Fiche méthode3 - Fonction ln.docx Connaissance et utilisation de la fonction x 7 ln x 1) Règle de calcul : « ln » est un nouvel outil numérique, comme …, …², sin … ou cos … ln 1 = 0 ln e = 1 ; ln e² = 2 ; ln e3 = 3 ; ln en = n (pour tout n de N) 1 ln = − 1 ; ln (e-2) = −2 ; ln e-n = −n (pour tout n de N) e a 1 pour tout a ∈ R* et tout b ∈ R* : ln a + ln b = ln (a + b) ; ln a – ln b = ln ; ln = − ln a b a Attention à ne pas confondre : ln (x²) = 2 ln x et (ln x)² = ln x × ln x 2) Connaissance de la fonction x 7 ln x : à savoir pas cœur ! 1 La fonction x 7 ln x est la primitive de la fonction x 7 sur ]0 ; + ∞[ qui s’annule pour x = 1. x 1 Elle est définie, continue et dérivable sur ]0 ; + ∞[ et (ln x)’ = x Elle est strictement croissante sur ]0 ; + ∞[ lim ln x = − ∞ et lim ln x = + ∞ x60 x>0 x6+∞ 4 Sa courbe représentative est : 3 2 1 0 - 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 1 -1 -2 -3 -4 -5 3) Résoudre des équations et des inéquations : Règles utilisées : a = b ⇔ ln a = ln b et a < b ⇔ ln a < ln b Attention : quelque soit l’équation ou l’inéquation, il faut s’assurer de son domaine de définition Exemples : • 2 − ln x = 0 est définie sur ]0 ; + ∞[ et 2 – ln x = 0 ⇔ ln x = 2 ⇔ ln x = ln (e²) ⇔ x = e² • 2 – ln x > 0 est définie sur ]0 ; + ∞[ et 2 – ln x > 0 ⇔ ln x < 2 ⇔ ln x < ln (e²) ⇔ x < e² donc S = ]0 ; e²[ • ln (3x – 1) = 0 est définie pour 3 x – 1> 0 ; pour x > 1/3 donc sur ]1/3 ; + ∞[ et ln (3 x – 1) = 0 ⇔ ln (3 x – 1) = ln 1 ⇔ 3 x – 1 = 1 ⇔ x = 2/3 • ln (3x – 1) > 0 est définie sur ]1/3 ; + ∞[ et ln (3 x – 1) > 0 ⇔ ln (3 x – 1) > ln 1 ⇔ 3 x – 1 > 1 ⇔ x > 2/3 donc S = ]2/3 ; + ∞[ Cas particulier 1: les équations de la forme a (ln x)² + b (ln x) + c = 0 : (définies sur ]0 ; + ∞[) ln x est solution de l’équation du 2ième degré a X² + b X + c = 0. On résout cette équation en calculant ∆. Dans le cas où ∆ > 0, il y a 2 solutions X1 et X2. Or X = ln x donc : l’équation de départ a donc 2 solutions x1 et x2 telles que : ln x1 = X1 ⇔ x1 = eX1 et ln x2 = X2 ⇔ x2 = eX2 Cas particulier 2 : les inéquations de la forme tn < a (dans les exercices sur les suites géométriques) tn < a ⇔ ln (tn) < ln a ⇔ n × ln t < ln a ln a si 0 <t < 1 alors ln t < 0 et n × ln t < ln a ⇔ n > lnt ln a si t > 1 alors ln t > 0 et n × ln t < ln a ⇔ n < lnt 4) Etudier des fonctions contenant ln x : a) les limites : ln x Il y en a deux à connaitre par cœur : lim x ln x = 0 et lim x = 0 x60 x6+∞ x>0 Pour les autres, on utilise les composées, les produits, les quotients … Fiche méthode3 - Fonction ln.docx Exemples : • En tant que fonction composée : lim ln (3 x – 1) = − ∞ car lim (3 x – 1) = 0 et lim ln X = − ∞ x 6 1/3 x 6 1/3 X6 0 • En tant que fonction composée : lim (ln x)² = + ∞ car lim ln x = − ∞ et lim X² = + ∞ x60 x60 X6 − ∞ • En tant que produit : lim x ln x = + ∞ car lim x = + ∞ et lim ln x = + ∞ x6+∞ x6+∞ x6+∞ ln x 1 • En tant que produit : lim = − ∞ car lim = + ∞ et lim ln x = − ∞ x x60 x60 x x60 x>0 b) les dérivées : Il y a une nouvelle formule à connaitre : (ln u)’ = u’ u Exemples : u’ 3 = u 3x−1 1 2 ln x • si f (x) = (ln x)² = u² (avec u = ln x) alors f ’(x) = 2 u’ u = 2 × × ln x = x x • si f (x) = ln (3 x – 1) = ln u (avec u = 3 x – 1) alors f ’(x) = 1 • si g (x) = x ln x = u v (avec u = x et v = ln x) alors g’(x) = u’v + v’u = 1 × ln x + x × x = ln x + 1 1 × x – 1 × ln x ln x u