Dossier D ossier Traitements systémiques dans le cancer du sein : bilan 2006 Systemic treatment in breast cancer: assessment # J. Gligorov*, F. Selle*, A. Khalil*, F. Abbas*, J.-P. Lotz* I l est toujours difficile de résumer en quelques lignes les nouveautés dans le domaine de la prise en charge systémique des cancers du sein survenus sur une période d’un an. L’evidence-based medicine suggère pourtant une classification pragmatique qui pourrait être : – les avancées indiscutables ; – les avancées discutées ; – les perspectives d’avenir. Par ailleurs, du fait de l’apport des nouvelles thérapeutiques, notamment anti-HER2, et la meilleure classification biologique des cancers, nous nous retrouvons en clinique avec, finalement, non plus un mais des cancers du sein dont la classification pourrait se résumer aux : – cancers hormonodépendants ; – cancers avec surexpression de HER2 ; – cancers dits triples négatifs (récepteurs aux estrogènes, à la progestérone et HER2 non exprimés). Cette nouvelle classification histopathologique repose en fait sur des phénotypes biologiques et moléculaires différents associés en clinique à des pronostics différents, notamment en situation adjuvante (1). Nous aborderons donc successivement ces différentes situations avec les avancées thérapeutiques respectives et les perspectives éventuelles. et celle du risque de mortalité due au cancer du sein de 6,5 % à 15 ans ; – enfin, la réduction absolue du risque de cancer controlatérale est de 3,1%. La nouveauté de la méta-analyse d’Oxford a consisté en l’évaluation de l’apport des inhibiteurs de l’aromatase par rapport au tamoxifène chez les patientes ménopausées. Ces nouveaux traitements réduisent avec un recul de 5 ans en valeur absolue par rapport au tamoxifène le risque de récidive de 3,4 % et de mortalité de 1,3 %. Toutefois, il reste à ce jour impossible de répondre à la stratégie optimale d’utilisation des inhibiteurs de l’aromatase en situation adjuvante entre un schéma les utilisant d’emblée, un schéma les utilisant après deux ou cinq ans de tamoxifène. La représentation schématique des essais actuels (figure 1) permet de comprendre en fait que, mis à part l’essai BIG à quatre bras comparant un schéma séquentiel à un schéma d’emblée, les autres essais ayant comparé un traitement par inhibiteurs de l’aromatase ou le maintien d’un traitement par tamoxifène après deux ans sélectionnent en fait des patientes n’ayant pas fait de récidive dans les deux premières années de leur traitement. Or, le pic de récidive précoce est plus particulièrement important, notamment dans la population initiale avec atteinte ganglionnaire. LES CANCERS HORMONODÉPENDANTS En situation adjuvante, la présentation de la nouvelle métaanalyse d’Oxford (7e du nom) confirme l’intérêt général du tamoxifène pendant 5 ans en situation adjuvante, résultats qui avaient été publiés en 2005 (2). Les conclusions provisoires de cette nouvelle méta-analyse sont que ce traitement : – n’a uniquement d’impact thérapeutique que chez les patientes RH+ ; – chez ces patientes il réduit en valeur absolue le risque de récidive de 12,6 % à 15 ans et le risque de mortalité due au cancer du sein de 8,3 % à 15 ans ; – chez les patientes avec envahissement ganglionnaire, la réduction absolue du risque de récidive est de 12,4 % à 15 ans et le risque de mortalité due au cancer du sein est de 10,4 % à 15 ans ; – chez les patientes sans envahissement ganglionnaire, la réduction absolue du risque de récidive est de 11,3% à 15 ans Figure 1. Stratégies d’utilisation des inhibiteurs de l’aromatase en situation adjuvante et risque de récidive annuelle de la population en fonction du niveau d’atteinte ganglionnaire. * Oncologie médicale, Cancer Est, AP-HP Tenon, 4, rue de la Chine, 75020 Paris. 