Septembre/Octobre 2008 Provins (Seine-et-Marne) Clinique Saint-Brice : pour en finir avec l’obésité ! La Clinique Saint-Brice à Provins : 35 lits et 20 places. En 2020, l’obésité touchera plus d’un quart de la population française ! Pour lutter contre ce fléau, la Clinique Saint-Brice à Provins s’est spécialisée dans la chirurgie bariatrique. Explications avec le Docteur Cyril Chazelet, chirurgien digestif et bariatrique. La Lettre : En quoi consiste la chirurgie bariatrique ? Dr Cyril Chazelet : La chirurgie bariatrique réunit différentes techniques chirurgicales pour combattre l’obésité. Les types d’interventions sont multiples mais ils se répartissent en deux grandes familles. En premier lieu on réduit le volume de l’estomac afin d’ingérer une quantité moindre d’aliments. C’est ce qu’on appelle la chirurgie restrictive. Pour cela on peut poser un anneau gastrique au patient ou bien pratiquer une gastrectomie c’est-àdire l’ablation des ¾ de l’estomac. La Lettre : Et la seconde approche chirurgicale ? Dr C.C. : C’est la chirurgie de malabsorption. Le chirurgien crée un « court-circuit » digestif entre l’estomac et l’intestin. Dans ces conditions, les aliments passent directement du haut de l’estomac à l’intestin. Il en résulte une diminution de l’appétit. Dr C.C. : La parité n’existe pas dans l’obésité ! Les femmes représentent 85% des patients ayant recours à la chirurgie bariatrique. Dans la majorité des cas, ce sont des patientes qui ont des troubles du comportement alimentaire. Ce problème se surajoute en général à d’autres : conséquences de la grossesse, manque d’activité physique, arrêt du tabac, traitement particulier qui fait grossir… La Lettre : Quelle est l’efficacité de ces opérations ? Dr C.C. : Quand nous opérons un patient, Catherine L. avant son opération pesait 120 kg. Son obésité était aggravée par un trouble du comportement alimentaire. esthétique mais pas seulement : l’obésité est une maladie mortelle. Par exemple, une femme de trente ans ayant un indice de masse corporelle de 45 perd quinze ans d’espérance de vie. C’est considérable ! n’est pas rare de trouver certains patients qui pèsent entre 200 et 250 kg. Nous n’en sommes pas encore à ce stade en France mais d’après plusieurs études, ce sera le cas dans quinze ans. C’est un réel problème de santé publique ! La Lettre : Existe-t-il des personnes qui sont plus particulièrement prédisposées à cet excès de poids ? Merci ! 2 séminaires, 15 réunions, 200 participants … La Direction des achats de Vitalia remercie l’ensemble des personnes ayant collaboré cette année aux groupes achats métiers et aux clubs de spécialités. Les GAM reprennent dès le mois de septembre, nous comptons sur votre participation ! Un médecin DIM au siège de Vitalia Après dix années passées à la Générale de Santé, Alain Roumajon vient de rejoindre le Groupe Vitalia en qualité de médecin DIM. Titulaire d’une Licence de Droit et d’un Doctorat en Médecine, il a été successivement médecin légiste et médecin DIM dans différentes cliniques en Normandie et Bretagne. Il sera chargé de l’organisation et de l’optimisation de l’information médicale des différents établissements du groupe. Séminaire annuel des DAF nous lui redonnons une espérance de vie quasi identique à la population générale. En revanche, il est important de préciser que si le patient ne se maintient pas dans sa nouvelle discipline de vie avec une modification alimentaire et la reprise d’une activité physique, il reprendra du poids. La Lettre : Quel est l’enjeu de cette chirurgie ? Dr C.C. : L’enjeu est bien évidemment La Lettre : Nous n’en sommes tout de même pas au stade des Etats-Unis ? Dr C.C. : Il est vrai qu’aux Etats-Unis il Brèves Chaque année, la Direction administrative et financière organise un séminaire réunissant les responsables administratifs et financiers des établissements du groupe. Après Saint-Germain-en-Laye en juin 2007, les 33 participants se sont retrouvés les 23 et 24 juin derniers sur l’île de Bendor, au large de Bandol. Ce séminaire a été l’occasion d’échanger sur les résultats de cette deuxième année. Le centre de radiothérapie d’Aurillac reste ouvert… Catherine L. après son opération : une gastrectomie. La patiente a perdu 44 kg. Les cliniques Vitalia spécialisées dans la chirurgie bariatrique : Clinique Saint-Brice (Provins) Clinique Saint-Cœur (Vendôme) Clinique de la Présentation (Fleury-Les-Aubrais) Groupe VITALIA 5, rue du Cirque 75008 Paris Tel: +33 (1) 58 56 16 80 Fax: +33 (1) 58 56 16 81 Email : [email protected] www.groupe-vitalia.com Ce numéro de la Lettre de Vitalia a été imprimé a 10 000 exemplaires Les activités de radiothérapie