MODULE 6 HYGIENE Microbiologie et Immunité AP 2014 ER MAJ CJ Hygiène hospitalière Historique: • 1846: Semmelweis (obstétricien autrichien) : importance du lavage de mains • 1860: Pasteur ( biologiste): découverte des microbes + bases de l’hygiène et l’asepsie • 1866: Lister (chirurgien): utilisation du phénol dans les plaies: bases de l’antisepsie • 1928: Flemming ( biologiste): découvre la pénicilline • 1940: antibiothérapies à outrance entrainant un relâchement de l’hygiène hospitalière • 1950: épidémies hospitalières • 1973: réglementation sur la prévention des infections hospitalières • 1988: création des CLIN ( comité de luttes contre les infections nosocomiales) 2 Hygiène hospitalière • Etudie l’ensemble des mesures pour améliorer l’état de santé et le confort des personnes • Vise à lutter contre les infections acquises à l’hôpital • Demande rigueur, discipline et professionnalisme • Est en constante évolution 3 Microbiologie et immunité: Les différents chapitres I. Les micro-organismes II. La transmission des micro-organismes III. L’infection IV. L’immunité V. Les moyens de défense de l’organisme - Immunité non spécifique - Immunité spécifiques 4 I. MICRO ORGANISMES • Êtres vivants microscopiques • 4 familles: – – – – parasites, champignons, bactéries, virus 5 1) Les parasites • Règne animal, • Unicellulaires, • Parasites des cellules, du sang provoquent des parasitoses : – – – – – Amibe : amibiase Ténia Sarcopte : gale Plasmodium : paludisme Poux, Puces 6 2) Champignons :levures et moisissures • Règne végétal microscopique • Utiles et exploités : – Levures : bière – Moisissures : pénicillium • Pathogènes : – Candida albicans : muguet buccal, mycose – Aspergillus : mycose pulmonaire Manifestations cutanéo-muqueuse 7 3) Les Bactéries Elles peuvent être: – Indispensables ( et utilisées par l’homme) – Commensales, barrière cutanée (peau, muqueuses) – Saprophytes : vivant aux dépens de matières mortes, dans environnement – Pathogènes responsable de maladies – Opportunistes, passe d’un état non pathogène à un état pathogène 8 Classification des bactéries: • 1) selon leur forme : – Coques (rondes) : staphylocoque, streptocoque – Bacilles (bâtonnets) : bacille de Koch – Spiralées : tréponème (syphilis) 9 2) selon leur besoin en oxygène ou non : – Aérobies (besoin O2), Anaérobies (sans O2: terre, organe), Aéro-anaérobies (TIAC) 3) selon leurs capacités : – Sporulation ,Mobilité, Résultat de coloration, Température de croissance, Besoins nutritionnels, Sécrétion de toxines, Virulence… 10 Multiplication des bactéries Êtres unicellulaires autonomes, se X par division. Conditions idéales : – Humidité – Température idéale entre 10 et 65°C – Milieu nutritif – Ph : entre 6 et 8 Lutte contre les bactéries : – Chaleur > 120°C – Les ATB, désinfectants, antiseptiques → attention: Bactéries Multi Résistantes Exemple pédiatrie:SARM: staphylocoque auréus résistant Méthiciline 11 Bactéries au niveau des mains • 1 million à 100 million/cm2 de peau! • Flore résidente ou commensale : non pathogène, couche profonde et superficielle de la peau • Flore transitoire : acquise lors des manipulations diverses, pathogène, responsable d’infections hospitalières 12 4) Les Virus • parasites de l’hôte qui les héberge : microbes non autonomes, s’intègrent au matériel génétique • Maladies provoquées : « viroses » diagnostiquées par sérologies 13 5) Agents transmissibles non conventionnels (ATNC) ou prions • forme anormale de protéine cellulaire infectieuse avec atteinte du SNC (ex: Maladie de Creutzfeld-Jacob) • Très résistants • Réglementation particulière en hygiène hospitalière 14 II. Transmission des micro organismes • Réservoirs de germes + un récepteur • Modes de contamination • Voies de pénétration (portes d’entrée) 15 ► Réservoirs de germes • • • • • • Air et poussières : cellules mortes… Surfaces et matériel Aliments colonisés par des bactéries Eau stagnante ou circuits eau chaude Terre Animaux : vecteurs de maladies : moustiques…. • Hommes (porteur sain) 16 ► Modes de contamination • Exogène → par un mode direct: transmission d’un sujet à l’autre: toux, manuportage → par mode indirect: matériel, locaux,surfaces,aliments,animaux,eau,air • Endogène Patient contaminé par ses propres germes 17 ► Portes d’entrée des germes : voies de pénétration • • • • • • Voie respiratoire Voie cutanéo-muqueuse Voie digestive Voie sanguine Voie génitale ou sexuelle Voie transplacentaire (fœtus) 18 III. L’infection • Envahissement puis multiplication de micro-organisme au sein de l’organisme. • Elle peut être: Locale ,avec signes d’inflammation Générale, avec fièvre, modification état général 19 Comment le corps se défend-t-il ? 