30 Gyne co mars.indd 30 La Lettre du Gynécologue - n° 320 - mars 2007 15/03/07 13:35:47 Dossier D ossier SSR : suvie sans récidive, SG : survie globale, SM : suivi médian, P : paclitaxel ; A :adriamycine, C : cyclophosphamide, D : docétaxel, V : vinorelbine. Figure 2. Résultats des principaux essais en situation adjuvante avec le trastuzumab. En d’autres termes, la question posée, notamment par les essais IES (exémestane) (3) ou ARNO, ABCSG (anastrozole) (4) est : si une patiente n’a pas fait de récidive sous tamoxifène après deux ans, est-il plus intéressant de passer à un inhibiteur de l’aromatase ? La véritable question de stratégie compare un schéma de traitement pendant 5 ans par tamoxifène ou inhibiteur d’aromatase à un schéma séquentiel programmé dont les résultas attendus sont ceux des études BIG (létrozole) et TEAM (exémestane). En ce qui concerne l’utilisation des inhibiteurs de l’aromatase d’emblée, les résultats des essais ATAC (anastrozole) (5) et BIG (létrozole) (6) permettent de conclure à une efficacité supérieure des inhibiteurs de l’aromatase comparés au tamoxifène d’emblée, notamment en ce qui concerne la survie sans récidive qui apparaît de façon claire dans les analyses successives de l’étude BIG (réduction de 17% du risque de récidive). Il semble donc que les inhibiteurs de l’aromatase puissent avoir un impact sur le pic de récidive précoce. Toutefois, aucun essai n’a encore démontré d’impact sur la survie avec l’utilisation précoce des inhibiteurs de l’aromatase, ceci étant peut-être dû au fait que les bénéfices en termes de survie apparaissent plus tardivement avec les traitements antihormonaux dans la population générale RH+ que ceux de la chimiothérapie, par exemple dans une population RH- et à haut risque de récidive. En situation à risque de récidive tardive, et donc plus particulièrement chez les patientes ayant une atteinte ganglionnaire RH+ et ayant eu 5 ans de traitement par tamoxifène, l’actualisation des résultats de l’essai MA-17 confirme une réduction du risque de mortalité de 39 % dans cette population liée à la poursuite d’un traitement par IA (létrozole) au-delà des 5 ans. La Lettre du Gynécologue - n° 320 - mars 2007 Gyne co mars.indd 31 Concernant les patientes non ménopausées, la présentation des résultats préliminaires de la méta-analyse des essais évaluant l’impact de l’utilisation des agonistes de la LH-RH en situation adjuvante conclut à une amélioration relative de la survie sans récidive de ces traitements en association avec la chimiothérapie de l’ordre de 20 %, sans bénéfice toutefois sur la survie globale (8). En situation métastatique, la seule “nouveauté” antihormonale reste la possibilité d’utilisation du fulvestrant en situation métastatique. Antiestrogène ayant la particularité d’avoir une affinité pour le récepteur estrogénique plus forte que le tamoxifène et de détruire ce récepteur à la suite de sa fixation, ce traitement administré par voie intramusculaire est indiqué chez la femme ménopausée après échec d’un traitement par inhibiteurs de l’aromatase. Toutefois, l’utilisation d’un inhibiteur de l’aromatase stéroïdien (exémestane) ou du fulvestrant reste possible après échec d’un traitement par inhibiteur de l’aromatase non stéroïdien (anastrozole ou létrozole) (9). Pour l’avenir, on notera une approche théorique intéressante du RU486 dans le traitement des cancers du sein récepteurs à la progestérone positive dans un modèle préclinique. LES CANCERS AVEC SUREXPRESSION DE HER2 La révolution de l’année 2006 se situe dans ce chapitre. La présentation successive des résultats des essais adjuvants utilisant le trastuzumab permet de conclure avec l’utilisation de ce traitement à une réduction relative du risque de récidive de 50 % et de mortalité de 33 % après un recul médian de deux ans en situation adjuvante (figure 2). De façon pragmatique, 31 15/03/07 13:35:48 Dossier D ossier toute patiente devant recevoir à ce jour une chimiothérapie en situation adjuvante et