du Centre médico-chirurgical Tronquières à Aurillac sont maintenues après avoir été menacées de fermeture. Grâce à sa forte implication, l’A.R.H. d’Auvergne a permis à l’établissement d’assurer, jusqu’à la fin de l’année, la présence de radiophysiciens nécessaires à la sécurité des traitements de radiothérapie. … ainsi que celui d’Orléans L’activité de radiothérapie de la Clinique des Murlins (Loiret) est soutenue par l’initiative du Centre Hospitalier Régional d’Orléans qui met à la disposition de la clinique un radiophysicien. La continuité des traitements sera ainsi assurée. du Groupe Vitalia / n°9 Communiqué de la Direction ous le savez, ces derniers mois, Vitalia a reçu un nombre important de marques d’intérêt spontanées. Elles émanaient de groupes français ou étrangers, investisseurs ou industriels de la santé. Notre actionnaire, Blackstone, s’était engagé à étudier sérieusement ces propositions et à y répondre avant la fin du mois de juillet 2008. C’est chose faite. En l’absence d’une offre qui reconnaît vraiment les potentiels de Vitalia, Blackstone a décidé aujourd’hui de ne pas donner suite à ces discussions. Il nous semblait important que vous tous, collaborateurs de Vitalia et médecins, en soyez les premiers informés. Vitalia dont la première clinique a été acquise il y a maintenant deux ans, est aujourd’hui le second groupe d’hospitalisation privée en France. Blackstone qui nous a accompagné sur la voie de la croissance poursuit donc l’aventure, déterminé à soutenir Vitalia dans une nouvelle étape de son existence. La qualité et la sécurité des soins, la poursuite des investissements pour moderniser les plateaux techniques et les immobiliers de nos établissements sont, plus que jamais, nos priorités. Dr Christian Le Dorze Président de Vitalia Jean-Baptiste Mortier Directeur Général de Vitalia stratégie Pour en savoir plus sur la politique médicale Depuis peu Vitalia s’est doté d’une Direction de la politique médicale composée de trois médecins. Interview. La Lettre : Quelles sont les missions de la Direction de la politique médicale ? Dr Jacques Delfosse : Vitalia a été bâti sur l’idée d’une politique médicale originale : autour de pôles d’excellence régionaux, gravitent des établissements de proximité qui maillent un territoire et permettent de proposer une offre de soins complète. C’est très original car avant les établissements étaient isolés au sein d’un territoire. Notre mission est de veiller à la mise en place de cette politique, de cette organisation, et surtout d’accompagner les médecins au centre de ce dispositif. La Direction de la politique médicale de Vitalia : le Docteur Jacques Delfosse (Nancy), le Docteur Daniel Gonties (Provins) et le Docteur Richard Benhaïm (Bourges). La Lettre : La culture de réseau, ça ne se décrète pas du jour au lendemain ? Dr Richard Benhaïm : La difficulté en si peu de temps est de faire naître le réflexe d’appartenance au groupe. C’est aussi le rôle de la Direction de la politique médicale de faire émerger l’idée qu’une clinique n’est pas isolée dans son territoire mais qu’autour d’elle, il existe d’autres établissements Vitalia avec des pôles d’excellence dont elle peut profiter, des équipements techniques dont elle peut également bénéficier. Il faut donc activer les relais entre les établissements. L’autre problème est que cette organisation n’est pas assez connue des acteurs de soins locaux. Il va donc falloir que nous fassions de la pédagogie et de la communication sur notre organisation médicale dans les mois qui viennent. La Lettre : Comment jugez-vous l’offre de soins de Vitalia par rapport aux groupes concurrents ? Dr Daniel Gonties : L’originalité de Vitalia est de maintenir et de pérenniser des offres de soins dans des régions où les médecins se font rares. Un très gros effort est fait pour permettre le recrutement de praticiens qui vont continuer à faire vivre des centres qui en valent la peine autour de villes moyennes de 50 000 habitants et de bassins de populations de 100 000 habitants. Dans ces zones, l’hôpital public est lui-même souvent en difficulté. Cette obstination à garder à proximité de nos compatriotes une offre de soins de qualité, constitue à mon avis un atout capital de notre organisation médicale. La Lettre : Quels sont les grands chantiers que vous allez initier ? Dr J.D. : Plusieurs gros chantiers vont démarrer. D’abord, nous allons communiquer sur les principes de l’organisation médicale de Vitalia. Ensuite, nous allons visiter chaque établissement afin d’apporter une aide au plan médical. L’analyse portera sur le type d’activité médicale, les points forts, les points faibles