JFR 2013 - 5311 - Thorax diagnostique et interventionnel -... pulmonaires 2e partie Mis à jour le 04/11/2014 par SFR

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JFR 2013 - 5311 - Thorax diagnostique et interventionnel - Imagerie des artères
pulmonaires 2e partie
Mis à jour le 04/11/2014 par SFR
Hypertension artérielle pulmonaire post embolique : le rôle central de l’imagerie
Orateur :Jonathan Ifergan
Messages à retenir
- L’échocardiographie et la scintigraphie pulmonaire permettent de dépister l’HTAP post-embolique.
- Le diagnostic et l’opérabilité de l’HTAP post-embolique repose sur l’imagerie (angioscanner et angiographie pulmonaire) couplée à une mesure
hémodynamique (cathétérisme cardiaque droit).
- L’opérabilité d’une HTAP post-embolique dépend de son caractère proximal et de l’absence de d’artériopathie distale.
- Certaines affections (sténose des veines pulmonaires, syndrome d’Eisenmenger, médiastinite fibrosante, etc…) contre indiquent l’endartériectomie car
elles augmentent la mortalité opératoire.
Résumé
L’hypertension artérielle pulmonaire post embolique (HTAP) est peu connue des radiologues. Pourtant sa prise en charge, dépend en grande partie de
l’imagerie. C’est une affection au pronostic sévère mais potentiellement curable. Elle est caractérisée par la persistance et l’organisation fibreuse de
caillots dans les artères pulmonaires et par le développement d’une artériopathie distale inconstante. Elle compliquerait de 0,1 à 3,8 % des embolies
pulmonaires aiguës. Cette affection est dépistée par l’échocardiographie et la scintigraphie pulmonaire (persistance de défects perfusionnels au-delà de 6
mois d’anticoagulation efficace) et son diagnostic de certitude repose sur l’imagerie (angioscanner et angiographie pulmonaire) couplée à une mesure
hémodynamique (cathétérisme cardiaque droit). L’endartériectomie pulmonaire, dont l’objectif est de désobstruer les artères est le seul traitement curatif.
Dans la majorité des cas, c’est l’angioscanner thoracique qui permet d’évaluer l’opérabilité (atteinte proximale et absence d’artériopathie distale). Dans les
cas difficiles (HTAP précapillaire sévère, mauvaise corrélation entre les données de l’angioscanner et du cathétérisme cardiaque droit), une angiographie
est nécessaire pour mieux sélectionner les patients opérables. Ces examens permettent également d’éliminer les autres causes d’HTAP dont certaines
sont susceptibles de contre-indiquer l’endartériectomie pulmonaire (sténose des veines pulmonaires, syndrome d’Eisenmenger, médiastinite fibrosante,
etc...).
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