ayant un cancer du sein avec surexpression de HER2 doit recevoir cet anticorps monoclonal antiHER2 pendant un an. Toutefois, deux questions essentielles restent en suspens : – la durée optimale du traitement dont on ne sait si la réduction ou l’allongement modifierait l’impact thérapeutique du trastuzumab ; – l’utilisation concomitante à la chimiothérapie et donc plus proche du geste chirurgical ou à l’issue des autres traitements. Si l’on analyse les résultats des différents essais disponibles (10, 14), on notera quelques points communs et un nombre de divergences : En termes d’administration du trastuzumab, les posologies sont identiques d’une étude à l’autre en fonction des modalités d’administration hebdomadaires ou toutes les trois semaines. La démonstration pharmacologique de l’équivalence de ces schémas étant faite (15), certaines études, comme la BCIRG 006 (13), ont même autorisé en cours de traitement une modification du schéma d’administration allant de la phase hebdomadaire à toutes les trois semaines, notamment pendant la phase d’entretien du traitement pour des raisons évidentes de commodité d’administration. Toutefois, il existe de nombreuses différences d’une étude à l’autre en ce qui concerne l’introduction de ce traitement et les modalités de son administration par rapport aux autres thérapeutiques. L’étude HERA (11, 12) a montré l’impact de ce traitement administré pendant une période d’un ou deux ans comparativement à un groupe placebo. Le trastuzumab était introduit après une chimiothérapie adjuvante ou néoadjuvante et après la réalisation de la radiothérapie. Le choix de la chimiothérapie (agents, posologie et nombre de cycles) ainsi que du traitement antihormonal était libre. Cette étude pragmatique a servi à l’enregistrement du trastuzumab dans le monde entier et est donc à la base de son AMM. Elle est, par ailleurs, la seule étude avec un recul médian de deux ans à démontrer un impact sur la survie globale du traitement (12) et de réaliser une analyse sur le type de rechutes démontrant clairement l’impact du médicament sur l’incidence des métastases avec, toutefois, l’absence d’effet sur les métastases cérébrales (11, 12). Toutes les autres études ont utilisé le trastuzumab en association avec une chimiothérapie, traitement fondé, notamment, sur un rationnel de synergie entre les taxanes, la vinorelbine ou les sels de platine et expliquant ce choix thérapeutique (16). L’introduction du trastuzumab dans ces études est donc plus précoce, mais montre à ce jour des résultats identiques en ce qui concerne la réduction du risque de récidive sans impact sur la survie. Seule l’étude du NCCTCG pose la question d’une différence d’efficacité entre l’administration concomitante ou séquentielle du trastuzumab avec la chimiothérapie, mais les résultats préliminaires ne sont pas suffisants pour conclure, même s’il existe très nettement un avantage à l’utilisation concomitante pour l’instant. 32 Gyne co mars.indd 32 L’étude BCIRG 0006 (13) pose la question de la non-utilisation des anthracyclines dans cette population en cas d’administration du trastuzumab afin d’éviter le surrisque de toxicité cardiaque (17). Les résultats de la seconde analyse intérimaire concluent à une stricte équivalence entre les différents bras de traitement comportant le trastuzumab, suggérant que, dans cette population, on puisse en cas d’utilisation du trastuzumab s’affranchir de celle des anthracyclines. Toutefois, l’analyse rétrospective de l’impact de l’amplification de la topo-isomérase II alpha (cible des anthracyclines coamplifiée dans 30 % des cas de tumeurs HER2 amplifiées), évoque l’intérêt des anthracyclines dans cette population, notamment en cas de non-utilisation du trastuzumab, comme cela a été démontré cette année par d’autres équipes (18). Enfin, l’étude FinHer a posé la question de l’introduction immédiate mais