de chaque établissement, la relation à établir avec les groupes de spécialistes, avec la CME. Enfin, sur un registre plus général, nous souhaitons construire une vraie relation d’échange entre la direction de la politique médicale et les CME, les médecins. Ils peuvent dès à présent nous solliciter au siège. La Lettre : A quoi voudriez-vous que ressemble l’offre médicale de Vitalia dans les cinq ans à venir ? Dr D.G. : Nous voudrions que dans cinq ans, les médecins qui travaillent dans les cliniques du Groupe Vitalia aient l’impression d’être considérés à leur juste valeur car n’oublions jamais qu’ils sont le cœur de notre groupe. Strasbourg (Bas-Rhin) Brèves Des chefs étoilés à la clinique… Châteauroux fera peau neuve dès 2012 Apprendre à mieux manger. Donner Recevoir Offrir Partager : DROP Sangha (Mali) : une commune de 24 000 habitants au coeur du pays Dogon. Evoqué voilà plusieurs mois, le projet deviendra bientôt réalité à Châteauroux (Indre). Dans le courant de l’été 2009, devraient débuter les travaux de construction de la nouvelle clinique qui ne portera d’ailleurs plus le nom de Saint François. Le futur établissement sera érigé sur le site de Grandéols. Le chantier devrait être achevé au début de l’année 2012. La vie quotidienne au pays Dogon. Campagne de recrutement Panacotta à la tomate émulsionnée à l’huile d’olive : tout un programme ! Question : pourquoi pâtissiers, chocolatiers, boulangers, charcutiers et chefs étoilés se donnent-ils rendez-vous chaque vendredi à la Clinique de l’Orangerie à Strasbourg ? Réponse : pour démontrer aux patients victimes de pathologies cardio-vasculaires que la nourriture saine n’est pas forcément austère ! Rencontre avec le Docteur Henry, cardiologue coordinateur au centre de réadaptation cardiaque. La Lettre : Quel est l’objectif de ces séances ? Dr Jacques Henry : En Alsace, la cuisine n’est pas très diététique. L’alimentation est d’ailleurs responsable d’une surmortalité particulière à l’Est de la France. Il s’agit donc de faire adopter des recommandations nutritionnelles à nos patients. La Lettre : A qui s’adressent ces cours de cuisine ? Dr J.H. : A des personnes traitées pour des pathologies cardio-vasculaires : angine de poitrine, dilatation, pontage, insuffisance cardiaque. Ces patients sont en général en réadaptation cardiaque. Nous avons aussi quelques participants qui viennent en prévention : notamment des diabétiques ou des obèses. La Lettre : Qui intervient lors de ces séances ? Dr J.H. : Nous avons cru opportun de faire appel aux gens dont c’est le métier. De grands chefs cuisiniers participent à ces séances mais aussi des boulangers, charcutiers, traiteurs, chocolatiers, producteurs de céréales, de fruits et légumes, poissonniers… Nous souhaitons avoir la gamme la plus vaste possible de professionnels de l’alimentation. La première journée portes ouvertes Vitalia a eu lieu le vendredi 27 juin 2008, à la Clinique Bouchard à Marseille. Malgré un calendrier chargé des IFSI et un temps estival, 25 étudiants ont assisté à cette journée. Douze d’entre eux ont fait une demande de contrat d’apprentissage et trois étudiants de troisième année souhaitent intégrer la clinique à l’obtention de leur diplôme. Les appréciations des participants sur le questionnaire de satisfaction étant très favorables, Vitalia développera ces rencontres à l’ensemble des cliniques dès le mois de septembre. Réunion du Club des Orthopédistes La Lettre : Apprendre aux patients à cuisiner sainement et faire appel à un chocolatier, est-ce bien cohérent ? Dr J.H. : Je pars du principe qu’il est interdit La prochaine réunion du Club des Orthopédistes de Vitalia est prévue le vendredi 26 septembre au siège de Vitalia, à Paris. Les participants poursuivront leurs échanges sur l’ostéosynthèse et les prothèses. Joyeux anniversaire Monaco ! d’interdire. Si vous leur interdisez de manger du chocolat, ils vont résister une semaine puis se jetteront sur la tablette le huitième jour. Manger est un plaisir et nous ne souhaitons pas changer cela. Notre objectif est d’apprendre aux patients à gérer l’exception. La Lettre : Qu’apportent les cuisiniers à ce concept ? Dr J.H. : Ils permettent de crédibiliser le discours des médecins et de la diététicienne. Ils apportent la preuve que l’on peut se régaler en mangeant sainement. C’est un privilège pour nos patients de rentrer à la maison avec les astuces et les secrets de grands chefs étoilés comme Emile Jung, le célèbre chef du Crocodile à Strasbourg qui a trois étoiles au Guide Michelin ! La Lettre : Quel est le meilleur conseil diététique que vous pouvez donner ? Dr J.H. : Mangez du poisson trois à quatre