Guide prévention des chutes chez les seniors

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OPÉRATION ENTRAÎNEMENT
© Kzenon
Plus d’équilibre
Les programmes d’exercices les plus efficaces sont ceux centrés sur le travail de l’équilibre : ils entraînent une réduction
significative du risque de chute de l’ordre de 25 %. Cela passe
par des exercices de type passage d’obstacles, passage de la
position assise à la position debout, marche avec variations de
vitesse et de direction, etc. Les séances peuvent se faire de
façon individuelle avec un kinésithérapeute ou en groupe dans
le cadre d’Ateliers Equilibre. Ces ateliers sont proposés aux
plus de soixante ans par la Caisse d’Assurance Maladie. Enfin,
lorsque cela s’avère nécessaire, des aides techniques comme les
cannes et les déambulateurs peuvent être proposés. Il faut alors
apprendre à se déplacer avec, ce qui peut demander quelques
séances d’adaptation.
Plus de force
Aux spécialistes
L’ophtalmologiste pour la vue, l’ORL pour les troubles de l’équilibre liés à l’oreille interne (les plus fréquents), le rhumatologue
pour la marche, etc. : tout ce qui peut retentir sur l’équilibre et
accroître le risque de chute doit être pris en charge.
Du côté des CLIC
Ces Centres Locaux d’Information et de Coordination sont des
guichets uniques d’information, d’évaluation et d’accompagnement social dédiés aux personnes âgées, à leur entourage et aux
professionnels. Ils sont présents sur l’ensemble du territoire. Ils
ont notamment les coordonnées des Ateliers Equilibre proches
de chez soi.
Sources : «Activité physique et prévention des chutes chez les personnes âgées», une
expertise collective de l’Inserm, novembre 2014, www.inserm.fr/espace-journalistes/
activite-physique-et-prevention-des-chutes-chez-les-personnes-agees-une-expertisecollective-de-l-inserm ;
Assurance maladie : «comment prévenir les chutes des personnes âgées», 28/01/15,
«www.ameli-sante.fr/comment-prevenir-les-chutes-des-personnes-agees.html».
Là encore, le kinésithérapeute adapte les exercices en fonction
du niveau initial de chacun. Le travail porte essentiellement sur
le renforcement musculaire des membres inférieurs et du tronc.
Flexion des genoux, fentes avant, élévation de l’avant-pied,
extension des mollets (demi-pointes), élévation de la jambe
sur le côté font partie des exercices classiquement proposés en
position debout. En position couchée, ce sont plutôt le lever de
bassin et la flexion du tronc. Il est essentiel de pratiquer ensuite régulièrement les exercices appris avec le kinésithérapeute
(idéalement dix à quinze minutes tous les jours), sous peine
d’en perdre le bénéfice.
Plus de sensibilité des pieds
Certains exercices peuvent se faire chez soi, comme rouler une
balle de tennis sous ses pieds nus, tout en étant assis, afin
d’améliorer la sensibilité de ses pieds. Marcher pieds nus chez
soi, au moins de temps en temps, est aussi recommandé. Il ne
reste plus qu’à montrer régulièrement ses pieds au podologue et
à s’acheter de bonnes chaussures pour la marche.
Document non contractuel/01-09-2015/ Réalisation : Carte Blanche Partenaires - RCS 379 301 518 - 38 rue La Bruyère 75009 Paris/ Source images : Fotolia - Couverture : © goodluz
Où s’adresser ?
A son médecin traitant
Il faut le voir régulièrement pour évaluer l’équilibre, la motricité et la coordination. A faire également avec lui, un bilan des
médicaments prescrits pour voir s’ils sont toujours aussi utiles :
au-delà de quatre médicaments associés, il existe un risque accru
de chute.
Guide prévention des
chutes chez les seniors
Les chutes ne sont
pas une fatalité !
La santé gagnante
Guide santé CARTEBLANCHE
© Robert Kneschke
Les chutes, première cause
d’invalidité
Pourquoi cela se produit ?
Opération sécurisation
Facteurs internes : ce qui provoque la chute
A l’intérieur de la maison
Les facteurs médicaux pouvant favoriser la chute sont bien connus :
 Un trouble de l’équilibre,
 Une moins bonne vision après cinquante ans,
 La perte de sensibilité des pied, notamment chez
les personnes diabétiques,
 Une plus grande raideur en cas d’arthrose,
 Une baisse de la force musculaire,
 La prise de médicaments, comme les somnifères qui augmentent
le risque de chute en cas de réveil nocturne.
Facteurs externes : ce qui accroît le risque de chute
De quoi s’agit-il ?
Vivre chez soi le plus longtemps possible, c’est le souhait légitime de la très grande majorité des seniors. Mais pour être en
mesure d’y répondre, il faut s’attaquer au principal danger qui
vous guette : la chute, qui représente à elle seule 90 % des
accidents survenant à domicile chez les plus de 75 ans.
