l’industrie du gaz au Venezuela.

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INTRODUCTION
La composition chimique du gaz naturel est une des raisons pourquoi il est si
largement accepté comme le plus propre des carburants fossiles. En effet, le gaz
naturel émane moins de CO2 dans la combustion par unité d'énergie produite.
La combustion de gaz naturel, composé principalement de méthane (CH4), produit
25 % en moins de CO2 que des produits de pétrole et 40 % en moins de CO2 que la
combustion de charbon, par unité d'énergie produite.
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Plusieurs hydrocarbures tels que le propane, le butane et le pentane ou les
mélanges de ces gaz, se liquéfient afin de les employer comme combustible. Grâce
à ces gaz naturels liquéfiés, stockés dans des bouteilles de gaz ou des réservoirs
métalliques, ils peuvent être utilisés dans les cuisines ou chauffages ou les endroits
qui manquent de distribution centralisée de gaz. Ces gaz naturels liquéfiés sont
produits à partir du gaz naturel et du pétrole.
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Le gaz naturel occupe une place prépondérante sur le plan énergétique mondial,
s’inscrivant dans une croissance de la demande annuelle de 2,0 %. L’incorporation
de nouvelles technologies intensifie son usage efficient dans la production
thermoélectrique et les processus industriels divers et optimise son transport.
Au Venezuela, l’industrie du gaz a été pendant longtemps une activité exclusive de
l’Etat vénézuélien. Depuis la période des nationalisations du milieu des années 70,
l’Etat contrôlait la chaîne productive du gaz, depuis sa phase primaire d’extraction,
jusqu'à la vente des produits raffinés du gaz, c’est à dire, jusqu'à ce que les liquides
du gaz s’extraient et se séparent et se vendent comme des produits indépendants,
tels que le méthane, éthane, butane, etc.
Le secteur du gaz est un domaine d’une importance considérable pour l’économie
vénézuélienne, et le gouvernement actuel présidé par le Président Hugo Chavez le
considère ainsi étant donné que ce secteur a été inclus dans son projet de
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Voir Annexe 1
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"Combustible gaseoso", Enciclopedia Microsoft® Encarta® 98 © 1993-1997 Microsoft Corporation.
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gouvernement et ajouté aux secteurs du riz, de l’huile de palme et de la pétrochimie,
ces derniers auront tout le soutien du gouvernement pour le veloppement de ce
secteur.
La mise en œuvre d’une politique d’ouverture gazière, a été considérée par le
précédent Gouvernement comme le prolongement de l’ouverture pétrolière, décidée
par l’ancien président Rafael Caldera et mise en place à partir de 1993, qui a permis
l’arrivée des grandes compagnies étrangères (Conoco, Totalfina Elf, Mobil,
Texaco…). Cette ouverture s’était initialement manifestée par un accord avec des
investisseurs étrangers pour l’exploitation d’un grand gisement offshore, celui du
champ Cristobal Colon. Les parties concernées, considérant que la rentabilité du
projet était insuffisante n’ont pas effectué les investissements prévus.
Les premiers pas véritables de l'ouverture gazière ont été faits mi-98 lorsque PDVSA
Gaz a confié les projets cryogéniques Accro III et IV au consortium réunissant Enron,
Transcanadian et Technoconsult. Depuis, il a été décidé de développer le réseau de
gazoducs, l’utilisation du gaz dans l’industrie pétrochimique ainsi que dans les
principaux centres urbains.
Afin d’atteindre les objectifs établis, il est nécessaire de chercher les canismes
pour stimuler le développement de l’industrie du gaz, secteur qui inclus toute
l’industrie liée, depuis son exploration en passant par son exploitation et transmission
jusqu'à arriver à la distribution du gaz. Cet effort vise à relancer l’économie
vénézuélienne, surtout à travers une accélération du développement de nouvelles
sources d’énergie et la relance de l’investissement privé. Ce travail offre une vision
descriptive des progrès atteints dans ce domaine et tente d’identifier les opportunités
d’investissement dans cette phase d’ouverture de l’industrie du gaz au Venezuela.
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1. LE DEVELOPPEMENT DU GAZ NATUREL
La compagnie étatique Petroleos de Venezuela, S. A. (PDVSA) a commen une
politique qui tentait de chercher les meilleurs mécanismes pour développer au
maximum les potentialités du secteur, à travers l’implantation d’un cadre régulateur
qui permette: l’ouverture du marché du gaz aux différents acteurs, une transparence
majeure en ce qui concerne les règles du jeu, l’égalité dans les conditions parmi les
concurrents et un prix fixé par les forces du marché.
