minimum et qu’il est normal que beaucoup de mexicains aient 2 emplois, salariés, indépendants
ou informels. Il y en a même qui travaillent le week-end inclus pour couvrir les dépenses
courantes et ça c’est habituel là-bas.Dans le domaine de l’alimentation au moins, on nous a « mexicanisé l’existence…Faisons des mises au point importantes. Quand on parle de service
public et de sa relation au pouvoir d’achat des familles, il faut souligner qu’en raison de la propriété publique de ces services et la nature socialiste de notre gouvernement, l’Etat vénézuélien ne nous ponctionne même pas 4% du salaire minimum. Ce n’est pas le cas du Mexique. Mais indubitablement la crise du pouvoir d’achat des vénézuéliens touche le domaine de l’alimentation. Dans ce domaine au moins, ils nous ont «mexicanisé »l’existence …Le rude changement dans les systèmes de fixation des prix a conduit l’économie des familles vénézuéliennes à des situations similaires à celles de familles mexicaines, colombiennes et de l’Argentine de Macri. Avec l’aggravant pour ces familles qu’elles n’ont pas les protections
sociales que nous avons encore au Venezuela et que la droite veut démanteler. Le problème est
qu’il nous en coûte de comprendre la dimension réelle de tout ça : en effet cela fait 17 ans que nous vivons sous la protection de l’Etat, mais la guerre économique et l’ensemble de la conjoncture la sapent. Bien évidemment ce qui se passe nous affecte.La perte du pouvoir d’achat réel des familles vénézuéliennes est donc un thème qui requiert toute notre attention. La
spéculation épuise le pouvoir d’achat et ses effets sont particulièrement notables sur la vie des
salariés ces derniers 6 mois de 2016. Les soutiens de famille qui représentent 60% de la
population active dans le secteur formel sont ceux qui supportent le plus grand impact de la
pagaille régnante dans l’approvisionnement et la fixation des prix. Ce sont 3 ans d’inflation provoquée par la fixation des prix en fonction du cours du dollar parallèle, par le boycott des
systèmes de juste prix, par le sabotage des réseaux de productions régulées, le tout orchestré par
la grande, moyenne et petite bourgeoisie qui ont ainsi affaibli 14 ans de récupération progressive
du salaire réel.La lutte pour récupérer le revenu familial.Pour la seconde partie de cette année, les
perspectives relatives à une atténuation et une résorption des déséquilibres dans le domaine de l’approvisionnement sont favorables. Une légère remontée des prix du pétrole, le cycle national
de semailles, l’investissement centré à doses homéopathiques sur les matières premières, les
nouvelles sources de financement et le reprofilage de la dette forment un ensemble qui va
contribuer profondément à cette amélioration.Il y a actuellement un réaccomodement dans les
structures et les processus de fixation des prix. Un dollar flottant Dicom verra le jour, vu que
l’Etat est dans l’incapacité d’importer de tout et d’affecter des dollars pour tout (y compris les
matières premières pour les entreprises), ce qui signifie qu’une bonne partie des biens de consommation intérieure ne bénéficieront pas de l’aide indirecte de l’Etat ; c’est ce qui avait permis durant ces dernières années que le marché soit inondé par des articles achetés ou associés
au dollar. Les ajustements inflationnistes en Bolivars pour les produits arrivent et continueront.
Cela implique que devant une progressive et éventuelle récupération des produits sortant des usines, le problème principal ne sera pas la pénurie d’aliments mais la capacité de consommation des familles socio-économiquement les plus vulnérables.Aujourd’hui il est assez difficile pour beaucoup de familles d’acheter des aliments sensibles et soumis aux horreurs de la
spéculation, particulièrement ceux qui relèvent du régime en protéines animales telles que la
viande, le poulet, le fromage, les œufs, le ton, le poisson, le porc, les boudins. C’est donc un problème de l’ici et du maintenant, qui impose des mesures d’urgence afin de corriger de façon
conséquente les causes de la dépression des salariés.Il y a 2 façons fondamentales de revaloriser
le revenu familial. La première est à travers les hausses salariales. Si l’on peut être sûrs d’une chose c’est que le président Maduro suivra cette voie. C’est malgré tout un défi pour le