u’v – v’u x 1 – ln x • si h (x) = x = v (avec u = ln x et v = x) alors h’(x) = = = v² x² x² c) l’étude du signe de la dérivée et les variations de la fonction: Attention : si ln x apparait dans la dérivée, il faut résoudre une inéquation pour déterminer le signe Exemples : 2 ln x • Pour f (x) = (ln x)² ; on a f ’(x) = x Pour tout x de ]0 ; + ∞[ : x > 0 et on résout 2 ln x > 0 ⇔ ln x > ln 1 ⇔ x > 1 donc : x x 2 ln x f ’(x) 0 1 + − − +∞ +∞ + + + +∞ on calcule : 2 ln 1 f (1) = 1 = 0 f (x) 0 4 3 2 1 O 1 2 3 4 5 6 7 8 9 • Pour g (x) = x ln x ; on a g’(x) = ln x + 1 1 1 On résout ln x + 1 > 0 ⇔ ln x > − 1 ⇔ ln x > ln e ⇔ x > e donc : x g’(x) = ln x + 1 0 +∞ + +∞ 1/e − 0 g (x) −1/e 4 3 2 1 on calcule : g (1/e) = 1/e × ln (1/e) = −1/e O 1 2 3 4 5 6 7 8 9 ln x 1 – ln x • Pour h (x) = x ; on a h’(x) = x² Pour tout x de ]0 ; + ∞[ : x² > 0 et on résout 1 − ln x > 0 ⇔ ln x < 1 ⇔ ln x < ln e ⇔ x < e donc : x x² 1 − ln x h’(x) 0 e + + + +∞ + − − 1/e h (x) −∞ 0 0,5 on calcule : h (e) = ln (e)/e = 1/e O 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Fiche méthode3 - Fonction ln.docx 5) Déterminer des primitives : Bien sur x 7 ln x est une primitive de x 7 1 x u’ u dont la primitive est ln u 1 1 3 1 u’ 1 1 Ex : f (x) = = × = × (avec u = 3 x – 1) donc F(x) = ln u = ln (3 x – 1) 3x−1 3 3x−1 3 u 3 3 1 ou reconnaitre la forme u’ u dont la primitive est 2 u² ln x 1 1 1 Ex : f (x) = x = x × ln x = u’ × u (avec u = ln x) donc F(x) = 2 u² = 2 (ln x)² mais, très souvent, on vous demande de savoir que : Vérifier que F est une primitive de f signifie : Dériver F et trouver F’ = f Sinon, on peut reconnaitre la forme 6) Questions diverses : a) Asymptotes : ln x x Cf admet la droite y = 5 x − 3 pour asymptote oblique car lim [f (x) − (5 x − 3)] = 0 Exemple : f (x) = 5 x − 3 + x6+∞ Exemple : f (x) = ln (3 x – 1) lim ln (3 x – 1) = − ∞ donc Cf admet la droite x = 1/3 pour asymptote verticale. x 6 1/3 b) Tangente : y = f '(a) (x − a)+ f (a) Exemple : f (x) = x² − 2 + ln x 1 f ’(x) = 2 x + x La tangente à Cf en x = 1 a pour équation : y = f ’(1) (x – 1) + f (1) = 3 (x – 1) – 1 = 3 x – 4 c) Utilisation d'une fonction auxiliaire g car f ’(x) s’écrit en fonction de g (x). Attention, c’est le signe de f ’(x) qui dépend du signe de g (x) Si cette fonction auxiliaire est nécessaire, c’est qu’on ne sait pas résoudre g (x) > 0. On trouve le signe de g (x) en étudiant la fonction g pour obtenir son tableau de variations et en utilisant les solutions de g (x) = 0 (exactes ou approchées avec le théorème des valeurs intermédiaires) Exemple : g (x) = x² − 2 + 2 ln x 1 • g’(x) = 2 x + x Pour tout x de ]0 ; + ∞[, g’(x) > 0 donc g est strictement croissante sur ]0 ;+ ∞[ • Avec le théorème des valeurs intermédiaires sur [1 ; 2] pour l'existence de la solution, il y a 3 conditions : f est dérivable, strictement monotone sur [a ; b] et 0 ∈ [f (a) ; f (b)] g est dérivable et strictement croissante sur [1 ; 2] g(1) = − 1 < 0 et g (2) = 2 + 2 ln 2 > 0 donc 0 ∈ [g (1) ; g (2)] donc il existe un unique nombre α appartenant à [1 ; 2] tel que g (α) = 0 pour l'encadrement : α est toujours compris entre 2 nombres dont les images sont de signes contraires f (1,24) ≈ − 0,03 < 0 et f (1,25) ≈ 0,008 > 0 donc 0 ∈ [f (1,24 ; f (1,25] donc 1,24 < α < 1,25 • On obtient donc le signe de g (x) : positif sur [α ; + ∞[ et négatif sur ]− ∞ ; α]