PDVSA et le Ministère de l’Energie et des Mines (MEM) ont ainsi initié, en septembre
2000 le processus de “Licences de Gaz Venezuela 2000” (LG 2000), conviant le
secteur privé à participer dans le commerce du gaz non associé. Processus qui a
également été mis en marche grâce à l’approbation de la Loi Organique du Gaz
(septembre 2000), ce qui constitue des instruments qui permettent l’investissement
privé dans le gaz sans la participation de l’Etat.
1.2. Les Licences de Gaz Venezuela 2000 (LG 2000)
Le LG 2000 comprend 11 zones en concession au capital privé pour l’exploration et
l’exploitation du gaz non associé. L’initiative comprend 13.500 km 2 et sept états.
L’investissement initial est estimé à US$ 1 milliard en exploration tandis que
l’exploitation et le développement des différents projets nécessiteront probablement
US$2 milliards. Les blocs se divisent en deux catégories : les zones de réserves
prouvées et d’exploration. Le premier groupe comprend les blocs nord-sud Yucal-
Placer dans l’état de Guarico. Ce sont des secteurs de moindre risque étant donné
que PDVSA avait déjà obtenu des réserves substantielles en gaz à : 5 610
kilomètres du réseau de distribution. La deuxième catégorie couvre les neuf blocs
restant. Parmi eux, sept se trouvent au niveau du Piedmont Central des états
d’Aragua, Guarico et Cojedes, d’autres à Barrancas, entre les états: Barinas,
Portuguesa et Trujillo et un autre dans la nord d’Ambrosio, état du Zulia.
L’investissement est estimé en moyenne à US$ 700 millions, sans possibilité d’établir
un chiffre plus précis les zones étant peu explorées.
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1.3. Les ressources de gaz naturel du Venezuela
Au cours de ces dernières cennies, la demande de gaz naturel a connu une
augmentation considérable surtout grâce à l’usage étendu de cette source d’énergie
propre dans plusieurs processus industriels. Il est nécessaire de noter que les
réserves prouvées de gaz naturel au Venezuela, de 143 milliards de pieds cubiques
(“BPC”), se trouvent en première position en Amérique latine et en huitième position
au niveau mondial.
Réserves de gaz naturel dans le monde (1999)
Près de 91% des réserves prouvées de gaz naturel du Venezuela correspond au gaz
associé, et 9% correspond au gaz non associé. En 1999, les ressources estimées en
gaz naturel au Venezuela ont atteint un niveau de 225 BPC, parmi lesquelles 39BPC
sont des réserves “probables” et 43 BPC sont des réserves “possibles”.
Pendant l’an 1999, la production de gaz naturel au Venezuela a atteint une moyenne
approximative de 6 033 Millions de Pieds Cubiques Standard Par Jour (Millones de
Pies Cúbicos Estándar Diarios, "MMPCED"). Une grande partie de cette production
(près de 70%) a été utilisée dans la récupération secondaire du pétrole brut ou bien
elle a été consommée en tant que combustible lors des opérations pétrolières ou
bien encore elle a été utilisée pour la production de Liquides de Gaz Naturel (“LGN”).
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Réserves de gaz naturel au Venezuela (1999)
30% restant a été fourni aux utilisateurs qui se trouvent sur le territoire national afin
de s’en servir pour la production d’électricité ou bien en tant que facteurs de
production dans les processus pétrochimiques, pour ainsi remplacer le combustible
demandé par le marché interne dans les usines sidérurgiques et de traitement
d’aluminium, la production de ciment, la distribution domestique ainsi que les
industries manufacturières des secteurs du papier et carton, verre, centrales de
sucre, textile et d’autres opérations industrielles.
1.4. Consommation du gaz naturel au Venezuela
Les pronostics pour les dix prochaines années laissent entrevoir une augmentation
de la consommation nationale en énergie de l’ordre de 4,7% par an (de 1130 mille
Barils Journaliers de Pétrole Equivalent
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à 1800 MBDPE pour l’an 2009). Etant
donné les volumes énormes de réserves de gaz naturel du Venezuela, on prévoit
qu’une grande partie de la croissance de la demande d’énergie nationale sera
couverte par cette ressource. Ainsi, le pourcentage de participation du gaz sur le
marché local est prévu d’augmenter de 42% à 55%. De plus, on s’attend à une
concurrence modérée des autres sources d’énergie étant donné que l’énergie
hydroélectrique atteindra ses niveaux potentiels économiques maximums et que les
combustibles liquides seront moins attractifs à cause de la politique des prix que le
Gouvernement du Venezuela mettra en place pour favoriser la substitution de
combustibles liquides par le gaz naturel.
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Miles de Barriles Diarios de Petróleo Equivalente ("MBDPE")
1 / 27 100%

l’industrie du gaz au Venezuela.

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