Cancers biliaires Jean Robert Delpero, David Malka Institut Paoli Calmettes, Marseille Institut Gustave Roussy, Villejuif cours intensif de la FFCD, Agen, Septembre 2006 Groupe de travail Laurence Chiche Chir CHU (Caen) Thierry De Baere RI IGR (Villejuif) Jean-Robert Delpero Chir IPC (Marseille) Clarisse Dromain Rx IGR (Villejuif) Bruno Landi HGE HEGP (Paris) David Malka (coordinateur) HGE IGR (Villejuif) Frédéric Prat HGE CHU Cochin (Paris) Merci aux relecteurs ! Thierry André (Paris) Laurent Bedenne (Dijon) Michel Ducreux (Villejuif) Daniel Jaeck (Strasbourg) Jean-Louis Jouve (Dijon) Méthodologie • • Recommandations FFCD & GERCOR (publications internes) Recherche bibliographique Medline : essais randomisés, métaanalyses, conférences de consensus, recommandations de pratique clinique • • Recommandations gradées selon niveau de preuve Essais cliniques accessibles en France : – Base de données COTREC (Communication aux Oncologues en Temps Réel d’Essais Cliniques) – Sites FFCD, SNFGE, GERCOR, EORTC, SFED Plan • • Généralités (épidémiologie) Explorations pré-thérapeutiques – – – Bilan d’extension Preuve du cancer Critères de résécabilité et d’opérabilité Traitement – – • Suspicion de cancer Patient opérable et tumeur résécable : • • Chirurgie Traitement (néo)-adjuvant Patient inopérable ou tumeur non résécable : • • Chimiothérapie et radiothérapie palliatives Autres traitements palliatifs Surveillance et traitement des récidives Cas clinique interactif • • Cher confrère, Je vous adresse Mme T…, 66 ans, sans antécédent notable, que j’ai vue en raison d’un prurit diffus sine materia, apparu il y a 10 jours. J’ai constaté un ictère, confirmé par les tests sanguins (GGT 12 N, PAL 5 N, bilirubine 70 µM). Ses urines sont foncées et ses selles décolorées. Elle est apyrétique. Elle se dit asthénique depuis quelques semaines, et a maigri de 4 kg en 2 mois. Je ne trouve à l’examen qu’une sensibilité épigastrique et de l’hypochondre droit et des lésions de grattage. Merci de la prendre en charge, Cordialement, Question 1 Vous retenez la ou les propositions suivantes : 1. Le diagnostic de cancer biliaire (quel que soit son siège) est le plus vraisemblable par argument de fréquence 2. S’il s’agit d’un cancer biliaire, le diagnostic de cholangiocarcinome extra-hépatique distal est le plus vraisemblable 3. Le cancer de la vésicule biliaire est plus rare, et entraîne rarement un ictère 4. Aucune de ces propositions Question 1 : réponse Vous retenez la ou les propositions suivantes : 1. Le diagnostic de cancer biliaire (quel que soit son siège) est le plus vraisemblable par argument de fréquence 2. S’il s’agit d’un cancer biliaire, le diagnostic de cholangiocarcinome extra-hépatique distal est le plus vraisemblable 3. Le cancer de la vésicule biliaire est plus rare, et entraîne rarement un ictère 4. Aucune de ces propositions Épidémiologie Épidémiologie Épidémiologie Épidémiologie Cancers digestifs Hommes Femmes 1. CCR (53%) CCR (66%) 2. CHC (14%) Estomac (12%) 3. Estomac (10%) Pancréas (12%) 4. Œsophage (10%) Biliaire (5%) 5. Pancréas (7%) CHC (4%) 6. Biliaire (2%) Œsophage (4%) 7. Grêle (1%) Grêle (1%) Épidémiologie • 3,1% des cancers digestifs (~ 0,7% des cancers) • • • • • Incidence augmente en Occident (mais moins que CHC) Car amélioration diagnostic / codage Causes ? Prédominance féminine (e.p. K vésicule) Variations géographiques (Asie, Chili (K vésicule),…) Épidémiologie Vésicule biliaire Cholangiocarcinomes Intra-hépatiques Péri-hilaires Extra-hépatiques (distaux) ampoule X Épidémiologie Vésicule biliaire 65% Intra-hépatiques « périphériques » (15%) Extra-hépatiques « distaux » (25%) Péri-hilaires (Klatskin) (60%) Cholangiocarcinomes 35% 5-10% : diffus ou multifocaux La suspicion de cancer : clinique Diagnostic le plus souvent tardif chez un patient > 65 ans ( 65%) Symptômes tardifs et peu spécifiques (douleurs, AEG) Découverte fortuite (cholécystectomie pour symptômes pseudo-lithiasiques) Masse IV et V centrée sur VB anormale, +/- ictère Découverte fortuite (masse, cholestase) Ictère, grosse VB si distale (loi de Courvoisier), malabsorption ADEK Angiocholite (rare avant drainage biliaire) Question 2 La patiente, d’origine caucasienne, a résidé 15 ans au Chili. Son grand-père est décédé à 67 ans d’un cancer sigmoïdien. Elle n’a