Pathologies pediatriques digestives

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Pathologie pédiatrique
du tube digestif
Cours DES
Anatomie et Cytologie Pathologiques
S Collardeau-Frachon - R Bouvier
Tube digestif - malformations
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1/ atrésies-sténoses
2/ duplications- kystes
3/ diverticules
4/ anomalies de rotation, de fixation
Tube digestif - malformations
1/ atrésies-sténoses
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Atrésie de l’œsophage +/- fistule trachéale
Sténose du pylore
Atrésie duodénale (T21)
Atrésies multiples du grêle (AR)
collier de saucisses
Apple peel Sd
origine disruptive
Atrésie ou sténose du colon
Agénésie rectale- imperforation anale – fistule –
pathologie du cloaque
Atrésie oesophagienne (autopsie de fœtus)
Atrésie du colon
Syndrome d’Apple Peel : atrésie du grêle
Tube digestif - malformations
2/ duplications
– kystiques ou tubulaires
– +/- communiquantes
– souvent musculeuse commune
– jéjunoiléales les + fréquentes
– bord mésentérique
– tissu hétérotopique
– perforation, compression
– Origine : prolifération? disruption?
– Paroi épaisse (diag difftiel avecles kystes
mésentériques)
Duplication digestive
Tube digestif - malformations
3/ diverticule de Meckel
• reliquat de la vésicule vitelline
• Forme a minima du canal omphalomésentérique
• dysembryoplasie vestigiale
• 2%- 25% symptomatiques
• Hétérotopies gastiques, pancréatiques
• Inflammation, ulcérations, perforations,
invagination, volvulus
Reliquat de la vésicule vitelline
diverticule de Meckel et canal omphalomésentérique
Reliquat de la vésicule vitelline
canal omphalomésentérique
Tube digestif - malformations
4/ anomalies de rotation, de fixation
Volvulus→ lésions de nécrose ischémique et hémorragique
Tube digestif - oesophage
Particularités
• distance AD-JOG = 20 cm (40 cm chez adulte)
• rares lymphocytes dans l’épithélium à l’état N
• Possible ectopie gastrique ou respiratoire au
niveau œsophage sup
• Suspicion d’oesophagite
Importance des biopsies (diagnostic, suivi)
Minimum : sup/ moyen/inf
oesophagites
1/ peptique – RGO – Barrett
2/ à éosinophiles
3/ infections (candida, HSV : immunosuppression – PNN)
4/ caustique→ sténose/fibrose→ dilatations/ plastie
colique)
surveillance dysplasie / cancer
5/ autres
Crohn :↑ LIE
GVH; épidermolyse bulleuse
OESOPHAGITE A EOSINOPHILES
Mêmes symptômes que RGO
Mais résistance au traitement
>15 / champ au FG
Œsophage supérieur
Souvent microabcès superficiel
Étiologies allergique
mais pas seulement
Éviction allergène responsable
corticoïdes
Oesophagite à éosinophiles. S Collardeau-Frachon, V Hervieu, JY Scoazec. Ann Pathol
Tube digestif - estomac
À l’état normal :
possible ectopie intestinale (cardia et antre)
population du chorion: lymphocytes,
plasmocytes, rares éosinophiles
petits agrégats lymphoïdes sans CG dans
muqueuse profonde (fundus)
Recommandations : orientation et pas plus
de 3 fragments / K7
gastrites
Causes infectieuses
•
HP
Visibles avec FT (pas AFA) +/Giemsa modifié ou RAL
Prontotest
•
autres: anisakiase,…
Causes non infectieuses
•À éosinophiles
•Reflux biliaire
•HTP
•Maladie coeliaque
•Crohn
•Vascularite
•Auto-immune
•Collagène
•Ménétrier
•Agents physiques ou chimiques
Gastrite interstitielle chronique de l’antre
d’intensité modérée, non atrophique, active, avec HP ++
Tube digestif – intestin grêle
entéropathies
diarrhée chronique et malabsorption
Immunes
Non immunes
•maladie coeliaque
•intolérance aux protéines
du lait de vache (IPLV)
•maladie de Crohn
•réaction du greffon
contre l’hôte (GVH)
•rejet de greffe intestinale
•déficits immunitaires
•entéropathies
autoimmunes
• infection chronique
• déficit enzymatique ou
anomalie de transport
• anomalie de structure des
entérocytes
• anatomique : grêles courts,
lymphangiectasies,
malrotation
• métabolique
• prolifération : histiocytose X,
myofibromatose viscérale
la maladie cœliaque
•
•
Anticorps
Anti-endomysium
Anti-transglutaminases +++
Anti-gliadines
Fréquence
– Clinique 1/1000 : diarrhées (stagnation pondérale)
– Silencieuse 1/250 : dépistage fratrie, parents, DID
– Latente
Même prise en charge
• Notion de tolérance
• Typage HLA DQ2/DQ8
Diagnostic histologique
de la maladie cœliaque
Biopsies intestinales restent le gold standard
Diagnostic pour la vie!
