Récepteurs tyrosine kinase et cancer: base d`un traitement ciblé

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Communication intercellulaire et signalisation:
Principes et Applications
- Jérôme SOLASSOL -
Régulations hormonales et Chronobiologie
04/2009 - PCEM2
1
PLAN DU COURS
Généralités
L’intégration du message
Les récepteurs intracellulaires
Les récepteurs membranaires: introduction
Les récepteurs tyrosine kinase
Voies de signalisation et cancer
2
PLAN DU COURS
Généralités
L’intégration du message
Les récepteurs intracellulaires
Les récepteurs membranaires: introduction
Les récepteurs tyrosine kinase
Voies de signalisation et cancer
3
Généralité:
Comment les cellules communiquent avec leur environnement
1- Les systèmes de communication
Les modes de communication sont variés
intercellulaires
Organisme= 10 13 à 10 14 cellules > organe > tissus> cellules
Soit ~ 200 types cellulaires ⇒ échange de signaux en permanence
•Cellules épithéliales
•Cellules du tissu conjonctif: fibroblaste , ostéoblaste
•Cellules sanguines: érythrocytes, lymphocytes
•Cellules musculaires
•Cellules du système nerveux…
4
Généralité:
Comment les cellules communiquent avec leur environnement
 Récepteur
émet des signaux
 Intégration su signal
 Effet biologique
reçoit des signaux
L’environnement cellulaire= cellules, MEC, fluides aqueux
Généralité:
Comment les cellules communiquent avec les autres cellules
1- Les cellules sont proches
1- Les systèmes de communication
intercellulaires
La
signalisation passe par l’envoie de signaux à courte distance (sans sécrétion)
Via les jonctions communicantes (gap)
6
Généralité:
Comment les cellules communiquent avec les autres cellules
1- Les cellules sont proches
1- Les systèmes de communication
intercellulairesVia les jonctions communicantes (gap)
(formé de 6 connexines)
7
Généralité:
Comment les cellules communiquent avec les autres cellules
1-1 Les cellules sont proches
1- Les systèmes de communication
intercellulaires
La
signalisation passe par l’envoie de signaux à courte distance (sans sécrétion)
Via les jonctions communicantes (gap)
Via les structures responsables de la reconnaissance et de l’adhérence
entre les cellules
cell. rétiniennes
Marquage fluorescent
différent
Co-culture
cell. hépatiques
reconnaissance et
adhérence grace aux
molécules d’adhésion
8
Généralité:
Comment les cellules communiquent avec les autres cellules
1- Les
sont proches
1Lescellules
systèmes
de communication
intercellulaires
2- Les cellules sont +/- éloignées
Les cellules ont développées des stratégies de communication cellulaire
par signaux chimiques
3 classes:
9
Hormones
Hormones
hydrosolubles
liposolubles
2- communication
par signaux chimiques:
L
L
L
L
10
NO chimiques:
2- communication par signaux
NO
ENZYME
11
PLAN DU COURS
Généralités
L’intégration du message
Les récepteurs intracellulaires
Les récepteurs membranaires: introduction
Les récepteurs tyrosine kinase
Voies de signalisation et cancer
12
1- Les systèmes de communication
intercellulaires
Cellule émettrice
Rétrocontrôle
+ ou -
Biosynthèse
stockage
sécrétion
Transport +/- élimination
Cellule réceptrice
13
Quel message transmis ?
Survie
Différenciation
Prolifération
Apoptose
14
1- Les systèmes de communication
intercellulaires
15
1- Les systèmes de communication
intercellulaires
16
PLAN DU COURS
Généralités
L’intégration du message
Les récepteurs intracellulaires
Les récepteurs membranaires: introduction
Les récepteurs tyrosine kinase
Voies de signalisation et cancer
17
1- Introduction
3- En
Lesfait
récepteurs
nucléaires
c’est + complexe
! :
La région N-terminale (domaine A / B) est la plus variable en termes de taille.
Les domaines AF1 en N-terminal et AF2 en C-terminal interviennent dans
l’activation de la transcription (transactivation).
Des séquences d’acides aminés permettant la dimérisation des récepteurs,
indispensable à l’activité transcriptionnelle, sont localisées dans les domaines C et
E / F.
18
La séquence NLS permet au récepteur de rester localisé dans le compartiment
1- Introduction
les ligands
19
2- Schéma général du mécanisme d’action des RN
20
4- L’activation des récepteurs nucléaires
Transconformation: modification de structure du récepteur
- ligand
+ ligand
Helice α
Feuillet β
cofacteurs
(nécessaires à l’activation de la transcription)
21
4- L’activation des récepteurs nucléaires
Transconformation: modification de structure du récepteur
22
4- L’activation des récepteurs nucléaires
Fixation à l’ADN
DIRECTE
INDIRECTE
courbure ADN ⇒ favorise interaction AB / E avec complexe de transcription
HRE
5- L’activation de la transcription
Rôle des co-activateurs et répresseurs
24
6- Réponse cellulaire
Amplification du signal
25
7- Récepteurs nucléaires et pathologies
Pathologies associées à des mutations des récepteurs: mécanisme rare !!