pas d’antécédent personnel notable. Vous prévoirez (une ou plusieurs réponses) : 1. Une sérologie distomatose (opistorchiase, clonorchiase) 2. Une coloscopie, à la recherche d’une maladie inflammatoire intestinale associée à une cholangite sclérosante primitive 3. Une recherche de mutation MSH1, MSH2 ou MSH6 4. Une échoendoscopie, à la recherche d’une lithiase biliaire ou d’une anomalie de la jonction bilio-pancréatique 5. Rien de tout cela Question 2 : réponse La patiente, d’origine caucasienne, a résidé 15 ans au Chili. Son grand-père est décédé à 67 ans d’un cancer sigmoïdien. Elle n’a pas d’antécédent personnel notable. Vous prévoirez (une ou plusieurs réponses) : 1. Une sérologie distomatose (opistorchiase, clonorchiase) 2. Une coloscopie, à la recherche d’une maladie inflammatoire intestinale associée à une cholangite sclérosante primitive 3. Une recherche de mutation MSH1, MSH2 ou MSH6 4. Une échoendoscopie, à la recherche d’une lithiase biliaire ou d’une anomalie de la jonction bilio-pancréatique 5. Rien de tout cela Facteurs de risque • N’expliquent qu’une minorité de cas • Plus fréquents avant 50 ans • Lien commun : inflammation chronique des voies biliaires Facteurs de risque : vésicule 2 facteurs de risque principaux : • La lithiase vésiculaire (73-98% vs témoins : 20%) : – – Risque relatif (RR) > 3 explique l’incidence > 2 fois + élevée chez la femme Risque cumulé : 0,25-0,5% à 20 ans pas de cholécystectomie prophylactique, sauf vésicule porcelaine (risque : 10-40%, e.p. si calcification partielle) • Anomalies de la jonction bilio-pancréatique (e.p. Asiatiques) : – – Canal commun bilio-pancréatique > 10 mm reflux pancréatico-vésiculaire risque cumulé : 15% (plus faible si dilatation kystique associée du cholédoque : pourrait protéger la vésicule du reflux de suc pancréatique) • Moins fréquents : – – – – Adénome vésiculaire Discutés : Adénomyomatose vésiculaire Infection chronique par S. typhi (RR : 6-8) Tabac, alcool Cholangite sclérosante primitive (CSP) Cancérogènes chimiques ATCD familiaux Facteurs de risque : cholangiocarcinomes • • • • CSP (risque : 10-15%, jusqu’à 40% (autopsies, explants TH)) (et RCH) Malformations biliaires : – – Kystes du cholédoque (risque : 5% ; jusqu’à 15-30% si résection tardive) Maladie de Caroli (risque : 7-15%) et fibrose hépatique congénitale Distomatoses orientales (RR : 25-50) : – – Opisthorchis viverrini (Thaïlande, Laos, Malaisie) Clonorchis sinensis (Japon, Corée, Vietnam) Moins fréquents ou discutés : – – – – Cholangites du SIDA Angiocholites / anastomose (5% à 20 ans) Adénome (e.p. ampullaire) Papillomatose biliaire ( TIPMP) Lithiase intra-hépatique HNPCC Thorotrast Tabac, nitrosamines, dioxine, … QuickTime™ et un décompresseur TIFF (non compressé) sont requis pour visionner cette image. QuickTime™ et u n dé com press eur TIFF (non com press é) so nt re quis pou r visio nner cette i mage . QuickTime™ et un décompresseur TIFF (non compressé) sont requis pour visionner cette image. QuickTime™ et un décompresseur TIFF (non compressé) sont requis pour visionner cette image. Le "dot sign" est particulièrement bien visible en imagerie pondérée T1 après injection de Gadolinium. Il correspond aux images en téton, fortement rehaussées par le produit de contraste, dans les lésions kystiques. Il s'agit de veines portes qui passent en pont dans l'ectasie de la voie biliaire. Ce signe est pathognomonique de la maladie de Caroli. Facteurs de risque : Cholangiocarcinomes intra-hépatiques SEER (14% pop US) 1993-99 : 625 cas > 65 ans, 90 834 témoins Facteurs de risque : Cholangiocarcinomes intra-hépatiques Prévalence 8,5% vs 0,4% 2,2% vs 0,3% 5,6% vs 1,0% (Crohn : NS) 3,8% vs 2,1% 26,4% vs 15,6% 2,4% vs 1,1% Question 3 Votre confrère dermatologue avait prescrit en outre : CA 19.9 : 300 U/ml (N < 37) ACE : 11 ng/ml (N < 5) Vous retenez la ou les propositions suivantes : 1. L’élévation du CA 19.9, mais aussi de l’ACE, peut être due à l’ictère 2. L’élévation du CA19.9 est trop importante pour n’être due qu’à l’ictère 3. Vous prescrivez un dosage de CA 125, dont l’élévation corroborerait ces résultats 4. Ces dosages sont ininterprétables en cas de CSP sous-jacente Question 3 : réponse Votre confrère dermatologue avait prescrit en outre : CA 19.9 : 300 U/ml (N < 37) ACE : 11 ng/ml (N < 