Mises au point Mises au point Détection précoce de la BPCO Communication présentée au Congrès de tabacologie, Brest 2009 Early detection of chronic obstructive pulmonary disease Keywords : Chronic obstructive pulmo- Gérard Peiffer*, Jean Perriot**, Gilles Heno*** Il a été démontré que la mise en place d’une démarche de détection précoce de la BPCO conduit à une amélioration du nombre de diagnostics réalisés et à une meilleure prise en charge. Associée à une aide au sevrage, la découverte d’un syndrome obstructif peut majorer le nombre d’arrêts du tabagisme. Au cabinet du médecin formé à son usage, le mini-spiromètre électronique permet de mesurer le souffle et d’identifier tous les sujets à risque ( à pratiquer chez tous les sujets de plus de 40 ans ayant fumé plus de 10 paquets-années). It has been demonstrated that early COPD detection results in an improvement of the number of diagnoses performed and in better disease management. Associated with a smoking cessation program, to discover an obstructive syndrome increases the number of smoking cessations. Case finding of subjects with a high risk of COPD can address a large population and can be carried out using a hand-held spirometer by trained physician, to test all smokers more 40 years old with a smoking history of over ten pack-years. BIENTÔT LA TROISIÈME CAUSE DE DÉCÈS La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie fréquente, coûteuse, invalidante et grave (1). Dans les causes de décès, la BPCO pourrait passer en 2020, selon les projections de l’OMS, à la troisième place des causes de mortalité par maladie (2). Pourtant, au cours des dernières années, la prise en charge de cette affection s’est améliorée : il est possible d’en freiner l’évolution et d’en limiter la mortalité mais cela implique que la maladie soit identifiée et dépistée précocement. Or, actuellement, il est démontré que 2 malades sur 3 atteints de BPCO ignorent qu’ils sont touchés par cette maladie. Il importe donc d’identifier ces patients et le meilleur examen pour cela est la mesure du souffle. Comme cette maladie est sous-évaluée du fait de son caractère insidieux et de ses symptômes souvent banalisés, il importe de mobiliser l’ensemble des professionnels de santé pour en assurer une détection précoce, même si celleci, assurée par la mesure du souffle en soins primaires, reste encore débattue (3, 4). De récentes publications apportent néanmoins des * Service de pneumologie, tabacologie, CHR Metz-Thionville, BP 81065, 57038 Metz. ** Dispensaire Émile-Roux, Centre départemental d’action médico-sociale, 63100 Clermont-Ferrand. *** Centre de tabacologie, Centre hospitalier de VannesAuray, 56000 Vannes. Mots-clés : Broncho-pneumopathie chronique obstructive, Sevrage du tabac, Mesure du souffle, Spiromètre, Détection précoce. arguments en faveur d’une utilisation large de la mesure du souffle chez les sujets à risque (57) : par exemple les plus de 40 ans exposés à des substances inhalées irritantes notamment la fumée du tabac, chez lesquels la prévalence en est plus élevée. En dehors de l’exposition tabagique, des expositions professionnelles irritantes, les pollutions domestiques et atmosphériques, les facteurs nutritionnels, les infections constituent les principaux facteurs de risque de la BPCO. Globalement, cette affection touche 4 à 10 % de la population adulte, en France, soit environ 3,5 millions de personnes. Elle représente la première cause respiratoire de dépense de santé et entraîne 17 000 décès par an en France. L’importance des comorbidités Depuis les travaux de C. Fletcher et R. Peto (8), on connaît l’histoire naturelle de l’obstruction bronchique avec le déclin progressif du volume expiratoire maximal seconde (VEMS) au fur et à mesure des années chez les patients non sensibles au tabac ou non fumeurs et, à l’inverse, chez les patients fumeurs réguliers sensibles au tabac. Quel que soit l’âge, l’arrêt du tabac est utile permettant de diminuer la décroissance du VEMS. Revu plus récemment à la lumière des patients suivis dans la deuxième cohorte de Framingham, R. Kohansal et al. (9) ont rappelé la 19 nary disease, Smoking cessation program, Spirometer, Early detection. décroissance annuelle du VEMS, chiffrable entre 17,6 et 19,6 ml chez les sujets sains, 23,9 à 38,2 ml chez le sujet fumeur, 