-Concours 2015 2
Rappel de cours
Définition.
covpX, Y q “ ErpX´EpXqqpY´EpYqqs.
Formule de König-Huygens.
covpX, Y q “ EpXY q ´ EpXqEpYq.
Propriétés.
—covpX, Xq “ VpXq,
—covpX, Y q “ covpY, Xq,
—covpaX `bY, Zq “ a covpX, Zq ` b covpY, Zq.
1. Le calcul de la covariance : attention au support de pX, Y q
Pour calculer la covariance, il faut le plus souvent se ramener à la formule de König-Huygens et calculer EpXY q.
Dans ce calcul, qui se fait toujours à l’aide du théorème de transfert, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une double
somme, et non d’une somme simple. Attention également aux indices : dans certains exercices, il peut arriver que X
et Ysoient liées, par exemple que Xsoit toujours inférieure à Y. Il faut calculer la somme sur le support du couple,
à savoir sur pX, Y qpΩq. Par exemple, si Xreprésente le plus petit numéro obtenu et Yle plus grand numéro obtenu
dans une suite de deux tirages sans remise d’une boule dans une urne contenant nboules numérotées de 1àn, alors X
est toujours inférieur strictement à Y. Dans cet exemple, il ne faut pas calculer la double somme pour chaque valeur
iet jde Xet de Ymais pour chaque valeur possible pi, jqdu couple pX, Y q, avec ici la condition iăj.
2. Covariance et corrélation linéaire
Lorsque covpX, Y q ą 0, on dit que les variables Xet Ysont positivement corrélées. L’interprétation d’une cova-
riance positive est la suivante : plus Xest élevé, plus, en moyenne, Yest élevé (et réciproquement).
Lorsque covpX, Y q ă 0, on dit que les variables Xet Ysont négativement corrélées. L’interprétation d’une cova-
riance positive est alors la suivante : plus Xest élevé, plus, en moyenne, Yest petit (et réciproquement).
Enfin, lorsque covpX, Y q “ 0, on dit que les variables Xet Yne sont pas corrélées.
La covariance est un outil pour mesurer la corrélation linéaire entre deux variables aléatoires.
3. Le coefficient de corrélation linéaire
Rappel de cours
Le coefficient de corrélation linéaire. Lorsque pX, Y qadmet une covariance, on définit le coefficient de
corrélation linéaire du couple pX, Y q, et l’on note ρX,Y , le nombre :
ρX,Y “covpX, Y q
σpXqσpYq.
Propriété. On a :
|ρX,Y |ď1.
Le coefficient de corrélation linéaire mesure le degré de corrélation entre Xet Y. Si ce coefficient vaut `1,Yest
une fonction affine (ou quasi affine) de X, c’est-à-dire que l’on a (presque sûrement) Y“aX `b, et l’on a : aą0.
De façon analogue, si ce coefficient vaut ´1,Yest une fonction affine (ou quasi affine) de X, c’est-à-dire que l’on a
(presque sûrement) Y“aX `b, et l’on a : aă0.
Plus le coefficient de corrélation entre Xet Yest élevé, plus la corrélation est forte entre les variables Xet Y. En