Quelques exemples:
•androgènes: résistance aux androgènes ⇒ testicule feminisant (phénotype
feminin, caryotype XY)
•Estrogène: mutation inactivatrice
⇒ arret croissance chez l’ho
⇒ osteoporose…
•Thyroidienne ⇒ hypothyroidies
•Vit D ⇒ rachitisme vitamino-resistant
7- Récepteurs nucléaires et pathologies
Les hormones androgènes et leur récepteurs
Cancer de la prostate
Les hormones estrogènes et leurs récepteurs
Cancer du sein
7- Récepteurs nucléaires et pathologies
IL
existe
une
stratégie
thérapeutique
en
cancérologie qui utilise la compréhension des
mécanismes d’action des récepteurs nucléaires
7- Récepteurs nucléaires et pathologies
Car
la
présence
d’hormone
active
les
récepteurs nucléaires ⇒ prolifération des
cellules
tumorales
et
favorise
la
cancérogenèse associée au cancers hormonodépendants
7- Récepteurs nucléaires et pathologies
L’objectif thérapeutique est de bloquer l’activation
et
le
fonctionnement
hormonothérapie
des
récepteurs:
c’est
7- Récepteurs nucléaires et pathologies
Les 3 principaux mécanismes d’intervention hormonale pour les
cancers hormono-dépendants sont:
1- supprimer la production des hormones sexuelles d’origine gonadique :
- par interférence avec l’axe hypothalamo-hypophysaire-gonadique
par les agonistes de la LH-RH
- par castration physique
2- supprimer la production périphérique d’hormones sexuelles dérivées de
précurseurs surrénaliens chez les sujets ménauposés ou castrés
- par blocage surrénalien via les gluco-corticoides (K prostate)
- par inhibition de la synthèse périphérique d’estrogènes à partir des
précurseurs surrénaliens au moyen d’anti-aromatase (K sein)
3- supprimer l’effet des hormones sexuelles au niveau des récepteurs
nucléaires des cellules tumorales au moyen d’inhibiteurs compétitifs:
- par anti-androgène (prostate)
- par anti-estrogène (sein)
Les hormones androgènes et leurs récepteurs
dans le cancer de la prostate
32
Les hormones androgènes et leurs récepteurs
dans le cancer de la prostate
Il y a trois possibilités pour réduire les effets de la testostérone :
1- soit réduire sa production,
2- soit inhiber sa transformation en dihydrotestostérone,
3- soit inhiber ses effets au niveau des récepteurs.
33
Les hormones androgènes et leurs récepteurs
dans le cancer de la prostate
Il y a trois possibilités pour réduire les effets de la testostérone :
1- soit réduire sa production,
On peut obtenir cette diminution par des moyens différents :
- en inhibant la sécrétion de LH par l'administration d'une
gonadoréline GnRH de manière continue ou d'un
antigonadotrope.
- en inhibant la synthèse de testostérone au niveau du
testicule même. Parmi les inhibiteurs, on peut citer le
kétoconazole, antifongique qui, à doses élevées, inhibe la
synthèse de testostérone.
34
Les hormones androgènes et leurs récepteurs
dans le cancer de la prostate
Il y a trois possibilités pour réduire les effets de la testostérone :
2- soit inhiber sa transformation en dihydrotestostérone,
Le finastéride (finastéride) est un inhibiteur de la 5-a-réductase,
notamment de type 2, présente au niveau du tractus urogénital
mâle.
En inhibant sélectivement la transformation de la testostérone en
dihydrotestostérone, il laisse intact l'effet de la testostérone sur
la force musculaire et la libido, et réduit celui de la
dihydrotestostérone dont il inhibe la synthèse.
Le finastéride est indiqué dans le traitement de
l'hypertrophie bénigne de la prostate mais ses
effets bénéfiques n'apparaissent qu'au bout de
quelques mois de traitement.
35
Les hormones androgènes et leurs récepteurs
dans le cancer de la prostate
Il y a trois possibilités pour réduire les effets de la testostérone :
3- soit inhiber ses effets au niveau des récepteurs.
Antagoniste puissant
Cyprotérone (50 mg) ANDROCUR* Cp
dérivé de synthèse de la progestérone ayant un effet antiandrogène
Flutamide EULEXINE* Cp :anti-androgène non stéroïdien
36
Les hormones estrogènes et leurs récepteurs
dans le cancer du sein
Dès la fin du siècle dernier, il est connu que l’ovariectomie
bilatérale diminue très significativement le risque de
cancer du sein
EN 1941, Huggins montre que la castration bilatérale
améliore considérablement les douleurs osseuses des
cancers métastatiques.
Les hormones estrogènes et leurs récepteurs
dans le cancer du sein
Les relations entre le cancer du sein et le statut hormonal
sont complexes MAIS il existe une relation forte entre
niveau élevé d’estrogène et apparition du cancer du sein
1.
2.