31 ml chez l’ancien fumeur atteint de BPCO et 62 ml de perte annuelle du VEMS chez le fumeur atteint de BPCO. On insiste sur les comorbidités respiratoires et extra-respiratoires de la BPCO : sur le plan respiratoire, il est nécessaire au moindre doute de rechercher un cancer bronchique en pratiquant une radiographie thoracique, un scanner et une endoscopie, de vérifier l’existence d’un syndrome d’apnée du sommeil associé ou d’une hypertension artérielle pulmonaire. Parmi les comorbidités extra-respiratoires, il importe de rechercher sur le plan nutritionnel, soit la dénutrition, soit l’excès pondéral, de toujours évaluer le fonctionnement musculaire à la recherche d’un dysfonctionnement et/où d’une amyotrophie, de pratiquer un bilan cardio-vasculaire complet, de rechercher des facteurs anxio-dépressifs, fréquents chez ces patients BPCO évolués. Enfin, il importe de faire le point sur le plan métabolique à la recherche d’une ostéoporose et d’éventuels facteurs d’anémie. Au total, la BPCO est une maladie sous-diagnostiquée avec une mauvaise perception de l’obstruction bronchique par le malade, associée à un déclin régulier du VEMS, déclin double de celui du non-fumeur. Tous ces éléments incitent à l’amélioration du dépistage de la BPCO comme le programme finlandais l’a montré avec, après 6 ans d’action, une réduction de 18 % des hospitalisations pour cette maladie (10). Questionnaires et mini-spiromètres Comment faire ce dépistage ? Des questionnaires standardisés (11), dont l’utilisation est encore peu fréquente en France, peuvent être proposés en salle d’attente avec des scores diagnostiques permettant de différencier asthme et BPCO. Même s’il existe un pourcentage non négligeable de faux négatifs ou de faux positifs, cette première approche permettrait d’améliorer la détection de la maladie. Si l’on fait l’hypothèse que chez un homme de 50 ans fumeur à 20 paquets-année, la proba- Le Courrier des addictions (12) ­– n ° 2 – avril-mai-juin 2010 Mises au point Mises au point À RETENIR La BPCO est l’une des maladies respiratoires les plus fréquentes et invalidantes. Son dépistage peut être réalisé par une étude simplifiée de la fonction respiratoire concernant tous les fumeurs de plus de 45 ans et les patients symptomatiques fumeurs ou non fumeurs. Le sevrage tabagique précocement proposé permet d’empêcher ou de ralentir l’évolution vers l’insuffisance respiratoire grave. Les centres de tabacologie sont donc des lieux naturels de repérage de la BPCO parmi leurs consultants. 4 Le dépistage de la BPCO, pour qui ? Les différentes recommandations incitent à la réalisation d’un dépistage par une spirométrie : – chez les fumeurs de plus de 45 ans, même s’ils sont asymptomatiques ; – chez les anciens fumeurs de plus de 55 ans, même s’ils sont asymptomatiques ; – chez les patients présentant des symptômes de plus de 3 mois par an, quel que soit leur âge. En un mot : tous les fumeurs. Cela représente des populations importantes et l’organisation actuelle des professionnels de santé doit progresser pour aboutir à un dépistage aussi généralisé. 4 Avec quoi ? Le matériel retenu doit être peu onéreux, fiable, simple et peu encombrant. Aussi les mini-spiromètres électroniques type PIKO-6, NEO-6, une fois leur maniement bien compris, permettent le diagnostic de la BPCO à un stade précoce. 4 Quelle organisation ? Des circuits spéciaux pour assurer le dépistage des BPCO doivent certainement être envisagés, compte tenu de l’importance numérique de la population concernée, du coût de réalisation des explorations fonctionnelles respiratoires classiques et de la démographie de la population à dépister, peu en contact avec le secteur traditionnel de soins. Les recherches doivent se poursuivre vers la mise au point de spiromètres simplifiés, fiables, de faible coût associés à des outils pédagogiques pour former les professionnels de santé à ces techniques. Il faudra valider ces schémas de prévention en évaluant : – l’importance du nombre de patient à dépister par le médecin généraliste (et le médecin du travail ?) ; – la pertinence de la méthode et du diagnostic par des indices de qualité ; – et l’impact de cette démarche sur le sevrage tabagique. bilité de BPCO est d’environ 1 sur 3, un questionnaire positif fait passer cette probabilité (valeur prédictive