Quel est le problème ?
Ces chutes sont fréquentes puisqu’après 65 ans, un senior sur
trois tombe au moins une fois dans l’année et même un sur
deux après 80 ans. Dans le pire des cas, la chute se solde par
un traumatisme crânien (plus souvent chez les hommes) ou
par une fracture de la hanche ou de la jambe (plus souvent
chez les femmes) et donc par une hospitalisation. Dans les cas
moins graves elle ne provoque pas de lésion physique nécessitant une hospitalisation, mais elle est susceptible d’entraîner
une perte de confiance en soi pouvant conduire à une restriction des activités. De quoi impacter négativement la qualité de
vie…
Le chiffre : ces chutes n’ont rien d’anodin, en cas de fracture, le retour à domicile peut être compromis. Ainsi, 40 % des
seniors hospitalisés pour ce motif doivent ensuite rejoindre une
institution. Et les chutes entraînent plus de 9 000 décès par an
chez les plus de 75 ans.
La règle d’or : il ne faut pas attendre la survenue d’une chute
pour réagir, car la première peut déjà être lourde de conséquences. C’est donc quand tout va bien qu’il faut prévenir, en
agissant sur tous les fronts : au niveau de sa santé, de sa
forme physique et au niveau de son lieu de vie afin de le rendre
plus sûr.
La plupart des chutes surviennent dans les escaliers, dans les endroits mal éclairés et/ou encombrés par des meubles ou par des
fils électriques, etc. Sont également à haut risque les revêtements
de sol glissants : tapis, parquets cirés... Enfin, toutes les situations
obligeant à grimper -sur une échelle, une chaise, un meuble, etc.peuvent s’avérer dangereuses.
Repérer un trouble de l’équilibre à temps
L’équilibre est ce qui permet de se maintenir debout et de se déplacer en toute sécurité. Quand cet équilibre est perturbé, cela peut se
manifester de différentes façons :
 Par une sensation de vertige avec l’impression que la pièce tourne,
 Par une vague sensation de malaise en se levant du lit ou
d’une chaise,
 Quand le fait de tourner la tête entraîne un tangage comme
dans un bateau,
 Par des faux pas ou des maladresses répétées,
 Par une chute.
Ces troubles traduisent des dysfonctionnements souvent multiples
pouvant toucher l’oreille interne, l’œil, la perception sensorielle, la
coordination et la motricité. Il n’y a pas de temps à perdre pour
consulter.
 Dans chaque pièce : les couloirs et les endroits de passage obligé doivent rester dégagés. Les tapis glissants sont
à remplacer par des tapis antidérapants ou à fixer au sol. Les
fils électriques doivent être plaqués le long des murs pour ne
pas se prendre les pieds dedans. De plus, il faut multiplier les
sources d’éclairage pour limiter les zones d’ombre et prévoir
une veilleuse la nuit, entre la chambre et les toilettes. Il ne
reste plus qu’à ranger à portée de main les objets les plus
souvent utilisés.
 Dans la salle de bains et les toilettes : une douche de
plain-pied vaut mieux qu’une baignoire, compliquée à escalader. Faire poser une barre d’appui à côté des w.c. et une autre
dans la douche, c’est un minimum. Egalement utile : un siège
de douche. Enfin pour le sol, rien ne vaut un carrelage antidérapant.
 Dans les escaliers : des marches recouvertes d’un matériau
antidérapant et la présence d’une rampe sont indispensables.
En cas de marches hautes donc difficiles à franchir, la pose d’un
siège monte-escalier est à envisager.
Dans le jardin
Comme dans la maison, la priorité est de ne pas se prendre les
pieds dans un obstacle : les outils doivent donc être rangés et
le tuyau d’arrosage enroulé. Il faut également investir dans un
éclairage d’extérieur et dans des outils de jardinage avec un
bras à rallonge pour ne pas avoir à grimper. Même dans ces
conditions, attention à ne pas en faire trop : pour les travaux
de force, mieux vaut faire appel à un professionnel.
Toujours en lien avec un tiers
Les personnes âgées vivant seules chez elles et présentant des
risques de chute ont tout intérêt à s’équiper d’une téléalarme
pour pouvoir prévenir sans délai un proche ou les secours en
cas de problème. C’est aussi utile pour se rassurer, tout comme
le fait de pouvoir compter sur la venue régulière d’un ami, d’un
voisin, d’une aide ménagère ou d’une personne pour la livraison des repas par exemple.
APPRENDRE À SE RELEVER D’UNE CHUTE
C’est avant la chute qu’il faut s’entraîner et il faut le faire souvent.
Allongé par terre, commencer par plier une jambe pour rouler sur le côté.
Puis se retourner sur le ventre.
Mettre un genou à terre et garder l’autre jambe tendue.
Puis, passer à quatre pattes et enfin, se hisser en prenant appui sur un meuble fixe.
Guide santé CARTEBLANCHE
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