c. tissu musculaire

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Tissu musculaire – partie théorique
C. TISSU MUSCULAIRE :
- la principale fonction du tissu musculaire est la contractilité → transformation de l’énergie chimique en énergie
mécanique
- on distingue 3 types de musculatures :
1. musculature lisse
2. musculature striée squelettique
3. musculature striée cardiaque
1. Musculature lisse :
- musculature lisse = composante contractile de la paroi des organes creux (tractus gastro-intestinal, voies
d’excrétion de l’urine, organes sexuels, vaisseaux sanguins, voies respiratoires, ...)
- les cellules musculaires lisses sont fusiformes et allongées avec des extrémités effilées parfois bifides
- organisation en couches ou en faisceaux (irréguliers et orientés selon les besoins fonctionnels de l’organe) des
cellules, nommées alors fibres musculaires lisses
- mensurations : longueur des cellules de 20-200 μm et épaisseur de 3-10 μm
- réseau de TC collagène entre les différents faisceaux de fibres
- 1 noyau relativement clair en forme de cigare (en forme de spirale lors de la contraction) au centre de la cellule
avec nucléole identifiable
- présence des organelles cellulaires (RE rugueux, Golgi, mitochondries,...) et de glycogène à chaque pôle du
noyau / RE lisse (contenant du Ca2+ pour la contraction cellulaire) localisé sur les bords de la cellule
- chaque cellule est entourée par une lame externe (= membrane basale), ce qui est important pour : 1. son
ancrage aux autres cellules musculaires lisses et au tissu environnant et 2. la transmission de la contraction et une
réaction contractile coordonnée d’un ensemble de fibres = formation d’une masse fonctionnelle unique
- le cytoplasme est rempli de protéines contractiles : les fins filaments d’actine et les filaments de myosine plus
épais → absence de principe organisationnel identifiable au MO, on parle ainsi de muscle « lisse »
- ▲ les myofibroblastes sont des cellules possédant des propriétés intermédiaires entre une cellule musculaire
lisse et un fibroblaste
2. Musculature striée squelettique :
- fibres musculaires = cellules particulièrement longues,
plurinucléées et striées
- histogenèse : formation des fibres musculaires au cours du
développement par la fusion de plusieurs myoblastes (=
syncytium structural)
- mensurations : les cellules peuvent atteindre une longueur de
plusieurs cm, épaisseur de 40-100 μm
- les noyaux avec un nucléole identifiable sont allongés, petits
et localisés à la périphérie de la cellule à intervalles réguliers
(~20-40 par mm de cellule)
- les organelles cellulaires se trouvent à proximité des noyaux
- entre les fibres musculaires se trouve du TC, l’endomysium, à
l’intérieur duquel courent un nombre important de capillaires
sanguins garantissant un apport énergétique optimal. Un
premier ensemble de fibres constitue un faisceau primaire,
entouré par une enveloppe de tissu de soutien, le périmysium
interne. Un ensemble de faisceaux primaires constitue un
faisceau secondaire, entouré par le périmysium externe. Le
muscle dans son ensemble est entouré par l’épimysium, puis par le fascia à l’extérieur de celui-ci.
- structure de la myofibrille : la striation provient de la succession de bandes claires et de bandes foncées liée à
l’alignement des stries transversales des myofibrilles parallèles entre elles. Les bandes foncées au MO
deviennent doubles au microscope à polarisation : on les appelle A pour anisotrope. Les bandes claires sont
appelées I car elles sont isotropes. Au milieu de la bande I court une bande Z (de l’allemand « zwischen »)
foncée. Au milieu de chaque bande A se trouve une bande H (H pour Hensen) claire, au milieu de laquelle on
identifie encore une fine bande foncée, appelée bande M (M pour milieu). La bande M comprend des protéines
auxquelles s’ancrent les filaments de myosine. Le segment entre 2 bandes Z est appelé sarcomère.
- les filaments fins et clairs sont les filaments d’actine, ceux plus épais et foncés sont les filaments de myosine
- innervation : les muscles squelettiques sont sous le contrôle de gros nerfs moteurs
→
les fibres nerveuses
individuelles pénètrent dans le muscle où elles innervent chacune un groupe de fibres musculaires constituant
une unité motrice
Université de Fribourg, 2009
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Tissu musculaire – partie théorique
- la régénération du tissu musculaire après lésion est normalement mauvaise → remplacement par du TC avec
perte de fonction MAIS lorsque la lame basale et la membrane cellulaire, les terminaisons nerveuses et les
capillaires sont intactes, une régénération est possible à partir de la fibre musculaire elle-même ou alors à partir
de cellules satellites = cellules de petite taille se trouvant à la surface des fibres musculaires sous la lame basale
- ▲ la taille relative des faisceaux musculaires reflète la fonction du muscle concerné→ ↓ de la taille = ↑ de la
finesse de l’action du muscle
3. Musculature striée cardiaque :
- cellules musculaires cardiaques = cardiomyocytes = longues cellules
cylindriques
- mensurations : longueur de 50-100 μm et épaisseur de 10-20 μm
- 1 gros noyau (rarement 2), localisé au centre de la cellule
- aux 2 extrémités du noyau se trouvent les organelles cellulaires, des
granules de glycogène et, avec l’âge, un nombre croissant de granules
de lipofuscine (pigment d’usure brun rouge provenant du turn-over
cellulaire à l’intérieur des lysosomes)
- sarcomères avec aspect en bande, analogue à celui de la musculature
striée squelettique mais formation d’un réseau en colonne
myofibrillaire tridimensionnel anastomotique continu, où chaque
colonne est séparée par du sarcoplasme dans lequel sont localisées les
nombreuses mitochondries (25% du volume cellulaire)
- orientations différentes des cardiomyocytes → 3 couches de
musculature myocardique toutefois non différenciables au MO !
- entre les extrémités de 2 cardiomyocytes adjacents présence de stries
scalariformes : 1. comprennent des points d’ancrage pour les
myofibrilles : les filaments d’actine du dernier sarcomère s’attachent
aux fasciae adherentes (ressemblent aux jonctions adhérentes continues épithéliales en plus étendu et moins
régulier) de la section transversale des stries scalariformes 2. transmettent les forces de contraction via la
présence de desmosomes auxquels viennent s’attacher les filaments intermédiaires 3. permettent une propagation
rapide des stimuli électriques d’une cellule à une autre grâce à la présence de jonctions communicantes dans la
section longitudinale des stries → formation d’un syncytium fonctionnel avec contraction quasiment simultanée
de 2 cardiomyocytes limitrophes
- présence d’un délicat TC de soutien remplissant les espaces intercellulaires
- initiation et conduction des impulsions électriques par le système cardionecteur = cellules pacemaker = cellules
musculaires spécialisées transmettant les impulsions d’une façon organisée via une série de nœuds et de voies
- les cellules cardionectrices ont un aspect sensiblement différent de celui des cellules de la musculature de
travail → ▲ diagnostic différentiel : 1. taille des cellules plus grande que celles de la musculature de travail 2.
sarcoplasme plus abondant et pauvre en myofibrilles 3. teneur en glycogène plus élevée → les cellules
apparaissent plus claires 4. localisation sous endocardique avec lâche TC de soutien entre les cellules
- présence de nombreux capillaires sanguins : le rapport entre le nombre de capillaires et celui de cardiomyocytes
est de 1 → organisation de manière à ce que chaque cardiomyocyte soit alimenté par 4 capillaires
Université de Fribourg, 2009
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