Femmes sans enfants, ou ayant eu des règles précoces, ou
une ménopause tardive
Impact de la pilule contraceptive: il existe autant d’étude
prouvant (faiblement) un effet nocif qu’un effet
bénéfique. En fait il semble que se soit le déséquilibre
entre oestrogènes et progestérone qui est en cause
Les hormones estrogènes et leurs récepteurs
dans le cancer du sein
Utilisation de traitement anti-estrogène
• Le traitement ne bloque pas la production d’E2 mais
bloque l’activation du RE
• On utilise des modulateurs sélectifs des récepteurs
des estrogènes : SERM
Techniques d’hormonothérapie compétitive
chez la femme
Structure biochimique des SERM: Les SERM sont des analogues structuraux de l’estradiol
N
O
N
N
O
O
OH
I
Cl
HO
Estradiol
N
OH
Toremifene
Droloxifene
O
OH
O
N
O
HO
Tamoxifen
S
Idoxifene
OH
Raloxifene
HO
(CH 2) 9SOC 5 H4 F7
ICI 182,780
Techniques d’hormonothérapie compétitive
chez la femme
Les SERM se comportent comme des agonistes partiels ou des antagonistes des
estrogènes de façon variable en fonction du tissu considéré.
Exemple : Effets agonistes ou antagonistes des SERM sur le sein
•ICI, EM652
Effets antagonistes
•Tamoxifène
•17b estradiol
•raloxifène
•phytoestrogènes
+
RE
Effets agonistes
Techniques d’hormonothérapie compétitive
chez la femme
Mode d’action des SERM
Les SERM peuvent moduler l’action des récepteurs aux estrogènes à
plusieurs niveaux :
1. Du fait de leur affinité différente pour les RE,
(E2)
(RLX)
balance
Techniques d’hormonothérapie compétitive
chez la femme
Mode d’action des SERM
Les SERM peuvent moduler l’action des récepteurs aux estrogènes à
plusieurs niveaux :
1. Du fait de leur affinité différente pour les RE,
2. En induisant, après liaison au RE,
conformationnelles différentes du récepteur,
des
modifications
Techniques d’hormonothérapie compétitive
chez la femme
Mode d’action des SERM
H10
H10
H9
H9
N
H4
H4
H5
H8
H5
H1
H6
H11
H12
S1
H7
N
H3
H8
H11
H6
H3
H2
S2
OESTRADIOL
Brzozowski AM et al.Nature.389:753-758, 1997.
H12
S1
H7
S2
RALOXIFENE
H1
H2
Techniques d’hormonothérapie compétitive
chez la femme
Mode d’action des SERM
Les SERM peuvent moduler l’action des récepteurs aux estrogènes à
plusieurs niveaux :
1. Du fait de leur affinité différente pour les RE,
2. En induisant, après liaison au RE,
conformationnelles différentes du récepteur,
3. ⇒ module le recrutement
transcriptionnelle des RE,
des
des
cofacteurs
modifications
et
l’activité
Techniques d’hormonothérapie compétitive
chez la femme
Mode d’action des SERM
Les SERM peuvent moduler l’action des récepteurs aux estrogènes à
plusieurs niveaux :
1. Du fait de leur affinité différente pour les RE,
2. En induisant, après liaison au RE,
conformationnelles différentes du récepteur,
3. ⇒ module le recrutement
transcriptionnelle des RE,
des
des
cofacteurs
modifications
et
l’activité
4. En modulant d’autres voies de signalisation (MAP Kinase, P38 Akt)
activés dans ces cellules
Techniques d’hormonothérapie compétitive
chez la femme
Techniques d’hormonothérapie compétitive
chez la femme
Mode d’action des SERM
Les SERM peuvent moduler l’action des récepteurs aux estrogènes à
plusieurs niveaux :
1. Du fait de leur affinité différente pour les RE,
2. En induisant, après liaison au RE,
conformationnelles différentes du récepteur,
3. ⇒ module le recrutement
transcriptionnelle des RE,
des
des
cofacteurs
modifications
et
l’activité
4. En modulant d’autres voies de signalisation (MAP Kinase, P38 Akt)
activés dans ces cellules,
5. Par ailleurs, un niveau de complexité supplémentaire est lié à
l ’existence de 2 isoformes des récepteurs aux estrogènes (isoformes
RE α et RE β) qui réagissent différemment vis-à-vis des SERM.
Techniques d’hormonothérapie compétitive
chez la femme
Les SERM sont des molécules ayant des effets
estrogéniques variables en fonction du tissu cible.
E2
-
Techniques d’hormonothérapie compétitive
chez la femme
Le Tamoxifène (Nolvadex):
C’est un agoniste-antagoniste, présentant des effet à la
fois:
- antagoniste (-) au niveau de certains tissus et en
particulier au niveau de l’épithélium mammaire normal et tumoral.
- agoniste (+) au niveau d’autres tissus tels que l’os et
l’endomètre
Cet effet agoniste ou antagoniste est propre à chaque type de cellule
et résulte principalement par un recrutement spécifique des différents
co-activateurs et co-répresseurs
Techniques d’hormonothérapie compétitive
chez la femme
Le Tamoxifène (Nolvadex):
C’est un agoniste-antagoniste, présentant des effet à la
fois:
- antagoniste (-) au niveau de certains tissus et en
particulier au niveau de l’épithélium mammaire normal et tumoral.
