Association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques
Moroccan Autoimmune and Systemic Diseases Association
Communiqué de presse
Le défi des maladies rares au Maroc
L’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), présidée par
le Dr Khadija Moussayer, a organisé le samedi 28 novembre 2015 à l’hôtel Novotel de
Casablanca, sa 5ème journée de l’auto-immunité sur le thème des "maladies rares et
maladies auto-immunes".
Des maladies rares mais de nombreux malades
Les maladies dites rares touchent chacune par définition un nombre restreint de personnes,
moins d’une personne sur 2 000. D’origine génétique, infectieuse, cancéreuse… ou auto-
immune, elles deviennent massives lorsqu'on les cumule : elles sont en effet au nombre de
8 000 ! On estime que plus de 5 % de la population mondiale serait concernée soit environ
1.5 millions de personnes au Maroc. Un médecin rencontre dans sa pratique quotidienne, et
sans toujours bien le percevoir, plus ce type de maladies que de cas de cancer ou de diabète !
Lors de cette journée, l’attention a été portée sur une de ses catégories les plus significatives,
les maladies auto-immunes rares, c’est-à-dire celles où le système immunitaire censé nous
protéger des agressions extérieures (des bactéries, des virus…) se retourne contre
l’organisme. On citera ainsi les vascularites qui s’attaquent aux parois des vaisseaux sanguins,
la sclérodermie se manifestant notamment par un durcissement de la peau, les
cryoglobulinémies dues à des protéines anormales qui précipitent dans le sang au froid et
endommagent tous les organes…
Une information « fragmentaire » pour les patients comme pour les médecins
Bien que d’importants efforts aient été accomplis ces dernières années, le manque
d’information sur ces maladies est toujours patent aussi bien pour les patients que pour les
professionnels. Leur diagnostic est difficile car elles atteignent fréquemment plusieurs
organes ce qui multiplie le nombre de symptômes et rend leur présentation clinique
déroutante.
Il en résulte pour les malades et leurs familles un isolement insupportable dans un parcours
du combattant éprouvant. Il faut couramment de deux à dix ans pour qu'un diagnostic soit
établi et, le cas échéant, que les traitements appropriés puissent être administrés. Bien plus,