20 IV. L’IMMUNITE • Immunité : état de protection et de résistance naturelle (innée) ou acquise d’un organisme sain à un agent étranger agressif interne ou externe • Les cellules immunitaires: Globules Blancs = leucocytes • Polynucléaires neutrophiles • Monocytes • Lymphocytes 21 V. Les lignes de défenses de l’organisme • IMMUNITE NON SPECIFIQUE(quel que soit le germe) → 1ère ligne : Peau, Muqueuses, cellules de la phagocytose → 2ème ligne: La réaction Inflammatoire • IMMUNITE SPECIFIQUE(propre au germe rencontré) → 3ème ligne: Sécrétion d’anticorps 22 1ère ligne de défense immunité non spécifique: • PEAU Physiques: couche cornée de l’épiderme Chimiques: sueur et sébum ph acide Biologiques: flore commensale • MUQUEUSES Physiques: cils vibratiles, paupières Chimiques: sécrétion de mucus(respiratoire, gastrique, vaginale), larmes et urines Biologique: flore commensale 23 24 2ème ligne de défense immunité non spécifique: La réaction inflammatoire : 4 étapes 1) Afflux de sang + vasodilatation chaleur rougeur et 2) Diapédèse : Cellules immunitaires traversent paroi des vaisseaux, tissus gonflés de liquide œdème 3) Bataille entre polynucléaires et microbes + irritation des fibres nerveuses douleur 4) phagocytose :Les macrophages et polynucléaires nettoient 25 26 27 Autres phénomènes de la réaction inflammatoire: • Autre signe : diminution ou perte de fonction • Fièvre liée au catabolisme cellulaire + sécrétion d’éléments chimiques pyrogènes facilitant la destruction des virus et des toxines • Si échec : – Étape lymphatique : lutte avec lymphocytes – Étape sanguine : passage des germes dans le sang entraînant septicémie et état de choc 28 3eme ligne spécifique IMMUNITE DITE SPECIFIQUE • Acquise Naturelle: →Immunité humorale : sécrétion d’anticorps dits spécifiques aux antigènes (immunoglobulines) produits par lymphocytes B + mise en mémoire →Immunité cellulaire : →Rôle des lymphocytes T qui aident à mémoriser l’antigène, détruisent, collaborent avec l’ ensemble des cellules sanguines 29 IMMUNITE DITE SPECIFIQUE (suite) • Immunité acquise artificielle: →Artificielle active: VACCINATION →Artificielle passive: SEROTHERAPIE 30 31 Perturbations du système immunitaire • Allergies : allergène sensibilise l’organisme qui fabrique des anticorps spécifiques, • Pathologies Auto-immunes • Immunodéficiences: « immunodéprimés » – Congénitales : malformation thymus, dysfonctionnement de la moelle osseuse – Déficiences acquises : leucémies, SIDA – Déficiences provoquées : traitements anticancéreux, antirejets, anti-inflammatoires. 32 Quizz: vrai ou faux: • • • • • • • • • • • • • Les virus sont des micro organismes vivant de manière autonome: V. F Quand les conditions sont défavorables les bactéries forment des spores: V .F La flore commensale est constituée de microorganismes pathogènes: V .F Une contamination exogène est la contamination d’une personne par ses propres germes: V. F Une infection nosocomiale se déclare 72 h après le début de l’hospitalisation: V. F Un porteur sain peut transmettre une maladie infectieuse: V. F. La vaccination entraine la formation d’antigènes dans l’organisme: V. F. La phagocytose est l’englobement et la digestion des microbes par les leucocytes: V. F. L’injection d’un sérum antitétanique entraine une immunité active: V.F. Les antibiotiques sont efficaces contre les bactéries et les virus: V.F. La réaction inflammatoire est une immunité non spécifique: V.F. La chaleur et le froid extrêmes tuent les bactéries: V.F. La flore transitoire est éliminée par le lavage simple des mains: V.F. En conclusion: La lutte contre les infections nosocomiales constitue une priorité de santé publique. L’AP étant proche des patients doit être compétent dans ce domaine en connaissant, appliquant et respectant les protocoles et recommandations établies par les instances de lutte contre les IN 34