Image du mois Papulose bowénoïde Cas clinique

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Papulose bowénoïde
S. Sultan,
hôpital des Diaconesses, Paris.
Cas clinique
Mme M., âgée de 30 ans, consulte
pour un prurit anal intermittent associé depuis peu à des traces de sang
sur le papier, lors de l’essuyage. Elle
n’a pas d’antécédent médical ni chirurgical notable. Elle n’utilise aucun
traitement local ni général. Elle est
célibataire et mène une vie sexuelle
active avec des rapports habituellement protégés. L’examen proctologique montre des lésions périanales
papuleuses érythémateuses avec un
aspect légèrement verruqueux en
périphérie. Il n’y a pas d’adénopathie inguinale et pas de lésion intracanalaire ni rectale. L’histologie
montre des aspects évocateurs de
maladie de Bowen.
Photo.
Diagnostic
La survenue chez l’adulte jeune, autour de 30 ans, de lésions ano-génitales papuleuses arrondies, ovalaires ou polygonales, de couleur variable (rose à brun), parfois recouvertes de squames-croûtes ou d’aspect verruqueux, dont l’histologie est
analogue à une maladie de Bowen, doit conduire au diagnostic de papulose bowénoïde. C’est une maladie sexuellement transmissible, liée au HPV (surtout 16, mais
aussi 18, 31, 33, 39) qui touche les deux sexes. L’évolution vers un cancer invasif
est très rare ; c’est un marqueur de risque de cancer du col chez la femme. Son traitement peut être médical et/ou chirurgical : podophyllotoxine, 5-FU, cryothérapie,
laser CO2, électrocoagulation. Toutefois, des régressions spontanées sont possibles.
Act. Méd. Int. - Gastroentérologie (16), n° 3, mars 2002
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