Urgences

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ECR 2014
Reportage Bourse SFR - Agfa
Urgences
Mickael ZITOUN
Cette année, le congrès européen de radiologie a consacré une grande part de ses
présentations à l’imagerie des urgences.
Pour le patient polytraumatisé aux urgences, le Body scanner est devenu une routine,
permettant d’effectuer un bilan complet du patient en un minimum de temps, et ainsi de
manager sa prise en charge. Lors de son interprétation, il convient d’être exhaustif et de
ne pas s’arrêter à la première lésion trouvée. Il a largement démontré dans les études
son impact sur la réduction de la mortalité. L’échographie, dans l’expérience nordaméricaine, n’est là qu’à titre d’orientation au lit des patients pour hiérarchiser les
patients selon leur gravité. La radiographie standard reste incontournable pour les
fractures périphériques.
Dans le cadre des urgences pédiatriques au contraire, l’échographie garde la part belle
dans la plupart des diagnostics en première intention, y compris devant un abdomen
chirurgical. Afin de limiter l’irradiation, certains centres réalisent des IRM de deuxième
intention en cas de doute échographique, avec des protocoles rapides adaptés, sans
sédation de l’enfant. Le scanner reste néanmoins un examen de deuxième intention et
les examens contrastés (TODG) restent incontournables dans certaines pathologies
spécifiques à la pédiatrie.
L’exploration de première intention des urgences urologiques dans les pays nord
américains devient de plus en plus le scanner. Grâce aux progrès en terme d’irradiation,
la grande facilité de la plupart des diagnostics notamment les diagnostics différentiels
et/ou associés en pathologie urologique, l’échographie est de moins en moins pratiquée.
L’injection de produit de contraste iodé est rarement nécessaire, la pathologie étant
largement dominée par la maladie lithiasique.
Pour les pathologies neuroradiologiques, le scanner est l’examen de facilité surtout dans
un contexte traumatique, souvent suffisant. Les protocoles de perfusion et
l’angioscanner sont également très intéressants pour les urgences vasculaires.
Néanmoins l’IRM reste l’examen de choix pour la pathologie non traumatique, mais sa
performance dépend beaucoup de l’expérience du radiologue.
Les traumatismes thoraciques sont responsables d’une grande part de la mortalité par
traumatisme (jusqu’à 50%), il s’agit donc d’urgences extrêmes diagnostiques et
thérapeutiques. Le scanner est l’examen de choix. Une acquisition sans injection est
indispensable pour repérer les hématomes médiastinaux et pleuro/péricardiques, la
pathologie parenchymateuse et osseuse. Il orientera le protocole d’injection qui
comprendra une acquisition artérielle aortique. Hors traumatisme, la plupart des
diagnostics sont également l’apanage de la tomodensitométrie avec des protocoles
d’injection adaptés à la recherche des pathologies suspectées.
Associées à ces diverses présentations, les cas cliniques interactifs ont remporté un
franc succès auprès des participants, avec leur côté ludique et pratique. Les orateurs ont
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souvent trouvé un bon équilibre dans la difficulté des cas et l’importance de la démarche
diagnostique.
En conclusion, ce congrès a été l’occasion d’une remise à niveau sur les urgences en
radiologie avec une part de plus en plus importante du scanner qui est une imagerie très
disponible et performante. Apprécié des cliniciens, les renseignements cliniques nous
permettent d’optimiser au mieux cet examen d’imagerie.
Un grand merci à AGFA et à la SFR.
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