Taille douce, quelques principes

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Taille douce, quelques principes
Tailler avec les yeux
Observer avec attention l’arbre ou
l’arbuste avant le premier coup de
sécateur permet de le « lire » et
d’adapter son mode de taille en
anticipant la réaction à la taille.
Après un moment d’observation
(plus ou moins long !), on attaque
sereinement le travail en pensant
toujours à l’année prochaine,
chaque coupe est un petit pari sur
le développement de la plante que
vous travaillez .Gardez aussi en
tête qu’une taille est souvent plus
facile si elle respecte le port
naturel de l’arbre ou de l’arbuste,
photo
Photo prise par Axel Bortoli –élagueur à Carces
sa silhouette et son volume, cela ne doit pas pour autant exclure les tailles plus
fantaisistes (en boule, en cône ou en spirale … vive les artistes) quand le végétal le
supporte.
Tailler sans blesser
Toute taille est une plaie plus ou moins propre, c’est
donc la porte d’entrée de nombreux champignons et
virus, cette contamination peut être aérienne (c’est
la voie naturelle, les spores se collent sur la coupe
fraîche) ou se faire par les outils.
Une taille doit donc se faire avec des outils
tranchants et propres, voir désinfectés régulièrement
à l’alcool, la flamme ou à l’oxychlorure de cuivre (au
pouvoir fongicide et bactéricide), la lame du sécateur
toujours contre la partie à conserver c’est plus net et
ça mâche moins les tissus.
Olivier et Cécile - Pépinière de la LIBRE : 06 73 21 05 04
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Tailler tout, Tailler rien
Le tout ou rien, c’est enlever toute la branche, le
rameau ou la brindille et son bourgeon terminal, pas
de demi mesure, pas de coupe au milieu de la branche
et surtout pas de chicot qui empêche toute
cicatrisation (tout est dans le dessin).
En appliquant le principe général de tout ou rien, on se
trouve obligatoirement amené à tailler des rameaux au
point d’insertion de la branche, à ce niveau c’est
l’angle de coupe qui permet de favoriser la
cicatrisation, en fait le recouvrement de la coupe par la
cal cicatriciel.
La plante isole de l’extérieur la partie blessée et si l’on prend garde à ne pas
détériorer les deux zones particulièrement actives dans le processus de cicatrisation
(le col de la branche dessous et la ride de l’écorce dessus) on permet une
cicatrisation plus rapide.
Le bon angle de coupe (2) respecte la ride et le
col sans laisser de chicot impossible à recouvrir
(3), trop incliné et trop près du tronc pour l’angle
(1) on détériore les zones actives et on crée une
surface de plaie plus grande et donc plus longue
à recouvrir.
L’usage du mastic cicatrisant est intéressant s’il
est appliqué immédiatement après la coupe et si
on a suivi les règles sanitaires élémentaires, la
plupart des infections par les plaies de taille ont
lieu dans les quatre heures après une coupe
avant qu’elle ne sèche. On ne l’applique que sur
des coupes importantes (plus d’un centimètre de
diamètre).
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De la taille des arbustes
La taille ayant pour but d’avoir un arbuste harmonieux sain et fleuri, on classe les
arbustes en deux groupes, les floraisons printanières et estivales.
Pour les arbustes à floraison printanière comme le lila, le forsythia, le seringat, la
plupart fleurissent sur le bois de l’année précédente ou plus ancien, on les taille donc
de préférence après la floraison en fin de printemps. Il lui reste tout le temps pendant
la belle saison pour émettre de nouvelles pousses et donc des fleurs pour l’année
prochaine.
La plupart des arbustes à floraison estivale comme le buddleia ou l’althea fleurissent
sur le bois de l’année c'est-à-dire sur des pousses jeunes datant du printemps, ils
supporteront donc sans problème une taille pendant l’hiver pour émettre plein de
jeunes pousses porteuses de fleurs. Ce n’est évidemment pas une raison pour se
jeter sauvagement dessus cet hiver avec votre sécateur aiguisé et propre pour lui
faire une coupe des plus sévère sous prétexte qu’il fera plein de nouvelles pousses
car vous iriez à l’encontre de la règle n°1 (voir plus haut) qui dit que l’on tente de
respecter au mieux la forme et la silhouette naturelle de la plante.
Dans les deux cas on conserve les rameaux les plus vigoureux, on supprime le bois
trop âgé ou dépérissant ainsi que les branches qui vous gênent ou qui gênent les
plantes voisines (arbustes voisins dans la haie ou vivaces au pied).
En cas de doutes sur la saison de la floraison nettoyez et rabattez le vieux bois en
conservant quelques belles pousses de l’année que vous couperez au printemps
suivant si elles ne portent que des feuilles et le tour est joué. L’expérience aidant,
vous pourrez aisément tailler les arbustes à floraison printanière dans l’hiver en
conservant le port et en sélectionnant les pousses jeunes les plus vigoureuses (qui
porteront les fleurs au printemps !).
J’en termine avec la taille pour vous conseiller de raccourcir d’un tiers les arbustes
persistants à la plantation, et de rabattre les arbustes caduques au premier
printemps. Ces gestes ayant pour but de rétablir l’équilibre tige /racine et de densifier
les jeunes arbustes. Ensuite ne plus rien toucher pendant deux ans.
A vos sécateurs serpettes et scies et bonne taille
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