5) Vous retenez la ou les propositions suivantes : 1. L’élévation du CA 19.9, mais aussi de l’ACE, peut être due à l’ictère 2. L’élévation du CA19.9 est trop importante pour n’être due qu’à l’ictère 3. Vous prescrivez un dosage de CA 125, dont l’élévation corroborerait ces résultats 4. Ces dosages sont ininterprétables en cas de CSP sous-jacente La suspicion de cancer : marqueurs tumoraux • Aucun marqueur spécifique des cancers biliaires • CA 19.9 : – Sensibilité 80%, spécificité 50-85% Mayo Clin Proc 1993;68:874 – Mal connues en dehors de la CSP : 53% et 76-92% Am J GY 2000;95:204 • ACE, CA 125 : – Sensibilité 30-50%, spécificité non supérieure – ACE + CA 19.9 (CSP) : controversé, fiabilité = 86% J Hepatol 1999;30:669 GY 1995;108:865 • CA 19.9, ACE, CA 125 : – +/- élevés en cas d’obstruction biliaire bénigne Am J GY 1990;85:1370 – Élévation persistante après drainage : évocatrice de cancer Question 4 Une échographie a montré : • • • Foie hétérogène, sans nodule individualisable, Vésicule mini-lithiasique, pancréas non vu (gaz digestifs), Dilatation isolée des voies biliaires intra-hépatiques. Vous prescrivez (une ou plusieurs réponses) : 1. Une cholangiographie rétrograde endoscopique 2. Une cholangiographie par résonance magnétique 3. Une échoendoscopie bilio-pancréatique 4. Une laparoscopie Question 4 : réponse Une échographie a montré : • • • Foie hétérogène, sans nodule individualisable, Vésicule mini-lithiasique, pancréas non vu (gaz digestifs), Dilatation isolée des voies biliaires intra-hépatiques. Vous prescrivez (une ou plusieurs réponses) : 1. Une cholangiographie rétrograde endoscopique 2. Une cholangiographie par résonance magnétique 3. Une échoendoscopie bilio-pancréatique 4. Une laparoscopie Question 5 Votre IRM est en maintenance… Vous prescrirez (une ou plusieurs réponses) : 1. Une cholangiographie rétrograde endoscopique 2. Une cholangiographie percutanée transhépatique 3. Une tomodensitométrie spiralée, idéalement avec coupes multiplanaires 4. Une tomographie par émission de positons 5. Une cholangioscopie Question 5 : réponse L’IRM locale est en maintenance… Vous prescrirez (une ou plusieurs réponses) : 1. Une cholangiographie rétrograde endoscopique 2. Une cholangiographie percutanée transhépatique 3. Une tomodensitométrie spiralée, idéalement avec coupes multiplanaires 4. Une tomographie par émission de positons 5. Une cholangioscopie Vous avez finalement obtenu une IRM : Question 6 Votre hypothèse diagnostique principale est : 1. Adénocarcinome vésiculaire étendu (âge, sexe, lithiase vésiculaire, séjour prolongé au Chili) 2. Carcinome hépatocellulaire 3. Cholangiocarcinome hilaire (tumeur de Klatskin) 4. Papillomatose biliaire diffuse dégénérée, comte tenu de la taille tumorale importante 5. Cholangiocarcinome sur kyste du cholédoque ou maladie de Caroli, compte tenu de l’importance de la dilatation biliaire Question 6 : réponse Votre hypothèse diagnostique principale est : 1. Adénocarcinome vésiculaire étendu (âge, sexe, lithiase vésiculaire, séjour prolongé au Chili) 2. Carcinome hépatocellulaire 3. Cholangiocarcinome hilaire (tumeur de Klatskin) 4. Papillomatose biliaire diffuse dégénérée, comte tenu de la taille tumorale importante 5. Cholangiocarcinome sur kyste du cholédoque ou maladie de Caroli, compte tenu de l’importance de la dilatation biliaire La suspicion de cancer : imagerie • Imagerie : essentielle au diagnostic car histologie difficile ! • Echographie : – Encore souvent l’examen de première intention – Confirme, et localise, 90% des obstructions biliaires – Aide au diagnostic différentiel (lithiase, Mirizzi,…) – Tumeur (e.p. infiltrante) : détection et caractérisation inconstantes • IRM avec cholangiographie (CRM) : – Examen de choix en cas d’obstruction biliaire – Confirme et localise 95% des obstructions biliaires – Diagnostic différentiel obstacle bénin/malin : fiabilité 90% Ann Intern Med 2003;139:547 La suspicion de cancer : imagerie • TDM spiralée : – Si IRM inaccessible ou insuffisante – e.p. multi-détecteur : reconstructions multiplanaires hilaires La suspicion de cancer : imagerie • Cholangiographie directe : – Percutanée transhépatique (CTH) ou rétrograde endoscopique (CRE) – Risques (angiocholite,…) seulement si prélèvements ou drainage • Tomographie par émission de