- agoniste (+) au niveau d’autres tissus tels que l’os et
l’endomètre
Ceci explique que leurs indications médicales sont larges:
- traitement des cancers estrogéno-dépendants
- mais aussi le traitement substitutif de la ménopause
Techniques d’hormonothérapie compétitive
chez la femme
Le Tamoxifène (Nolvadex):
EFFETS POSITIFS
Effet antagoniste sur la
prolifération tumorale :
Il diminue le risque de cancer du
sein en pré et post-ménopause
Il est utilisé dans les tumeurs
métastatiques ou avancées du
sein. Le taux de réponse ≈ 50%
chez malades RE+
Effet agoniste sur les os: en
diminuant la perte de masse
osseuse ce qui lui confère des
propriétés de lutte contre
l’ostéoporose
Diminue le cholestérol LDL
EFFETS NEGATIFS
Effets secondaires minimes: nausées,
œdème, bouffées de chaleurs,
hémorragies vaginales, phlébites ou
autres embolies veineuses.
L’effet le plus gênant est
l’augmentation de la fréquence
d’apparition de cancer de l’endomètre
(mais risques faibles / bénéfice).
Toute métrorragie doit entraîner la
réalisation d’un examen gynéco
Techniques d’hormonothérapie compétitive
chez la femme
Le Raloxifène (Evista)
Pour pallier aux effets délétères du tamoxifene, ce nouveau SERM a
été développé:
-SERM de seconde génération dont les bénéfices sont proches du
Tam avec une diminution notable des effets néfastes. Il possède un
effet anti-estrogénique au niveau du sein et de l’endomètre et un
effet estrogénique sur l’os. Il abaisse aussi le cholestérol.
-Effets indésirables: aggravation des bouffées de chaleur, crampes
au mollet, risque accru de thrombo-embolies veineuses
- FDA (1997) pour la prévention de l’ostéoporose post-ménopausique
Techniques d’hormonothérapie compétitive
chez la femme
Les nouveaux type d’anti-estrogène: régulateurs négatifs
séléctifs du récepteurs aux estrogènes SERD:
Fulvestran (Faslodex)
• Il forme un complexe avec le RE mais il ne le dimérise pas, il ne
recrute pas les co-activateurs et n’entraîne pas de translocation
dans le noyau du complexe.
• Après liaison avec le RE, celui-ci est complètement altéré ⇒ donc
une nouvelle synthèse est nécessaire par la cellule cancéreuse, à la
différence du Tam.
• Ce produit parait aussi actif que les anti-aromatases utilisés en
seconde ligne après échec du Tam, et de ce fait parait très
intéressant pour les années à venir.
• FDA (2002) pour le traitement du cancer du sein chez les femmes
ménopausées échappant au Tam.
Échappement à l’hormonothérapie
L’hormonothérapie n’est efficace qqfois
que pendant une certaine période.
Les
tumeurs
initialement
hormonosensibles deviennent résistantes.
Pourquoi?
Échappement à l’hormonothérapie
1. Augmentation de la synthèse intra-tumorale
d’hormone (augmentation de l’expression de la 5
alpha réductase dans le cancer de la prostate, de
l’aromatase dans le cancer du sein)
2. Acquisition d’une sensibilité accrue à de faibles
doses d’hormone permettant aux cellules de
proliférer en période de castration (sur-expression
des RE, modulation de l’expression des coactivateurs, synergie avec d’autres voies de
signalisation)
Échappement à l’hormonothérapie
3. L’activation soutenue de la prolifération et de la
survie des cellules par des facteurs de croissance
semble être un éléments dominant d’échappement au
traitement hormonal qui à l’extrême peut se traduire
par la persistance de la prolifération cellulaire même
lorsque l’expression des RE est perdue.
4. La sur-expression de gènes anti-apoptotique (bcl2)
ou l’inactivation de gènes pro-apoptotiques (P53)
Échappement à l’hormonothérapie
5. Expression de récepteurs mutants:
• mutants extrêmement sensibles à des doses
infimes d’hormone
• mutation rendant le RN insensible à l’action
des anti-hormones
• mutation engendrant un RN activable par
les anti-hormones expliquant que des
rémissions transitoires peuvent être
observées lors d’échappements hormonaux à
l’arrêt des anti-hormones.
Les inhibiteurs de l’aromatase
Rappels: production E2
Estradiol: produit par ovaire +
production transformation par tissus
périphérique via l’aromatase
Après la ménopause, les androgènes d'origine
surrénalienne (andostenedione et
testostérone) sont convertis en œstrogènes
par l'aromatase présente dans le foie, le
muscle, les follicules pileux, le tissue adipeux
et les cellules tumorales.
Les inhibiteurs de l'aromatase suppriment
cette activité
Ce que j’avais déjà retenu
• Les différents
ligands des RN
• La structure
générale d’un RN
• Je peux expliquer le
schéma suivant
(mode d’action en 5
étapes)
Ce que j’ai retenu aujourd’hui
• Je connais les différents niveaux d’intervention thérapeutique
hormonale pour les cancers hormono-dépendants
• Je peux expliquer la différence entre un traitement par antiandrogène stéroïdien et non stéroïdien pour le cancer de la
prostate
• Je peux dire à quoi correspond le traitement anti-hormonal du
cancer du sein et décrire le mécanisme d’action d’un SERM
• Je connais les indications d’un traitement par tamoxifène ou
raloxifene ou fulvestran et je sais pourquoi ces effets varient
d’un tissu à l’autre
• J’ai compris pourquoi un traitement anti-hormonal peut ne plus
être efficace.