courte (12 semaines) du trastuzumab après la chirurgie. Les résultats ne portent que sur un petit effectif mais confirment ceux des essais de plus grande puissance en ce qui concerne la survie sans récidive, posant la question d’une durée courte de traitement à condition qu’elle soit d’introduction précoce et associée à la chimiothérapie Toujours dans cette population, mais en situation métastatique, ont été présentés les résultats des essais d’association du trastuzumab avec l’anastrozole concluant à un intérêt en termes d’amélioration du taux de réponse (20,3 % versus 6,8 %, p = 0,018) et du temps à progression (4,8 mois versus 2,4 mois, p = 0,0007) de l’association par rapport à l’anastrozole seul en cas de cancer métastatique hormonodépendant et HER2 surexprimé. Ces résultats soulignent surtout le faible impact thérapeutique des traitements antihormonaux seuls dans cette population (19). Enfin, disponible en pratique clinique en 2007 (ATU en cours), le lapatinib, qui est un inhibiteur de tyrosine kinase spécifiquement anti-HER2 a démontré son intérêt en association avec la capécitabine dans le cancer du sein métastatique HER2 surexprimé après échec à un traitement préalable par anthracyclines, trastuzumab et taxanes (20). Il existe un doublement du temps à progression (4,8 mois versus 2,4 mois ; p = 0,0016). Cette nouvelle association valide le concept de maintien d’un traitement anti-HER2 en situation métastatique et de la modulation de ce traitement par une autre chimiothérapie, mais nécessite clairement une comparaison avec une deuxième ligne de traitement associant le trastuzumab à une chimiothérapie. En d’autres termes, la question ouverte reste : après échec du trastuzumab en situation métastatique, doit-on juste changer la chimiothérapie associée, le traitement anti-HER2 ou les deux ? LES CANCERS TRIPLES NÉGATIFS Actuellement, les cancers du sein dits triples négatifs font l’objet de recherches concernant l’identification d’une ou plusieurs cibles thérapeutiques dans des populations défavorisées où la La Lettre du Gynécologue - n° 320 - mars 2007 15/03/07 13:35:49 chimiothérapie reste la seule option thérapeutique systémique, tant en situation adjuvante qu’en situation métastatique. Les données épidémiologiques et biologiques descriptives rapprochent fortement ce phénotype biologique de la population de patientes porteuses d’une mutation BRCA1. Cette mutation porte sur un gène de réparation de l’ADN et explique peut-être la plus grande chimiosensibilité de cette population. Toutefois, un traitement chimiothérapique optimal n’est pas défini clairement, même si dans la population globale la conclusion de la dernière méta-analyse d’Oxford est en faveur d’un bénéfice absolu de 5 % sur la mortalité quant à l’utilisation des taxanes en situation adjuvante. Dans cette population, les voies de recherche clinique se portent vers l’exploration de l’intérêt des sels de platine et l’utilisation de thérapies ciblées anti-EGFR, récepteur qui semble plus fréquemment exprimé. En conclusion, le XXIe siècle commence comme a fini le XXe siècle dans le domaine du cancer du sein. L’identification de certaines cibles thérapeutiques en complément de la meilleur intégration de certains facteurs pronostiques a permis de montrer qu’il existait plusieurs cancers du sein. Si la place des traitements locorégionaux n’est pas remise en question, c’est l’utilisation des différents agents systémiques qui varient d’une population à l’autre et définira dans les années à venir les stratégies de prise en charge du cancer du sein. N RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1. Sorlie T, Perou CM, Tibshirani R et al. Free in PMC gene expression patterns of breast carcinomas distinguish tumor subclasses with clinical implications. Proc Natl Acad Sci USA 2001;98:10869-74. 2. 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