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PRISE EN CHARGE DES CRISES
ÉPILEPTIQUES DE L’ENFANT: LA
RENCONTRE DU CHAMP SANITAIRE
ET DE L’ÉCOLE
Sandrine Bourguignon
Colloque IRIAF – Niort
23 mai 2013
Stratégique Santé
L’auteur déclare effectuer des missions de conseils pour le laboratoire ViroPharma qui
commercialise le Buccolam,
Crises convulsives chez l’enfant:
Prise en charge médicale
Prise en charge des crises convulsives prolongées de nature
épileptique chez les enfants.
Crise de plus de 5 min.
Traitement par benzodiazépine intra-rectale ou buccale
Injection par canule souple
Actuellement, l’administration du produit (Valium) se fait
actuellement par injection intra-rectale (canule souple) avec
dosage poids
Commercialisation récente de la voie buccale
Si la crise ne cède pas, le patient est transféré aux urgences
par les secours.
2
Problématique
Un nombre important d’enfants ne reçoivent pas leur
traitement lors d’une crise et sont de fait conduit aux
urgences.
La non-administration du produit peut induire une
prolongation de la crise et conduire le patient à un état de
mal épileptique.
Le mode d’administration pose souci pour les adolescents en
particulier et pour tout entourage peu habitué à la gestion
d’une crise épileptique.
La non-réalisation de l’injection semble multifactorielle et
porte sur les parents mais surtout sur l’environnement
proche des enfants:
Ecole
Crèche, assistante maternelle
3
Le modèle
Le modèle évalue le coût de la non-administration du
traitement en 1ère intention en comparant la prise en
charge actuelle par le Valium et le nouveau produit
Pour Buccolam, l’administration est réalisée par injection
buccale et avec une seringue pré-remplie à dosage unique.
Modèle basé sur un arbre de décision décrivant
l’ensemble des prises en charge possibles d’une crise
Etude de minimisation des coûts, corrélés avec leurs
probabilités de survenue
Analyse d’une crise unique
Perspective de l’Assurance Maladie en 2012
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Sources des Données utilisées
dans le modèle
Enquête Delphi Panel
Enquête auprès des urgences
Réalisée par le service des urgences pédiatriques de l’hôpital Robert Debré (Paris)
Etude de type rétrospective monocentrique, effectuée à partir des dossiers du
SMUR pédiatrique
Couvre cinq années (de Mai 2008 à Mai 2012) - 115 dossiers patients complets
(avec rappel des parents) analysés
Publication
Une enquête à deux tours a été réalisée en France auprès de médecins
spécialistes de la prise en charge de l’épilepsie de l’enfant
Safety and efficacy of buccal midazolam versus rectal diazepam for emergency
treatment of seizures in children: a randomised controlled trial – McIntyre et al. –
Lancet – vol 366, 16 juillet 2005
PMSI 2011
Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information (Agence Technique
d’Information Hospitalière)
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Arbre de décision
Crise
cède
Appel médecin
traitant
Pas
d’injection
2nd
injection
1ère
injection
Crise ne
cède pas
> 10 min
URGENCES
SMUR
Pas
d’injection
Pas
d’hospitalisation
Hospitalisation
2nd
injection
Crise
Crise
cède
SI/USIN
si non
réalisée
>5
min
Crise
cède
Pas
d’injection
SMUR
Pas
d’hospitalisation
1ère
injection
Crise ne
cède pas
2nd
injection
URGENCES
Hospitalisation
6
SI/USIN
Crise
cède
Arbre de décision
7
Coûts médicaux directs
Coûts considérés:
Coût de traitement
Coût de transport
Passage aux urgences
Hospitalisation « générale »
Hospitalisation avec surveillance continue
L’arbre analyse le coût pour une crise.
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Probabilités des branches de
l’arbre
ETAT
LIEU
mdz. buccal
dzp.rectal
Maison
11%
18%
Ecole
36%
90%
Autre
36%
80%
48%
48%
Enquête Delphi
35%
59%
McIntyre et al
0%
0%
7,7%
7,7%
45%
45%
Enquête Delphi
38%
38%
Enquête Delphi
Impossibilité de réaliser la 1ère
injection
Echec délivrance par le SMUR
Probabilité crise persiste plus
de 10 min (ne cède pas)
Probabilité d'une 2nd injection
par un proche
Probabilité d'une 2nd injection
par le SAMU
Pas d'admission après passage
aux urgences
Admission à l'hôpital après
passage aux urgences
Admission en soins intensifs
après passage aux urgences
SOURCE DE DONNEE
Enquête Delphi
Enquête urgences R.
Debré
Enquête urgences R.
Debré
9
18%
18%
Enquête Delphi
Résultats de l’enquête
R.Debré
Motifs d’absence d’une première injection de diazepam rectal avant l’arrivée des
secours par les parents – Source enquête R. Debré
Description
Nombre
Fréquence
13
35,1%
Panique
3
8,1%
N'y a pas pensé
2
5,4%
13
35,1%
Arrêt spontané
1
2,7%
Pas de médicament
5
13,5%
Ordre SAMU de ne pas en donner
0
0,0%
37
100,0%
1ère crise (soustraits car hors champ de
notre étude)
Ne savait pas/plus (injecter le produit)
Total
10
Principaux résultats
Coût total de traitement d’une crise convulsive
Coût Total
Pondéré
Coût avec
midazolam buccal
Coût avec
diazepam rectal
Différentiel
dzp.rectal – mdz.
buccal
757,25 €
1 192,22 €
434,97 €
11
Sensibilité du résultat aux
paramètres
Analyses de sensibilité déterministes (-/+ 25%)
Pas de sensibilité à l’âge du patient
Sensible au tarif SMUR et DMS
Principal facteur de coût: le lieu de la prise en charge:
Domicile
Ecole
Autre
Coût par
Localisation
de crise
Maison
Ecole
Autre
Coût avec
mdz.buccal
Coût avec
dzp.rectal
664,94€
832,00€
832,00€
1 038,03€
1 342,33€
1 300,35€
Différentiel
dzp rectalmdz buccal
373,08€
510,33€
468,35€
Engendre un recours aux transports et services d’urgences
plus important
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Extrapolation aux données de
population
Population cible
Coût total population
Si 100% mdz buccal
Si 100% dzp rectal
Minimum
18 370
Maximum
27 556
Moyenne
22 963
81 219 522 €
127 046 333 €
122 153 658 €
190 588 547 €
101 686 590 €
158 817 454 €
Economies potentielles réalisables par l’Assurance Maladie par une substitution
à 100% entre les deux alternatives
45 826 812 €
68 434 916 €
57 130 864 €
ECONOMIES POTENTIELLES
(EN €)
Evolution des économies Assurance Maladie selon le taux de
sustitution
80 000 000
60 000 000
40 000 000
20 000 000
0
Min
Max
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Conclusion
Contexte d’augmentation des dépenses de santé au causes
plurielles
Induit la nécessité de mieux connaitre les parcours de soins, les
caractéristiques des patients pris en charge et les facteurs de
coûts d’une prise en charge.
Des coûts importants et une réduction de la perte de chance
du patient existent par la non-administration du traitement
Les causes proviennent essentiellement d’une méconnaissance
de la maladie et du traitement de la crise par l’entourage
Le modèle et l’étude de Robert Debré pointent la nécessité de
développer:
D’une part l’éducation thérapeutique des familles
D’autre part de mieux former les milieux d’accueil des enfants
(école et crèche)
Ces points nécessitent une coordination des acteurs médicaux,
scolaires et des collectivités (conseils généraux et PMI par
exemple) ainsi que des ARS.
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