PLAN DU COURS
Généralités
L’intégration du message
Les récepteurs intracellulaires
Les récepteurs membranaires: introduction
Les récepteurs tyrosine kinase
Voies de signalisation et cancer
63
Les récepteurs membranaires: introduction
Les ligands:
Hormones hydrosolubles :
 facteurs de croissance peptidiques
 les cytokines
 les chimiokines …
Petites molécules hydrosolubles
 amino-acides
 monoamines …
Hormones liposolubles :

Prostaglandines
64
Les
1- récepteurs
Les systèmesmembranaires:
de communicationintroduction
intercellulaires
Biosynthèse
Cellule émettrice
Rétrocontrôle
+ ou -
stockage
sécrétion
Transport +/- élimination
Cellule réceptrice
65
Les récepteurs membranaires: introduction
Transduction
Transformation d’un message d’origine extracellulaire en un
message intracellulaire et une réponse appropriée de la cellule
Signalisation cellulaire
L’ensemble des mécanismes intracellulaires qui permettent
à un message d’être reçu, interprété et utilisé par la cellule
66
Les récepteurs membranaires: introduction
Les récepteurs membranaires: introduction
Cascade de
signalisation
68
Les récepteurs membranaires: introduction
Cascade de
signalisation
1
Cytosol: protéines modifiées
⇒ régulation de voie métabolique,
⇒ modification du cytosquelette
Noyau: régulation de
l’expression génique
69
Les récepteurs membranaires: introduction
70
PLAN DU COURS
Généralités
L’intégration du message
Les récepteurs intracellulaires
Les récepteurs membranaires: introduction
Les récepteurs tyrosine kinase
Voies de signalisation et cancer
71
Les récepteurs tyrosine kinase (RTK)
STRUCTURE
ligand
N Ter
REGIONS
extracellulaire
transmembranaire*
mb plasmique
intracellulaire
(domaine kinase)
cytosol
C Ter
* 25 à 30 aas
* unique
 Recrutement des protéines
de la signalisation
72
73
Les récepteurs tyrosine kinase
74
Les récepteurs tyrosine kinase
La voie ras ou la voie des MAP-Kinases
Protéines adaptatrices
75
Les récepteurs tyrosine kinase
La voie ras ou la voie des MAP-Kinases
Protéines adaptatrices
76
Les récepteurs tyrosine kinase
La voie ras ou la voie des MAP-Kinases
77
Les récepteurs tyrosine kinase
La voie ras ou la voie des MAP-Kinases
78
Les récepteurs tyrosine kinase
Cascade des MAP Kinase
GTPase active
MKKK
MKK
MK
MKKK
MKK
MK
P
P
Cibles membranaires
P
Cibles cytoplasmiques
Cibles nucléaires
79
Les récepteurs tyrosine kinase
CASCADE
Cascade des MAP
Kinase
GTPase active
MKKK
MKK
MK
MKKK
MKK
MK
P
P
Cibles membranaires
P
Cibles cytoplasmiques
Cibles nucléaires
80
Les récepteurs tyrosine kinase
CASCADE
Cascade des MAP
Kinase
GTPase active
MKKK
MKK
MK
MKKK
MKK
MK
P
P
Cibles membranaires
P
Cibles cytoplasmiques
Cibles nucléaires
81
Les récepteurs tyrosine kinase
La voie ras ou la voie des MAP-Kinases
82
Les récepteurs tyrosine kinase
La voie ras ou la voie des MAP-Kinases
83
Les récepteurs tyrosine kinase
La voie ras ou la voie des MAP-Kinases
84
Erk1/2 induit l’expression de c-fos
Erk1/2
P
noyau
Erk1/2
P
Elk1
Facteur de transcription
inactif
Elk1
P
actif
P
Elk1
++
Gène c-fos
Expression de
c-fos
La voie des Jnk
Facteur de croissance
Ras
Rac
Raf
MEKK1
• Rac comme Ras est une
petite GTPase
Rac
MKK1
MKK4
Erk1/2
Jnk
Elk1
c-jun
Rac
GDP
Inactif
GTP
Actif
La voie des Jnk
MEKK1
Inactif
Rac
MEKK1
actif
MKK4
inactif
MKK4
actif
Jnk
inactif
P
Jnk
actif
P
Migration dans le noyau de la cellule
Les récepteurs tyrosine kinase
Erk1/2
Erk1/2
Induction de
l’expression
c-fos
P
P
Les récepteurs tyrosine kinase
Erk1/2
P
P
Jnk
cytoplasme
noyau
Erk1/2
P
Jnk
Induction de
l’expression
Phosphorylation
de c-jun
P
c-fos
P
c-fos c-jun
Les récepteurs tyrosine kinase
Erk1/2
P
P
Jnk
cytoplasme
noyau
Erk1/2
P
Jnk
Induction de
l’expression
Phosphorylation
de c-jun
P
c-fos
P
c-fos c-jun
Activation du facteur
de transcription AP1
Les récepteurs tyrosine kinase
P
c-fos c-jun
Gène cycline D
Cycline D
Cycline D Cycline D
