Plaies biliaires post cholécystectomie : série d`un service universitaire

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Plaies biliaires post
cholécystectomie : série
d’un service universitaire
L JAITEH, A CHAKIRI , Y HAMA, A SOUADKA , A BENKABBOU, HO EL MALKI,
M. CHEFCHAOUNI , L. IFRINE, A BELKOUCHI
SERVICE CLINIQUE DE CHIRURGIE A, CHU IBN SINA , RABAT
CONGRÈS NATIONAL DE CHIRURGIE 2017
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Introduction - Objectifs
La cholécystectomie pour cholécystite ou lithiase vésiculaire simple
est parmi les interventions les plus pratiquées en chirurgie. Sa
complication la plus grave est la plaie iatrogène de la voie biliaire ou
plaie biliaire (PB). Elles sont graves par leurs conséquences
(médicales, légales et économiques) et justifient une détection
précoce, une prise en charge en milieu spécialisé mais surtout un
effort incessant de prévention.
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Matériel – Méthodes ou observation
L’inclusion dans l’étude a concerné tous les patients pris en charge
pour plaie iatrogène de la voie biliaire entre janvier 2010 et Janvier
2017 dans un service universitaire marocain. Les données des
patients au moment de l’admission (sexe, âge, score OMS, de
l’intervention initiale, indication, voie d’abord, suites immédiates),
des interventions chirurgicales et/ou endoscopiques précédant
l’admission, du bilan de la plaie (symptômes, imagerie et type selon
Strasberg), de la prise en charge (indication, intervention et suites
immédiates) ainsi que le suivi à long terme selon Terblanche ont
été recueillies et analysées.
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Résultats
32 patients dont 25 (78%) femmes ont été colligés. L’âge moyen était de 50±16 ans avec un score OMS >1
chez 3(9%) patients. L’intervention initiale était une cholécystectomie pour lithiase vésiculaire ou
cholécystite chez tous les patients dont 13(41%) par laparoscopie. Elle était associée à une chirurgie du
kyste hydatique hépatique chez 2 patients. L’indication de réparation était l’ictère (n=22) et/ou
l’angiocholite (n=7). La réparation a consisté en une anastomose hépatico-jéjunale sur anse en Y (AHJY)
chez 30 (94%) patients, une suture biliaire chez 1 patient avec plaie latérale découverte en peropératoire
et un drainage echoguidé d’une collection sous hépatique chez 1 patiente. Une patiente référée en choc
septique a eu une simple laparotomie pour toilette péritonéale (décès à J1). Chez 7(22%) patients il
s’agissait d’une AHJY itérative. Une tentative de traitement endoscopique avait échoué chez 2 patients. Le
délai médian entre la réparation et l’’intervention initiale ou première réparation était de 90 jours
(extrêmes : 0 à 13140j). Les plaies biliaires étaient classées A (n=1), D (n=3), E1 (n=3), E2 (n=5), E3 (n=10),
E4 (n=8) et E5 (n=2) selon la classification de Strasberg. La durée opératoire moyenne des réparations était
de 235±160 minutes avec des pertes sanguines moyennes estimées à 165±122 sans recours à la
transfusion. La biopsie hépatique a objectivé une cirrhose biliaire secondaire chez 3(14%) patients. Dans
les suites opératoires, 1 patient a eu une fistule biliaire externe tarie en 1 semaine. La durée moyenne de
séjour postopératoire était de 6±3 jours. Le suivi postopératoire selon la classification de Terblanche a été
réalisée chez 7 patients avec un score de 1 (n=6) et un score de 2 (n=1)
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Conclusions
Les plaies iatrogènes de la voie biliaire sont une complication de la
cholécystectomie quelle que soit la voie d’abord. L’échec d’une
première réparation, le sepsis, la cirrhose biliaire secondaire
majorent les difficultés de prise en charge. L’objectif d’une
réparation définitive suppose une évaluation précise des lésions en
préopératoire et en peropératoire.
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