recommandations
Au minimum 2
Duodénum distal
Fixation rapide
1/flacon et 1/K7
Formol (congélation)
Orientation +++
3 niveaux de coupes, HES
Diagnostic histologique
de la maladie cœliaque
la muqueuse intestinale normale
x25
x100
Rapport villosités/cryptes > 2
Lymphocytes intraépithéliaux (LIE)
20 pour 100 cellules épithéliales
T CD3+, CD8+ (TCRαβ)
Lymphocytes du chorion
T CD3+ CD4+ (TCRαβ)
+ Plasmocytes (IgA)
+ Macrophages et PN éosinophiles
Diagnostic histologique de la maladie
cœliaque
3 phases
Infiltration : ↑LIE et de la
densité du chorion
Hyperplasie des cryptes
Destruction : AV progressive
atrophie villositaire totale-subtotale (AV)
↑ densité cellulaire du chorion
x100
x25
x400
↑LIE
Hyperplasie des cryptes
Tableau classique
4 signes
Une atrophie villositaire partielle est possible !
x200
Diagnostic histologique
de la maladie cœliaque
évaluation de l’atrophie villositaire
Marsh
Marche et Matuchansky
N Brousse
>2
1<V/C<2
<1
Patey-Mariaud de Serre N, Verkarre V, Cellier C, Cerf-Bensussan N, Schmitz J, Brousse N.
Diagnostic étiologique d’une atrophie villositaire. Ann Pathol 2001; 21 : 319-333.
Diagnostic histologique
de la maladie cœliaque
• Biopsies plus précoces
• Signe le plus précoce et le plus constant ↑LIE
• Absolument non spécifique
• diagnostic = faisceau d’arguments cliniques, biologiques
et histologiques
Diagnostic histologique de la
maladie cœliaque
Compte des LIE CD3+ CD8+
300 entérocytes « continus »
HES
CD3
normal
pathologique
<20
<25
>40
>30
contrôle
Chang F, Mahadeva U, Deere H.
Pathological and clinical significance of increased intraepithelial lymphocytes in small bowel mucosa.
APMIS 2005 ; 113 : 385-399.
x200
CD3
Diagnostic histologique
de la maladie cœliaque
faux positifs !
Mauvaise orientation
x25
x100
Effacement du relief en regard des îlots lymphoïdes
B+T
x200
Maladie coeliaque
complications
• Ostéoporose
• Sprue réfractaire et lymphome intestinal
Rôle protecteur du régime sans gluten
Au moins 5 ans = ↓ incidence du cancer
Sprue = lymphome intraépithélial CD3+ avec phénotype anormal CD8
et réarrangement du TCR γ
Étude moléculaire : congélation
Cytogénétique- trisomie 1p24-q44…
Complications :
–
–
–
–
Jéjunite ulcéreuse
Cavitation mésentérique
Hyposplénisme
lymphome invasif intra et/ou extraintestinal (40%)
TTT : RSG + NP+ corticoïdes
Survie fn phénotype / mauvais si CD8 - (41% mortalité à 5 ans)
Maladie coeliaque
lésions digestives associées
Gastrite lymphocytaire
• > 25 /100
• CD3+, CD8+
• En théorie si HP -, rechercher MC
Colite lymphocytaire
• Groupe Colite µ
• LIE > 20/100
Foie
• ↑transaminases
• Hépatite AI, CBP, cholangite sclérosante
Stomatite aphteuse, glossite, hypoplasie émail dentaire…
Diagnostic différentiel
de la maladie cœliaque
↑des LIE +/- atrophie villositaire
Causes immunes
Intolérance aux protéines du
lait de vache (IPLV)
maladie de Crohn
Réaction du greffon contre
l’hôte (GVH)
rejet de greffe intestinale
Déficit immunitaire
IgA,
commun
entéropathies autoimmunes
Causes non immunes
Pathologies du revêtement
épithélial
atrophie microvillositaire
dysplasie épithéliale
Causes inflammatoires et
infectieuses
sprue tropicale
(maladie de Whipple)
Lamblia
cryptosporidiose
coccidiose
HP
Maladie des chaînes alpha
Atrophie villositaire iléale
primitive
Intolérance aux protéines du lait de vache (IPLV)
AV partielle le plus souvent +PN éosinophiles