fois par semaine ! C’est excellent pour la santé mais les Français n’en mangent plus assez. Autre conseil : retrouvez dès la rentrée toutes les recettes réalisées lors des séances sur le site www.vitalia-orangeriestrasbourg.com ! Le 19 juin dernier, le Centre d’Hémodialyse de Monaco a fêté ses 20 printemps. Devant les caméras de la télévision câblée de Monaco, le Docteur Henry Fitte, Directeur médical, a présenté le centre de son ouverture jusqu’à aujourd’hui. Groupement de Coopération Sanitaire à Montluçon Le GCS de cardiologie de Montluçon sera bientôt une réalité. Elaboré sous l’égide de l’A.R.H d’Auvergne, il organise la répartition des activités entre le Centre Hospitalier de Montluçon et la Polyclinique Saint François. L’accord prévoit l’implication des cinq cardiologues libéraux exerçant à la clinique. Ces derniers pourront ainsi apporter leur contribution aux activités de cardiologie du Centre Hospitalier et suivre les patients stabilisés. Vitalia solidaire d’un projet de développement au Mali La Lettre : Quel est le prochain projet que vous souhaitez réaliser ? A.D. : Créer un télécentre multimédia pour Vitalia vient de créer l’association DROP : Donner Recevoir Offrir Partager… Objectif : soutenir des projets de développement dans des pays pauvres. La première action de DROP se situera au sud-est du Mali, au cœur du magnifique pays Dogon. Dans cette région pauvre, DROP et l’ancien maire de la commune, Ali Dolo, oeuvreront ensemble à l’édification d’un centre Internet. Rencontre avec Ali Dolo, militant associatif local. les habitants de Sangha : ordinateurs, fax, photocopies, accès Internet à haut débit… Nous avons conscience qu’Internet est une autoroute de développement et nous espérons pouvoir initier certains élèves à l’informatique. Bien sûr nous n’avons ni électricité, ni ligne téléphonique, mais nous installerons des panneaux solaires et des groupes électrogènes. La Lettre : Qu’est-ce qui vous a amené à vous battre pour Sangha, votre commune ? Ali Dolo : Pendant cinq ans, j’ai été le La Lettre : Qu’attendez-vous de l’Association DROP ? A.D. : J’ai eu la chance de rencontrer le maire de Sangha. Très vite, je me suis rendu compte des problèmes de développement que subissait cette ville. J’ai donc décidé de réunir des responsables locaux et ensemble, nous avons monté une association pour améliorer les conditions de vie de la population, notamment celles des femmes. L’envie, l’énergie, la méthode et l’organisation sont là. Il nous manquait l’argent. La Lettre : Vous avez créé votre propre association pour le développement local. Pourquoi ne pas travailler avec une association humanitaire existante ? A.D. : La majorité des associations qui viennent en aide à la population malienne ont été créées par des Européens. Leurs initiatives sont louables mais souvent, elles ne sont pas en adéquation avec nos besoins. N’étant pas sur place, ils n’arrivent pas à cerner nos réelles difficultés. C’est pour cette raison qu’il me semblait utile de créer une association, dirigée par des Maliens, pour des Maliens. Le Docteur François Larue et Ali Dolo au siège de Vitalia. La Lettre : Concrètement, en quoi consiste votre action? A.D. : Nous intervenons sur divers domaines : lutte contre les déchets plastiques, mise en place de cabines téléphoniques publiques, recherche d’eau par sonde électrique… Dernièrement, nous avons mis en place des microcrédits. Il s’agit de lutter contre l’exploitation illégale des femmes maraîchères qui s’endettent auprès des vendeurs d’oignons, véritables usuriers. L’association leur prête de l’argent avec un faible taux d’intérêt. A l’heure actuelle, vingt femmes bénéficient déjà de ces microcrédits. Ce n’est pas encore suffisant mais c’est un début… Docteur François Larue de Vitalia. Il est venu sur place pour comprendre notre situation. Nous avons besoin d’un soutien financier et technique mais ce n’est pas tout. Le matériel qui nous fait tellement défaut sera aussi le bienvenu : ordinateurs, panneaux solaires, imprimantes, fax… Ensuite nous ferons fonctionner tout cela en formant des habitants de Sangha. Nous devons devenir autonomes. La Lettre : Quel est votre plus beau souvenir en rapport avec cette association ? A.D. : On est loin d’Internet ! Un jour, un commerçant m’a donné 200 000 Francs CFA soit environ 300 Euros pour palier au manque de nourriture. J’ai profité de cette somme pour acheter des sacs de mil. La nuit même, j’ai offert plusieurs de ces sacs à une famille qui n’avait pas mangé depuis trois jours ! Le père en a pleuré de joie. Avoir pu aider cette famille est de loin mon plus beau souvenir. C’est ma force pour continuer.