Cycline D
Cycline D
Activation du cycle cellulaire
Les récepteurs tyrosine kinase
Les récepteurs tyrosine kinase
Les récepteurs tyrosine kinase
↑ Prolifération
cellulaire
↑ Prolifération
cellulaire
94
Les récepteurs tyrosine kinase
Cascade p38
Cascade ERK
Cascade JNK
↑ Prolifération
cellulaire
↑ Prolifération
cellulaire
différenciation
différenciation
Angiogénèse
↓ apoptose
95
Les récepteurs tyrosine kinase
La voie ras ou la voie des MAP-Kinases
96
Les récepteurs tyrosine kinase
Voie Pi(3)K
= voie AKT
97
Les récepteurs tyrosine kinase
98
Rétrocontrôle de la voie PI3-Kinase/Akt
Akt
PI(4,5)P2
PI(3,4,5)P3
PTEN
PTEN déphosphoryle les lipides membranaires
Décrochage de Akt de la membrane plasmique
Inactivation de Akt et arrêt du signal
Résumé
PDGF
Voie de la PI3
kinase/Akt
Voie des MAP
kinases
P
P
P
Active le facteur
NF-κB
Prolifération
Augmente la
quantité de
cycline D
Les récepteurs tyrosine kinase
Les 2 voies à retenir
101
La famille des tyrosines kinases
Forme cellulaire
Famille Src
Forme oncogénique
c-Src
c-Yes
Fyn
c-Fgr
Lck
Hck
Lyn
Blk
Yrk
Laloo
v-Src et Src531
v-Yes
Famille Fps
c-Fps/Fes
Fer
Flk
v-Fps/Fes
Famille Abl
Abl
Arg
v-Abl et BCR-Abl
Famille Csk
Csk
Mtk, Hyl, Isk, Ctk, Htk
Famille Syk
Syk
ZAP70
Famille Jak
Jak1
Jak2
Jak3
Tyk2
Famille Btk
Btk, Atk, Bpk
Tek
Itk
Famille Fak
Fak
Pyk2
v-Fgr
HSB2 Lck
102
La famille des tyrosines kinases
103
Voies de signalisation et cancer: introduction
Les principaux traitements en cancérologie
Thérapie ciblée
104
Récepteurs tyrosine kinase et cancer: liens
• Les RTK sont souvent surexprimés dans les cancers:
L1
CR1
L1
L1
L1
CR 1
CR1
CR1
L2
L2
CR 2
CR2
L2
L1
L1
CR2Y
Y
Y
Y
Y
Y
Y
Y
- HER2 dans le cancer de la vessie, poumon, colon
sein, pancréas…
Y
CR1
L1
Y
Y L1
Y
Y
Y
CR1
Y
Y
L2
CR1
Y
Y
Y
Y
Y
Y
Y
Y
Y
Y
YL2
Y
Y
YCR2
Y
L2
CR2
Y
Y
Y
L1
CR2
CR1
L2
Y
Y
Y
Y
Y
Y
CR2 Y
Y
Y
Y
Y
Y
Y
Y
Y
Y
Y
Y
L1 Y
CR2
Y
CR1
L1
CR2
Y
Y
Y
CR2
L2
L2
Y
Y
Y
L2
CR2
Y
YL2
Y
CR1
CR1
CR2
Y
Y
CR1
CR1
L2
CR2
L2
L1
L2
CR2
L1
L1
CR1
Y
Y
Y
Y
Y
Leur surexpression est souvent synonyme de mauvais pronostic
EGF EGFEGFEGF
EGF
EGF
EGF
EGF
• Les RTK sont activés par un trop grand nombre de liguant
(phénomène d’autocrinie propre aux cellules tumorales)
L1
CR1
L2
CR2
• Les RTK sont mutés en activation constitutive
Y
Y
Y
Y
Y
105
Récepteurs tyrosine kinase et cancer: base d’un traitement ciblé
Le principe des thérapies ciblées
Actuellement, les chercheurs étudient des agents anti-tumoraux
distinguant les cellules saines des cellules malignes car ces agents
sont plus efficaces et moins toxiques par rapport aux anciennes
thérapies (-spécifiques).
Ainsi la compréhension de ces nouvelles stratégies thérapeutiques ne
peut
se
faire
sans
la
compréhension
des
différentes
voies
moléculaires et biochimiques différenciant les cellules saines des
cellules malignes.
106
.
Récepteurs tyrosine kinase et cancer: base d’un traitement ciblé
Les différents types de EGFR
Récepteurs tyrosine kinase et cancer: base d’un traitement ciblé
108
Récepteurs tyrosine kinase et cancer: base d’un traitement ciblé
Les principaux inhibiteurs de TRK en clinique sont:
HER1 ou 2
Anticorps bloquants
ex: Cetuximab (erbitux®)
L1
Trastuzumab (Herceptin ®)
CR1
L2
CR2
Inhibiteurs de l’activité kinase
exs: Gefitinib (Iressa®),
Y
Y
Y
Y
Erlotinib (Tarceva®)
Y
109
Récepteurs tyrosine kinase et cancer: base d’un traitement ciblé
Les principaux inhibiteurs de TRK en clinique sont:
1- Les inhibiteurs des récepteurs de type EGFR
Iressa (Gefitinib)
-Molécules chimiques:
(inhibiteur enzymatique)
Tarceva

(Erlotinib)
Molécules qualifiées d’inhibitrices de l'EGFR, permettant de bloquer l’activité
de la tyrosine kinase. Ils rentrent en compétition pour le site de liaison à
l’ATP au niveau de la queue cytosolique. Elles sont efficaces sur ces tyrosines
kinases et possèdent peu d’effets sur les cellules normales.