Infection chronique : LAMBLIA
Tube digestif - colite
1/ infections
pas d’anapath :clinique + microbiologie
sauf si IS ou complications
2/ allergique : colite à éosinophiles
DD avec ulcération thermométrique (parasitose)
3/ MICI : RCH, Crohn, colite microscopique, entérocolite
auto-immune
4/ entérocolite associée au Hirschsprung
Peut mimer une entérocolite nécrosante
étudier l’innervation de toute résection entérocolique
5/ origine vasculaire
Entérocolite nécrosante
Purpura de Henoch-Schönlein
SHU
6/ secondaires aux traitements
Différentes formes de colite
Aigue = afflux de PNN ou PNéo
– Chorion généralement superficiel
– Épithélium des cryptes : cryptite
– Lumière des cryptes : abcès cryptiques
– +/- érosion ou ulcération
Colite à PNéo : variations site (caecum>rectum), âge et géographique
Chronique
– Désordre architectural
– Destruction des cryptes et atrophie
– Cryptes courtes anormalement branchées, perpendiculaires à la
surface
– Infiltrat inflammatoire chronique (plasmocytes entre le fond des
cryptes et la musculaire muqueuse)
– Métaplasie pylorique ou à cellules de Paneth
– +/- signes d’activité = poussées
Différentes formes de colite
Pseudomembraneuse : enduit mucineux + PNN à la
surface : C Difficile, E Coli
Altérations dues aux préparations coliques : aspects
oedémateux, congestifs, érosions aphtoïdes,
pseudolipomatose, vacuolisation de la muqueuse, ou
déplétion en mucus….
ENTEROCOLITE NECROSANTE
FDR
•Prématurité
•Cardiopathies congénitales
•Asphyxie périnatales
•Mères cocaïnomanes
Nouveaux-nés
Combinaison : alimentation entérale + colonisation bactérienne + ischémie
sur un intestin immature
Purpura rhumatoïde
• Vascularite systémique
• Rash + arthrite + glomérulonéphrite
• Dépôts de complexes immuns IgA + C3
– Capillaires glomérulaires
– Petits vaisseaux de la peau et du tube dig
• Douleurs ou hémorragies abdominales
• Lésions de nécrose hémorragique et de vasculite
leucocytoclasique.
Tube digestif
hyperplasie lymphoïde de l’intestin
invaginations intestinales aiguës
réponse à différents stimuli:
• infections (virus, bactéries,
parasites)
• allergies
• deficits immunitaires
• maladies autoimmunes
• autisme
virus lymphotropes
adénovirus
CMV
HHV7
HHV6
entérovirus
EBV
Influenza grippe
Tube digestif
hyperplasie lymphoïde de l’intestin
Tube digestif
hyperplasie lymphoïde de l’intestin
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
Lymphome de MALT
très rare chez enfant
Karabulut R et al, J Pediatr Surg 2005 : 1 cas de lymphome de MALT
appendiculaire responsable d’une invagination mais pas de recherche
de clonalité : valeur diagnostique ?
Hyperplasie atypique de la zone marginale
Attygale AD et al, Blood 2004: 6 cas
–
enfants (3-11 ans)
–
amygdales (4 cas) appendice (2 cas)
– aspects morphologiques et immunohistochimiques identiques à
ceux du lymphome de MALT
– lymphocytes B CD43+ et Igλ +de façon restrictive
– aucun caractère monoclonal après PCR
Tube digestif
hyperplasie lymphoïde de l’intestin
Penser à rechercher les différentes étiologies virales
–
–
–
–
inclusions intranucléaires caractéristiques
immunohistochimie
hybridation in situ
PCR
à confronter aux sérologies virales
Se méfier d’une hyperplasie lymphoïde atypique (intérêt de la
clonalité)
lymphome de MALT,
étude moléculaire (double intérêt d’avoir du matériel congelé!)