positons (TEP) : – K vésiculaire, cholangiocarcinome nodulaire et écho / TDM non concluantes : sensibilité et spécificité 80-90% Hepatology 2001;33:1029 – Cholangiocarcinome infiltrant : faible sensibilité (parfois < 20%) – Faux positifs : CSP, prothèse biliaire,… J Gastrointest Surg 2004;8:90 La suspicion de cancer : imagerie • Echoendoscopie (EE) : – K extra-hépatiques et de la vésicule biliaire [29-31] • Autres techniques : – Échographie avec produit de contraste – Cholangioscopie – Minisonde d’endosonographie – … Non validées, peu accessibles, à réserver aux essais cliniques La suspicion de cancer : imagerie REFERENCE (recommandation grade A) : • IRM avec CRM ALTERNATIVES (recommandations grade C) : • TDM spiralée si IRM non réalisable ou insuffisante • CTH ou CRE si drainage biliaire et/ou prélèvements tumoraux • EE si suspicion de cancer biliaire extra-hépatique et négativité des autres explorations Question 7 Le bilan d’extension doit comporter (une ou plusieurs réponses) : 1. Une imagerie thoracique et abdominale 2. Une imagerie osseuse 3. Une imagerie cérébrale 4. Une tomographie par émission de positons Question 7 : réponse Le bilan d’extension doit comporter (une ou plusieurs réponses) : 1. Une imagerie thoracique et abdominale 2. Une imagerie osseuse 3. Une imagerie cérébrale 4. Une tomographie par émission de positons Bilan d’extension • IRM avec CRM et angio-IRM : – Extension biliaire : • e.p. si K infiltrant (fiabilité = 95%) Gastrointest Endosc 2002;56:25 • Voit les voies biliaires obstruées ou isolées, méconnues par la cholangiographie directe planification d’un drainage biliaire – Extension hépatique de contiguïté – Extension vasculaire – Extension ganglionnaire (50% des cas au diagnostic) (N.B. : faux positifs (adénopathies inflammatoires) fréquents en cas de CSP) – Extension métastatique hépatique et intra-abdominale Bilan d’extension • TEP : – Détecte environ 50-70% des métastases, – dont environ 30% méconnues par les autres examens – Mais métastases rares au diagnostic (10-20%), hormis péritoine Hepatology 2001;33:1029 J Gastrointest Surg 2004;8:90 Eur J Nucl Med Mol Imaging 2002;29:1047 Bilan d’extension REFERENCE : • IRM avec CRM et angio-IRM • Radiographie thorax (TDM si résection curative envisagée) • TDM cérébrale si signes d’appel • Scintigraphie osseuse si signes d’appel ou résection curative envisagée • TEP si résection curative envisagée ! Imagerie inutile si cancer vésiculaire n’atteignant pas la séreuse ALTERNATIVE : • Echodoppler et/ou TDM spiralée si IRM non réalisable ou insuffisante • CTH ou CRE si drainage biliaire et/ou prélèvements tumoraux • EE (+/- ponction) si cancer biliaire extra-hépatique Question 8 Vous considèreriez comme critère(s) de non résécabilité : 1. Atrophie d’un hémi-foie 2. Thrombose complète d’une branche porte 3. Atteinte complète de la convergence biliaire principale 4. Atteinte canalaire biliaire secondaire droite 5. Aucune de ces atteintes n’est une contre-indication (une ou plusieurs réponses) Question 8 : réponse Vous considèreriez comme critère(s) de non résécabilité : 1. Atrophie d’un hémi-foie 2. Thrombose complète d’une branche porte 3. Atteinte complète de la convergence biliaire principale 4. Atteinte canalaire biliaire secondaire droite 5. Aucune de ces atteintes n’est une contre-indication Classifications Tumeurs de Klatskin : classification de Bismuth-Corlette Surg Gynecol Obstet 1975;140:170 Classifications Cholangiocarcinomes péri-hilaires : classification de Blumgart Résécabilité % Extension Atrophie Biliaire 2aire hépatique T1 60 Non ou Unilatérale T2 30 Non ou Unilatérale T3 0 Unilatérale Unilatérale Extension portale Non Non Non ou homolatérale Homolatérale Controlatérale Controlatérale Bilatérale Bilatérale ou tronculaire Ann Surg 2001;234:507 Bilan de résécabilité • Doit être évaluée rapidement par une équipe expérimentée • Chez tout patient jugé opérable • Avant toute opacification ou drainage biliaire • Classifications : – TNM : basées surtout sur histologie pièce opératoire – Bismuth-Corlette : l’extension biliaire Ne permettent pas de prédire la résécabilité Résécabilité : repose souvent sur l’exploration chirurgicale Bilan de résécabilité • Doit prendre en compte : – L’existence d’une atrophie hépatique – L’extension vasculaire (pb technique : artère +++ et facteur pronostique indépendant) – L’extension biliaire, avec habituelle infiltration tumorale sousmuqueuse 1 à 2 cm au delà de l’extension estimée par les examens radiologiques – L’existence de variations anatomiques biliaires et vasculaires – L’extension métastatique (y compris ganglionnaire distale au delà du champ de la lymphadénectomie pédiculaire) • Volumétrie hépatique TDM avant hépatectomie majeure Question 9 Le bilan d’extension à distance est négatif. Envisagez-vous une laparoscopie ? 