110
Récepteurs tyrosine kinase et cancer: base d’un traitement ciblé
Les principaux inhibiteurs de TRK en clinique sont:
1- Les inhibiteurs des récepteurs de type EGFR
Iressa (Gefitinib)
-Molécules chimiques:
(inhibiteur enzymatique)
Tarceva

(Erlotinib)
Thérapie ciblée du cancer du poumon (CBPNPC), du pancréas
111
Récepteurs tyrosine kinase et cancer: base d’un traitement ciblé
112
Récepteurs tyrosine kinase et cancer: base d’un traitement ciblé
TARCEVA

(Erlotinib)
113
Différentes mutations possibles des récepteurs à activité tyrosine kinasique. (W. Pao et all.).
Ces mutations sont toutes situées dans le domaine TK (dans le cas des cancers NSCL). Les
différentes mutations sont représentées en trois couleurs distinctes, selon leur sensibilité aux
divers traitements : en jaunes les mutations sur EGFR qui les rendent sensible à l'Iressa, en rouge
les mutations qui les rendent sensibles au Terceva, et en noir les mutations qui n’ont pas encore été
traitées avec un inhibiteur des tyrosines kinases.
Récepteurs tyrosine kinase et cancer: base d’un traitement ciblé
Les principaux inhibiteurs de TRK en clinique sont:
1- Les inhibiteurs des récepteurs de type EGFR
-Molécules chimiques:
IRESSA (Gefitinib)
- Anticorps monoclonaux (le suffixe « mab » signifie « murine antibody »):
anti HER2, indiqué dans le cancer
•Herceptin ® (Trastuzumab): anticorps
TARCEVA  (Erlotinib)
du sein métastatique (à condition qu'il y ait suffisamment de récepteurs
exprimés à la surface des cellules cancéreuses)
115
Récepteurs tyrosine kinase et cancer: base d’un traitement ciblé
Trastuzumab : Herceptin®: mode d’action
N Engl J Med 2007;357:39-51.
116
Récepteurs tyrosine kinase et cancer: base d’un traitement ciblé
Les principaux inhibiteurs de TRK en clinique sont:
1- Les inhibiteurs des récepteurs de type EGFR
-Molécules chimiques:
IRESSA (Gefitinib)
- Anticorps monoclonaux (le suffixe « mab » signifie « murine antibody):
anti HER2, indiqué dans le cancer
• Herceptin ® (Trastuzumab): anticorps
TARCEVA  (Erlotinib)
du sein métastatique (à condition qu'il y ait suffisamment de récepteurs
exprimés à la surface des cellules cancéreuses)
• Erbitux™ (Cetuximab) : anticorps anti HER1 ,
indiqué dans le traitement du cancer du colon métastatique
(en association avec irinotecan)
117
Récepteurs tyrosine kinase et cancer: base d’un traitement ciblé
Les principaux inhibiteurs de TRK en clinique sont:
1- Les inhibiteurs des récepteurs de type EGFR
-Molécules chimiques:
IRESSA (Gefitinib)
- Anticorps monoclonaux (le suffixe « mab » signifie « murine antibody):
anti HER2, indiqué dans le cancer
• Herceptin ® (Trastuzumab): anticorps
TARCEVA  (Erlotinib)
du sein métastatique (à condition qu'il y ait suffisamment de récepteurs
exprimés à la surface des cellules cancéreuses)
• Erbitux™ (Cetuximab) : anticorps anti HER1 ,
indiqué dans le traitement du cancer du colon métastatique
(en association avec irinotecan)
• Mabthera ® (Rituximab): anticorps anti CD20, indiqué le
traitement des lymphomes folliculaires en rechute
118
Récepteurs tyrosine kinase et cancer: base d’un traitement ciblé
Les principaux inhibiteurs de TRK en clinique sont:
1- Les inhibiteurs des récepteurs de type EGFR
2- Les inhibiteurs des récepteurs de type PDGFR
- STI-571: GLEEVEC (Imatinib®)
Inhibiteur très puissant et sélectif des tyrosines kinases abl.
En absence d'activation de la tyrosine kinase, les substrats
nécessaires pour la prolifération cellulaire ne sont pas
phosphorylés et la prolifération n'intervient pas.