Tube digestif
troubles de la motricité
• Invagination intestinale aiguë et
hyperplasie lymphoïde
• Maladie de Hirschsprung
• POIC
Maladie de Hirschsprung
• Aganglionose
• Crête neurale : 5-6 SG → 10-12 SG (rectum)
• Plexus myentériques et plexus de la sousmuqueuse
• Rectum
– Formes courtes
– Ultracourtes
– Longues
• segmentaires
Maladie de Hirschsprung
diagnostic
• Tableau clinique : retard d’évacuation du méconium
• LB
• Manométrie
• Biopsies rectales +++ recommandations
Sous-muqueuse
Si que muqueuse : biopsie non informative
Orientation
Coupes sériées minimum 50 (75)
Étude histoenzymatique sur fragment congelé
Idéal : 2/niveaux : 1 fixée + 1 congelée
À 2 cm de la jonction anorectale
Si malpighien : biopsie non informative car aganglionose
physiologique
MUQUEUSE RECTALE NORMALE
Maladie de Hirschsprung
diagnostic
HPS :
aganglionose
hyperplasie des filets nerveux : trop nombreux,
trop gros et souvent fibreux
Étude histoenzymatique :
– ACE (acétylcholinestérases) : fibres anormalement
épaisses et nombreuses au niveau de la musculaire
muqueuse +/- chorion
Pb : variations avec l’âge
– +/- NSE (neuron specific enolase)
Maladie de Hirschsprung
ACE
Hirschsprung
normal
Maladie de Hirschsprung
diagnostic
• Résection chirurgicale
Voie transanale
Biopsies extemporanées
Pb de la zone de
transition
Biopsies
circonférentielles
Examen de la pièce de
résection
Maladie de Hirschsprung
diagnostic
Maladie de Hirschsprung
Diagnostic différentiel = POIC
Origine neurogène
Origine myogène
•Hypoganglionose
Liée à l’X
Laxatifs
Maladie de Chagas
•Hyperganglionose
Dysplasie neuronale
Retard de maturation
Maladie des inclusions
intranucléaires
Ganglioneuromatose (NEM2B,
RET)
Cytopathie mitochondriale
inflammation
•Inflammation
(Hyperplasie lymphoïde)
•Syndrome micro colon
mégavessie
•Myopathies
•Dystrophie musculaire
(Duchenne)
•connectivites
Tube digestif
polypes et tumeurs
Polype juvénile
•
•
•
•
•
Le plus fréquent des polypes de l’enfant
Révélation 2-10 ans
Colon gauche
1 ou plusieurs
Hémorragies –anémie- parfois évacuation spontanée
• Origine : inflammation ou hamartome?
• Résection complète : anémie et possibilité de
transformation adénomateuse
Polype juvénile
0,5 à 3 cm
Pédiculé
Surface ulcérée
Axe conjonctif oedémateux et inflammation polymorphe
nombreuses glandes dilatées, kystiques +/- mucus +/- glandes hyperplasiques
Vaisseaux proéminents, ectasiques
Fibres musculaires lisses +/- métaplasie osseuse ou cartilagineuse
Tube digestif
polypes et tumeurs
Polypose juvénile
• 3 formes : colon, estomac ou généralisée
• Familial dans 50% des cas (AD)
• Risque adénome dans les polypes ou en dehors , risque
accru de cancer colorectal
• ≥ 5 ou <5 si histoire familiale
• dans certains Sd : Cowden, Ruvalcaba, CronkhiteCanada, Gorlin
Tube digestif
polypes et tumeurs
Polypes hamartomateux
• Peutz-Jeghers (AD)
– estomac, grêle et colon (jejunum)
– Pigmentation péribuccale anormale
– Incidence accrue de tumeurs bénignes ou
malignes
• Sclérose tubéreuse de Bourneville
Polypose adénomateuse familiale (AD)
• Adolescent, adulte jeune
• Sd de Gardner : tumeur desmoïde, lipome,
ostéome, kystes épidermiques
• Sd de Turcot : tumeur du SNC
Syndrome de Gardner- polypes adénomateux
sigmoïde
fundus
Tube digestif - tumeurs
• Papillome malpighien oesophage- HPV
• Tumeurs carcinoïdes - appendice
→ prélèvement pointe + collet
• Hémangiomes et lymphangiomes
• Lymphome : Burkitt t (8;14) - MYC
• Tumeur stromale
• Tumeur myofibroblastique inflammatoire
SMA+/-, ALK 50%
• Tumeur desmoïde
• Myofibromatose
• léiomyome
• ganglioneurome, neurofibrome
• Carcinomes très rares
Fibromatose desmoïde
myofibromatose
Pseudotumeur inflammatoire
Attention à l’examen
de l’appendice !
OXYURE
adénovirus
VASCULARITE : PAN
Hyperplasie lymphoïde pseudotumoarle
Maladie de Crohn
carcinoïde
Lymphome de Burkitt
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