1. Oui, systématiquement 2. Oui, notamment si atrophie hépatique ou atteinte vasculaire 3. Pas maintenant, elle est contre-indiquée par l’ictère 4. Non, elle est inutile dans 90% des cas 5. Non, elle est dangereuse (risque d’essaimage tumoral) Question 9 : réponse Le bilan d’extension à distance est négatif. Envisagez-vous une laparoscopie ? 1. Oui, systématiquement 2. Oui, notamment si atrophie hépatique ou atteinte vasculaire 3. Pas maintenant, elle est contre-indiquée par l’ictère 4. Non, elle est inutile dans 90% des cas 5. Non, elle est dangereuse (risque d’essaimage tumoral) Laparoscopie • Détecte les 3 atteintes métastatiques méconnues par l’imagerie : – Péritonéale +++ – Hépatique occulte (écholaparoscopie) ou superficielle ++ – Ganglionnaire • Réalisable même en cas d’ictère • Peut éviter un programme pré-hépatectomie de drainage biliaire + embolisation portale • Rentabilité : 10-15% si Blumgart T1 vs 30-40% si T2 ou T3 Ann Surg 2002;235:392 Question 10 Une laparoscopie a été proposée, mais refusée par la patiente. La patiente est jugée opérable, et la tumeur a priori résécable. Chercherez-vous à obtenir une preuve biopsique du cancer ? (une ou plusieurs réponses) 1. Oui, elle est indispensable avant résection à visée curative, souvent d’importance majeure 2. Oui, 15% des cas sont en fait des affections bénignes 3. Non, elle comporte un risque d’essaimage tumoral 4. Non, en l’absence de traitement néo-adjuvant 5. Non, sauf lors d’un drainage biliaire (si indiqué) Question 10 : réponse Une laparoscopie a été proposée, mais refusée par la patiente. La patiente est jugée opérable, et la tumeur a priori résécable. Chercherez-vous à obtenir une preuve biopsique du cancer ? (une ou plusieurs réponses) 1. Oui, elle est indispensable avant résection à visée curative, souvent d’importance majeure 2. Oui, 15% des cas sont en fait des affections bénignes 3. Non, elle comporte un risque d’essaimage tumoral 4. Non, en l’absence de traitement néo-adjuvant 5. Non, sauf lors d’un drainage biliaire (si indiqué) Preuve histologique • • Souvent difficile (cancers infiltrants) • Biopsie percutanée : après drainage biliaire, afin d’éviter un Cytologie biliaire (si CRE ou CTH effectuée) : – Rentabilité 30% – 40-70% avec cytospin, couche mince, brossages, biopsies,… Cytologie négative : n’exclut pas un cancer biliaire cholépéritoine post-ponction (ou à travers des segments hépatiques sans dilatation) Preuve histologique REFERENCE (recommandation grade B) : L’obtention d’une preuve histologique ou cytologique : • Doit être discutée au cas par cas avant chirurgie à visée curative, et évitée dans la majorité des cas compte tenu du risque d’essaimage tumoral le long du trajet de ponction • Doit être recherchée avant traitement palliatif (tumeur non résécable) ou néo-adjuvant ALTERNATIVE : • Ponction sous EE (tumeur extra-hépatique, adénopathies) Question 11 La patiente a été jugée opérable, et la tumeur résécable. Envisagerez-vous un traitement néo-adjuvant ? 1. Oui, une radiothérapie (RT) 2. Oui, une chimiothérapie (CT) 3. Oui, une radiochimiothérapie (RCT) 4. Non Question 11 : réponse La patiente a été jugée opérable, et la tumeur résécable. Envisagerez-vous un traitement néo-adjuvant ? 1. Oui, une radiothérapie (RT) 2. Oui, une chimiothérapie (CT) 3. Oui, une radiochimiothérapie (RCT) 4. Non Traitement néo-adjuvant • Fréquemment impossible (ictère, AEG) • Aucun essai randomisé de CT, RT ou RCT néo-adjuvante • Essais disponibles : – Non randomisés et sur de petits effectifs – Possible bénéfice de la RCT chez des patients sélectionnés : • Réponses histologiques parfois complètes • Taux de résection R0 » Am J Surg 1997;174:605 Question 12 Envisagez-vous un drainage biliaire pré-opératoire ? 