positive) à 1 sur 2. À l’inverse, la probabilité de BPCO, si le questionnaire est négatif, baisse à 20 %. Des mini-spiromètres électroniques (12) [PIKO-6, NEO-6] existent maintenant sur le marché, permettant une mesure facile du souffle. Les débitmètres de pointe classiques utilisés pour le suivi de l’asthme ne sont pas recommandés pour le diagnostic d’un trouble ventilatoire obstructif en raison d’un nombre trop élevé de faux positifs et surtout d’une sensibilité trop faible à un stade de début. Il faut s’astreindre à mesurer le VEMS et surtout le rapport VEMS/capacité vitale (CV) qui améliore la performance du diagnostic. On recherche un équivalent du rapport VEMS/ capacité vitale forcée (CVF). Cela passe par la mesure du volume expiré maximal en 6 secondes (VEM6). En effet, le VEM6 constitue un substitut de la CVF, qui a pour principal intérêt d’être plus facile à réaliser et de donner un temps explicite de la mesure. Ainsi, grâce au mini-spiromètre actuellement disponible, il est possible de mesurer le rapport VEMS/VEM6, qui a été validé pour la réalisation d’étude de dépistage et de détection précoce (13). On utilise comme seuil la limite inférieure de la normale définie à partir d’équations, la sensibilité de détection d’un trouble obstructif par le rapport VEMS/VEM 6 est de 94 % avec une spécificité de 93,1 %. Ainsi le rapport VEMS/CVF ou VEMS/VEM6 d’un sujet normal est supérieur à 0,8. Une valeur inférieure à 0,7 témoigne d’une obstruction très probable qui ne pourra être affirmée que par une spirométrie complète qui, seule, assure un contrôle satisfaisant de la qualité des mesures réalisée. Une fois le test réalisé confirmant l’obstruction bronchique, on pratiquera un test de réversibilité chez le pneumologue ou dans un laboratoire d’exploration fonctionnelle, qui permettra de donner des mesures complémentaires et pourra, le cas échéant, inciter à la mesure des gaz du sang. Lorsque le rapport VEMS/VEM6 est compris entre 0,7 et 0,8, on conseille d’effectuer un contrôle spirométrique. Dépistage en consultaton de tabacologie Une étude multricentrique récemment commencée (18 centres, environ 1 800 sujets), réalisée par l’Association française des infirmier(e)s en tabacologie (AFIT), coordonnée par Gilles Heno (Vannes), vise à évaluer, en consultation de tabacologie, l’intérêt d’une Le Courrier des addictions (12) ­– n ° 2 – avril-mai-juin 2010 20 Figure 1. Spiromètre miniaturisé : PIKO-6. mesure du souffle à l’aide d’un spiromètre miniaturisé (le NEO-6). Le but est de dépister systématiquement la BPCO dans le parcours de soin d’un patient consultant en tabacologie. Ces mini-spiromètres sont proposés à un prix d’environ 60-80 euros. Il nécessitent des embouts jetables (coût inférieur à 50 centimes d’euros). Si un professionnel de santé veut s’investir dans le dépistage de la BPCO, il doit bénéficier d’une formation minimale à la réalisation d’une manœuvre d’expiration forcée. Ainsi la facilité d’utilisation de ces mini-spiromètres électroniques va permettre une diffusion plus large de la pratique de la mesure du souffle. Les patients cibles sont les sujets de plus de 40 ans, exposés à des facteurs de risque, tels le tabac ou une exposition professionnelle à des poussières, fumées ou gaz. Il ne faut pas attendre l’apparition des symptômes, tardifs, de dyspnée. Chez des sujets de moins de 40 ans ayant fumé moins de 10 paquets-année, il a été montré que la prévalence de la BPCO est de l’ordre de 8 % (14). L’âge de début du tabagisme est donc probablement un point à prendre en compte dans l’indication d’une mesure du souffle. Grâce à cette mesure régulière par mini-spiromètre, le médecin généraliste peut identifier une obstruction antérieurement méconnue chez 9 % des sujets et corriger la notion erronée d’un trouble ventilatoire obstructif chez 11 % de la population testée (15). Au vu des résultats de la spirométrie, les médecins modifient la nature de la prise en charge dans 15 % des cas. D’autres travaux réalisés en Belgique (16) dans plusieurs cabinets de médecins généralistes (mesure du souffle pendant 2 mois consécutifs chez des patients de 40 à 70 ans ayant fumé plus de 15 paquets-année) ont révélé une prévalence de 47 % de BPCO dans ce groupe : le diagnostic avait été posé antérieurement pour Mises au point Mises au point Figure 