réaction contre le maréchal Pétain.
Les électeurs à l’époque n’entendent que du bien du communisme, d’ailleurs le parti se
nomme «!Le parti des 75 000 fusillés!». Il est intéressant de préciser que les historiens ont
déduit qu’il y a eu 25 000 fusillés de toutes origines politiques confondues …
Il y a eu plusieurs Vecteurs! concernant la mémoire de la seconde guerre mondiale :
•Le film «!Le Chagrin et la Pitié!» Marcel Opliuls. Il tourne un documentaire à Clermont
Ferrant et interroge l’occupation. Le régime de Vichy appelé les résistants terroristes,
et bien que le film n’ai pas reçu de publicité il sera visionné par 500 000 français.
•Le livre de Robert Paxton « !La France de Vichy !» On parlera de révolution
Paxtonienne, puisque l’auteur tombé sur des archives allemandes détruira la théorie
de «!l’histoire de vichy!» par Robert Haran qui avait minimisé la responsabilité de
Pétain et de Vichy dans la collaboration. Il va ainsi démontrer le contraire et n’aura pas
un accueil triomphal : il est le premier à démontrer la collaboration volontaire de la
France avec l’occupant nazi.
Paxton révèle que la France de Vichy est impliquée dans la déportation. Pétin propose la
collaboration de la France à Hitler en versant à l’Allemagne de denrées, du matériel
militaire, de l’argent …
Lors de l’entrevue à Montoise, Pétain propose à Hitler une collaboration :
•économique : 400 millions par jour
•militaire :
❖La Raffle du Vel d’Hiv (16 juillet 1942) fut d’ailleurs organisée et perpétrée par des
français environ 12 000 morts
❖Camps d’internement sur le sol français comme le camp des Miles (Aix) ou encore
le camp de Pithiviers Loiret.
Ces révélations permettent l’émergence des mémoires refoulées (comme par exemples
celles des prisonniers de guerre qui incarnent la défaite, les travailleurs du STO,
survivants de la Shoah …).
L’émergence de la mémoire Juive
- La bataille du rail alimente le mythe résistancialiste : gloire à la résistance.
- Nuit et brouillard Alain Resnais nous présente la déportation. Dans ce film, on ne voit
pas la spécifié de la Shoah pourtant les juifs représentent 90% des déportés avec 6
millions de victimes et ce film ne permet pas de faire émerger la souffrance juive. En
effet on connaissait le phénomène de la déportation mais les gens n’avaient pas
conscience du nombre de victimes juives.
La mémoire juive émerge dans le contexte du négationnisme dans les années 1970. Ce
sont des gens qui nient les installations d’extermination comme les chambres à gaz.