1. Toujours : il diminue la mortalité postopératoire 2. Oui, sauf si embolisation portale 3. Oui, les délais de mes chirurgiens sont rédhibitoires 4. Jamais : mes chirurgiens sont certes très bons, mais ce n’est pas une raison pour leur infliger une dissection hilaire « héroïque » Question 12 : réponse Envisagez-vous un drainage biliaire pré-opératoire ? 1. Toujours : il diminue la mortalité postopératoire 2. Oui, sauf si embolisation portale 3. Oui, les délais de mes chirurgiens sont rédhibitoires 4. Jamais : mes chirurgiens sont certes très bons, mais ce n’est pas une raison pour leur infliger une dissection hilaire « héroïque » Drainage biliaire pré-opératoire • But : diminuer la morbidité ( 50%) et la mortalité ( 10-15%) des hépatectomies majeures sur foie cholestatique • Permet prélèvements histologiques • Risques : – Liés à la CTH ou à la CRE (pancréatite aiguë,…) – Essaimage tumoral – Infection • Essais randomisés : anciens, discordants • Isolément, intérêt discutable Ann Surg 2003;238:84 Drainage biliaire pré-opératoire Comporte un risque majeur d’infection (1) 100 % de bile infectée si drain endoscopique … Pas indispensable avant hépatectomie majeure (2) Etude rétrospective cas-témoin 20 hépatectomies (bili > 100) vs 27 (bili N) mortalité : 5 % vs 0 % (NS) morbidité : 50 % vs 15 % (< 0,05) (1) Hochwald, ArchSurg 1999, 134 : 261-6 (2) Cherqui, ArchSurg 2000, 135 : 302-30 Drainage biliaire pré-opératoire Qui ? • les patients en angiocholite … • et/ou trbles coagulation • les patients dénutris (- 10% pds) • les patients qui ne peuvent être opérés rapidement (embolisation portale, …) • les résections droites élargies (?) Comment ? • endoscopie si sténose sous-hilaire • percutané dans tous les autres cas Embolisation portale pré-opératoire • But : hypertrophier le futur foie restant • Si futur foie restant < 30% à la volumétrie TDM • + drainage biliaire du futur foie restant Radiology 1996;200:559 Ann Surg 1999;230:663 Ann Surg 2003;237:686 Ann Surg 2003;238:73 Ann Surg 2003;238:84 Traitement pré-opératoire RECOMMANDATIONS : • Drainage biliaire : à éviter avant évaluation de la résécabilité, et avant résection à visée curative, hormis délai important à l’intervention, indication d’embolisation portale, angiocholite grave, dénutrition sévère ou ictère majeur (bilirubinémie > 200 µM) (recommandation grade A) • Embolisation portale : à discuter avant hépatectomie majeure (recommandation grade C) • CT, RT ou RCT : pas d’indication (recommandation grade C) ESSAIS THERAPEUTIQUES : aucun Question 13 Il s’agit donc d’un cholangiocarcinome hilaire type IIIa de Bismuth. La résection (une ou plusieurs réponses) : 1. Doit emporter le segment I 2. Peut comporter une reconstruction portale 3. Nécessite souvent une pancréatectomie (recoupe cholédocienne envahie) 4. Nécessite une reconstruction biliaire par anastomose cholédoco-duodénale Question 13 : réponse Il s’agit donc d’un cholangiocarcinome hilaire type IV de Bismuth. La résection (une ou plusieurs réponses) : 1. Doit emporter le segment I 2. Peut comporter une reconstruction portale 3. Nécessite souvent une pancréatectomie (recoupe cholédocienne envahie) 4. Nécessite une reconstruction biliaire par anastomose cholédocoduodénale Résection • • • • • • But : R0, facteur pronostique indépendant (recommandation grade B) Possible que dans 20% des cas Le plus souvent résections majeures (mortalité : 5-10%) Âge avancé, comorbidités, AEG Survie à 5 ans après résection 10-20% (médiane : 12-24 mois) Résection R1 : – – Divise la survie par deux (9-24 mois vs 19-44 mois) Effondre la survie à 5 ans (0-12% vs 19-57%) Résection • Exploration chirurgicale avec extemporanés sections biliaires • Résection biliaire monobloc + anastomose hépatico-jéjunale • • • • • Curage ganglionnaire régional +/- résection hépatique (selon type) +/- DPC (recoupe biliaire basse envahie, cancer 1/3 inférieur VBP) +/- résection portale et/ou exceptionnellement artérielle hépatique +/- résection d’organes envahis par contiguité (côlon, estomac) Résection cholangiocarcinomes Résection des segments hépatiques envahis Résection biliaire et hépatique 1/3 SUP : = K péri-hilaires 1/3 MOY : résection biliaire 1/3 INF : DPC « Convergence » Type I ( 5-10% ) communicante ; pas de dysmorphie hépatique aucun gain à la dérivation ; résection VB Classification