2. Spiromètre miniaturisé : présentation NEO-6. seuls 17 % d’entre eux. Ces chiffres confirment bien l’intérêt du recours à des mesures du souffle pour les populations à risque. Reste à savoir quand le dépistage d’un trouble ventilatoire obstructif est justifié. L’OMS a défini ainsi les critères justifiant la mise en place d’un dépistage précoce pour une maladie chronique : la maladie, lorsqu’elle n’est pas détectée précocement, doit être à l’origine d’une morbidité et d’une mortalité importante ; le traitement proposé doit être plus efficace quand il est proposé avant la survenue des symptômes ; les tests de dépistage doivent minimiser les faux positifs et négatifs, rester simples et financièrement abordables, enfin, être sûrs et sans effets secondaires. Effectivement, la BPCO remplit bien ces critères. Premier traitement : le sevrage Parmi les traitements, le sevrage tabagique fait partie de la prise en charge obligatoire du patient atteint de BPCO (17, 18). L’effet de l’arrêt du tabac sur l’évolution de la fonction respiratoire est bien connu, surtout à la suite de l’essai de la Lung Health Study : portant sur près de 70 000 patients tabagiques, 6 000 ont été reconnus porteurs de troubles ventilatoires obstructifs. Chez ces patients, il a été démontré que l’arrêt du tabac avait une influence sur la rapidité de diminution du VEMS. La première année après l’arrêt du tabac, on retrouvait une petite augmentation du VEMS (57 ml d’augmentation contre 38 ml de diminution chez ceux qui continuaient de fumer). Les années suivantes, la diminution du VEMS des patients sevrés rejoignait celle de la population non fumeuse. Les fumeurs qui continuaient à fumer voyaient leur VEMS décliner de manière plus importante. Au terme du programme, qui comprenait un sevrage tabagique avec des gommes ad libitum, on constatait que 35 % des patients avaient arrêté leur intoxica- tion pour une période significative, et que 22 % avaient arrêté complètement de fumer au bout de 5 ans. Le premier traitement de la BPCO est donc l’arrêt du tabac, ce qui est souvent difficile, car ces patients cumulent les handicaps : une consommation et une dépendance importantes, de fréquentes coconsommations d’autres drogues, des troubles anxio-dépressifs, une précarité socio-économique, etc. Les moyens thérapeutiques sont classiques. Pour les optimiser : traitements nicotiniques substitutifs souvent prolongés avec des doses de nicotine fréquemment plus élevées et en associant les formes galéniques transdermiques et orales ; adaptation posologique initiale se faisant au mieux par dosage de la cotinine ; recours possible au bupropion, efficace chez le fumeur BPCO dans le respect des contre-indications (19). La varénicline (20) est efficace, avec une tolérance générale satisfaisante, sans interférences médicamenteuses, ce qui en fait un médicament de première intention chez ce fumeur fortement dépendant. Un suivi prolongé (12 mois) et l’apport systématique des thérapies cognitivo-comportementales (21), permettent d’augmenter le taux d’arrêt. La réduction du tabac permet d’accroître la motivation à l’arrêt avant sevrage complet. Elle n’est qu’une première étape vers l’arrêt total qui reste la priorité et permet seul la diminution de la mortalité (22). La correction des fréquents troubles anxio-dépressifs et/ou coconsommations par les moyens thérapeutiques adaptés doit être préalable ou contingent à la prise en v charge de sevrage tabagique. Références bibliographiques 1. Housset B, Serrier P, Stach B. Rôle du médecin généraliste dans la détection précoce de la BPCO. BEH 2007;27-28:248-50. 2. Global Strategy for Diagnosis, Management, and Prevention of COPD, 2006 (connexion le 28/03/07) ; disponible à l’adresse: http://www.goldcopd.org/ 3. Boushey H, Enright P, Samet J. Spirometry for 21 chronic obstructive pulmonary disease case finding in primary care? 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BPCO et sevrage tabagique : arrêt total ou réduction des risques. Alcool Addictol 2001;23:23S-27S. La Société de pneumologie de langue francaise (SPLF), en partenariat avec la Direction générale de la Santé, a récemment réalisé un CD sur la mesure du souffle. Il est disponible à la SPLF au 66, boulevard Saint-Michel, 75006 Paris. Le Courrier des addictions (12) ­– n ° 2 – avril-mai-juin 2010