119
Récepteurs tyrosine kinase et cancer: base d’un traitement ciblé
La leucémie myéloïde chronique:
Structure de la protéine oncogénique p210bcr-abl
c-BCR
c-BCR
H3+N
tétramérisation
Liaison
liaison
SH2
SH2
homologie
DBL
domaine
GAP
H3+N
H3+N
tétramérisation
Liaison
liaison
SH2
SH2
COO-
c-ABL
c-ABL
SH3
SH3 SH2
SH2
tyrosine
homologie
tyrosine
SH3
SH2
SH3 SH2
DBL
kinase
kinase
tyrosine
tyrosine
kinase
kinase
liaison
ADN
liaison
actine
liaison
ADN
liaison
actine
COO-
p210bcr-abl
120
COO-
Pour détecter cette maladie, on utilise la technique de PCR qui
amplifiera la séquence que si le gène ABL est fusionné avec
BCR:
Une amorce sur BCR et une sur ABL: si pas d’ABL, pas
d’amplification, si pas d’amplification, pas de maladie et si pas
de maladie…euh, pas de maladie!
Pour suivre la maladie on utilise la PCR quantitative en temps
réel.
Rappel:
ABL code pour une tyrosine kinase, qui à un rôle dans la
prolifération cellulaire.
Lorsque BCR et ABL sont fusionné, ABL dépend du promoteur
de BCR qui est un promoteur fort, c’est-à-dire qu’il induit
toujours une activation du gène (ici BCR et ABL)
ABL est donc un proto-oncogène.
Récepteurs tyrosine kinase et cancer: base d’un traitement ciblé
La protéine BCR-ABL induit la transformation maligne de cellules in vitro et
l'indépendance des progéniteurs hématopoïétiques vis-à-vis des facteurs de
croissance. Ces processus impliquent des voies de signalisation intracellulaires
multiples.
1. La voie Ras
Le mécanisme moléculaire d'activation
de la voie Ras par BCR-ABL commence
par l'autophosphorylation du résidu
tyrosyl 177 de BCR qui fournit un site
d'ancrage à l'adaptateur Grb2.
Grb2, après liaison à la protéine SOS,
stabilise Ras dans sa forme active (RasGTP).
Le Gleevec empêche la fixation de Grb à bcr-abl
Ras
GDP
GTP
Récepteurs tyrosine kinase et cancer: base d’un traitement ciblé
La voie Ras
L'expression constitutive des facteurs de transcription Fos et Jun suit l'introduction
de BCR-ABL dans des lignées cellulaires et est corrélée avec la transformation de ces
cellules.
↑ prolifération
Récepteurs tyrosine kinase et cancer: base d’un traitement ciblé
La protéine BCR-ABL induit la transformation maligne de cellules in vitro et
l'indépendance des progéniteurs hématopoïétiques vis-à-vis des facteurs de
croissance. Ces processus impliquent des voies de signalisation intracellulaires
multiples.
2. La voie de la PI3 kinase
BCR-ABL forme des complexes avec la PI3-kinase, Cbl et les adaptateurs Crk et
Crkl.
Cbl est phosphorylée sur un résidu tyrosyl par BCR-ABL et peut alors se lier au
domaine SH2 de Crkl.
Akt phosphorylée, phosphoryle la protéine Bad.
La protéine Bad phosphorylée est alors incapable de lier les protéines antiapoptotiques BCLX et est neutralisée par la protéine 14-3-3.
↓ apoptose
Récepteurs tyrosine kinase et cancer: base d’un traitement ciblé
La protéine BCR-ABL induit la transformation maligne de cellules in vitro et
l'indépendance des progéniteurs hématopoïétiques vis-à-vis des facteurs de
croissance. Ces processus impliquent des voies de signalisation intracellulaires
multiples.
3. La voie Jak-STAT
La famille des Jak-kinases, composée de
tyrosine kinases intracellulaires, et les
protéines STAT sont impliquées directement
dans la transduction du signal à partir des
membres des récepteurs aux cytokines. Dans
les lignées BCR-ABL positives, les protéines
STAT1 et STAT5 sont tyrosine phosphorylées
de manière constitutive et leur activité de
liaison à l'ADN est maximale. STAT5 présente
une activité anti-apoptotique en activant la
transcription des gènes codant les protéines
anti-apoptotiques BCLX.
Récepteurs tyrosine kinase et cancer: base d’un traitement ciblé
Les principaux inhibiteurs de TRK en clinique sont:
1- Les inhibiteurs des récepteurs de type EGFR
2- Les inhibiteurs des récepteurs de type PDGFR
3- Les inhibiteur du VEGF
- AVASTIN (Bevacizumab®)
• Anticorps humanisé spécifique du VEGF, bloque la
fixation du VEGF au VEGFR
• Traitement du cancer métastatique du colon et du rectum
ainsi que celui du rein (car il faut des tumeurs très
vascularisées).
126
Récepteurs tyrosine kinase et cancer
• Il existe un impact thérapeutique des thérapies ciblées, en
particulier avec les anticorps monoclonaux.
• Leur toxicité est modérée (plan cutané)
• Leur coût est important.
• Leur efficacité démontre:
- l’importance de la compréhension de la diversité des voies
de signalisation associées aux récepteurs.
- l’existence de réseaux de signalisation dont l’étude s’avère
éminemment complexe.
• Les associations de thérapies ciblées vont présenter dans l’avenir
un intérêt tout particulier.
•Dans cet esprit, des inhibiteurs pan-HER sont en cours de
développement ainsi que des stratégies ciblant à la fois la voie REGF
127
et les processus de néoangiogenèse
*
Les voies de signalisation dans une cellule
128
*
Les voies de signalisation dans une cellule
129
Dans l’avenir
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