de Bismuth et Corlette « Convergence » non communicantes Hépatectomie nécessaire En l ’absence de dysmorphie hépatique +++ * … Le choix du côté n ’est pas toujours simple Echographie et Cholangiographie per-op. * Jarnagin, AnnSurg 2001, 234 : 507-19 Expérience du Memorial T1 : T. convergence ± extension unilatérale aux canaux de 2ème ordre T2 : idem + envahissement VP homolatérale ± atrophie lobaire homolatérale T3 : tous les autres cas de figure Résécabilité : Hépatectomie (%) : Survie médiane : 59 % 65 % 20 mois 31 % 100 % 13 mois 0% 8 m. Jarnagin, AnnSurg 2001, 234 : 507-19 Résection cancers vésiculaires • • Muqueuse : cholécystectomie seule Musculeuse : – Résection lit vésiculaire (IV ANT-INF, V ) – +/- bi- ou tri-segmentectomie (IV, V, +/- VI) – – +/- hépatectomie droite élargie au IV Résection large des orifices de trocards si réintervention après cholécystectomie laparoscopique Arch Surg 1996;131:981 Transplantation hépatique • • • Majorité des cas : récidive < 2 ans Survie à 5 ans après TH : 25-30% Bismuth I-II < 3 cm, RCT néo-adjuvante : jusqu’à 80% Liver Transpl 2000;6:309 REFERENCE : • • Ce n’est pas une indication validée de TH Ne devrait être effectuée que dans le cadre d’essais cliniques dans des situations particulières (cancer débutant sur CSP avec donneur vivant disponible,…) Question 14 Il a donc été effectué : • • • • Résection biliaire (convergence biliaire, canal hépatique) Hépatectomie droite élargie Curage pédiculaire et artériel hépatique, Anastomose hépatico-jéjunale sur anse en Y. Les suites ont été simples. Examen anatomopathologique : cholangiocarcinome bien différencié, avec prolifération tumorale venant focalement au contact immédiat de la section hépatique (recoupes biliaires : dysplasie de bas grade) – Ganglions : indemnes Question 14 Votre chirurgien propose lors de la RCPO un traitement adjuvant. Vous lui répondez : 1. Oui, c’est un « petit R1 », donc RT 2. Oui, c’est un « petit R1 », donc RT + curiethérapie 3. Oui, c’est un « petit R1 », donc RCT 4. Non, le bénéfice des traitements adjuvants n’est admis qu’en cas de résection R2 ou N+ 5. Il n’y a pas de standard Question 14 : réponse Votre chirurgien propose lors de la RCPO un traitement adjuvant. Vous lui répondez : 1. Oui, c’est un « petit R1 », donc RT 2. Oui, c’est un « petit R1 », donc RT + curiethérapie 3. Oui, c’est un « petit R1 », donc RCT 4. Non, le bénéfice des traitements adjuvants n’est admis qu’en cas de résection R2 ou N+ 5. Il n’y a pas de standard CT adjuvante • Un seul essai randomisé (5FU continu-mitomycine C puis 5FU PO) • • Méthodologiquement critiquable : – – – Inclusion de cancers ampullaires et pancréatiques Nombreux patients exclus de l’analyse Critères d’éligibilité non respectés Survie à 5 ans : – – Cancer de la vésicule biliaire : 26% vs 14%, p = 0,04 Tout cancer biliaire : NS, y compris après résection non R0 Cancer 2002;95:1685 RT & RCT adjuvante • • • • Essais (non randomisés) : bénéfice de survie : – – RT seule (45 à 60 Gy), ou après RT peropératoire, ou RCT e.p. si R1 ou N+ Autres essais : pas de bénéfice RCT : pas supérieure à RT RT + curiethérapie endobiliaire : – – Pas de bénéfice +/- délétère ( angiocholites et fuites biliaires) Int J Radiat Oncol Biol Phys 2000;46:581 Ann Surg 1995;221:788 J Clin Oncol 1995;13:227 Traitement adjuvant REFERENCE : • CT, RT ou RCT :pas d’indication (recommandation grade C) ESSAIS THERAPEUTIQUES : aucun Question 15 Aucun traitement adjuvant n’a été instauré. 8 mois plus tard, vous voyez la patiente aux urgences, avec : • • Ictère franc, douleurs sous-costales droites, Fièvre à 38°6 C avec frissons. IRM : Question 15 Devant cette probable récidive avec angiocholite, vous optez pour : 1. Une RT en urgence à visée « décompressive » 2. Un drainage biliaire percutané transhépatique 3. Un drainage biliaire endoscopique rétrograde : l’abord percutané est contre-indiqué (risque d’essaimage tumoral) et délicat (hépatectomie) 4. Une exploration chirurgicale en urgence Question 15 : réponse Devant cette probable récidive avec angiocholite, vous optez pour : 1. Une RT en urgence à visée « décompressive » 2. Un drainage biliaire percutané transhépatique 3. Un drainage biliaire endoscopique rétrograde : l’abord percutané est contre-indiqué (risque d’essaimage tumoral) et délicat (hépatectomie) 4. Une exploration chirurgicale en urgence Drainage biliaire palliatif • Principale mesure thérapeutique si patient inopérable ou tumeur non résécable (survie médiane : 9-15 mois) • Indispensable si angiocholite, prurit incontrôlé, bilirubinémie normale requise avant CT • Principes : – – – – – Centre expert en CPRE et radiologie interventionnelle CRM +/- TDM : planifie la pose de prothèse(s) Le plus complet possible (privilégier les secteurs fonctionnels) Drainer tout secteur opacifié CRE si extra-hépatique (CTH si échec), CRE ou CTH si péri-hilaire Drainage biliaire palliatif • Prothèses : – – – – • Survie > 6 mois (K < 3 cm, pas de métastases hépatiques) : • • Métalliques (+ coût-efficaces); unilatérale : peut-être = bilatérale Changement systématique de prothèse plastique tous les 3 mois Survie < 6 mois : plastiques Prothèses couvertes : plus longue perméabilité non démontrée Prévention de l’obstruction prothétique : inefficace Si échec : drainage externe percutané Thérapie photodynamique • Injection d’un agent photosensibilisant (Photofrin®) puis • Illumination directe endoscopique de la tumeur (laser) • Essai contrôlé randomisé : – – TPD vs drainage prothétique biliaire bilatéral seul Cholangiocarcinome péri-hilaire avancé (n = 39) Thérapie photodynamique 493 vs 98 j PB – – – – – – TPD Critères de jugement : qualité du drainage biliaire, survie, IK, QOL Toxicité modérée ; Contraintes : Ablation puis repose des prothèses biliaires Confinement en chambre obscure pendant 3-4 jours après injection Répétition des séances Peu accessible en pratique Question 16 Une prothèse biliaire métallique est posée par voie percutanée : Question 16 La récidive consiste en une plage nodulaire mal limitée de 38 mm, jouxtant l’anastomose bilio-digestive. Il n’y a pas de métastase à distance. La patiente est OMS 1. Vous proposez en RCPO (une ou plusieurs réponses) : 1. Une RCT 2. Une CT 3. Une ré-hépatectomie 4. Une radiofréquence percutanée Question 16 : réponse La récidive consiste en une plage nodulaire mal limitée de 38 mm, jouxtant l’anastomose bilio-digestive. Il n’y a pas de métastase à distance. La patiente est OMS 1. Vous proposez en RCPO (une ou plusieurs réponses) : 1. Une RCT 2. Une CT 3. Une ré-hépatectomie 4. Une radiofréquence percutanée RT & RCT palliatives • • • • • Tumeurs localement avancées (non métastatiques) RT, RT + curiethérapie, RCT : bénéfice non démontré Certaines études : RCT + efficace si > 55 Gy rarement : réponse objective / résection secondaire Contrôle local tumoral et symptomatique (décompression biliaire, antalgie, perméabilité prothétique) Int J Radiat Oncol Biol Phys 1994;29:855 Int J Radiat Oncol Biol Phys 1996;34:767 Int J Radiat Oncol Biol Phys 1996;34:445 CT palliative • • Formes localement avancées ou métastatiques > 100 essais ( tous petits et non contrôlés (phase II)) : – – Bénéfice de survie non démontré vs drainage biliaire seul Taux de réponse (souvent difficile à apprécier) : 0-60% : RR (%) Survie (mois) MonoCT (5FU, MMC, CDDP, CPT11, TXT,…) : 10 (0-21) < 10 PolyCT avec 5FU (IV ou PO) (e.p. + CDDP, OXA) : 20-30 (0-40) < 10 MonoCT avec GEM : 20-30 (0-60) < 10 (5-16) PolyCT avec GEM (e.p. CDDP, OXA) : 30-40 (9-53) 12 (4-15) • Meilleurs taux de réponse et de survie : – – 5FU-CDDP +/- épirubicine (ECF) (19-40%, 8-11 mois) GEM (à débit fixe)-CDDP ou oxaliplatine (GEMOX : 36%, 15,4 mois) Traitement palliatif REFERENCE : • Drainage biliaire endoscopique et/ou percutané (prothèse plutôt que drain), ou chirurgical en cas d’échec chez les patients à espérance de vie > 6 mois, ou si tumeur non résécable lors d’une laparoscopie ou laparotomie (recommandation grade B-C) • Puis selon âge et PS : – – > 70 ans ou PS > 2 : abstention < 70 ans et PS < 2 : • • Localement avancé : RCT, ou CT idem métastatique Métastatique : CT par 5FU-cisplatine ou LV5FU2-cisplatine ou gemcitabine (+/- cisplatine ou oxaliplatine) (avis d’experts) Traitement palliatif ESSAIS THERAPEUTIQUES : • FFCD 9902 : randomisé, phase II-III, localement avancé : – Drainage + RCT (50 Gy + 5FU 300 mg/m2/j 5j/7 J1-33 + CDDP 20 mg/m2 J1-5 et J29-33) vs – • Drainage + GEMOX EXELIXIS : phase III, localement avancé ou métastatique : – – 5FU-acide folinique en bolus IV (sur 5 j tous les 28 j) vs XL119 (analogue de la rebeccamycine)